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Pensées indisciplinées

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Pensées indisciplinées Empty Pensées indisciplinées

Message  Raoulraoul Dim 17 Mar 2013 - 16:00

Pensées indisciplinées

Il a mis en scène une pièce.
Oh ! ce n’est pas la pièce de la grande histoire du monde, mais celle d’un petit groupe de gens qui s’est laissé mettre en scène.
Des gens de passage qu’on ne connaîtra jamais en dehors de la pièce.
Ce sera le temps d’une mise en scène.
C’est un groupe qui se déplace essentiellement en bus.
Le bus est souvent en retard et tous les bus se ressemblent.
Il ne faut donc jamais se tromper de bus.
Le metteur en scène le rappelle souvent.
Surtout que maintenant les costumes de la pièce sont dans un bus différent de celui qui transporte les gens.
Le metteur en scène est très en colère.
Quand les gens se déshabillent dans les coulisses du théâtre, il les regarde du coin de l’œil.
Son étonnement est sans mesure de les découvrir ainsi.
Leur nudité est beaucoup plus somptueuse que ce qu’il imaginait.
Même dans leur âge avancé, il les trouve attractifs.
Les dames ont une drôle de pilosité débordante.
Chacun attend son costume de scène que le bus en retard doit lui livrer.
On en profite alors pour réviser la pièce.
Elle aurait été écrite par un célèbre écrivain russe.
Le metteur en scène, inquiet, interroge quelqu’un du groupe sur ce qu’il pense de la pièce :
– Je n’aime pas du tout ! dit l’homme assis sur le banc.
– Pourtant il va te falloir la jouer, insiste le metteur en scène.
– Cela ne fait rien, je la jouerai quand même.
Le metteur en scène voit avec énervement des autobus circuler sur les route méandreuses de l’Anatolie profonde. Dans l’un d’eux sont suspendus les costumes de la pièce qu’il doit faire jouer ce soir par les personnes de son groupe.
Mais le groupe est concentré et consciencieux.
Le metteur en scène aussi pense à la nuit prochaine qui l’angoisse. Il sait que les lits sont en nombre limité et il faudra alors partager son lit avec quelqu’un d’autre. Des inconnus. Leurs mains qui se baladent dans votre entrejambe. Cet homme assis là, sur le banc, il se pourrait qu’il se retrouve avec lui dans le même lit. Et la pièce que l’homme doit jouer sans l’aimer, il se pourrait que la rancœur de l’homme se transforme en attouchement hargneux sur le metteur en scène. A moins que le metteur en scène juge le corps massif de l’homme à son goût.
Mais voici les costumes.
Tous se précipitent. Dans l’excitation, il y a des erreurs. Certains endossent le costume qui ne correspond pas à son personnage. Le metteur en scène doit intervenir mais il est dépassé par la tâche. Comment à présent mettre le bon costume qui s’adaptera à la nudité de ces gens ? Se fier aux personnages de la pièce ? Mais de quelle pièce s’agit-il ?
Ce fut alors que je sortis de la salle. Je me demandai quel film je venais de voir ? Beaucoup d’énigmes demeuraient. Suffisait-il de s’appeler Anton Tchékhov pour composer un bon scénario ? Je tentai de reconstituer l’histoire, mais trop d’impressions personnelles se mêlaient au film. Si bien même que je finis par douter de la réalité du moment.
Quelqu’un m’accosta subitement sur le trottoir. C’était un ami de l’université où je travaillais. Il voulut savoir ce que je devenais.
– Je reviens de voyage, je lui dis.
– De quel endroit ?
– Très loin. Un pays où les pierres sont encore vivantes. Où les dieux constituent le langage courant. Le théâtre hellénistique de Pergame.
L’ami me quitta discrètement.
Je me retrouvai, assiégé par les lumières de la ville, les enseignes clignotantes, tandis qu’une pluie fine perlant sur mon front, tentait de me nettoyer le cerveau.

Raoulraoul
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Message  Invité Dim 17 Mar 2013 - 16:34

Raoulraoul a écrit:
Pensées indisciplinées

(…)
Tous se précipitent. Dans l’excitation, il y a des erreurs. Certains endossent le costume qui ne correspond pas à son personnage. Le metteur en scène doit intervenir mais il est dépassé par la tâche. Comment à présent mettre le bon costume qui s’adaptera à la nudité de ces gens ? Se fier aux personnages de la pièce ? Mais de quelle pièce s’agit-il ?
Ce fut alors que je sortis de la salle. Je me demandai quel film je venais de voir ? Beaucoup d’énigmes demeuraient. Suffisait-il de s’appeler Anton Tchékhov pour composer un bon scénario ? Je tentai de reconstituer l’histoire, mais trop d’impressions personnelles se mêlaient au film. Si bien même que je finis par douter de la réalité du moment.
Quelqu’un m’accosta subitement sur le trottoir. C’était un ami de l’université où je travaillais. Il voulut savoir ce que je devenais.
– Je reviens de voyage, je lui dis.

