MARIAGE: Le pigeon d'or.

[outretemps]

Tandis qu’on roulait Marie-Françoise et moi vers l’hôtel « Au Pigeon d’Or » , le bien nommé, je contemplais rêveur les ravages de l’esprit sur les murs de la ville à délirer par pans entiers.
A la lumière des lampadaires elle grimaçait de tous ses maux pour mieux les dégueuler.
Par tombereaux , pensées sauvages, délirants graffitis , audacieux affichages à vue perdue défilaient.
A s’éclater les gaines au néon, à s’exhiber les rues, ses libertés nouvelles, elle gisait là, toute nue, en tout lubrique, cette ville que depuis toujours j’avais tant aimée.

« Sans entraves, jouissez »
« Sous les pavés la plage »

Les flics en trépignaient sous leurs képis.
L’important c’était qu’enfin on respire.
L'important c'était de libérer
Vaste programme, si vaste qu’ inédit.
Et qu’on libère, tant qu’on y était,
des bébés phoques, aux bas instincts,
de nos compagnes, à nos télés,
« Faites l’amour et pas la guerre »,
Arrêtez là toutes misères ,
il n’y a plus qu’elles à enfermer !


Voila ce que je voyais par la vitre du taxi .
Et puis j’ai senti contre moi l’épaule de Marie-Françoise
Je me penchais vers elle, lui caressant la joue.
___________________
-« Au pigeon d’or », c’est ici qu’ ça roucoule nous lança, le chauffeur! Tout est déjà réglé d’avance, et bonne nuit à vous !, complice émoustillé.

Le chauffeur alla jusqu’à lui ouvrir la portière à ma toute neuve épouse tant elle lui plaisait fort.
A moins que ce ne fut pour éviter qu’elle s’entremèle, dentelles tissus bouquets dedans le caniveau.

Moi qu’étais sorti du côté de la route, c’est comme ça direct que je me la suis encadrée.
Sur le mur en pleine tronche, une plus qu’immense affiche semblait me rigoler . C’était là de toute la ville la mieux choisie, la mieux placée. A croire que c’étaient les copains qui me l’ y avait posée.
Pile poil face à l’hôtel
En bleu et noir , sur rouge et gris que de haut en bas c’était écrit:
« Me libère pas, je m’en charge ».
Pompes et circonstances, qu’on pouvait appeler !
Depuis si tant d’années qu’on s’ connaissait Marie-Françoise et moi, c’était toujours pas ce soir qu’on sauterait la marmite, crevés que nous étions de la sainte journée.
_______________________


A mes côtés d’ailleurs, ma si belle épouse, s’était endormie, tout à fait épuisée .
Je n’attendais que ça !
Alors en tout silence je m’installe à la table, et me mets à écrire . Un coup d’œil à ma femme, elle dort comme ange au ciel.
Je mets sous enveloppe ma petite missive et m’en vais la poster... puis reviens me coucher catimini complet.
Ca lui fera la surprise.
Ce que je viens d’écrire ? Une petite poésie.
Son seul intérêt : pouvoir se chanter, sur l’air du « Métèque », de Georges Moustaki.
Ses multiples défauts lui viennent de ma fatigue, et de ma hâte à vouloir poster secret.

Poème :

Tu eus pu naitre reine peut-être
Tu eus été au temps des fées
Cela m’aurait bien arrangé.

Du haut de ta tour tu aurais pu
Ecouter chanter dans la nuit
Le cœur des trouvères éconduits.

Tu eus filé la laine le soir
Toute seule assise au coin du feu
En espérant un amoureux.

Et toutes les vielles des troubadours
Dans les châteaux des alentours
N’auraient plus joué que pour toi.

Lors des tournois tu eus été
De toutes les femmes la plus enviée
Par les hommes la plus désirée.

Bayard peut-être eut préféré
Mourir pour toi pour ta beauté
Plutôt que pour François premier.

Ton héros se serait agenouillé
Devant tes charmes à tes pieds
Pour te jurer fidélité.

Moi, j’en aurais jamais rien vu
Moi, j’en aurais jamais rien su
Moi j’en aurais jamais pleuré.

Mais tout cela n’était qu’un rêve
Tu n’es pas reine et je crève
De te voir t’échapper à moi.

