Rien à déclarer

[Invité]

Rien à déclarer


J'ai pensé à tes yeux: C'est joli, tendre et nostalgique.
J'ai pensé à tes yeux, ils sont jolis, tendres et nostalgiques.

Y'avait pas un éclair ce soir au-dessus d'la Rivière Rouge. Dommage, j'avais bien aimé la dernière fois, quand le portier qui faisait la sélection à l'entrée m'avais dit:

— Tu sais on est encore fermé, tu vas t'ennuyer tout seul.
— J'ennuie pareil quand je suis ensemble.
— Bon, j'ouvre exprès pour toi.
— N'oublie pas de refermer la porte.

Le problème des éclairs manquants, est toujours le même.
C'est que le vide.
C'est que, le monde sans toi c'est quand tu ouvres un paquet de fraises Tagada et que tu te rends-compte que c'est devenu de la merde, que l'arôme artificiel E212 à été remplacé par E245 et puis, le sucre cristal n'a plus le même grain. Ça me fait toi me manquer. Je me mets donc dans le moule à défaut d'être dans la moulure du creux de ton cou. Je me mets donc dans le creux de tes mots en attendant d'entrer dans ta joie. Rien n'a changé depuis lors, depuis depuis. Alors de la peine je m'en moque, elle est belle, ta frimousse en oasis sur la plage horaire.

Je me rappelle, incessant, tes yeux noirs option dorés.
Je me rappelle demain.
Donc on se fout des éclairs quand on aime.
J'aime les éclairs dont se fendent tes yeux quand on aime.

Jolis, tendres, nostalgiques, tu ne sais même plus de quoi.
Je les aime plus que tout.
Je les aime même sans toi même.

C'est tout à répétition.
.
.
.

[Kilis]

Du Panda flamboyant, dirais-je.

J'aime.

[Yaäne]

Ce que j'aime dans tes textes Panda - même si je ne comprend pas toujours tout - c'est que même si je sais qu'il ne m'est pas adressé, j'ai l'impression qu'un peu quand même, parce que dans ce que je comprends, je vois que c'est beau, c'est plein d'images et puis ça dégage vraiment quelque chose. De l'allure, entre autres.
Et puis cette facilité de parler de deux choses, de n'en faire qu'une puis de passer de l'une à l'autre, comme ça , l'air de rien, moi ça m'impressionne.

Deux passages que j'ai adorés :

— Tu sais on est encore fermé, tu vas t'ennuyer tout seul.
— J'ennuie pareil quand je suis ensemble.
— Bon, j'ouvre exprès pour toi.
— N'oublie pas de refermer la porte.

C'est que, le monde sans toi c'est quand tu ouvres un paquet de fraises Tagada et que tu te rends-compte que c'est devenu de la merde, que l'arôme artificiel E212 à été remplacé par E245 et puis, le sucre cristal n'a plus le même grain.

[Alskay]

Uff, je ne suis pas sensible à ce texte.

Le style ou l'histoire (et le but ?) me semblent trop fouillis, trop "voulant provoquer quelque chose". M'enfin, ce n'est que mon sentiment, comme on dit.

[kazar]

L'a récupéré le filet ! Hen hao !

Il y a là les brumes d'une nuit énolisée. Il y a aussi la danse désenchantée d'une fumée de clope, bleuie, épaissie par la nuit.

Il y a de la poésie -putain, ça, oui !- et de la roue libre. Comme des tantras. Comme, dirait un type que je connais (un peu), des tantes à ras. Ou à rats.

[Yali]

t'as bien fait de le récupérer, j'avais loupé et ça a de la gueule, de cette belle gueule qui fait que oui, on se dit " Tiens voilà un truc qui tangue littérature, chavire

[Invité]

Joli, tendre et nostalgique :-)

[grieg]

- j'ennuie moins quand je peux lire des choses comme ça

[Sahkti]

C'est superbe Panda, tout simplement. Ça serre le coeur et ça donne le sourire, en même temps, parce que ça fait du bien.

[Charles]

vrai que c'est beau ... superbe ...

[pierre-henri]

[quote="pandaworks"]Rien à déclarer


J'ai pensé à tes yeux: C'est joli, tendre et nostalgique.
J'ai pensé à tes yeux, ils sont jolis, tendres et nostalgiques.

