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Poésie génétique

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hi wen
Cerval
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Message  Cerval Lun 6 Oct 2014 - 19:56

l'amour est le produit d'un appariement par hybridation qui aboutit à un audacieux processus de transcriptase inverse. cette enzyme est l'accident de tes lèvres, la parole qui en nait jamais ouverte que touchée du regard à se fermer déjà. cet marge est semblable à une chromatine portée comme la cape de penser sur ses épaules. la nuit, elle, pyroséquence ses étoiles.

j'ai cherché mille ans le vecteur idoine mais ne trouvai rien auprès des nombreux plasmides que mes sourcils soulevèrent ou peut-être ma lèvre si je parlais trop fort. les véritables pensées restaient closes. je me suis caché du soleil comme de la peste.

on aurait pu faire tous les séquençages à haut-débit du monde : la volonté de connaître à l'ignorance de soi-même n'y aurait rien changé. il n'y a pas deux paires de bouts francs qui se seraient prises les mains dans un angle qui apaise la mienne lorsqu'elle s'imagine dans le pouls le coeur. toutes ces extrémités 5' UTR ne conjuguaient qu'enzymes de restriction.

dans le hasard on croit voir un fruit comme naître de l'imaginaire et du réel une recombinaison homologue. il n'y a d'hasard que l'épistasie. mais ce pays est déjà trop lointain pour mes yeux ou mon coeur.

toutes les mutations spontanées s'accommodent d'elles-mêmes, elles ont déjà un ton nomologique pour peu qu'on en retrouve éléments orthologues. ainsi pense-je parfois aux angles d'apaisement que font l'embrasure d'une silhouette ou celui d'incidence d'un matin retrouvés semblables à mes paupières.

enracinez où vous le voudrez l'arbre phylogénétique de mon raisonnement. il n'y a pas plus d'étiologie à son développé qu'il y en a aux ombres que nous cachent les étoiles. la vie se replie sur son geste comme une fraction mendélienne. mais cette statistique possède la stochastique des vagues entremêlées.

rien au monde ne peut se soutenir. j'expliquerai ceci, cela, d'autres choses encore. la nuit n'est pas si courte qu'on le croit. l'aube demeure le vrai transcriptome de mon impatience. vous ne trouverez nulle électrophorèse pour le démentir.

ce résultat ? cette donnée : cette page entre mains d'hasard. ce livre imaginé. on perd le sens de toutes amplifications et déjà une parole envolée se perd comme messager soumis aux ARNase. j'aurais voulu pouvoir faire de mon expression ma fonction ; vraiment qu'au cadre de lecture choisi succède comme à son enfant la protéine de mon geste. mais la nuit, tous les fragments didésoxyribonucléotidiques sont gris.

je demeure cependant un homme très gai, optimiste.

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Message  hi wen Lun 6 Oct 2014 - 22:31

très fort. étonnante légereté de ton, couplée à un rocabulaire vigoureux. un dandy n'eut pas mieux dit.

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Message  Ento Lun 6 Oct 2014 - 22:49

Je vois, je vois… un vocabulaire qui me rappelle que je sors de la filière S (après, vous dire ce que tout ça signifie…)… puis quelques débuts d’images senties (qu’en fait je crois comprendre, mais un dernier mot me détrompe)… et puis et puis… je vois une expérimentation, une tentative de mitiger science et lyrisme, d’en faire une mixture homogène. A priori, les deux sont comme l’eau et l’huile, mais après tout il y a peut être une recette miracle… En l’occurrence, les effets sont tout de même trop visibles ; pour le côté science (biologie, soyons précis), on met du vocabulaire scientifique ; pour le côté poétique, on met du vocabulaire poétique ; on mélange tout à proportions égales dans la même phrase ou le même paragraphe. Protocole un peu simple (que je connais par trop pour y avoir recours à mes heures de grande inspiration...!). Le titre trahit la méthode : substantif + épithète, côte à côte, mais pas intriqués, pas confondus ; où il aurait fallu des termes qui se répondent mieux. Toujours est-il que la solution finale présente toujours deux phases, et je doute que l’expérience soit vraiment concluante. Bonne idée, donc, mais nécessite selon moi un temps de recherche supplémentaire. Retour au labo ?
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Message  Gyver Mar 7 Oct 2014 - 10:01

Saluons le travail, le choix de ces mots, tout à fait incompréhensible au lecteur lambda que je suis, et la capacité à les placer dans des phrases qui de loin semblent de hautes volées...
Saluons le titre effectivement, et l'emplacement (prose)...
L’intérêt ??? Je me suis arrêté bien trop tôt....

