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La chose intérieure

2 participants

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Message  boudi Dim 1 Mar 2015 - 15:01

Personalité saccagée dans mon présent
Je
Défiguré au dedans
Soleil d'épilepsie pas lumiere fumante

contrefaçon.

Et finalement qu'aurai je vécu deux mois et demi de jeunesse dans toute ma vie
Toujours nié, moi
Cette vie presque toute ma vie
Une éclipse un 29 février voila toute ma vie
Dix grammes d'ombre dans un jour de miracle
Toute ma vie ce tard éparpillé
intact a veiller le secret inutile
toute sa force giclée le tremblement peureux
Quatorze secondes sept millièmes d exister
Depuis qu'on a douze ans et demi le précipice bêché siècle par siècle

Toute sa vie...a tous les embranchements prendre l'erreur
Dire gauche et c'était droite
Bleu-roi et c'était l'autre bleu
Sa vie menée morte de plus en plus morte morte jusqu'à la mort du mot de mort morte de sa mort mourait en mourant
Dépouille agitée Remugle des rêves dedans pas longtemps presque des rêves fibreux électrostatiques
Les rêves-cauchemar partout a l'endroit des nerfs la mutation poétique l'ADN changée pile pour invoquer les formes mécaniques d'obscurité
Comme on a souffert on dirait ?
Dans cette vie atténuée
Transparente presque on a erré fantôme antérieur on a joué l'homme sans rire et personne a l'audience
Toute la vie son procès et l'on se trompe de salle
Toujours on nous montrait la tombe le rien
Rentre chez toi ou ca nulle part.
D'accord
Alors nulle part c'est joli comme rien
On dirait le vide de ma tête
Mal ? Pas mal
Pas là
Toujours cette absence et serre le corps mords saigne sens expire chie pleure
Liquide matière toi je toi je
transparence plastique du moi
Pas vivant jamais presque vivant
Deux moi et demi dans la nuit le rire les verres
Encore encore on a soif soif de toute sa vie a ce comptoir
Vide le verre vide
Le jour le jour arrive au secours non une goutte encore la vie
Douze ans et demi depuis
Enfant presque mort un deux trois poils
Mon visage alors
Parole expirée
Odeur de craie grinçante
Je
Toujours le semblant prétendre ce rire ce rire mais on se cache à l'intérieur
Qui
Qui sors du rire
Toi etranger
Sors sors sors
Je dis sors du rire
Je vais je vais
La peur le non etre
Chaque fois si je ris
En moi la mort étend son vacarme
Haha
Pas de la mort sur le chemin de moi
Haha dépasse borne des yeux
Haha francjit
Cheveux dents langues péages atteint
Haha marche mort marche à l'intérieur sinueux décombres d'images
Dis mort route périphérique suis le sillon ca tourne tourne tourne comme la nausée
Mal
Mal
De l'absence de moi
Toute cette farce
Toujours nié trompeur trompant
Comme si j'étais un homme
Un homme je palpe deux bras deux jambes deux yeux
Dedans
Rien
Les murs blancs
Au secours on a oublié le dedans au secours revenez revenez revenez dieu diable deux jambes deux yeux mais
Homme ?
Pas je dedans rien
Rien desert
assoiffée la chose intérieure assoiffée
Faites crever des nuages n'importe lesquels
Nuages dessins en hic en loques
Nuages de tous les préfixes des terminaisons avortées
Chassées
Nuages ancestraux diluviens nuages de demain de jamais nuage nuage
Pour la chose assoiffée au dedans morte de ne pas mourir nuages démodées nuages
Vivre comme c'est Mystère
Pays hors moi du moi de l'autre côté de moi
Vivre barbelé
Étends bras jambes yeux poils sexe
LAMBEAUX
Étends étends nez souffle chant cri plainte
LAMBEAUX
Étends peur ongles terreur
LAMBEAUX
LAMBES
Tout
EAUX
Étends et
Dans le fossé
L AN
BEAU
Vivant jamais pour rire incapable à vivre DÉGAGE tricheur tricheur on a vu ton truc
COMME
Tu fermes mal l œil
Tricheur
Avance
Avance je te dis
Personne pour avancer.

boudi

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Age : 32
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Message  Pussicat Dim 1 Mar 2015 - 18:13

wouah ! ça déchire... quand je lis :
Personalité saccagée dans mon présent
Je
Défiguré au dedans
Soleil d'épilepsie pas lumiere fumante

cela ne peut que m'attraper le tout : le corps et l'esprit.

Maintenant, passée cette strophe fracassante qui se termine par contrefaçon.... que dire, que lire ?
Que le temps règle ce texte : mois, jour, minutes, secondes, temps universel...
Que la personnalité du narrateur se déploie sous des formes différentes et que le regard du lecteur
est lié à ces "moi" qui s'expriment sous des altitudes effrayantes.

Quel est ce voyage dans ce pays de souffrance ?
Quel est ce pays ?
Quelles sont ces forces qui animent le narrateur et traversent tout le texte, de la lumière à l'obscurité ?
Quels sont ces : Dix grammes d'ombre dans un jour de miracle ?
Quelle est cette erreur que porte le narrateur comme un poids, une faute non commise ?
Et ces majuscules qui poussent en plein texte, au milieu d'un vers sans ponctuations ? Ne réclament t-elles pas une règle ? non ! Elles s'affranchissent des règles parce qu'il n'y a pas d'explications à cet état des choses.
Qui est ce "on" qui intervient ?

