J ai choisi de vivre !

[Evelyne1]

J'ai mon cœur qui soupire, quand gagne la brunante.
A la tombée du jour, j'ai mon âme qui s'alarme.
Chagrins emprisonnés, comme une déferlante
Sourdent dans mon esprit, et aiguisent leurs armes.
Je ne saurais guérir, il y a eu trop de drames
Malgré tous les ordres, que j'intime à mon cœur,
Toutes mes facéties, sont forgées de la trame
Que je tisse farouche et de grande rigueur,
Pour que mon existence, retrouve tout son charme.
Il ne s'en faut d'un rien, pour que je sois ailleurs.

Comme si je voguais, les sens entre deux Mondes,
Chacun m'attire à lui, d'une façon très forte.
Il y a bien des jours, où je suivrais la ronde,
Des fantômes aimés, je prendrais la même porte.
Mais il y a sur terre, des êtres qui me fécondent
De leur fervent amour, sont là et ils m'escortent.
Ils attendent de moi, que j'utilise la fronde
Contre les idées noires, ils me connaissent accorte
Et même plus que ça, un peu folle et gironde.
Si la vie m'est donnée, je dois le prendre en sorte.

Oui vous ne voulez pas, qu’encor je vous poursuive.
Si je vous vois toujours, c'est de ma volonté,
Si je vous oubliais, j'irais à la dérive,
Sans vos apparitions, trop tôt pour affronter
Que sans vous je dois vivre, que vos pensées me suivent.
Je vous entends me dire que moi votre indomptée,
Que je suis parmi celles qui toujours expansives.
Aiment jouir de la vie, je vais donc m’apponter
Sur la rive des vivants, je serais combative.
Et reste positive, je dois tout confronter.

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PS - Ce n'est pas un écrit pour faire beau. Ce sont des sentiments réels, alors,
peut-être, ici ou là, vous trouverez que le décompte des rimes n'y est pas.
Moi, j'ai compté des alexandrins, en lisant et relisant avec mon souffle ma diction et mon accent.

Cependant, pour bien comprendre, où sont mes erreurs, je suis ouverte aux critiques
sur cette manière de compter...prosodie, comme vous dites..

Par exemple devant une virgule, comment on décompte ?
Est-ce que le "et", dispense d'une virgule, avant ou après ?
Je ne cherche qu'à apprendre, sans être obligée de m'aligner
si ce que j'apprends, me paraît superflu dans certains cas (ce n'est que mon avis)
Merci de me comprendre et d'avance pour vos remarques.

[Invité]

Evelyne, je vois que tu t'es efforcée de mettre une virgule au milieu de chaque vers, pour marquer la césure, mais cela ne suffit pas à donner la cadence. Pire, elles sont souvent très inconvenantes, comme ici :
Malgré tous les ordres, que j'intime à mon cœur, Toutes mes facéties, sont forgées de la trame.
Ces virgules-là sont gênantes pour le sens du propos et ne changent en rien le décompte des syllabes.

Pour ce qui est du décompte des syllabes, je serai brève, il suffit de voir les deux premiers vers qui en comportent 13 :
J'ai/ mon/ cœur/ qui/ sou/pi/re,/ quand/ ga/gne/ la/ bru/nante. 13
A/ la/ tom/bée/ du/ jour,/ j'ai/ mon/ â/me/ qui/ s'a/larme. 13
Il y en a plusieurs comme ceux-là.
C'est ton accent qui te trompe. Je pense que tu ne peux pas t'habituer, si tu n'es pas méridionale de naissance, à prononcer les E qui ne sont plus muets, en poésie, dès qu'ils sont suivis d'une consonne.
Si tu veux obtenir de vrais alexandrins, tu peux reprendre chaque vers, examiner le décompte comme je l'ai fait pour les deux premiers, et quelquefois c'est facilement réparable, comme pour celui-ci :
Des/ fan/tô/me/s ai/més,/ je/ pren/drais/ la/ mê/me/ porte. 13
où je te suggère : Des/ fan/tô/mes/ ai/més/ pre/nant/ la/ mê/me/ porte. 12
C'est simple. Tu dois prononcer le E, même si cela te paraît aberrant, quand il est suivi d'une consonne, et ne pas le prononcer quand il se trouve à la fin du vers.

et aiguisent, comme il y a eu sont des hiatus à chasser dans les alexandrins.
A la fin du poème, à mon avis pas de point après expansives et combative, et je serai combative au futur et non au conditionnel. Dans tout le poème, trop de qui, de que... Cela alourdit le style.

Voilà. Je pense avoir répondu à ta demande de critique, mais tu n'es pas obligée d'en tenir compte. A mon avis, pour que la poésie "classique" soit réussie, agréable à lire, dire, entendre, elle doit répondre aux critères imposés, si non on dit que c'est du néo-classique, mais enfin, des alexandrins qui claudiquent, ce n'est jamais agréable.
Si tu veux vraiment apprendre, va sur les sites de La versification ou sur Le Sorgel, là tu trouveras tout.
Bonne continuation.