Y'avait pas un éclair ce soir au-dessus d'la Rivière Rouge. Dommage, j'avais bien aimé la dernière fois, quand le portier qui faisait la sélection à l'entrée m'avais dit:

m'avait dit ? (Mavredi...)

Je dois vraiment être un (trop) vieux con, je ne pige pas, je n'accroche pas, pire, je sens la "ficelle" et j'ai envie de dire: "chiqué".
Ce doit être ça, une histoire de chapelle, puisque la plupart des autres lecteurs (qui s'expriment) ont pris leur pied.
Mais je lis, je lis, un jour, qui sait...

[Invité]

Ah, je ne trouve pas ça chiqué du tout du tout !
C'est une façon d'appréhender le monde signée Panda et quoi qu'il fasse, de quoi qu'il cause, ça reste Panda et c'est absolument délectable !
Moi, j'ai plutôt l'impression que la phrase "un original est un monsieur qui essaie désespérément de faire comme tout le monde ...et qui n'y arrive pas. " a été faite pour parler de toi, Panda !

[Manu(manisa06)]

ça me fait poésie penser donc être.
M'en vais le mettre dans un creux de ma mémoire.

[pierre-henri]

Ah, je ne trouve pas ça chiqué du tout du tout !
C'est une façon d'appréhender le monde signée Panda et quoi qu'il fasse, de quoi qu'il cause, ça reste Panda et c'est absolument délectable !

Y'aurait pas comme une confusion entre "critique" et "fan" ?

[Alskay]

Devant tant d'engouement de la part de gens qui, d'après ce que je lis sur d'autres textes, sont des critiques assez sévères : j'ai relu ce texte.

Et je dois dire que je suis d'accord avec pierre-henri. En fait, je ne comprends pas ce qui provoque un tel engoûement ? Attention, rien de personnel envers Panda, ni personne d'autre. On cause d'un texte.

Je trouve ce texte vraiment brumeux. Beaucoup trop d'effets de styles, dont les ficelles, comme dit pierre-henri, sont bien visibles. Pire, des effets de style qui n'ont, à mon sens, pour style que la forme non conventionnelle par rapport à des phrases types (Majuscule, sujet verbe complément, point). On y trouve donc des phrases tronquées, des répétitions voulues, et un ou deux champ lexical.

Aussi, l'effet produit pendant ma lecture donne un patchwork décousu de lourdeurs. Il y a quand même quelques jolies phrases, ou jolies images, mais je ne capte pas grand chose. Biensur, vu que la majorité y trouve un résultat plaisant et, à la lire, génial, alors je dois passer à côté de l'essentiel.

Par exemple, hormis le fait que le texte soit introduit par deux lignes suspectes, et qu'il s'agisse presque plus de poésie que de prose, le mélange est spécial. Des phrases comme "ça me fait toi me manquer", ou "je me rappelle demain" sonnent bizarrement, surtout quand elles sont accumulées.

Reste que j'aimerais plus de détail de la part des gens qui adorent, donc, le texte, pour peut-être le comprendre à mon tour. Le texte, dis-je, et non le génie de Panda. =-)

[Charles]

Ce que j'aime en général dans les textes de Panda et dans celui-ci en particulier, c'est l'imaginaire, l'exotisme et le dépaysement que je ressens à la lecture. Je ne parle pas ici de ficelles, d'effets de style ou autre... je parle simplement d'un ressenti, d'une sensibilité avec laquelle je me sens "en phase". J'aime les images que je devine, j'aime la la vie teinté de mélancolie ou de manque, j'aime sa façon de dire l'amour...

quant aux dites ficelles qui peuvent sembler voyantes à certains, elles ne me frappent pas car, avec moi, elles fonctionnent. Et puis des ficelles, parfois, en lisant certains textes, je me dis qu'ils gagneraient bien en qualité à en avoir, même voyantes ....

[Yali]

Les textes vont chercher dans le vécu du lecteur, mais si le lecteur ne peut mélanger sa vie à l'auteur, pour plein de raisons, alors le texte ne fonctionne pas, ou moins, ou encore comme le souligne Charles : tout à fait par dépaysement. C'est pour cette raison que certains y verront des images faciles, superficielles, que d'autres y verront des images réelles. J'aime ce texte parce que mine de rien il me renvoie à des vécus, des états d'esprit qui souvent furent — sont — les miens. Je vais pas détailler ce serait long et fastidieux à lire. Et puis, je le connais ce portier, et je connais cette phrase "J'ennuie pareil quand je suis ensemble." Celle-ci pourrait sembler facile, non, elle est simple, et simple c'est réunir en quelques mots un état d'âme. Voilà l'art, voilà la manière de ne pas imposer un paragraphe d'explication sur la réalité d'un couple. Ici, nous savons qui des deux est sociable, qui des deux charme, qui des deux est facile d'accès, qui des deux ne vient pas facilement à la parole, qui des deux s'ennuie en société, qui des deux boira pour se sentir un peu au monde.
Vous y voyez pas tout ça vous, dans cette phrase-là ?