J'ai cité le passage ci dessus car il me semble refléter la confusion jusque dans sa syntaxe et ses accords de temps.

Ai-je bien compris ? Le protagoniste va voir une pièce de théâtre (ou un film) genre Le Voyage des Comédiens par exemple, où la mise en scène est mise en abime.
De ce spectacle, tu sors plus embrouillé qu'éclairé, mais cependant quelque chose t'as fasciné, et tu tentes de l'exprimer par ce texte. Je me trompe peut-être du tout au tout, mais c'est ainsi que je le comprends.
Si je suis juste, je dois dire que c'est une tentative ambitieuse et difficile. Et toujours si je suis juste, c'est finalement assez réussi.
Il y a là dedans quelque chose du vertige de l'avant-garde.

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Message  Invité Dim 17 Mar 2013 - 18:07

Il y a dans ce texte une bonne dose d'absurde qui me fascine. Je viendrai lire des commentaires plus éclairés que celui que je pourrais faire.

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Message  Invité Dim 17 Mar 2013 - 19:22

Curieusement, je les trouve bien disciplinées ces pensées, moi.
Elles se déroulent avec une logique et selon un enchaînement implacables.
Même la mise en abyme est carrée, si je peux m'exprimer ainsi.
Après, bien sûr, il y a tout le détail habituel et révélateur, que j'aime bien qualifier de psychanalytique - la richesse interne, du cœur du texte.
Et sinon, cette troupe de comédiens m'a fait moi penser au théâtre du soleil de Ariane Mnouchkine, plus précisément à son superbe Molière.

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Message  Invité Lun 18 Mar 2013 - 7:53

moi aussi j’ai l’impression de revenir de voyage à la fin de la lecture de ce texte, comme tant d’autres de toi.
et moi aussi j’ai l’impression que quelque chose au delà du texte en lui même m’échappe : je me dis qu’il y a forcément autre chose là dessous…de l’ordre de la métaphore…alors je remonte un fil.
bien que la première phrase dise:
« Oh ! ce n’est pas la pièce de la grande histoire du monde, mais celle d’un petit groupe de gens qui s’est laissé mettre en scène. », je lis à la fin :
« Un pays où les pierres sont encore vivantes. Où les dieux constituent le langage courant. Le théâtre hellénistique de Pergame. »

théâtre hellénistique de Pergame, Pergame peuplée par les grecs d’Arcadie, dont la capitale fut Mégalopolis…
un metteur en scène, des comédiens devant endosser des rôles aux costumes plus ou moins bien distribués…des dieux, et des hommes sur la scène de l’existence...?
si j’ai déraillé, d’avance j’en suis vraiment désolée !
et dans ce cas, je me contenterai donc de redire plus simplement qu’encore une fois je me suis laissée emmener : j’ai fait un beau voyage via ce texte.
(je reviendrai relire et vérifier tout ça en seconde lecture)

j'aime énormément la dernière phrase:
"Je me retrouvai, assiégé par les lumières de la ville, les enseignes clignotantes, tandis qu’une pluie fine perlant sur mon front, tentait de me nettoyer le cerveau. "
elle est toute simple, mais elle me met en joie, carrément!



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Pensées indisciplinées Empty re : Alors dingue ou raisonnable ?

Message  Raoulraoul Mer 20 Mar 2013 - 11:18

Quel est la bonne mesure entre absurde et logique ? Narbah parle de confusion et de vertige de l'avant-garde. Iris ; une bonne dose d'absurde qui fascine. Igloo ; quelque chose lui échappe... Et Easter ; une logique, un enchaînement implacable.
Pour moi les pensées indisciplinées sont surtout celles du metteur en scène ; son regard du coin de l'œil, ses pensées sur le manque de lits... Un metteur en scène crée un "ordre". Ici le metteur en ordre tient mal sa place.
Concernant les références aux comédiens je pencherai plus pour le "Voyage des comédiens" de Théo Angelopoulos, pour sa modernité, sa mise en marge, en abîme... Merci à vous qui acceptez mes voyages aux limites du raisonnable !
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Message  Louis Ven 22 Mar 2013 - 10:44

« Il » est un metteur en scène.
Il dirige un groupe d’acteurs amateurs, qui ne sont donc pas installés dans le monde du théâtre, ils n’y sont que de passage, visibles aux yeux du public le temps éphémère du jeu d’une unique pièce. « Des gens de passage qu’on ne connaîtra jamais en dehors de la pièce. » Ils n’ont pas à représenter « la grande histoire du monde », mais la petite histoire de la vie de tous les jours.
De passage, ils le sont doublement, et sur scène, et sur les routes, le groupe est en effet itinérant, et voyage en bus.
Les acteurs sont en déplacement, de leur vie à la scène, d’une scène à l’autre, d’une ville à l’autre, et même d’une époque à l’autre de l’histoire, mais sous la direction d’un même et unique metteur en scène, dont la fonction semble essentiellement là, dans l’instauration d’un nomadisme, dans l’organisation d’un déplacement, du spectacle de la vie à la vie du spectacle.