[Evelyne1]

Bonjour Embellie,
Merci infiniment.
C'est vrai, j’ai du mal avec mon accent. Et quand je lis autrement, cela me fait sourire, moi et mon entourage.
Je crois qu’en effet, je mets trop de virgules, mais ce sont des instants, où je ressens une pause. Je me pose mal donc. J’ai repris mon écrit et j’ai tenté de faire comme tu dis.

Voici en dessous mon texte initial, ensuite le texte corrigé.


J ai choisi de vivre !

J'ai mon cœur qui soupire, quand gagne la brunante.
A la tombée du jour, j'ai mon âme qui s'alarme.
Chagrins emprisonnés, comme une déferlante
Sourdent dans mon esprit, et aiguisent leurs armes.
Je ne saurais guérir, il y a eu trop de drames
Malgré tous les ordres, que j'intime à mon cœur,
Toutes mes facéties, sont forgées de la trame
Que je tisse farouche et de grande rigueur,
Pour que mon existence, retrouve tout son charme.
Il ne s'en faut d'un rien, pour que je sois ailleurs.

Comme si je voguais, les sens entre deux Mondes,
Chacun m'attire à lui, d'une façon très forte.
Il y a bien des jours, où je suivrais la ronde,
Des fantômes aimés, je prendrais la même porte.
Mais il y a sur terre, des êtres qui me fécondent
De leur fervent amour, sont là et ils m'escortent.
Ils attendent de moi, que j'utilise la fronde
Contre les idées noires, ils me connaissent accorte
Et même plus que ça, un peu folle et gironde.
Si la vie m'est donnée, je dois le prendre en sorte.

Oui vous ne voulez pas, qu’encor je vous poursuive.
Si je vous vois toujours, c'est de ma volonté,
Si je vous oubliais, j'irais à la dérive,
Sans vos apparitions, trop tôt pour affronter
Que sans vous je dois vivre, que vos pensées me suivent.
Je vous entends me dire que moi votre indomptée,
Que je suis parmi celles qui toujours expansives.
Aiment jouir de la vie, je vais donc m’apponter
Sur la rive des vivants, je serais combative.
Et reste positive, je dois tout confronter.
---------------

Après correction selon tes conseils.

Las, mon cœur soupire quand gagne la brunante.
C'est la tombée du jour et mon âme s’alarme,
Chagrins emprisonnés comme une déferlante,
Sourdent dans mon esprit, ils aiguisent leurs armes.
Je ne saurais guérir, j’ai subi trop de drames
Malgré tous les ordres intimés à mon cœur,
Toutes mes facéties sont forgées de la trame,
tissées farouchement avec grande rigueur,
Pour une existence, retrouvant tout son charme.
Il ne s'en faut d'un rien, pour que je sois ailleurs.

Comme si je voguais les sens entre deux Mondes,
Qui m’attire(nt) chacun, d'une façon très forte.
Ils se trouvent des jours, où je suivrais la ronde
Des fantômes aimés, prendrais la même porte.
Mais vivent près de moi, êtres qui me fécondent
De leur fervent amour sont là et ils m'escortent.
Ils attendent de moi, d’utiliser la fronde
Sur les idées noires ils me connaissent accorte (noi/res/ils/ ou noires/ils) ?
Et même plus que ça, un peu folle et gironde.
Si la vie m'est donnée, je dois le prendre en sorte.

Oui vous ne voulez pas, qu’encor je vous poursuive.
Si je vous vois toujours, c'est de ma volonté.
Si je vous oubliais, j'irais à la dérive,
Sans vos apparitions, trop tôt pour affronter
Mon avenir sans vous, vos devises me suivent,
Je vous entends le dire, à moi votre indomptée,
Que je suis de celles toujours si expansives,
Jouissant de la vie, je vais donc m’apponter
Sur la rive des vivants, je serai combative,
Restant positive, je dois tout confronter.
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Merci du mal que tu t’es donné à faire le décompte et de m’en expliquer les erreurs. Et je ne connaissais pas ces histoires de hiatus, je vais donc me pencher dessus. Je ne suis pas encore sure de ma ponctuation. J'étudierai le Sorgel
Bonne journée,

[Modération]

C'est ici et pas ailleurs qu'il faut poser votre texte revu en fonction des commentaires.
VE est un atelier, et si on demande aux auteurs de répondre aux lecteurs avec "parcimonie", il est tout de même tout à fait recommandé de poster les travaux à la suite et dans le même fil.
Autre remarque : lorsque vous intervenez dans le fil des "Discussions autour de nos textes", merci de rappeler le titre du texte et non le pseudo du membre à qui vous vous adressez. Cela peut se faire en tête de votre message et non en titre.
Merci de votre compréhension.

[GAND]

J'aime cette plume qui ne me laisse pas indifférente.Bel écrit....Bravo....
Amicalement........LaGantoise.....

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