Comme on a souffert on dirait ?
Dans cette vie atténuée
Transparente presque on a erré fantôme antérieur on a joué l'homme sans rire et personne a l'audience
Toute la vie son procès et l'on se trompe de salle
Toujours on nous montrait la tombe le rien


L'impersonnel des ombres? du nombre ? procès, jugement moral ?

Mais le retour est impossible dans ce voyage vers... vers quoi ?
Rentre chez toi ou ca nulle part.
Il n'existe plus de chez soi, plus de terre, plus rien, même plus de "soi", de chez "soi", d'intérieur :

D'accord
Alors nulle part c'est joli comme rien
On dirait le vide de ma tête
Mal ? Pas mal
Pas là
Toujours cette absence et serre le corps mords saigne sens expire chie pleure
Liquide matière toi je toi je
transparence plastique du moi


Alors que faire ? continuer ! où ça ?

Toujours cette absence et serre le corps mords saigne sens expire chie pleure
Liquide matière toi je toi je
transparence plastique du moi
Pas vivant jamais presque vivant
Deux moi et demi dans la nuit le rire les verres


Et puis le temps continue sa course...

Le jour le jour arrive au secours non une goutte encore la vie
Douze ans et demi depuis
Enfant presque mort un deux trois poils
Mon visage alors
Parole expirée
Odeur de craie grinçante


Enfant presque mort un deux trois poils : est-ce l'adolescence qui fait son travail ?
et cette Odeur de craie grinçante : est-ce celle qui reste sur le tableau de l'école ?

Et ce Je qui revient comme une affirmation de l'identité.

Toujours le semblant prétendre ce rire ce rire mais on se cache à l'intérieur
Qui
Qui sors du rire :
Toi etranger :  étranger / le narrateur se parle à lui-même / toujours cette interrogation du moi intérieur / qui suis-je ?

Je dis sors du rire / le rire grimaçant du « toi », du « moi »  du narrateur ?
Je vais je vais / réappropriation de l'identité hésitante

Chaque fois si je ris
En moi la mort étend son vacarme / le rire grimaçant, mais de quel « moi » s'agit-il ?

Pas de la mort sur le chemin de moi / de quel « moi » s'agit-il ?
Haha dépasse borne des yeux / les yeux ne sont plus organe sensible
Cheveux dents langues péages atteint / comme limite dépassée, il faut payer

La suite n'est que mort et absence d'identité, absence de vie et de sens :

Toute cette farce
Toujours nié trompeur trompant
Comme si j'étais un homme
Un homme je palpe deux bras deux jambes deux yeux


Puis vient l'appel au secours comme un retour sur soi, un regard sensible :

Dedans
Rien
Les murs blancs
Au secours on a oublié le dedans au secours revenez revenez revenez dieu diable deux jambes deux yeux mais
Homme ?


Les murs blancs sont-ils ceux d'une chambre d'hôpital ?
Homme ?
Pas je dedans rien
Rien desert
assoiffée la chose intérieure assoiffée
/ interrogation sur soi : qui suis-je ? suite de mots lancés, dits, écrits sans règle... la souffrance, la demande est exprimée, est crachée, l'attente est forte, et les vers qui suivent démontrent combien cette attente est forte : Faites crever des nuages n'importe lesquels...

La souffrance s'exprime encore :Vivre comme c'est Mystère/Pays hors moi du moi de l'autre côté de moi/Vivre barbelé
Mais la vie est souffrance, et beauté aussi, un paradoxe absent de ce texte noir et dur.

Et au-delà des jeux de mots sur LAMBEAUX écrits en majuscules, ce qui signifie qu'ils importent pour l'auteur, est-ce plonger dans les eaux pour se retrouver ?
LAMBES est-il un nom de famille ? une façon de se réapproprier une identité ?

Puis la fin : Vivant jamais pour rire incapable à vivre DÉGAGE tricheur tricheur on a vu ton truc comme une adresse à qui ? à lui ? au narrateur ? à quel "moi" ?

Maintenant, il y a ce vers qui m'interroge : Une éclipse un 29 février voila toute ma vie
Il n'est anodin.
Faut-il lire ce texte à l'aune de cette fameuse éclipse totale de Lune relatée dans le livre "Astronomie Populaire Camille Flammarion", édition de 1955 ? Le chapitre 6 de cet ouvrage évoque en page 134 : « On dit que Christophe Colomb, menacé de mourir de faim, à la Jamaïque, avec sa petite armée, trouva le moyen de se procurer des vivres en déclarant aux Caraïbes qu'il allait les priver, dès le soir même, de la lumière de la Lune... L'éclipse était à peine commencée qu'ils se rendaient à lui. C'est l'éclipse du 1er mars 1504, observée en Europe, à Ulm par Stœfler, à Nuremberg par Bernard Walter, et arrivée à la Jamaïque à 6 heures du soir. »

Étrange... je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que votre texte m'a touché, malgré ses fautes et ses nombreuses coquilles que je ne vais pas relever par peur de me faire sucrer une nouvelle fois mon commentaire
à bientôt de vous lire
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