Cerval a écrit:l'amour est le produit d'un appariement par hybridation qui aboutit à un audacieux processus de transcriptase (Enzyme qui catalyse la synthèse d'un acide ribonucléique (A.R.N.) en transcrivant le message inscrit dans l'acide désoxyribonucléique (A.D.N.) correspondant, qui sert ainsi de matrice (A.R.N. polymérase dépendante de l'A.D.N.).) inverse. cette enzyme est l'accident de tes lèvres, la parole qui en nait jamais ouverte que touchée du regard à se fermer déjà. cet( cette ???) marge est semblable à une chromatine (Contenu du noyau des cellules pendant l'interphase cellulaire.) portée comme la cape de penser sur ses épaules. la nuit, elle, pyroséquence(pas trouvé...???) ses étoiles.

A partir de là j'ai errer sur le reste...
Ce texte ne sera donc pas populaire ! Et je pense qu'il est réservé à des initiés...

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Message  Gyver Mar 7 Oct 2014 - 10:04

Et dans tout ça, je me demande quand même s'il n'y a pas des tournures un peu bizarre... Mais la complexité du texte, ne me permet pas de l'affirmer, rabaisser que je suis à n'y avoir rien compris....

"cet marge est semblable à une chromatine portée comme la cape de penser sur ses épaules."

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Message  Gyver Mar 7 Oct 2014 - 10:06

"erré" é
"rabaissé" é

Désolé....

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Message  Jano Mar 7 Oct 2014 - 10:15

Une tentative louable de détourner le sens des mots, d'en faire une symbiose ectoplasmique où visiblement l'auteur s'est plus amusé qu'autre chose. C'est assez original et en effet plutôt rigolo. Par contre je regrette beaucoup l'absence de majuscules et ne comprends pas ce choix.
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Message  Raoulraoul Mar 7 Oct 2014 - 10:25

Enfin un texte qui sort du naturalisme. Pas de psychologie baveuse. Jeu sémantique. Saint John de Perse aussi déjà inoculait à sa poésie un lexique scientifique et savant. Cela fait du bien sur le Site. Merci pour l'expérience.
Des effets heureux. L'absence de majuscule ne me gêne pas. Je comprends qu'on ait envie de déstabiliser nos habitudes, ponctuation ou autres... pour produire de l'inconnu, de la surprise et donc de l'interrogation sur le langage.
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Message  Cerval Mar 7 Oct 2014 - 21:09

voici la (relative) traduction, qui forcément dénature :

l'amour est le produit d'une rencontre où l'on nait peu à peu de l'autre à rebours. la cause en est un accident de tes lèvres, une parole jamais ouverte que touchée du regard elle pense à se fermer déjà. cette marge est semblable à une cocon comme la cape de penser portée sur ses épaules. la nuit, elle, fait le décompte lumineux des étoiles.

j'ai cherché mille ans le cadre idoine mais ne trouvai rien auprès des nombreux lieux que mes sourcils soulevèrent ou peut-être ma lèvre si je parlais trop fort. les véritables pensées restaient closes. je me suis caché du soleil comme de la peste.

on aurait pu faire tous les dénombrements du monde : la volonté de connaître à l'ignorance de soi-même n'y aurait rien changé. il n'y a pas deux paires d'actions pareillement taillées qui se seraient prises les mains dans un angle qui apaise la mienne lorsqu'elle s'imagine dans le pouls le coeur. toutes ces extrémités de pensées ne rencontraient qu'une brisure.

dans le hasard on croit voir un fruit comme naître de l'imaginaire et du réel un enfant à eux deux semblables. il n'y a d'hasard qu'interactions. mais ce pays est déjà trop lointain pour mes yeux ou mon coeur.

toutes les changements s'accommodent d'eux-mêmes, ils ont déjà un ton d'obligation pour peu qu'on en retrouve épars éléments familiers. ainsi pense-je parfois aux angles d'apaisement que font l'embrasure d'une silhouette ou celui d'incidence d'un matin retrouvés semblables à mes paupières.

enracinez où vous le voudrez l'arbre de mon raisonnement. il n'y a pas plus de chemin causal à son développé qu'il y en a aux ombres que nous cachent les étoiles. la vie se replie sur son geste comme une fraction dénombrable. mais cette statistique changera à chaque itération.

rien au monde ne peut se soutenir. j'expliquerai ceci, cela, d'autres choses encore. la nuit n'est pas si courte qu'on le croit. l'aube demeure la véritable expression de mon impatience. vous ne trouverez nul observateur pour le démentir.

ce résultat ? cette donnée : cette page entre mains d'hasard. ce livre imaginé. on perd le sens de toutes réitérations et une parole envolée se perd comme un billet perdu. j'aurais voulu pouvoir faire de mon expression ma fonction ; vraiment qu'à ma volonté exprimée succède comme à son enfant le fruit de mon geste. mais la nuit, tous les repères sont gris.

je demeure cependant un homme très gai, optimiste.