[Invité]

Je débarque juste tout frais, pas au courant des sombres dessous et pas envie de l'être.
Je dis ce que j'aime, quand j'aime et quand je suis capable de dire pourquoi j'aime, ce qui n'est pas toujours le cas ( nobody...) Je ne regarde la signature qu'après et je me dis alors "tiens oui, celui-ci, celle-là, affinités ( pas plus)". Pour certains autres, je trouve le texte éloigné de moi, mais intéressant. D'autres enfin me touchent par un désir de trouver leur chemin. Il arrive, rarement, que je trouve un texte insupportable de provoc ou de sottise. J'ai une grande tendresse pour tous ceux qui tentent d'élargir leur vie avec des mots pas faciles à apprivoiser. Je n'ai pas envie de décider à l'avance ce que je vais aimer, ni, pire, aimer une estampille. Alors, Panda, oui, j'aime, même si pas tout, parce que dans sa logorrhée, il y a forcément du déchet et du n'importe quoi, mais j'aime peut-être justement parce qu'il y va, que c'est en roues libres, donc casse-gueule et que c'est une forme de recherche un peu surréaliste qui donne des images différentes, presque toujours teintées de dérision, je reprends mon souffle et je reviens... vous m'attendez ? Siouplé ?

[Alskay]

Je me suis mal exprimé.

Pour faire clair, ce qui me bloque n'est pas du tout le fond. Parce que si je trouve un aspect réussi du texte, c'est qu'il condense beaucoup d'idées et d'images en peu de mots. Pour le fond, et l'importance du vécu etc. rien à redire.

C'est la forme qui me bloque. Parce que la liberté du style est, selon moi, d'autant meilleure quand elle est maîtrisée. La roue libre, comme tu l'appelles, Coline. Hors ici, je trouve que la roue est plutôt voilée, et qu'elle grince.
Si j'ai un reproche particulier à faire au texte, c'est donc au niveau de la forme. Comme tu dis, Charles, selon la nature du texte il est important que des figures de style viennent enjoliver l'ensemble et ajouter plusieurs degrés de compréhension.

Le corps du texte : une syntaxe libre. Licences poétiques à tirelarigot, que je ne trouve pas tout le temps justifiées.

Autant la scène est simple et évocatrice pour le lecteur, autant le support - le texte - lui n'est pas simple.
Le travail de recherche sur les mots ne m'apparait pas simple du tout, chaque phrase joue sur les mots ou presque. Ce qui, pour chaque unité, est la plupart du temps bien réalisé. Mais l'ensemble ne colle pas. Il y a des différences de registre notables, par exemple.

Le ton du narrateur que je n'arrive pas à justifier non plus. Mélancolie de la part d'un homme qui n'attend rien et qui, au fond, est heureux. Je comprends la simplicité que tu évoques Yali, puisque le bonheur c'est simple, on ne se pose pas de questions. D'où les phrases que j'ai citées précédemment. Je ne remets pas en question le choix de telles phrase, mais leur construction, qui aurait gagné à être simplifiée elle aussi(forme), pour coller au fond.

Enfin, petit problème qui m'a sorti de ma lecture, au niveau de l'échange entre le portier et l'homme.
Le portier dit "on est encore fermé". J'ai mis du temps à comprendre qu'il voulait dire "on va bientôt ouvrir" et non "les travaux ne sont pas terminés, on est encore fermé". Du coup, l'échange m'a paru bizarre. Pourquoi le laisse-t-il entrer si facilement ?

Par tout ce blabla, j'essaye d'expliquer pourquoi la forme de ce texte me paraît bien en dessous du fond qu'il véhicule et de ce très bon condensé d'histoire. D'ailleurs, quelqu'un a dit, au dessus, "je ne comprends pas tout".
En poésie, il est normal de laisser une énorme part d'interprétation au lecteur. Mais il faut faire attention à ce que cela ne devienne pas une excuse pour rester dans le flou. La roue libre doit être maîtrisée à tout niveau, c'est ce qui en fait son charme après tout.