Tu n’es qu’une fleur qui s’épanouit
Mais elle arrivera la nuit
Où tu seras tout comme moi,

Un corps deux bras deux mains, une tête
Un cadavre, mon Dieu qu’c’est bête
Tu ne méritais pas cela.
___________________________

J’avais beau être vanné, l’appeler de toutes mes forces, le sommeil ne venait pas.
Des idées toute bêtes me torturaient la pensée, me bilaient peccadille.
Ce dont j’étais content c’était d’avoir pu envoyer à Béatrice mon poème, car cela lui dirait à quel point je pensais à elle .
C’était comme une première pierre à notre édifice, de toutes sans doute la plus simple à poser.
Restait maintenant à faire comprendre à l’épouse nouvelle, qu’entre nous c’était fini, que j’en aimais une autre, sans doute pour la vie.
Que j’étais amoureux, d’une fille que j’avais rencontrée, il y a quelques semaines seulement, et qu’au vu de la distance, tout mariage ficelé, c’eut fait bien trop désordre, que de l’annuler .
Tout ça était tellement en marche, les invités, cadeaux, familles, amis, trop tard pour reculer.
Que tout avait roulé trop vite, impossible de freiner.

Que cette fille c’était sa Béatrice, copine de toujours, qu’enfin j’avais eu l’occasion de rencontrer.
Qu’ma vie elle virait arc en ciel, dès qu’elle m’apparaissait, que tout comme ses cours elle me la barbouillait, de rouge de jaune de vert , enfin toute en couleur, que respirer, vivre sans elle m’était grisaille, totale obscurité. …
Qu’on resterait amis, nous deux bien sûr , pour ça elle pourrait y compter .
Le pire étant , de lui apprendre qu’on vivrait séparés dès la semaine à venir, étant donné que Béatrice, viendrait s’installer, dans le logement de fonction que l’ hôpital m’avait alloué.
Qu’elle pourrait, quant à elle, habiter chez mes vieux, ma vieille en serait heureuse , le temps pour elle de se retourner…
L'intendance était assurée, puisque Marie-Françoise en tout très travailleuse, avait ouvert labo de biologie, qui marchait du tonnerre tout à proximité .
Ce qui le plus surtout, me tournait toupie, c’était qu’ le mari de Béatrice, la harcelait de passions libidines et qu’il ignorait tout, encore de nos projets !
Enfin en subsidiaire qu’allions nous faire, elle et moi de leurs deux enfants ? Je finis par m’endormir quand même, de grand petit matin, en pensant à l’affiche, en face de l’hôtel :
« Ne me libérez pas, laissez moi m’en charger »
Plus facile à écrire qu’ à faire ils auraient pu ajouter.

Il me restait pour ce faire, à casser ma coquille sans trop éclabousser, éclater les familles sans rien trop abîmer. A me faire bouffer les couilles depuis que j’étais au monde , à ramer contre tout ce qu’on m’a enseigné, c’était là ou jamais, c’était si tant la mode, pour moi le moment de me libérer .

[Invité]

Des fulgurances où je retrouve votre écriture que j'apprécie tant, mais dans l'ensemble pour moi c'est en-dessous de ce que vous savez faire... Inégal, des moments laborieux, on n'entend pas en permanence votre voix si particulière.
(Le poème, je suis au regret de vous dire que je le trouve assez raté).

Quelques superbes choses cependant :
"A s’éclater les gaines au néon, à s’exhiber les rues, ses libertés nouvelles, elle gisait là, toute nue, en tout lubrique, cette ville que depuis toujours j’avais tant aimée."
"A moins que ce ne fut pour éviter qu’elle s’entremèle, dentelles tissus bouquets dedans le caniveau."

...L'idée est très bonne, cette lettre et ces projets délirants du jeune marié !

[outretemps]

J'étais certain que ça tournerait marmelade, mais c'était suite logique des deux derniers textes qui déjà me plaisaient pas trop. là en plus c'était pas drôle vu que ça renvoyait quand même à des choses assez mal vécues. C'est vachement artiste la situation, faut l'avoir vécu!
Pour ce qui est du poème, il est d'époque, et je l'avais fait "circonstance". c'est tout à fait médiéval "les visiteurs", nul, mais chanté Moustaki ça passe,
Sûr que sans mélodie, c'est n'importe quoi. mais chanté...Avec ma gueule de métèque de juif errant de patre grec et mes cheveux aux quatre vents...mais vous êtes trop jeune sans doute, pour connaitre...

[Invité]

Si, je connais l'air (pas bien les paroles), suffisamment pour voir qu'effectivement la métrique correspond... Mais non, je n'aime guère ce poème.

