Cerisier en fleurs

[Arielle]

Il est entré par la fenêtre
nous éclaboussant de splendeur
vibrionnant de la rumeur
tendre et sucrée de ses abeilles

Nous éclaboussant de splendeur
tel une mariée superbe
étincelante entre les gerbes
et le lin blanc de sa candeur

Tendre
sucré
fredon d’abeilles
il a semé sur le tapis
une nuée de confetti
vibrionnant dans le soleil

En enjambant le garde-fou
il s'est assis sur nos genoux
et nous picote les cheveux
les épaules
de frissons d’ailes

[Invité]

« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent
Dans une ténébreuse lumineuse et profonde unité. »
En y changeant un adjectif, ces deux vers de Baudelaire conviennent à merveille pour qualifier ce texte impressionniste.
Le fredon des abeilles répond à la blancheur des fleurs de cerisier.
A la troisième strophe on ne sait plus qui est qui.

C'est de la synesthésie.

[Ba]

Tout me va...

[Invité]

Mon pommier te remercie, il dit que ça lui va aussi. Et que je ne lui dis jamais des jolies choses comme ça !

[Invité]

Tout me va aussi, et surtout ça :

En enjambant le garde-fou
il s'est assis sur nos genoux
et nous picote les cheveux
les épaules
de frissons d’ailes

[Pascal-Claude Perrault]

Vive le printemps !
Heureusement que tu n'as pas oublié de mettre le titre autrement je n'aurais jamais su de qui tu parlais.

[Damy]

Tendre et vibrionnant...
Comme une certaine écriture
Toujours un peu mélancolique mais si douce

Damy

[Annie]

Sans bouder le plaisir de la description sentimentale, je suis allumé par les clins d'oeil littéraires.
La Cerisaie d'abord: "" Ma pièce est déjà prête dans ma tête. Elle s'appelle La Cerisaie, il y a quatre actes, dans le premier on voit par les fenêtres des cerisiers en fleurs, tout un jardin blanc ininterrompu. Et les dames sont vêtues de blanc. " (Lettre de Tchekhov, 5 février 1903).
Et plus précisément "vêtu[es] de probité candide et de lin blanc"

Les deux dernières strophes nous plongent dans le phénomène.

[Damy]

Sans bouder le plaisir de la description sentimentale, je suis allumé par les clins d'oeil littéraires.
La Cerisaie d'abord: "" Ma pièce est déjà prête dans ma tête. Elle s'appelle La Cerisaie, il y a quatre actes, dans le premier on voit par les fenêtres des cerisiers en fleurs, tout un jardin blanc ininterrompu. Et les dames sont vêtues de blanc. " (Lettre de Tchekhov, 5 février 1903).
Et plus précisément "vêtu[es] de probité candide et de lin blanc"

Les deux dernières strophes nous plongent dans le phénomène.

J'ai l'air c..
Confus

[Invité]

C'est frais, délicat, lumineux.

[CROISIC]

Sensuel, féminin, lumineux, tellement vivant... j'ai pu franchir la fenêtre pour aller m'allonger sur les confetti parfumés de frais.

[Invité]

Chantant comme la brise dans les branches de ce bel arbre du printemps.
Le reprise des mots évoque presque un pautoum.
J'ai moins aimé le dernier paragraphe pour le fond et la forme. On ne retrouve pas d'éléments précédents (pas de termes) et je ne trouve pas trop heureuse (mais c'est tout à fait perso) la présence humaine, plus proche, dans ce tableau.

[Albert-Robert]

Vraiment très beau, ton cerisier. Il donnera des fruits superbes.

Comme Eclaircie, je regrette "la présence humaine" qui nous sort un peu de la nature

Albert-Robert

[Invité]

Même si "la nature est l'altérité de l'idée", je trouve ce texte naturellement humain.

[Jean Lê]

Note : une nuée de confettis.
Le con fait i, hi ! hi !

[Lucy]

C'est que ça donnerait des envies de se vautrer dans l'herbe, de se gorger de soleil, de se régaler de tes vers !

[Jano]

J'aime beaucoup le premier quatrain, vraiment bien réussi et qui engage à la lecture. Après je tique sur "gerbe" qui m'évoque davantage un bouquet pour une cérémonie ou un évènement que des fleurs sauvages.
Tatillon que je suis, je regrette aussi la répétition d'"abeilles" au quatrième et onzième vers.
Ces détails n'enlèvent rien à cette jolie évocation d'un cerisier en fleurs, spectacle effectivement haut en couleurs.

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