L’itinéraire qui permet le passage a son importance, « Il ne faut donc jamais se tromper de bus. », ne pas se tromper de trajectoire. Il y a des bus qui transportent sur le lieu de la scène ; d’autres qui égarent et emmènent dans la vie hors scène. Le metteur en scène a donc d’abord pour tâche de permettre le transport dans le sens voulu, celui de la vie à la scène, en une continuité, sans coupure de l’une à l’autre. Alors même que l’adhésion de tous les acteurs n’est pas acquise :
« Je n’aime pas du tout ! » dit un acteur à propos de la pièce. Pas d’amour et d’enthousiasme de sa part pour la pièce qu’il est censé jouer, qui n’est donc pas une échappatoire à la vie quotidienne, l’occasion d’y satisfaire des désirs inassouvis, ou l’occasion d’une catharsis. Le metteur en scène est celui qui doit assurer le passage de la vie à la scène, parfois même contre le gré et le goût des acteurs.

Il y a des bus en retard, il ne faut donc pas non plus s’égarer dans le temps, mais se retrouver en lieu et temps voulu sur scène. L’espace et le temps sont en priorité l’affaire du metteur en scène.
On peut, d’autre part, se tromper facilement de bus, « tous les bus se ressemblent ». Peu de différence entre ce qui mène sur scène et ce qui en écarte.
Pas de grande différence entre le théâtre et la vie.
Mais ce qui transparaît surtout alors, c’est que l’espace et le temps de la mise sur scène, ceux de la préparation de la pièce deviennent l’espace et le temps de la représentation de la pièce. Théâtre sur le théâtre. La mise sur scène se confond avec la mise en scène, qui devient mise en abyme.

Le metteur en scène n’est pas l’auteur de la pièce, qui est censé être Tchekhov ; il est celui qui déplace, qui fait des acteurs de leur vie les acteurs d’une pièce écrite par un auteur. Mais on ne sait rien de la pièce de Tchekhov que les acteurs sont censés jouer. Si bien que celle-ci n’est qu’un prétexte. La pièce authentique n’est pas la pièce de Tchekhov, mais l’ensemble des préparatifs qui pourraient aboutir à une pièce, horizon d’un idéal à atteindre.

Le metteur en scène est bien celui qui déplace, détourne, celui qui dévie les vies. Il est celui qui permet une mise en route. Il place les acteurs sur les chemins qui vont de leur vie à la scène, où ils auront à jouer une autre vie que la leur ; il les met sur les routes d’Anatolie.
S’il est le pivot autour duquel va se jouer la scène, il est un pivot instable et mobile. Ses pensées et son attention sont elles aussi en déplacement ; elles se détournent, sans contrôle et sans maîtrise, indisciplinées, de la troupe et de son jeu, vers autre chose.
« Quand les gens se déshabillent dans les coulisses du théâtre, il les regarde du coin de l’œil. »
Il observe les comédiens dans leur nudité. Il semble effectuer le déplacement inverse de celui qu’il a d’abord produit, non plus de la vie au théâtre, mais du théâtre à la vie. Plus exactement, il passe de leurs rôles d’acteurs, de l’apparence qu’ils ont à se donner, à ce qu’ils sont dans leur nudité, au-delà même de leur rôle social, au-delà du personnage qu’ils jouent dans leur vie quotidienne. Il les observe dans ce que cache tout masque, tout costume, tout vêtement. Il passe de la scène à l’obscène, où est mis en scène, devant le regard, ce qui ne doit pas être mis devant la scène.
Il se fait voyeur de l’être sous le paraître. Il se sent attiré par ces corps, « Même dans leur âge avancé, il les trouve attractifs. » Mais l’attirance n’est pas seulement sensuelle et sexuelle, elle est attrait pour ce que dissimule toute apparence, pour les dessous, dessous de la pièce, dessous des comédiens, dessous de la vie, attrait pour une vérité cachée, attrait qui est découverte, l’acte même de dé-couvrir.

