Re: Ouvert la nuit

[Calvin]

Ouverte ( ) comme la nuit
Il n'y a rien de fixe, le mobilier ne l'est plus, les couleurs changent de place dans les tableaux et quand elle arrive elle s'allonge, tout près de moi, sur le lit. Me propose une cigarette. J'allume toujours avec ce geste à demi raté. Je ne peux rien commencer autrement. Les carreaux semblent flotter dans le châssis de la fenêtre et par un jeu d'appels elle s'y découpe, elle, avec tout le naturel du monde, le naturel du tissu du t-shirt sale, un peu tâché que la lumière retâche comme un peintre hésitant ; son sourcil grisonnera toujours un peu, et entre son oeil et son oreille, coincé comme une olive entre les doigts, un grain de beauté. Le rouge (sa jupe, ses lèvres) flâne entre tshirt et fenêtre : la pièce se gonfle, se dessine, prospère : elle ne dit rien : la scène est parfaite, matinale, éternelle. Rien ne peut déranger ce moment puisque ce serait changer de lieu et ce lieu (la fatigue) nous enferme en lui avec toute la tendresse du monde. Le drap rebique en caresse contre ma cuisse : puis, comme une mer, se gonfle.
Le matin est ouvert la nuit : c'est une boutique où sur l'étalage les objets s'allongent, s'ennuient, attendent qu'on leur découvre une existence deux fois sanctionnée (cette façon un peu pudique de chercher l'étiquette, le code-barre, comme si c'était regarder des dessous d'une jupe) par des gestes curieux puis des gestes pratiques.
La lèvre ne se peut fixer qu'ici ; dans l'eau calme du visage, où la lumière vient, comme une barque que j'ai poussée de mon souffle. Elle a les cheveux en défaites : je détache ma main des objets qui l'alourdissent, de sa main qui l'alourdi, elle en gagne un poids infini, des objets qu'elle s'attire en intention et qu'elle ne touchera pas et qui la brûlent. Je pousse sa main comme font se heurtant deux billes puis la pose contre mon coeur.
Elle s'allonge comme une nappe sur la clairière de ma poitrine (ce geste désinvolte (celle des cigarettes (je ne les écrase jamais tout à fait)))

- Tous ces gestes de morale
Et tous mes gestes étaient étendus et fiers comme des pays belliqueux qui ne se seraient conciliés d'aucun traité. Je suis ainsi qu'un curé timide qui entre dans le matin comme dans son église. Elle fixe tous ces objets d'ennui comme un juge des témoins dont il faut prendre soin : élastique, demi-pomme, bout de drap occupent quelques minutes. La plus délicieuse sorte d'ennui, c'est celui dont on a pas conscience. Elle prend le briquet : elle tremble toujours un peu en allumant sa cigarette ; c'est comme si elle demandait à la flamme qu'elle avait fait jaillir pardon

Tous ces objets qu'elle touche, qu'elle choisit, amoureuse, tout est plus qu'impossible mais inepte à décrire. C'est comme si on voulait décrire les couleurs. On a bien des yeux pour la lumière. Le mouvement émerge à peine du creux d'une subordonnée à l'autre où je l'imagine se loger : et je crois naïvement pourtant de la lumière et de la couleur trébucher d'entre deux bouts de phrases, parce que j'aurais noué les mots en des tours incompossibles. Mon langage -c'est banal- m'échappe. J'aurais aimé avoir une clarté de rossignol sur une branche d'arbre depuis la fenêtre, avec derrière tout le ciel. Aucun détour possible ne peux décrire les mouvements de B. : la façon qu'à B. de jouer au cinéma avec son corps est d'effeuiller les mouvements en de saccadées souplesses, si bien que je croirais que c'est toute entière qu'elle cligne des yeux. L'amour s'écrit sans les mots : à peine le devine-t-on dans le blanc qui gonfle le texte.

