MARIAGE : Histoire du mari jaloux
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MARIAGE : Histoire du mari jaloux
3) Histoire du mari jaloux
- Je croyais, Maître, que le sage ignorait la souffrance.
- Le sage n’ignore pas la souffrance, pauvre benêt, il évite d’en causer et fuit ce qui en occasionne. C’est le secret du bien-être.
- Alors on peut fuir aussi facilement la jalousie ? Je ne le pensais pas.
- Parce que tu ne connais pas la vie aussi bien que moi. Je vais te raconter l’histoire du mari jaloux.
- Il était une fois un mari jaloux…
- Il était une fois une ravissante jeune femme, imbécile. Il n’y a pas de jaloux sans ravissante jeune femme. Elle réunissait dans le même être la Beauté, l’Esprit, et la Compassion. Les plus grands peintres rampaient à ses pieds afin qu’elle accepte de poser pour eux, les esprits les plus déliés restaient bouche bée à écouter ses paroles, et les miséreux de toute la ville louaient ses bienfaits. Ses parents, gâteux d’admiration, n’osaient imposer époux à une telle merveille, et quant à elle, elle se faisait prier.
- Pourquoi, Maître ? Une telle femme eût aisément trouvé chaussure dorée à son pied. Même moi, du temps où j’étais Prince…
- Oh toi je te connais : tu sautes sur tout ce qui porte jupon.
- Pardon Maître.
- Je reprends. Les beaux partis ne manquaient assurément pas, et des plus flatteurs, mais elle se refusait à l’un pour ne pas peiner l’autre. Elle disait : pour un heureux, je ferais mille jaloux. La balance n’est pas juste.
- Elle n’avait pas tort.
- En effet. Cependant elle finit par en épouser un.
- Comment cela arriva-t-il ?
- Le plus simplement du monde. Elle avait repoussé les hommes les plus beaux, les plus vaillants, les plus riches, les plus savants et les plus généreux. Celui qui conquit son cœur fut le plus gai.
- Le plus gai, Maître ?
- Le plus gai, oui. Un simple savetier, qui sans jamais se lasser clouait les souliers des autres et à qui la belle vint faire réparer une sandale. Il chantait du matin jusqu’au soir en travaillant et sa gaieté donnait du bonheur à toute sa rue. En repartant de son échoppe, elle avait le cœur tellement en fête qu’elle trouva prétexte dès le lendemain pour y retourner.
- Et de fil en aiguille, si je puis dire, Maître, ils s’éprirent l’un de l’autre.
- Oh cela prit quelque temps et il fallut bien des semelles à recoudre. Mais enfin la joie de vivre de cet homme emplit tellement son cœur qu’elle finit par demander à ses parents l’autorisation de l’épouser. Ils furent un peu surpris que leur inestimable trésor se contentât pour époux d’un si modeste artisan, mais ils souhaitaient le bonheur de leur fille. Et puis le gaillard, bien que fort pauvre, avait excellente réputation. Ils donnèrent leur bénédiction aux épousailles.
- Ils se marièrent et firent mille jaloux.
- Ils en firent plus que cela encore, mais tous durent faire contre mauvaise fortune bon cœur. Le mariage fut célébré dans l’allégresse. Au début tout se passa bien. Le savetier chantait, la belle le regardait chanter, et le monde tournait rond. Mais à mesure que le temps passait, et il passe vite quand on est heureux, le savetier se rembrunissait. Dès que sa femme le quittait pour faire la cuisine ou aller faire des courses, son chant s’affaiblissait et ses coups de marteau devenaient moins réguliers, moins cristallins. Bien sûr sa joie éclatait dès qu’elle était de retour, mais quelque chose avait changé dans la rue. Un jour il l’aperçut riant en compagnie d’un ancien prétendant. Il ne lui fit aucun reproche mais le lendemain, pour la première fois, il travailla sans chanter.
- Il était jaloux.