[Arielle]

Quand Outretemps tombe amoureux de Béatrice la Divine Comédie tourne à la chansonnette...mais ce n'est qu'un Purgatoire passager: Les contraintes, on le sent, sont pour lui un Enfer ;-)

[claire]

la ville à délirer par pans entiers.
elle grimaçait de tous ses maux pour mieux les dégueuler.
pensées sauvages,
A s’éclater les gaines au néon,


« Me libère pas, je m’en charge ».

A me faire bouffer les couilles depuis que j’étais au monde , à ramer contre tout ce qu’on m’a enseigné, c’était là ou jamais, c’était si tant la mode, pour moi le moment de me libérer .

Est-ce que , singulièrement, on pouvait rencontrer cette histoire (je parle de ce que tu résumes de 68) ou comment pouvait-elle se rencontrer sur un autre mode que le visible et le délirant dont tu fais état, parfois avec beaucoup de truculence? Voilà les questions qui surgissent chez moi en te lisant.
Merci pour ce "rappel" de 68; rappel parce que ton texte sent l'écriture du souvenir, que tu sais écrire ou transcrire, vivace.

[apoutsiak]

M'enlèv'rez pas d'l'idée qu'c'est Outre-tant qu'a torché cette bafouille, pas l'aut', et allez savoir pour la bibine qu'il a remplie avec. M'est avis qu'ça l'travaille d'avoir fait cocu Marie-Françoise. Mérite pas ça, la Marie, Tudieu !

[à tchaoum]

mais c'était suite logique des deux derniers textes

Ah oui mais non, parce que du coup, c'est l'occasion qui fait le larron, quelque chose de plus profond, de plus long, d'indépendant, qui fait un petit crochet par la contrainte ; pas un truc-texte départ arrêté chiche que là-d'sus je brode quèqu'chose.

mais chanté Moustaki ça passe,

Plus Johnny "on a tous en nous quelque chose de Hillary" (Sir Edmund, hein, pas la Clinton). C'est vrai que c'est toujours plus marrant face nord...
Et on s'étonne après ça que la vie soit usante :-)

[outretemps]

Mon cher à tchaoum, j'ai vu qu'assez ce que ça donne quand on écrit long sur VE, tout le monde fatigue, personne ne répond, ni ne commente.
Si t'as pas lu les deux textes qui précèdent, et qui préparent à la foirance, c'est sûr que ça fait abrupt.
Comme j'ai dit à socque, en d'autres termes, c'est pas très drôle de passer sa nuit de noces à se demander que faire pour divorcer, etouffé des carcans familiaux, que j'ai énumérés précédent et que d'une certaine façon trahir une "amitié", quand on sait que ça va pleurer.
J'ai pas choisi Johnny, bien que je le considère énormément, mais là comme il s'agissait d'amour "impossible ", ou du moins difficile à concrétiser, je trouvais que faire médiévique, c'était presqu' "amour courtois" que ça virait.
Plus personne virait dégueulasse, les sentiments pardonnaient tout. C'est sûr que cela détonne, rapport au contexte, mais là, fallait gicler tout le reste pour vivre enfin de tous liens libéré.

[outretemps]

[quote="claire"]

Est-ce que , singulièrement, on pouvait rencontrer cette histoire (je parle de ce que tu résumes de 68) ou comment pouvait-elle se rencontrer sur un autre mode que le visible et le délirant dont tu fais état, parfois avec beaucoup de truculence? Voilà les questions qui surgissent chez moi en te lisant.
.

Cette histoire en tout vérique, ne s'est passée qu'en 70, mais à mon avis c'eut été bien plus difficile si 68 n'avait eu lieu. Alors j'ai pris le tout et ai secoué.

[à tchaoum]

Si t'as pas lu les deux textes qui précèdent, et qui préparent à la foirance, c'est sûr que ça fait abrupt.

J'imprime seulement aujourd'hui que c'est le même prénom dans "mes saintes familles" (que j'ai beaucoup aimé), je suis moins surpris maintenant que je sais que c'est de là que ça vient... Je vais aller à la pêche du chainon manquant, nul doute que ce mariage fera un peu plus sens pour moi alors...
Quand je dis "face nord", je veux dire que la vie offre des voies bien différentes à gravir, dont certaines plus abruptes... Mais comme disent à peu près Brian Dennehy à la fin de Silverado ou Henri Fonda à celle d'il était une fois dans l'ouest, bah oui, faut y aller pour savoir...

