L'eau a envahi le monde

[nini031]

Entres les pluies et le soleil,
Entre le noir et le vermeil,
Le monde est aquarelle
A faire sécher les cieux ;
De la pluie sur tes yeux.

Le monde est aquarelle,
Les bâtiments sont d’eau,
Les odeurs grises, fades,
Odeur du vieux, de l’impuissance,
Au fond des quintessences.
Dans les verres, rasades
De ce grand noir des fosses.
L’écoulement caresse et suinte de ta chambre
Où tu te noies
Tu te débats,
Dans la houle et le silence
Et toutes tes apparences
Gisent avec toi.

Tes cheveux sont des algues,
Qui accrochent mon cœur…

[Celeron02]

j'apprécie les rimes croisées, et pas systématiques

l'image est belle d'un être aimé, souffrant, qui se débat avec ses démons, semble-t-il

je suis pour ce lyrisme modéré, musical, mais fidèle
("durable" si on permet un mot à la mode, dans un sens différent)

si je peux me permettre (ne suis pas un exemple), selon moi, il faudrait enlever les "..." à la fin,
trop explicites je crois (peut-être même enlever la ponctuation - à voir ce que cela donne)

[nini031]

Merci Celeron02, ex-alien ! =)
Voilà une version sans ponctuation :



Entre les pluies et le soleil
Entre le noir et le vermeil
Le monde est aquarelle
A faire sécher les cieux
De la pluie sur tes yeux

Le monde est aquarelle,
Les bâtiments sont d’eau
Les odeurs grises fades
Odeur du vieux de l’impuissance
Au fond des quintessences
Dans les verres rasades
De ce grand noir des fosses
L’écoulement caresse et suinte de ta chambre
Où tu te noies
Tu te débats
Dans la houle et le silence
Et toutes tes apparences
Gisent avec toi

Tes cheveux sont des algues
Qui accrochent mon cœur

[hi wen]

c'est chouette.
sans prétention.

non définitif, on sent des demains possibles, d'autres poésies ou développements à venir, les paris restent ouverts.

"toutes tes apparences Gisent avec toi", j'aime pas trop gise qui fait giseant, mais l'idée est forte et stimulante. rien que ça, je pense qu'on est bon pour une centaine d'années à développer le truc.

[teverino]

Je trouve la première strophe assez percutante (et j'aurais assez apprécié qu'un -ENT vienne clore le premier "Entre"). En revanche la seconde m'est plutôt longue, à fortiori avec ses deux verbe être aux deux premiers vers. A mon avis elle serait à retravailler en la raccourcissant plus qu'un chouilla.
 On revient à une juste 'percutance' avec la chute. Je m'interroge néanmoins de savoir si le "coeur" final n'est pas de trop : n'y serait-il pas plus à ne pas y être..? (même si cela explose l'héxamètre)

"Et toutes tes apparences
Gisent avec toi

Tes cheveux sont des algues
Qui m'accrochent"

ou
Et toutes tes apparences
Gisent avec toi

Tes cheveux me sont des algues
Qui accrochent

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