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Message  Cerval Mar 7 Oct 2014 - 21:12

ça fait sens en trébuchant.

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Message  Cerval Mar 7 Oct 2014 - 21:16

se perd comme un billet perdu

déchiré *

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Message  hi wen Mar 7 Oct 2014 - 22:28

c'est moins bien. on dirait une version dégénérée, appauvrie de sa substance. le texte a perdu toute truculence. il est bêtement plat, mappemonde repliée sur elle-même, du trois dé plan-plan. aucune audace. nul.

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Message  Cerval Mer 8 Oct 2014 - 0:43

je suis d'accord.

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Message  Gyver Mer 8 Oct 2014 - 7:40

Ok, je conçois que la traduction proposée semble appauvrir le texte initial, pour autant la traduction n'a peut être pas eu droit à un travail approfondi, comme le texte initial, mais elle apporte quand même quelques lueurs à l'ensemble...
Ce texte si difficile a appréhender pour moi, a quand même fait mouche, car j'y laisse un peu de "carburant" depuis hier ^^ C'est bien la 1ère fois que j'imprime un texte ici, et que je gribouille, rature et y cherche une sauce qui conviendrait mieux à mon palais lors de sa lecture... Je me permet de laisser ici ce que j'en ai retiré, bien que je n'aime pas trop ça, ( en aucune façon je ne cherche à dire qu'il serait mieux comme ça... ), mais juste pour dire ou expliquer comment je le lis...
Je change pas mal le 1er paragraphe à partir de la traduction, ensuite ce n'est juste que quelques retouches, ponctuation, voir même quelques reprises de l'initial...


l'amour est le fruit d'un appariement avec l'autre, où l'on nait peu à peu, à rebours. la cause ? un accident de tes lèvres, une parole jamais ouverte, qu'à peine touchée du regard, elle pense déjà à se fermer. cette marge est semblable à un cocon, comme la cape de pensées, portée sur ses épaules. la nuit, elle, fait le décompte lumineux des étoiles.

j'ai cherché mille ans le cadre idoine, mais ne trouvai rien auprès des nombreux lieux que mes sourcils soulevèrent, ou peut-être mes lèvres si je parlais trop fort. les véritables pensées restaient closes. je me suis caché du soleil comme de la peste.

on aurait pu faire tous les séquençages à haut-débit du monde : la volonté de connaître à l'ignorance de soi-même n'y aurait rien changé. il n'y a pas deux paires de bouts francs qui se seraient prises les mains dans un angle qui apaise les miennes lorsqu'elles s'imaginent dans le pouls, le cœur. toutes ces extrémités de pensées ne rencontraient que brisures.

dans le hasard on croit voir un fruit, comme de l'imaginaire et du réel, un enfant à eux deux, semblable. il n'y a de hasard qu'interactions. mais ce pays est déjà trop lointain pour mes yeux ou mon cœur.

tous les changements s'accommodent d'eux-mêmes, ils ont déjà un ton d'obligation pour peu qu'on en retrouve épars, des éléments familiers. ainsi pense-je parfois aux angles d'apaisement que font l'embrasure d'une silhouette, ou celui d'une incidence d'un matin retrouvé, semblable à mes paupières.

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rien au monde ne peut se soutenir. j'expliquerai ceci, cela, d'autres choses encore. la nuit n'est pas si courte qu'on le croit. l'aube demeure la véritable expression de mon impatience. vous ne trouverez nul observateur pour le démentir.

ce résultat ? cette donnée : cette page entre mains de hasard. ce livre imaginé. on perd le sens de toutes réitérations et une parole envolée se perd comme un billet perdu. j'aurais voulu pouvoir faire de mon expression ma fonction ; vraiment qu'à ma volonté exprimée succède comme à son enfant le fruit de mon geste. mais la nuit, tous les repères sont gris.

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