- Oui. Et de la pire jalousie. Celle qui n’a pas d’objet. Jamais il ne réprimanda sa femme, jamais il ne la questionna, mais plus elle disparaissait et plus sa figure s’allongeait. Et même quand elle était là, il ne la regardait plus qu’avec le blanc de l’œil. Son travail s’en ressentit. Les clients commencèrent à déserter sa boutique, l’argent se fit encore plus rare, et l’insouciance déserta définitivement la maison. La malheureuse, qui avait épousé la gaieté, était maintenant condamnée à vivre dans la demeure de l’amertume. Elle ne trouvait plus de répit qu’en fuyant le domicile conjugal. Ce qui n’arrangeait pas les affres du jaloux !
- Je veux bien te croire, Maître. Comment l’histoire finit-elle ?
- Un jour, à bout de désespoir, elle se confia à un jeune moine réputé pour sa sagacité, qui faisait office d’écrivain public.
- Toi, Maître ?
- Il se peut. Je ne m’en souviens plus. Bref le moine ne fit ni une ni deux, et lui conseilla de quitter au plus vite cette maison qui sentait le pas frais. Comme elle n’était pas folle, elle suivit son avis et retourna dès le lendemain chez ses parents. Le jaloux tempêta tout ce qu’il put mais rien n’y fit. Il quitta la ville, le juge cassa le mariage et la belle à nouveau libre recommença à recevoir toute sorte de prétendants.
- Qu’en conclure, Maître ?
- Qu’il vaut mieux faire mille jaloux qu’un seul.
Gobu
- Je croyais, Maître, que le sage ignorait la souffrance.
- Le sage n’ignore pas la souffrance, pauvre benêt, il évite d’en causer et fuit ce qui en occasionne. C’est le secret du bien-être.
- Alors on peut fuir aussi facilement la jalousie ? Je ne le pensais pas.
- Parce que tu ne connais pas la vie aussi bien que moi. Je vais te raconter l’histoire du mari jaloux.
- Il était une fois un mari jaloux…
- Il était une fois une ravissante jeune femme, imbécile. Il n’y a pas de jaloux sans ravissante jeune femme. Elle réunissait dans le même être la Beauté, l’Esprit, et la Compassion. Les plus grands peintres rampaient à ses pieds afin qu’elle accepte de poser pour eux, les esprits les plus déliés restaient bouche bée à écouter ses paroles, et les miséreux de toute la ville louaient ses bienfaits. Ses parents, gâteux d’admiration, n’osaient imposer époux à une telle merveille, et quant à elle, elle se faisait prier.
- Pourquoi, Maître ? Une telle femme eût aisément trouvé chaussure dorée à son pied. Même moi, du temps où j’étais Prince…
- Oh toi je te connais : tu sautes sur tout ce qui porte jupon.
- Pardon Maître.
- Je reprends. Les beaux partis ne manquaient assurément pas, et des plus flatteurs, mais elle se refusait à l’un pour ne pas peiner l’autre. Elle disait : pour un heureux, je ferais mille jaloux. La balance n’est pas juste.
- Elle n’avait pas tort.
- En effet. Cependant elle finit par en épouser un.
- Comment cela arriva-t-il ?
- Le plus simplement du monde. Elle avait repoussé les hommes les plus beaux, les plus vaillants, les plus riches, les plus savants et les plus généreux. Celui qui conquit son cœur fut le plus gai.
- Le plus gai, Maître ?
- Le plus gai, oui. Un simple savetier, qui sans jamais se lasser clouait les souliers des autres et à qui la belle vint faire réparer une sandale. Il chantait du matin jusqu’au soir en travaillant et sa gaieté donnait du bonheur à toute sa rue. En repartant de son échoppe, elle avait le cœur tellement en fête qu’elle trouva prétexte dès le lendemain pour y retourner.
- Et de fil en aiguille, si je puis dire, Maître, ils s’éprirent l’un de l’autre.
- Oh cela prit quelque temps et il fallut bien des semelles à recoudre. Mais enfin la joie de vivre de cet homme emplit tellement son cœur qu’elle finit par demander à ses parents l’autorisation de l’épouser. Ils furent un peu surpris que leur inestimable trésor se contentât pour époux d’un si modeste artisan, mais ils souhaitaient le bonheur de leur fille. Et puis le gaillard, bien que fort pauvre, avait excellente réputation. Ils donnèrent leur bénédiction aux épousailles.
