(Vienne) Webern
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Polixène
Loïc Relly
6 participants
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(Vienne) Webern
Moi
Il faut que tu
Pour dire juste
Après
C'est à peu que je
Plus
Encore
Ca et pour la forme
Que je veux
Après c'est pour ça
Qu'il nous faut plus que toi
Ou
Deux ou trois formes
Justes
Sur le coin tombé droit
Flèche de peu de vous
Sur ceux tombés droit
Au creux de la couche
Nous voulons au coin de toi
Pour après nous
Il prend la corde que je veux
Encore raide qui court contre lui
Il me serre deux doigts
Avec toi
Ca et pour
Ajuster ta robe de souffle
Je veux dire deux ou trois
Un après
Avec deux pourtant à commencer
Il faut que tu
Pour dire juste
Après
C'est à peu que je
Plus
Encore
Ca et pour la forme
Que je veux
Après c'est pour ça
Qu'il nous faut plus que toi
Ou
Deux ou trois formes
Justes
Sur le coin tombé droit
Flèche de peu de vous
Sur ceux tombés droit
Au creux de la couche
Nous voulons au coin de toi
Pour après nous
Il prend la corde que je veux
Encore raide qui court contre lui
Il me serre deux doigts
Avec toi
Ca et pour
Ajuster ta robe de souffle
Je veux dire deux ou trois
Un après
Avec deux pourtant à commencer
Loïc Relly- Nombre de messages : 120
Age : 31
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: (Vienne) Webern
J'aime quand les effacements (neiges? silences? obscurités?) épaississent le mystère, nous guident vers la profondeur de nos pensées.
Tu brodes le sens (le sang?) avec ces mots comme une aiguille, dessus-dessous: la page de tissu nous sépare, si fine, tendue; j'entends les vibrations de ta voix à travers, je perçois le tremblé de ta main.
Merci pour ce texte et bienvenue sur VE.
Tu brodes le sens (le sang?) avec ces mots comme une aiguille, dessus-dessous: la page de tissu nous sépare, si fine, tendue; j'entends les vibrations de ta voix à travers, je perçois le tremblé de ta main.
Merci pour ce texte et bienvenue sur VE.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: (Vienne) Webern
Je ne prétendrai pas connaître Webern et encore moins son travail, pourtant ces mots me sont musique - un balbutiement, une hésitation, un pas en avant, deux sur le côté, un autre en arrière, un souffle qu'on retient, le mouvement qui repart…
Je ne sais pas, c'est simpliste de le dire comme ça, tant pis : c'est magnifique.
Je ne sais pas, c'est simpliste de le dire comme ça, tant pis : c'est magnifique.
Invité- Invité
Re: (Vienne) Webern
enchanté loic R.
le titre m'a intrigué
ayant eu vers ton âge
m'a période d'inconditionnel
de ce compositeur
ses petites pièces (de Webern)
proches de l'abstraction
ont une similitude
au poème
j'ai bien aimé ton jeu
d'écriture
qui garde comme fil conducteur
la tension dudit fil
et prend les mots
dans tous les sens
...
après après
une fois ce trait tiré
j'attends de lire un rond )))))
amitié
le titre m'a intrigué
ayant eu vers ton âge
m'a période d'inconditionnel
de ce compositeur
ses petites pièces (de Webern)
proches de l'abstraction
ont une similitude
au poème
j'ai bien aimé ton jeu
d'écriture
qui garde comme fil conducteur
la tension dudit fil
et prend les mots
dans tous les sens
...
après après
une fois ce trait tiré
j'attends de lire un rond )))))
amitié
Re: (Vienne) Webern
oh que j'aime... ça me parle et je ne saurais dire pourquoi... en entier... un extrait, bof ! mais tout de même : "Ajuster ta robe de souffle"
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: (Vienne) Webern
Je vais sûrement relire, mais d'emblée : beaucoup.
C'est un vrai travail d'écriture,
et sûrement un vrai plaisir de lecture pour le partager à voix haute.
...
Très, toujours,
atonal, syncopé,
à croître et à multiplier.
C'est un vrai travail d'écriture,
et sûrement un vrai plaisir de lecture pour le partager à voix haute.
...
Très, toujours,
atonal, syncopé,
à croître et à multiplier.
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: (Vienne) Webern
Il y a deux façons de voir ce texte (je ne m'occupe pas des références).
Si on considère que la poésie est un subtil agencement de mots qui tend vers une forme d'expression musicale, un mariage harmonieux des sons et du rythme, un langage porté à son plus haut niveau d'équilibre, d'associations, le travail que nous avons sous les yeux est calamiteux ; heurté, désordonné, avec une structure totalement anarchique.
C'est la vision du puriste, de l'amoureux des belles lettres.
Si a contrario on envisage la poésie comme un moyen d'évoquer l'indicible, de retranscrire des émotions impalpables en utilisant de nouvelles constructions du verbe et en s'affranchissant des postulats, on va dire que c'est réussi. Le lecteur est obligé de franchir un autre seuil de lecture pour faire apparaitre un sens, devient sujet actif en quête de traduction.
C'était la vision des surréalistes, maintenant celle des modernes, des contemporains.
Je ne rejette pas ces formes modernes de la poésie mais reste très soupçonneux devant ce type d'approche que j'assimile souvent à de l'esbroufe, du tape-à-l'œil qui cherche plus la provocation, la contestation d'un ordre établi qu'une véritable réflexion sous-jacente. Démolir la grammaire n'est pas suffisant pour crier au génie, le plus important est de transmettre des émotions collectives or ici je ne ressens pas grand chose sinon une certaine perplexité.
Si on considère que la poésie est un subtil agencement de mots qui tend vers une forme d'expression musicale, un mariage harmonieux des sons et du rythme, un langage porté à son plus haut niveau d'équilibre, d'associations, le travail que nous avons sous les yeux est calamiteux ; heurté, désordonné, avec une structure totalement anarchique.
C'est la vision du puriste, de l'amoureux des belles lettres.
Si a contrario on envisage la poésie comme un moyen d'évoquer l'indicible, de retranscrire des émotions impalpables en utilisant de nouvelles constructions du verbe et en s'affranchissant des postulats, on va dire que c'est réussi. Le lecteur est obligé de franchir un autre seuil de lecture pour faire apparaitre un sens, devient sujet actif en quête de traduction.
C'était la vision des surréalistes, maintenant celle des modernes, des contemporains.
Je ne rejette pas ces formes modernes de la poésie mais reste très soupçonneux devant ce type d'approche que j'assimile souvent à de l'esbroufe, du tape-à-l'œil qui cherche plus la provocation, la contestation d'un ordre établi qu'une véritable réflexion sous-jacente. Démolir la grammaire n'est pas suffisant pour crier au génie, le plus important est de transmettre des émotions collectives or ici je ne ressens pas grand chose sinon une certaine perplexité.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
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