Le noyé
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Le noyé
Bonsoir
Je poste rarement mes poèmes sur Internet (safétropeur), mais là j'aurais bien besoin d'avis.
Ce texte est le début d'un (très) long poème sur le corps d'un noyé. Je voulais le retoucher, mais plus je le lis, plus je manque de recul : les mots se vident de leurs sens, je ne les investis plus. Du coup je prends mon courage à deux mains et le donne à lire à d'autres.
Qui vous souhaite une bonne nuit,
vicon.
Ainsi s'en va
l'esprit ; Ainsi
chante un désert
Je poste rarement mes poèmes sur Internet (safétropeur), mais là j'aurais bien besoin d'avis.
Ce texte est le début d'un (très) long poème sur le corps d'un noyé. Je voulais le retoucher, mais plus je le lis, plus je manque de recul : les mots se vident de leurs sens, je ne les investis plus. Du coup je prends mon courage à deux mains et le donne à lire à d'autres.
Qui vous souhaite une bonne nuit,
vicon.
Ainsi s'en va
l'esprit ; Ainsi
chante un désert
Le noyé
Paysage de souffle d’eau, paysage hanté
J’ai laissé
couler
la rivière et
rivage qui s’éloigne ailleurs et au plus loin, rivage qui s’inonde
qui porte son corps à l’eau irrigué traversé par la
proche vague, vague
cernée
cillée
soulignée.
le vent ;
à nuque.
Comme on cherche les morts,
et la couleur des yeux.
Paysage de souffle d’eau, visage au-delà d’écrire,
de pierre, et de falaise
monde toujours toi sans regard,
monde pourtant la nuit :
sans feux
sans cordes et sans
rien d’autre qu’un autre désert
[i]Paysage de souffle d’eau, paysage hanté
J’ai laissé
couler
la rivière et
rivage qui s’éloigne ailleurs et au plus loin, rivage qui s’inonde
qui porte son corps à l’eau irrigué traversé par la
proche vague, vague
cernée
cillée
soulignée.
le vent ;
à nuque.
Comme on cherche les morts,
et la couleur des yeux.
Paysage de souffle d’eau, visage au-delà d’écrire,
de pierre, et de falaise
monde toujours toi sans regard,
monde pourtant la nuit :
sans feux
sans cordes et sans
rien d’autre qu’un autre désert
vicon- Nombre de messages : 29
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: Le noyé
On se laisse porter par le courant, ça coule de source.
Mais pourquoi ponctuer (est-ce nécessaire) ?
J'ai aimé.
Mais pourquoi ponctuer (est-ce nécessaire) ?
J'ai aimé.
Invité- Invité
Re: Le noyé
j'ai aimé aussi, et je suis d'accord : pourquoi ponctuer ?
ça vient mettre des petits barrages en travers, c'est dommage
ça vient mettre des petits barrages en travers, c'est dommage
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Le noyé
Comme asptans, il me semble que dans ce poème où l'on va fréquemment à la ligne la ponctuation n'a pas de raison d'être.
Je supprimerais volontiers le premier vers pour entrer tout de suite dans la veine d'eau
Le simplifierais le vers 5.
"rivage qui s’éloigne rivage qui s’inonde"
Nonobstant ces bémols le texte est fluide et suggestif.
Je supprimerais volontiers le premier vers pour entrer tout de suite dans la veine d'eau
Le simplifierais le vers 5.
"rivage qui s’éloigne rivage qui s’inonde"
Nonobstant ces bémols le texte est fluide et suggestif.
Invité- Invité
Re: Le noyé
La ponctuation me semble tout à fait anarchique, sans cela le texte coule agréablement.
On a beau y entendre parler de noyé, de paysage hanté, de mort et de désert, il ressort de ce tableau quelque chose de paisible, de désincarné. Peut-être faut-il attendre la suite pour le voir vraiment ce noyé, sentir éventuellement sa détresse, son humanité ? A moins que vous ne vouliez le faire entrer dans le paysage au point de s'y fondre comme un de ses éléments. Attendons.
On a beau y entendre parler de noyé, de paysage hanté, de mort et de désert, il ressort de ce tableau quelque chose de paisible, de désincarné. Peut-être faut-il attendre la suite pour le voir vraiment ce noyé, sentir éventuellement sa détresse, son humanité ? A moins que vous ne vouliez le faire entrer dans le paysage au point de s'y fondre comme un de ses éléments. Attendons.
Re: Le noyé
Emue! Les mots sont beaux
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Le noyé
bonjour à tous, merci pour vos réponses
je trouve ici de nouvelles perspectives pour travailler ce texte, et je me rappelle pourquoi avoir écrit ça : le coup de blues d'hier soir est passé
Aseptans : La ponctuation est là pour marquer des contretemps, des brisures. J'ai voulu rythmer le texte par remous de texture, difficile à expliquer... C'est visiblement pas très réussi, je vais essayer d'enlever toute la ponctuation.
Janis : de petit barrages ! Bah c'est bien l'idée, en fait !
Tizef : je ne peux pas vraiment enlever le premier vers, parce qu'il est un des moteurs du texte... Revient jusqu'à la fin. Je trouve comme vous le vers 5 trop faible, mais j'ai besoin qu'il soit long. Je vais reflechir à un moyen de le retravailler. (rivage qui s'inonde c'est un peu... éculé).
Arielle : l'idée au coeur du poème, c'est en effet que le noyé corrompt le paysage, je ne décris jamais vraiment son corps. dans la suite du poème, l'eau devient noire, s'assèche, etc. (d'où l'épigraphe).
Maryse : Je suis touché !
vos retours m'ont fait beaucoup de bien,
je vais retravailler tout ça, je posterai peut-être la suite, mais j'ai peur de manger tout l'espace
merci à vous,
bonne journée
je trouve ici de nouvelles perspectives pour travailler ce texte, et je me rappelle pourquoi avoir écrit ça : le coup de blues d'hier soir est passé
Aseptans : La ponctuation est là pour marquer des contretemps, des brisures. J'ai voulu rythmer le texte par remous de texture, difficile à expliquer... C'est visiblement pas très réussi, je vais essayer d'enlever toute la ponctuation.
Janis : de petit barrages ! Bah c'est bien l'idée, en fait !
Tizef : je ne peux pas vraiment enlever le premier vers, parce qu'il est un des moteurs du texte... Revient jusqu'à la fin. Je trouve comme vous le vers 5 trop faible, mais j'ai besoin qu'il soit long. Je vais reflechir à un moyen de le retravailler. (rivage qui s'inonde c'est un peu... éculé).
Arielle : l'idée au coeur du poème, c'est en effet que le noyé corrompt le paysage, je ne décris jamais vraiment son corps. dans la suite du poème, l'eau devient noire, s'assèche, etc. (d'où l'épigraphe).
Maryse : Je suis touché !
vos retours m'ont fait beaucoup de bien,
je vais retravailler tout ça, je posterai peut-être la suite, mais j'ai peur de manger tout l'espace
merci à vous,
bonne journée
vicon- Nombre de messages : 29
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: Le noyé
ah d'accord, alors ça peut se défendre
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
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