Beauté

[frisonng]

J’ai prétendu chanter la beauté,
Vanité.
Elle se vit, elle se ressent
Elle se livre simplement.
Au fond, quelle importance ?
Cette volonté de faire mieux
De faire bien, d’être enfin
Vanité.
A quoi bon essayer
Il faut juste écouter
Se taire, faire silence
Quand les mots manquent
Juste reconnaître
Qu’elle dépasse, qu’elle transcende
Qu’elle vient d’ailleurs.
On l’effleure, douce caresse !
Elle nous chuchote
Tendrement, fragile
Regarde là-haut
Vois dans l’éclat du soir
La rosée scintillante
Vois l’arbre s’inclinant
Le vent y joue un air
Tout se livre
Là-haut, notre origine.
Simplement se taire
Remercier.



< Il serait de bon ton de faire un passage, même court, par ICI, merci.
La Modération >
.

[Frédéric Prunier]

sur la forme, je suis tout ouïe et oui je trouve ce texte super joli
sur le fond
mon désaccord est profond

votre texte me rappelle l'emberlificotement des pensées de Pascal... IL est au-dessus, le fini infini, et nous, c'est vanité et peine perdue... (ce qui est abstraction assez pratique et permet d'empêcher tout contredit)
et je vais juste ici jeter un petit "paveton" dans votre paradis que vous décrivez comme originellement idyllique, puisqu'il viendrait de là-haut:

A l'origine, ou plutôt, à NOTRE origine, je parle d'un temps où nos ancêtres amphibiens étaient devenus mammifères, le paradis s'appelait alors Jurassique Park, c'était un enchevêtrement de végétation anarchique peuplé de bestioles toutes plus carnivores les unes que les autres ou notre ancêtre Lucie était loin de s'imaginer que ces descendants, même s'ils se boufferaient encore les crottes de nez inventeraient Decathlon et les Croisières Costa.
et encore moins des églises et des mosquées, somme toute, assez récentes.
(et pour apprécier le grandiose des chutes du Niagara, il n'y avait pas de petits promontoires avec des garde-fous, ce qui rendait la beauté quelque peu effrayante)

Donc comme vous pouvez le constatez, je crois plus facilement aux réflexions de Darwin qu'à celui des poètes de la Bible.

Ne vous inquiétez pas, je suis tolérant et je ne vous brûlerais pas pour croyance insupportable.

mais redonc, je préfère quand même la forme de votre écriture que le fond qu'il véhicule,

bienvenue zici,
et ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas tous comme moi.......!!!

ps: pour revenir à notre vanité et notre chance de pouvoir progresser, je vais me citer:

dieu n'a pas la chance d'apprendre

amitié pour moije vers vousje

[frisonng]

Merci pour votre critique (ma première!)
Bien entendu cette vanité dont je parle n'est pas à prendre au sens fort; je reconnais que mon poème laisse peu de place à la grandeur de l'homme, et je tiens à dire que mon intention n'était pas de le rabaisser. Seulement, au départ, je voulais écrire un poème sur la beauté, les idées ne manquaient pas, de merveilleuses images me venaient à l'esprit et soudain je ne savais plus les mots. C'est ce qui m'a lancé sur la voix de la vanité, sur l'incapacité de l'homme à exprimer certaines choses, l'impuissance des mots. Je ne suis pas comme Pascal pour qui tout est machine en dehors de Dieu. Même si par ailleurs je suis persuadée que l'homme est dépassé par la Beauté, la preuve, il a toujours tenté de la reproduire. ça me rappelle Michel-Ange qui, après avoir terminé son Moîse a donné un violent coup de marteau sur le genou de la statue en pestant:"il ne lui manque que la vie" Il suffit de reconnaître humblement que l'homme n'est pas tout-puissant, qu'il est dépassé par certaines choses. Malheureusement Darwin n'explique pas tout, et bien que je respecte votre opinion, je ne peux envisager un singe à l'origine de la grandeur de l'homme!
Merci encore pour votre critique, car du haut de mes 18 ans j'ai encore tant à apprendre!

[Invité]

Finalement, à la fin du texte, tu la chantes tout de même, la beauté :
"Vois dans l’éclat du soir
La rosée scintillante
Vois l’arbre s’inclinant"
Mais je te reçois 5/5
La nature est tellement belle, que les mots semblent impuissants à l'exprimer.
Mais rien n'interdit d'essayer.
Bonne route.

[frisonng]

Bien sûr, on essaye par l'art, la poésie, et c'est si agréable de se laisser emporter par elle! merci pour vos encouragements!

[Modération]

frissong,

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.

[Pascal-Claude Perrault]

Bel éloge de la beauté que ce texte où je ne vois rien de spécialement religieux sous prétexte que l’on regarde le ciel, Là-haut, notre origine.
Point d’emberlificotement des pensées de Pascal ici, ou alors je vous en livre d’autres :

Bien entendu, notre véritable origine est là-haut. Elle se trouve dans les étoiles, en leur cœur même car toute matière provient des foyers stellaires. Au centre de ces usines à pressions extrêmes sont élaborées les briques fondamentales, hydrogène, hélium… Puis combinaisons… Et l’eau, un jour.
Nous venons de là-haut, et de l’eau, et si nous remontons le temps, si nous rembobinons l’histoire, l’espace se contractera jusqu’à ne plus devenir que cette information primordiale qui est tout notre univers et ce que nous sommes. L’information ne s’est jamais perdue, elle a seulement été répartie aux confins, ainsi ce qui est soi se trouve également ailleurs. Celui qui cueille une fleur dérange une étoile, dit le poète.
La beauté est partout et il n’existe pas de laideur, car la laideur est une sensation psychologique dans laquelle la beauté est absente,
il n’existe pas de froid, car le froid est l’absence de chaleur,
il n’existe pas de mal, car le mal est l’absence de bien.

J’aime cette vision de la beauté qui devient donc l’absence de vanité ; l’humilité véritable est « l’œil » permettant de la voir, dans l’écoute silencieuse du silence, dans l’oubli de soi, dans l’absence de pensée, l’absence du raisonnement qui interfère…
Dans le vide, tout est plein.

Ton texte est simple et beau, et pour une fois, je n’irai pas chercher la petite bête car il est fait d’une humilité poétique où toute recherche d’effet a cessé.
Cet arbre qui s’incline, le vent qui chante dans les branchages… Oui, tu as raison frissong, tout se livre…

Merci et bienvenue.

[Maryse]

Quelques "Frisson(g)s" épidermiques, et pas superficiels....
Ce texte est beau

[Hop-Frog]

S’il fallait réellement Se taire, faire silence, vous n’écririez probablement pas un poème.
Et comment se taire et remercier ?
À mon sens, vous faites plutôt figure de style (certes joliment).
Mais n’est-ce pas le mot qui dit : ceci est en dehors des mots et ceci ne peut-être dit ?
Le monde par et dans le mot.

Bienvenue !
Sympathiquement.

[frisonng]

il faut bien évidemment distinguer le silence intérieur et extérieur, le langage grandiloquent et dépouillé...!tout est à prendre en nuance


< Avez-vous pris la peine de lire la remarque de la Modération un peu plus haut ?
Ain,si que le texte de notre page d'accueil ?
Merci de vous y conformer à l'avenir.
Les quelques règles à respecter sur ce site sont simples et peu nombreuses.
Merci de votre compréhension.
La Modération >

[Marvejols]

Des pointes de style, oui mais cela sent trop le manifeste à mon goût. Free song, ne croyez-vous pas qu'il vaut mieux faire de la beauté plutôt que d'en parler?

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