Le vieux prosateur

[Jand]

J’échoue au rivage emprunté,
Des plus belles saveurs et des plus grands risques,
Par les poètes affinés.

J’échoue à dessiner les paupières,
Que le marâtre destin enrobe,
D’un chagrin docile.

Le bonheur cesse de rire au coin,
D’un nimbus enflammé,
Et séché par la pluie.

Mon pote, y a des années que la vie déroge,
Aux coutumes des vieux temps,
Là où la chope partage,
L’insolence et le sang.

La vieille vie nous aurait,
Après tout caressé,
Par la flamme de l’amour,
Et l’écharde du promeneur,

La vieille vie nous aura,
Je pense,
Donné le temps de mourir.

[Polixène]

Je l'ai lu à la suite de ton texte en prose, sans titre et apprécié comme un commentaire poétisé; là du coup, avec l'estampille officielle de Poème, il en devient tout raide.

[teverino]

Ce texte ne manque pas d'allure, il est plein de promesses. J'y entends des tendances alexandrines qui le disputent à d'insolites heptasyllabes non sans réussite. Je m'interroge sur l'utilité du 'je pense' final.

[Pussicat]

Après avoir lu et commenté l'un de vos textes posté en Prose, je vois, en Poésie, un autre texte signé Jand : je clique d'entrée !
Autant j'ai de suite été "emballée" par la prose, autant ce poème m'interroge...

Je lis une ponctuation étrange - les virgules - que je n'arrive pas à comprendre... qui me désoriente.
Le lecteur peut-être favorablement, ardemment, finement, désorienté par l'absence de ponctuation, ou par des ponctuations insolites qui portent sens, or ici, je n'en vois pas l'utilité.

Cela commence dès le 1er tercet : pourquoi ces virgules cassant la lecture avec majuscules en début de vers... pour faire "classique" (?)...

Vous récidivez dans le 2e tercet qui coule sans virgule ; là encore : ??? - interrogation.

Permettez une version :
J’échoue à dessiner les paupières
que le marâtre destin enrobe
d’un chagrin docile.

Vous poursuivez dans le 3e... et ainsi de suite : je m'interroge sur l'utilité de ces virgules.

Je plussoie, comme teverino : que vient faire ce "Je pense" ?

Les images sont pâles... l'écriture empruntée...
L'adresse au lecteur : Mon pote, y a des années que la vie déroge... sent le déjà lu, le déjà bu.

Je suis déçue... après votre texte en prose, je m'attendais à autre chose.
à bientôt de vous lire,

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