[outretemps]

Merci à tchaoum d'avoir constaté. Les saintes familles c'est les rapports avec le contexte familial et "l'enfer de mes amphis" explique mes relations avec Marie Françoise avant les sinistres épousailles.
Sans tenir compte de ces deux textes le troisième est merde complète.
J'ai fait aussi un texte qui raconte la journée festive des épousailles qui aurait dû prendre place entre "l'enfer de mes amphis" et "au pigeon d'or",le dernier truc à l'hôtel, mais j'ai pas eu le temps de poster entre, dans le soucis de pas trop monopoliser. sans doute je mettrai ça plus tard quand je parlerai des fêtes familiales en général. Cela me permettra d' élargir le merveilleux cadre familial dont il m'a fallu me défaire pour éclore.

J'ai fait tous ça très vite pour poster dans le cadre de "mariage, (contraintes respectées avec ennui)
Merci encore de ton attentive lecture, tu as bien du mérite.

[à tchaoum]

"l'enfer de mes amphis"

M'en vais lire ça de ce pas (get it)

[bertrand-môgendre]

Une sensation de déjà lu m'aggrippe la petite lumière qui clignotte dans un espace souvenir fugace.
En tout, tous les touts, toussent vingt trois fois.
Faire partie d'un tout est sans aucun doute le signe d'une union parfaitement bancale.
Les paroles de la parodie m'ont amusé au point de les chanter à haute voix : je n'ai pas trouver l'accord parfait, j'avais les cordes vocales, sèchent.
Un seul mot pour biffer ton personnage : salaud.

[outretemps]

Vite que je te rassure, nous sommes aujourd'hui encore Marie Françoise très bons amis.
Elle a comme moi compris qu'on s'était laissés fourvoyer par nos merveilleuses familles qui voulaient nous faire convoler, pour faire rimer culture avec pognon, comme dans le temps quand on fallait marier les enfants, pour aggrandir les champs.
Nous nous sommes rendus compte, Marie Françoise et moi que c'eût été erreur que de rester ensembles et n'avons jamais pour autant cessé de nous fréquenter.
Reconnaitre ses erreurs et les corriger , c'est bien moins con de loin, que de percévérer au nom d' une morale éculée ou d'intérets financiers.
Ceci dit je suis bien content qu'elle t'ai plue ma chanson et j'espère que tu la chanteras bien fort quand ta voix te sera revenue.
Alors sois rassuré pour tous, cette histoire ne fit que des heureux. Un conte de fées en quelque sorte, dont la morale serait s'il en faut une "aide toi, le ciel t'aidera"

[Charles]

la situation est tellement éloigné de moi (période, type de comportement ... ) que j'ai eu un peu de mal à entrer en empathie avec le narrateur tel qe tu nous le présentes. ce type de "destin" reste pour moi assez incompréhensible, étranger ... Bref, du coup, pas forcément emporté par ton texte.

Pour le détail, j'ai buté sur "Depuis si tant d'années ..." et "c'était là ou jamais, c'était si tant la mode ...".

[à tchaoum]

Pour le détail, j'ai buté sur "Depuis si tant d'années ..." et "c'était là ou jamais, c'était si tant la mode ...".

Et là c'est insoluble, parce que pour être passé par où il est passé, quand il y est passé, et avec l'état d'esprit qui était et reste le sien, je crois bien que c'est la seule manière de dire qui soit sincère et donne à l'ensemble sa justesse de ton.
Au risque de me répéter, Outretemps n'est pas tout à fait assez joueur pour un exercice à contrainte, ce mariage mérite mieux (ou pire, mais c'est la même chose). Là, on voit bien qu'il n'aime pas la marelle et qu'il fout ses pieds où on a dit mais qu'il n'en voit pas l'intérêt au regard de ce qu'il a à sortir... qui vaut mieux que ça.

[outretemps]

Pour le détail, j'ai buté sur "Depuis si tant d'années ..." et "c'était là ou jamais, c'était si tant la mode ...".

C'est vrai c'est petit nègre, tu as tout à fait raison. Bien que ce soit voulu, là c'est très mal dosé, pour ce qui est des redites et des expressions, J'étais pressé de finir, vu que les contraintes c'est pas mon truc. Quant à la situation, c'était que provisoire et te prie de croire pour l'époque très normal. on faisait à peu près tout, dans ce milieu alors, en tout cas, rien n'étonnait personne.
le tout c'était de faire machine arrière quand on s'était trompé. pas étonnant d'ailleurs que la génération d'après ait perdu ses repaires et que l'actuelle retourne chez les curés, enfin pour faire simple. Merci infiniment en tout cas d'avoir donné ton avis

[outretemps]

[quote="à tchaoum"]

ce mariage mérite mieux (ou pire, mais c'est la même chose). Là, on voit bien qu'il n'aime pas la marelle et qu'il fout ses pieds où on a dit mais qu'il n'en voit pas l'intérêt au regard de ce qu'il a à sortir... qui vaut mieux que ça.

