Exo "Les cailloux" : Love you Mayenne

[Marvejols]

...................Love you Mayenne

........Zincas ne cailloou kaleuriène
Les Incas ne lançaient des cailloux qu’à leur hyène
........Seins balancés qué calor : vièn!
Les uns se balançaient des déca que l’heure vienne
........Tincelant ces endéca de tac-au-tac phonique
Des Huns se lançaient en des cata alauniques

Les Incas ne cachaient des cailloux qu’aliènes
........Zincas cassaient cayoux cayenne
L’zinc cahin caha fait peu cas of You my N...
........ZingKa uncafé pfuck caillou Maïen

moralité : ce caillou cassé est sa couille à caisse



(je vous avais dit : les cailloux ça ne casse pas des briques)

[Invité]

On reconnait au premier coup d'oeil, la patte du linguiste distingué qu'est Marvejols et son habilité a créer de nouveaux langages.
N'est-ce pas justement la mission du poète ?
Selon une technique qui lui est familière il fait suivre chaque vers de sa traduction en langue vernaculaire. L'effet est saisissant et la jubilation du lecteur est parfois proche de l'épectase.
Zincas cassaient cayoux cayenne
est la phrase majeure, annoncée dès le premier vers.
Elle allitère à souhait et l'on croit entendre les forçats du film "O brother" chanter leur peine au rythme des marteaux.

Comme s'il voulait se faire pardonner d'avoir fait aussi bien, l'auteur conclut sur une pirouette en forme d'auto-dérision.
Bravo, et merci pour ce poème inventif et sonore, qui met le lecteur d'humeur guillerette pour ce ouiquène, qui s'annonce de beau temps.

[Dame Mim]

Les Huns cassent des brides, en maille-haine... Et ça fait du bien. :-)
Mais je ne peux rien ajouter de constructif. Juste que c'est une écriture que j'aime.

[Frédéric Prunier]

tu m'rappelles une excroissance d'écriture: http://www.vosecrits.com/t11896-rumeur-de-totem

je ne peux qu'apprécier
- ))) !!!

amitié

[Dame Mim]

Et plus je le lis, plus je l'aime, ce poème.

[Remus]

Je ne comprends pas tout, mais je m'en fiche parce que j'adore les sonorités
C'est très musical et ça me plait !

[Invité]

Des zincazas Cayenne ! C'est le bagne !

Un poème inventif, créatif.

[Phylisse]

Je ne sais si ce fut un dur labeur sous le soleil, mais tu nous offres là un bien joli dépaysement à la fois visuel et auditif, j'ai beaucoup aimé.

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