- Ils se marièrent et firent mille jaloux.
- Ils en firent plus que cela encore, mais tous durent faire contre mauvaise fortune bon cœur. Le mariage fut célébré dans l’allégresse. Au début tout se passa bien. Le savetier chantait, la belle le regardait chanter, et le monde tournait rond. Mais à mesure que le temps passait, et il passe vite quand on est heureux, le savetier se rembrunissait. Dès que sa femme le quittait pour faire la cuisine ou aller faire des courses, son chant s’affaiblissait et ses coups de marteau devenaient moins réguliers, moins cristallins. Bien sûr sa joie éclatait dès qu’elle était de retour, mais quelque chose avait changé dans la rue. Un jour il l’aperçut riant en compagnie d’un ancien prétendant. Il ne lui fit aucun reproche mais le lendemain, pour la première fois, il travailla sans chanter.
- Il était jaloux.
- Oui. Et de la pire jalousie. Celle qui n’a pas d’objet. Jamais il ne réprimanda sa femme, jamais il ne la questionna, mais plus elle disparaissait et plus sa figure s’allongeait. Et même quand elle était là, il ne la regardait plus qu’avec le blanc de l’œil. Son travail s’en ressentit. Les clients commencèrent à déserter sa boutique, l’argent se fit encore plus rare, et l’insouciance déserta définitivement la maison. La malheureuse, qui avait épousé la gaieté, était maintenant condamnée à vivre dans la demeure de l’amertume. Elle ne trouvait plus de répit qu’en fuyant le domicile conjugal. Ce qui n’arrangeait pas les affres du jaloux !
- Je veux bien te croire, Maître. Comment l’histoire finit-elle ?
- Un jour, à bout de désespoir, elle se confia à un jeune moine réputé pour sa sagacité, qui faisait office d’écrivain public.
- Toi, Maître ?
- Il se peut. Je ne m’en souviens plus. Bref le moine ne fit ni une ni deux, et lui conseilla de quitter au plus vite cette maison qui sentait le pas frais. Comme elle n’était pas folle, elle suivit son avis et retourna dès le lendemain chez ses parents. Le jaloux tempêta tout ce qu’il put mais rien n’y fit. Il quitta la ville, le juge cassa le mariage et la belle à nouveau libre recommença à recevoir toute sorte de prétendants.
- Qu’en conclure, Maître ?
- Qu’il vaut mieux faire mille jaloux qu’un seul.
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
C'est alerte, bien mené, agréable à lire et pourtant, je reste un peu sur ma faim, me demandant au final ce que tu voulais dire par ce gentil conte.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Joli conte, Gobu. Au fait, Charles, l'auteur a très clairement dit la morale de cette histoire à la dernière phrase, difficile de faire plus limpide.
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Oui, joli, enlevé, bien vu et bien dit ! J'ai apprécié la référence à La Fontaine...
Invité- Invité
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Bravo.
Un p'tit reproche d'abord : N'y aurait-il pas une erreur de construction ici ?
Sinon, très chouette l'idée du dialogue et de son humour, Il y a référence effectivement à La Fontaine, "Le savetier et le financier" une de mes fables préférées (avec "la Mort et le Bûcheron"). J'ai aussi pensé (au début de l'histoire) à cette très belle et très ancienne chanson populaire :
De mémoire (j'aime beaucoup la mélodie)
"Aux Marches du Palais
Y a une tant belle fille.
Elle a tant d'amoureux
Qu'elle ne sait lequel prendre.
C'est un p'tit cordonnier
Qu'a eu sa préférence.
La belle si tu voulais
Nous dormirions ensemble."
Enfin, la morale de la fable est pleine d'humour et originale.
Cela fait deux fois que je lis de toi quelque chose qui me convainc, cela devient une habitude !
Un p'tit reproche d'abord : N'y aurait-il pas une erreur de construction ici ?
Ils furent un peu surpris que leur inestimable trésor se contentât pour époux d’un si modeste artisan, mais ils souhaitaient le bonheur de leur fille.