Merci à tchaoum t'as tout compris. Tellement tu me passe dessus que je vais le faire, le réecrire, mais juste les pensées qui me traversaient la tête au courant de cette nuit. mais pas tout de suite. je vais mettre quelques trucs que j'espère plus drôles avant. merci à tchaoum, je vous ai compris.

[Invité]

Un peu à la rame sur ton texte où je suis à la recherche de choses simples, comme le nom de la ville par exemple. Je suis passé un peu à coté de tout,
la manche de l'œil retenue ailleurs. Il y a de fort jolies tournures, écriture vibrante.

[outretemps]

merci pandaworks de tes commentaires.
je dois bien reconnaitre moi aussi que je suis passé à côté et que j'étais pas vraiment à ce que je faisais. En fait tout cela peut très bien se resumer en une phrase:
J'ai passé ma nuit de noces à me demander comment faire pour divorcer en faisant le moins de dégats possibles. voila, seulement ça aurait fait court un peu.

[Charles]

Quant à la situation, c'était que provisoire et te prie de croire pour l'époque très normal. on faisait à peu près tout, dans ce milieu alors, en tout cas, rien n'étonnait personne.
le tout c'était de faire machine arrière quand on s'était trompé. pas étonnant d'ailleurs que la génération d'après ait perdu ses repaires et que l'actuelle retourne chez les curés, enfin pour faire simple. Merci infiniment en tout cas d'avoir donné ton avis

Attention, je ne juge pas la situation. Je dis juste que j'ai du mal à la comprendre. Difficile de comprendre une époque qu'on n'a pas vécu, qu'on ne connait pas. Impossible de se mettre dans la peau d'un autre pour juger des ses actes. Donc aucun jugement moral ou quoi que ce soit d'autre ... Juste que cela m'a paru "loin de moi". ..

Dès que j'ai le temps, je lis tes textes "non exo".

[outretemps]

Attention, je ne juge pas la situation. Je dis juste que j'ai du mal à la comprendre. Difficile de comprendre une époque qu'on n'a pas vécu, qu'on ne connait pas. Impossible de se mettre dans la peau d'un autre pour juger des ses actes. Donc aucun jugement moral ou quoi que ce soit d'autre ... Juste que cela m'a paru "loin de moi". ..

Dès que j'ai le temps, je lis tes textes "non exo".

Merci, Charles pour ta réponse. Je comprends bien que tu ne portes pas de jugement moral, mais je trouve quant à moi que le texte en lui même est baclé. Ceci dit, il y avait alors tellement de chaines à briser. Si j'ai le temps dans mes prochains textes, j'essaierai de montrer de quel monde médiéval il s'agissait d'émerger.

[à tchaoum]

Si j'ai le temps dans mes prochains textes, j'essaierai de montrer de quel monde médiéval il s'agissait d'émerger.

à 61 balais, si t'as pas l'temps, tu l'auras jamais.
Médiéval... mmmouais...
Échapper au médiéval, et bien sûr par le haut.
et d'un prompt et vigoureux rétablissement nous en sortîmes et nous retrouvâmes éberlués dans la merde.
Attention, je ne chante pas "cétèmieuâvant", mais nous sommes en plein gothique flamboyant, à faire de la barre fixe et des jolies figures sur une cyber-dentelle de pierre que seul Dieu peut voir du haut du ciel, en oubliant que les fondations de la structure mentale comme technologique sont des pilotis dans de la vase. La Renaissance n'est pas encore arrivée...

La tête dans les étoiles et les pieds dans la merde.

L'universel.

[Gobu]

J'ai trouvé le début tout à fait génial, cette manière de rendre l'effervescence de 68 en quelques phrases percutantes. De fait, pour moi, tu aurais pu arrêter le texte juste avant " -Au pigeon d'Or". La suite me paraît beaucoup plus banale même si l'on y retrouve à plusieurs reprises de belles envolées. Quant au poème, j'avoue ne pas avoir accroché, en dépit de la référence hautement estimable à ce bon vieux Moustaki. Il me paraît même arriver là comme un cheveu d'ange sur une soupe de nouilles. En revanche, les dernières phrases sont du même niveau que le début.