La nuit se porte bien... je veux dire qu'elle va avec tout ; elle se porte autour du coeur. B était plus belle la nuit. Je veux sans cesse aller du jour à la nuit, de la nuit au jour : ce n'est rien qu'une cigarette endormie : je tire dessus pour en faire crépiter les images. B. m'a avouée qu'elle ne pensait rien, qu'elle ne disait rien, et je l'ai crue puisque je ne savais pas ce qu'elle pensait, ce qu'elle disait.

[mentor]

pourquoi 3 posts ?
tu écris en live ?
si tu veux envoyer ton texte en bloc, fais-le une bonne fois et on enlèvera ensuite tout ce qui est inutile
parce que là...
???

[mentor]

de plus je te signale que tu es dans le forum POESIE

mais j'ai jamais été très fort pour faire le distinguo, alors peut-être que ?
;-)

[Marvejols]

Mentor, vous êtes très réactif. Calvin c'est Louis! On connaît et apprécie ses manières de jeter sur la toile sa matière poétique.
Brute, reprenable, malléable, aléable. Mentor laissez-vous surprendre, lisez la matière avant de lire le geste. Nous allons où nous emporte Calvin pourvu qu'on ait livresque.



< Calvin c'est Louis! et c'est aussi Caïn, et qui encore ??
La multiplicité des pseudos est interdite, point.
Ca ira comme ça.
La Modération >
.

[Calvin]

C'est écrit en "live" et donc posté au fur et à mesure, oui.
JE SAIS QUE CEST TOUT A FAIT INTERDIT

Mais vous pouvez ne conserver que le troisième message, version définitive des deux premiers ; et déplacer le tout dans la section prose.

Cordialement


C'est fait : suppression des deux premiers posts et déplacement en prose.
La Modération

[midnightrambler]

Bonsoir,

Poésie ou Prose, c'est lourd et collant ... tellement qu'on pourrait manquer les quelques grosses fautes d'orthographe que l'on ne s'attend pas à trouver dans un texte qui a tant de prétentions ...

Amicalement,
midnightrambler

[Calvin]

oh, ta gueule


< Ca, c'est interdit.
Pas de poster ici au lieu de là ou d'écrire un peu trop à la va-vite.
On se calme svp.
La Modération >

[Calvin]

AMICALEMENT CALVIN

[midnightrambler]

Re-bonsoir,

Commentaire de commentaire ?

Amicalement toujours,
midnightrambler

[Calvin]

Putain.
Je vais te défoncer.
Je vais poser des bombes chez toi


SATANE SOUS-HOMME
JE VAIS FAIRE CRIER TA FEMME EGORGER TES ENFANTS JE VAIS TE FAIRE REGRETTER DETRE NE MAIS PUTAIN POURQUOI NE PEUX TU PAS DISPARAITRE DE LA SURFACE DESSOUS LE CIEL COMME UN GROS BOUTON SUR UN VISAGE ADOLESCENT JE SUIS SUR QUE TU SENS MAUVAIS ENFIN TU ME DEGOUTES ET CEST LE NEZ BOUCHé QUE JE HURLE ICI MAIS QUOI JE MURMURE A PEINE EN VERITE JAI BIEN TROP PEUR QUE TOUS TES MIASMES NE SINFILTRENT PAR MA GORGE AH LOIN DE MOI SACRIPAN MALOTRU ORDURE ORDURE ORDURE POU JE te CONCHIE NOM DE DIEU ATTENTION JE MORDS JE VOIS ROUGE
FERME TA GUEULE AVANT QUE JE TE TUE
MEC JE VAIS TE MOHAMEDMERAHISER
PUTAIN

amicalement,

[Modération]

Ca ira comme ça, Calvin.
Vous n'êtes pas autorisé à écrire et faire ici n'importe quoi.
Tenez-vous le pour dit.
Ceci est clairement un avertissement avant bannissement.
Merci.

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