Le détournement d’attention n’en est pas tout à fait un pourtant ; il est aller et retour, du théâtre à la vie, et de la vie au théâtre, mouvement en double sens ; mais s’il est passage d’un côté à l’autre, il est aussi approfondissement, qui va du dessus vers le dessous.
Ces déplacements sont rendus possibles par un décalage dans le temps, un retard, entre le bus des comédiens, et le bus qui transporte les costumes. C’est dans ce décalage, entre l’homme et son costume, entre l’homme et son apparence, caractère premier de l’homme nu avant son apparence seconde, que se produit le mouvement de découverte.

Autre déviation, autre retour de la scène à la vie : la crainte d’une promiscuité avec les acteurs. Angoisse d’un lit commun. Crainte d’être trop mêlé aux acteurs, crainte des contacts physiques, peur de ne plus se distinguer de l’acteur, et de ne plus pouvoir être celui qui les dirige.

L’erreur dans les costumes montre encore que la pièce, c’est la vie elle-même. La vie des acteurs jouant à être des acteurs.
« Comment à présent mettre le bon costume qui s’adaptera à la nudité de ces gens ? »
Chacun joue un rôle déjà dans sa vie, chacun est un personnage. Un personnage : une personnalité, un masque, une apparence. Comment donc accorder l’apparence à l’être, exprimée par la nudité ? Comment faire correspondre le costume du paraître à l’être de chacun ? Comment éviter le désaccord entre l’être et le paraître ? Comment permettre une transparence : costume qui révèle l’être au lieu de le cacher, au lieu d’exprimer l’authenticité de chacun ?
Mais le propre du théâtre, c’est que chaque acteur joue un rôle qui n’est pas le sien, se met dans la peau d’un autre, joue un rôle de « composition ».
Or ici, on assiste à tout un mouvement inverse, à une dé-composition, par laquelle le metteur en scène, au lieu d’amener chacun à être acteur, amène plutôt chacun à se défaire de son rôle emprunté, pour être soi-même, dans sa nudité.
Sur scène, chacun joue et paraît autre que ce qu’il est ; or il s’agit ici paradoxalement de ne pas vraiment « jouer » et d’être ce que l’on est. C’est la grande inversion : la vie sur scène, et la scène dans la vie. Le théâtre est hors de la scène, il faut mettre sur scène ce qui n’est pas théâtre mais vie. Il faut montrer l’être, faire coïncider être et paraître, et cela ne semble possible qu’en effaçant la distinction entre la scène et la vie. Combler l’écart. Combler la distance. Au comble de la distanciation brechtienne. Ou au comble la dé-construction du théâtre.
Le metteur en scène se retrouve alors face à une tâche impossible : il devient metteur en vie, metteur en réalité sociale, en lutte contre toute aliénation : il ne peut être qu’un dieu, ou un révolutionnaire. Un directeur de vie. Un guide qui montre le chemin d’une vérité. Il lui faudrait suivre la démarche de Rimbaud, qui avait quitté la scène de la poésie pour accomplir la poésie, il lui faudrait quitter le théâtre pour accomplir son rôle, politique, social, ou spirituel.
Puisque la vie est théâtre, il lui faut déplacer le théâtre dans la vie pour qu’elle ne soit plus, paradoxalement, du théâtre.

Le texte passe du « il » au « je ». Le narrateur ne dit plus « il » mais « je ». Le « moi » du narrateur est-il autre que celui du metteur en scène ?
Le texte montre que « je » est « il ». « Je » se contemple en « il ». Le metteur en scène regarde un film sur une mise en scène. Le film est mise en scène d’une mise en scène. Nouveau déplacement, du théâtre au cinéma.
Déplacement aussi temporel. L’itinérance en Anatolie est remontée à la source du théâtre antique, à Pergame. Dé-construction pour reprendre les choses à la racine, à la source, en leur principe fondamental

Mais le metteur en scène semble se perdre dans tous ces déplacements, et s’y perdre.
A se demander aussi, si la mise en scène d’une pièce n’a pas été la mise en pièces d’une scène.

Un texte remarquable sur le théâtre et la vie. Bravo Raoul.


Louis

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Message  Sahkti Ven 12 Avr 2013 - 9:06

J'aime beaucoup - vraiment beaucoup - ces phrases courtes qui se succèdent pour raconter une histoire, c'est un procédé que j'apprécie. Et puis ces petits moments de doute, d'égarement, ces confusions, ces attentes... tout cela constitue une histoire qui se tient bien.
Avec la fébrilité que l'on devine, les craintes d'un metteur en scène qui ne veut pas voir tout sombrer et les comédiens, tout aussi apeurés et excités. Oui, tout est là, j'aime beaucoup.
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Message  AntoineJ Dim 14 Avr 2013 - 10:30

Très sympa, entre le naïf / spontané et le calculé / scenarisé ...
Existentiel et aphrodisiaque / divin et humain
Pourrait être plus long pour encore jouer avec les détours
Très bien les "bus" !
AntoineJ
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