Sinon, très chouette l'idée du dialogue et de son humour, Il y a référence effectivement à La Fontaine, "Le savetier et le financier" une de mes fables préférées (avec "la Mort et le Bûcheron"). J'ai aussi pensé (au début de l'histoire) à cette très belle et très ancienne chanson populaire :
De mémoire (j'aime beaucoup la mélodie)
"Aux Marches du Palais
Y a une tant belle fille.
Elle a tant d'amoureux
Qu'elle ne sait lequel prendre.
C'est un p'tit cordonnier
Qu'a eu sa préférence.
La belle si tu voulais
Nous dormirions ensemble."
Enfin, la morale de la fable est pleine d'humour et originale.
Cela fait deux fois que je lis de toi quelque chose qui me convainc, cela devient une habitude !
Louise Germain- Nombre de messages : 25
Age : 114
Localisation : Je m'en vais, sale ambiance sur ce forum.
Date d'inscription : 02/02/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
La forme "dialogue au maitre" fait qu'on y rentre comme dans un conte, dans ton histoire et sans aucun effort. C'est tout ça très bien écrit à part la remarque que te fait Louise Germain, il est en tout parfait.
Le seul problème, c'est que quand on a pareille perle, faut s'arrêter de travailler, et chanter avec elle plutôt que de la surveiller-:).
Le seul problème, c'est que quand on a pareille perle, faut s'arrêter de travailler, et chanter avec elle plutôt que de la surveiller-:).
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Ben moi je ne vois pas du tout le problème dans cette phrase "Ils furent un peu surpris que leur inestimable trésor se contentât pour époux d’un si modeste artisan"... L'imparfait du subjonctif me semble très à sa place, et donne un petit parfum d'archaïsme bienvenu !
Invité- Invité
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Alerte, plein d'humour et de sagesse, Gobu, égal à toi-même. L'écriture semble couler limpide et claire comme la morale qui jaillit de tes contes avec une évidence que nul ne songerait à contester...ô grand maître!
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Je peux me tromper Socque, mais ce qui me chagrine, ça n'est pas l'imparfait du subjonctif, c'est "se contentât pour époux d'un si modeste artisan".
Il me semble qu'il aurait fallu dire "se contentât de prendre pour époux un si modeste artisan"...
Autre ex : Elle se contentât pour tout dessert d'une poire. Il me semble que ça ne fonctionne que pour quelque chose qu'on consomme, qu'on avale. Mais ça n'est qu'une intuition.
Il me semble qu'il aurait fallu dire "se contentât de prendre pour époux un si modeste artisan"...
Autre ex : Elle se contentât pour tout dessert d'une poire. Il me semble que ça ne fonctionne que pour quelque chose qu'on consomme, qu'on avale. Mais ça n'est qu'une intuition.
Louise Germain- Nombre de messages : 25
Age : 114
Localisation : Je m'en vais, sale ambiance sur ce forum.
Date d'inscription : 02/02/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Oups, elle se contenta évidemment, j'ai changé de temps.
Louise Germain- Nombre de messages : 25
Age : 114
Localisation : Je m'en vais, sale ambiance sur ce forum.
Date d'inscription : 02/02/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Je suis allée voir sur le site EVENE (site de citations) si on avait des exemples de "se contenter de" + quelque chose qu'on ne consomme ni n'avale, j'ai trouvé :
"L'homme qui ne se contente pas de peu ne saura jamais se contenter de rien" (Epicure ; bon, d'accord, traduit du latin)
"L'orgueil se contente de son propre suffrage, la vanité a besoin du suffrage des autres" (A. H. de Beauchesne, qui a l'air vachement français ; une recherche complémentaire m'apprend qu'il a vécu de 1804 à 1873)
"Je vois très bien que le talent n'a de valeur que parce que le monde est enfantin. Si le public avait la tête assez forte, il se contenterait de la vérité." (Ernest Renan)
"Un pauvre est celui qui ne sait pas se contenter de ce qu'il n'a pas" (Eugène Marbeau, né en 1825)
Etc.
A mon avis cette distinction ne se justifie guère en l'occurrence...