[outretemps]

J " -Au pigeon d'Or". La suite me paraît beaucoup plus banale même si l'on y retrouve à plusieurs reprises de belles envolées. Quant au poème, j'avoue ne pas avoir accroché, en dépit de la référence hautement estimable à ce bon vieux Moustaki. Il me paraît même arriver là comme un cheveu d'ange sur une soupe de nouilles. En revanche, les dernières phrases sont du même niveau que le début.

Merci de ton commentaire. Mais je trouve tout le texte assez ringard dans la mesure où tout cela avait été imposé dans le cadre du jeu sur le mariage (68, le poème) et ça a été baclé , sans conviction en tout cas. Je voulais en profiter pour te dire que j'apprécie grandement tes textes et que je te trouves particulièrement bon dans les exercices (Chronique du travail et froide violence) et le mari jaloux, encore que comme je t’avais écrit, il aurait dû s’en occuper mieux, d’une telle femme et l’ensemble de « l’ange Gabriel ».
Ainsi je suis bien content d’avoir fait ta connaissance.
Quant au « pigeon d’or », oublie. « Repas de noces » ou « tonton ficelle » c’est plus mon style. Même si nos mondes restent éloignés, ça n’empêche pas que j’apprécie énormément tes textes. A+

[Sahkti]

Le retour de Marie-Françoise. L'air de rien, je commence à m'y attacher, un peu comme le cher Amédée de Mentor que j'adore.
Cela crée évidemment des liens avec les autres textes dans lesquels elle apparaît et le risque de la comparaison est là, un brin casse-gueule. Pas simple, certes

De ci de là, un sentiment de confusion, tout s'emboîte, s'emberlificote, se croise et se décroise, il y a de quoi se perdre, mais tous les textes relatifs à cette tribu sont du même accabit: trépidants et frénétiques. Ça peut lasser, j'imagine, d'une fois à l'autre.
J'ai aimé cette tranche de vie pour toutes les désillusions qu'elle promène et son côté légèrement absurde, à l'image de la vie quand on ne la contrôle plus.

[ninananere]

Je n'accroche pas. Désolé. C'est pas mon genre de lecture.

[Kilis]

Première fois que je te lis, je crois. Et je suis quelque peu déroutée. Tu emploies un langage très particulier, avec des accents argotiques colorés de moyen-âgeux. Ce n'est pas déplaisant mais cela me paraît étrange. Les moeurs que tu décris aussi ont quelques choses de... suranné (?) un peu comme si on contemplait des photographies jaunies.
Mais peut-être utilises-tu ce ton juste pour cette histoire...
Je me réjouis de lire un autre texte de toi.

[outretemps]

Bonjour, Pili Et merci pour tes commentaites.Effectivement ils font "photos jaunies" mes textes. Le ton reste le même, en pire pour certains Il doit y en a quelques uns sur le forum. Il suffi d'aller sur "catalogue" (sous page d'acceuil, en dessous de "forum"et puis de cliquer sur le premier post de loup bleu, l'adresse en bleu, face au nom de chaque écrivant, tu as les textes indiqués, c'est encore le plus simple. J'en ai d'ailleurs posté un aujourd'hui. A+ peut-être!

[Loupbleu]

J'ai trouvé que le style très étonnant du début était très efficace ! La poésie m'a semblé moins percutante, ainsi que sans doute la fin.

Jai l'impression que la narration directe du début te convient mieux que celle "différée" de la fin, ça donne sans doute plus de force, la différence entre une impression sur l'instant et une impression digérée et recrachée (laquelle à mon sens passe moins bien). Et de même sur le fond, je pense que la distance que tu mets nous éloigne aussi du personnage narrateur dont l'attitude de la fin ne m'a pas convaincue (pas moralement mais littérairement bien entendu !).

Tout ceci pour faire la suggestion que je préfère que tu narres "sur le coup". Il y a de l'originalité dans le texte, et une façon très intéressante, j'ai apprécié ces aspects !

[outretemps]

Bonsoir loupbleu. C'est vrai comme c'est des histoires vécues,( surtout la fin à laquelle tu crois pas)mais y a si longtemps, souvent j'hésite pour les temps. Mais je crois que tu as tout à fait raison, et je vais m'attacher à tenir compte. Tu as mis le doigt sur quelque chose de vachement important qui m'avait complètement échappé. le présent c'est vivant, c'est ça le secret! Merci vraiment loupbleu!

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