"L'homme qui ne se contente pas de peu ne saura jamais se contenter de rien" (Epicure ; bon, d'accord, traduit du latin)
"L'orgueil se contente de son propre suffrage, la vanité a besoin du suffrage des autres" (A. H. de Beauchesne, qui a l'air vachement français ; une recherche complémentaire m'apprend qu'il a vécu de 1804 à 1873)
"Je vois très bien que le talent n'a de valeur que parce que le monde est enfantin. Si le public avait la tête assez forte, il se contenterait de la vérité." (Ernest Renan)
"Un pauvre est celui qui ne sait pas se contenter de ce qu'il n'a pas" (Eugène Marbeau, né en 1825)
Etc.
A mon avis cette distinction ne se justifie guère en l'occurrence...
Invité- Invité
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Elle se contenta d'un "oops" pour toute excuse... (c'est vrai, ça passe, oops)...
Louise Germain- Nombre de messages : 25
Age : 114
Localisation : Je m'en vais, sale ambiance sur ce forum.
Date d'inscription : 02/02/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Excelllent ! et je retiens tout particulièrement :
Petit cordonnier t'es bête, bête,
Qu'est-ce que t'as donc dans la tête ?
Et après La Fontaine et "les marches du palais" moi je rapporte :Gobu a écrit:Il se peut. Je ne m’en souviens plus.
Petit cordonnier t'es bête, bête,
Qu'est-ce que t'as donc dans la tête ?
à tchaoum- Nombre de messages : 612
Age : 74
Date d'inscription : 06/05/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
A à tchaoum: Pas sa perle, cette femme merveilleuse, hélas, sans quoi il s'en serait occupé.
Pour socque: c'est vrai qu'il faut se contenter de peu. L'amour suffit à tout remplacer, et c'est pas cher. Il suffit une fois qu'on l'a trouvé de savoir le garder. Pour vivre heureux, vivons couchés.
Pour socque: c'est vrai qu'il faut se contenter de peu. L'amour suffit à tout remplacer, et c'est pas cher. Il suffit une fois qu'on l'a trouvé de savoir le garder. Pour vivre heureux, vivons couchés.
outretemps- Nombre de messages : 615
Age : 77
Date d'inscription : 19/01/2008
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
"se contentât pour époux d'un si modeste artisan"
Vous vous cassez bien la nénette pour pas grand chose !
Mettez donc ceci :
"se contentât, comme époux, d'un si modeste artisan"
Vous vous cassez bien la nénette pour pas grand chose !
Mettez donc ceci :
"se contentât, comme époux, d'un si modeste artisan"
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
ça change qu'il y a 2 virgules et que c'est en meilleur français, me semble-t-ilsocque a écrit:Qu'est-ce que ça change ?
mais bon, mettons que je n'aie rien dit :-((
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Pourquoi pensez-vous que c'est en meilleur français ? (La question n'a rien d'agressif, je précise parce que vous me semblez sur la défensive, cela m'intéresse : y a-t-il une règle qui doive faire préférer cette construction avec les deux virgules qui, à mon sens, tend plutôt à alourdir ?)
(Et, Gobu, souhaitez-vous qu'on ouvre un nouveau sujet à ce propos, avez-vous l'impression qu'on pollue votre texte ?)
(Et, Gobu, souhaitez-vous qu'on ouvre un nouveau sujet à ce propos, avez-vous l'impression qu'on pollue votre texte ?)
Invité- Invité
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Lu. Un bon Gobu de la race des maître et disciple.
Simplifié pour satisfoire à l'éxo?
Simplifié pour satisfoire à l'éxo?
Invité- Invité
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
gobu écrit
Sur l'ensemble du texte j'aime les dialogues sous forme de conte avec ou sans morale. De toi c'est la première fois que je lis l'histoire de ce sage. J'aime bien la mise en place, un peu moins l'interruption permanente de cet imbécile, mais n'est-ce pas là son rôle ?
Il me semble (attention je mets des gants) que tu as travaillé avec application, la montée du sentiment du mari jaloux, sa progression et un peu moins, la chute.
dommage.lui conseilla de quitter au plus vite cette maison qui sentait le pas frais
Sur l'ensemble du texte j'aime les dialogues sous forme de conte avec ou sans morale. De toi c'est la première fois que je lis l'histoire de ce sage. J'aime bien la mise en place, un peu moins l'interruption permanente de cet imbécile, mais n'est-ce pas là son rôle ?
Il me semble (attention je mets des gants) que tu as travaillé avec application, la montée du sentiment du mari jaloux, sa progression et un peu moins, la chute.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Il était une fois une ravissante jeune femme, imbécile. Il n’y a pas de jaloux sans ravissante jeune femme
Que n'est-ce vrai :-)))
Et ça:
elle se confia à un jeune moine réputé pour sa sagacité, qui faisait office d’écrivain public.
- Toi, Maître ?
- Il se peut
Quel modeste cet homme :-))
Gobu, un régal, véritable plaisir, une fois de plus. J'aime ton style et ce que tu écris.
Apprécié particulièrement la manière dont l'Apprenti coupe perpétuellement la parole du Maître, que je trouve bien patient avec lui sur ce coup. Je me serais fâchée plus vite que ça, foi de Guinness! :-))
Que n'est-ce vrai :-)))
Et ça:
elle se confia à un jeune moine réputé pour sa sagacité, qui faisait office d’écrivain public.
- Toi, Maître ?
- Il se peut
Quel modeste cet homme :-))
Gobu, un régal, véritable plaisir, une fois de plus. J'aime ton style et ce que tu écris.
Apprécié particulièrement la manière dont l'Apprenti coupe perpétuellement la parole du Maître, que je trouve bien patient avec lui sur ce coup. Je me serais fâchée plus vite que ça, foi de Guinness! :-))
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Sahkti a écrit:
Apprécié particulièrement la manière dont l'Apprenti coupe perpétuellement la parole du Maître, que je trouve bien patient avec lui sur ce coup. Je me serais fâchée plus vite que ça, foi de Guinness! :-))
Le sage laisse le courroux s'écouler de lui comme la Guinness de la vessie d'un irlandais. C'est le secret de la sérénité. :o)))
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 69
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
C'est toujours un délice de te lire. Merveilleux, chapeau bas. Je ne peux rien dire d'autre !
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Le dialogue entre le sage et l'apprenti est toujours aussi efficace et bien mené !
Je ne sais pourquoi, j'aurais aimé une fin plus amusante ou paradoxale, ou je ne sais quoi qui aurait donné un peu plus de piquant au fond, fort bien mené, mais ici traité plutôt classiquement.
Il y a un vrai ton, et la lecture coule de source. La façon dont tu réhausses le niveau grammatical de la langue me semble toujours comme une distanciation ironique, et si cette façon n'est pas inédite, elle va fort bien à tes textes.
Beaucoup de plaisir à te lire, comme très souvent !
Je ne sais pourquoi, j'aurais aimé une fin plus amusante ou paradoxale, ou je ne sais quoi qui aurait donné un peu plus de piquant au fond, fort bien mené, mais ici traité plutôt classiquement.
Il y a un vrai ton, et la lecture coule de source. La façon dont tu réhausses le niveau grammatical de la langue me semble toujours comme une distanciation ironique, et si cette façon n'est pas inédite, elle va fort bien à tes textes.
Beaucoup de plaisir à te lire, comme très souvent !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Ton écriture est toujours aussi fluide, c’est un vrai régale de te lire. Le dialogue « petit scarabée » face à son maitre est bien en place (sagesse, respect etc). Par contre et ce n’est pas la première fois, tu oublies certaines contraintes de l’exercice mais on ne peut pas t’en vouloir tellement c’est bien raconté. ;-)
J'ai beaucoup aimé.
J'ai beaucoup aimé.
Numériplume- Nombre de messages : 543
Age : 53
Localisation : Au-delà des dunes
Date d'inscription : 31/10/2007
Re: MARIAGE : Histoire du mari jaloux
Je lis toujours avec plaisir tes récits du sage et du disciple. C'est intelligent, aérien et subtil. Et celui-ci est particulièrement réussi.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
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