Conclusion, je m'étonnais de voir autant d'admirateurs d'un texte qui m'a autant posé problème, ne comprenant pas quelle partie du "vécu" pouvait à ce point faire vibrer le lecteur, au point d'en oublier le reste.

[Charles]

au point d'en faire oublier le reste

Attention, je crois qu'on ne s'est pas compris... le reste ne m'a pas géné, il m'a plu aussi ... ce que je préfère, c'est effectivement le fond, comme tu le dis mais pour moi, la forme, ici, le sert et s'efface efficacement ...

bref, je veux dire qu'il ne s'agit pas d'un côté de lecteurs qui aiment le fond assez pour passer outre la forme qu'ils jugent mal ficelé et d'un autre côté, de lecteurs trop dérangés par la forme pour apprécier le texte.

ici, j'aime la forme autant que le fond. Tu as été géné par cette "forme", PH aussi. Soit, pourquoi pas ... mais les autres n'ont pas forcément aimé que le fond, le "vécu" ...

perso, j'ai tout compris au texte et le dialogue que tu cites ne m'a nullement géné ... bref, des lecteurs différents, des avis différents ...

[mentor]

une nouvelle fois je me sens "obligé" de vous envoyer ici :

http://asiance-francaise.over-blog.com

du moins pour ceux qui voudraient savoir ce que l'ami Panda a dans les entrailles
là il se livre, avec toutes ses capacités, son potentiel, sa richesse intérieure
j'aime bien faire cette pub parce que lui-même ne la fera jamais
et prenez du temps, commencez au début, au milieu, n'importe où : pas une page ne vous laissera indifférent(e)
voilà, c'est dit
mais je crois que je le redirai
;-)

[parcimonie]

J'ai beaucoup aimé, des mots en poésie, la musicalité du phrasé, des syllabes. Gracieux à gracile. Délicieux.

[Invité]

Voilà. C'était un grand souffle.
Oui, pour reprendre: ce que j'aime surtout, c'est la polysémie dont de nombreux mots sont affectés sous sa plume, qui donne un décalage, un étrange effet de vacillement; un exemple :
je les aime même sans toi même.
Y a-t-il une répétition même sans toi, oui, même ou est-ce toi-même qu'il faut entendre ?
J'aime le déséquilibre provoqué par :
le problème des éclairs manquants est toujours le même.
C'est que le vide. on attend quelque chose, et ... point!
On a l'impression de chuter dans ce vide et j'ai tendance à préférer cette forme de poésie qui me bouscule à un alexandrin ronronnant.
Je ne dis absolument pas que je n'aime pas l'alexandrin, mais je trouve normal qu'au 21eme siecle on cherche d'autre formes... et qu'on en trouve.
Les mots ne fonctionnent que parce qu'il n'y a pas adéquation entre le mot et la chose ( sinon, ça s'appelle l'aphasie), il me semble donc que tout l'art consiste a trouver les mots qui laisseront circuler du sens, ou des sens entre eux , par un effet de résonnance, et non coincé à l'intérieur du mot lui même.
Tu vois, il ne s'agit pas d'être fan, mais de tout à fait autre chose : il me semble que quelque chose nait, là, qui ne ressemble pas à ce qu'on a déjà vu ( que je trouve bien aussi, que j'aime aussi) et moi, les naissances, ça me fait quelque chose !!!

Bon, je ne sais pas si c'était très clair... mais on aura sûrement l'occasion d'en reparler, parce que ce sont différentes conceptions de l'écriture et que c'est ce qui nous passionne....

[Invité]

Quel mini-débat autour de ce petit texte, appelle réponse, appelle pas, qui sait ? Vous avez bien exploré sans moi les facettes qui me font considérer l'écriture comme un passe-temps agréable, constructeur et surtout, flexible.
Merci à Pierre Henri et Alskay d'avoir porté l'étendard de la contradiction au devant de compliments qui probablement me ravissent.

[Manu(manisa06)]

Oui probablement ...

[Invité]

Ouaip, beaucoup de déclarations pour un texte qui s'intitulait "rien à déclarer"^^!

[Lucy]

Partagée sur ce texte.
Heureuse de retrouver une écriture qui t'est propre et qui fait toujours mouche, mais je dois me laisser le temps de la réflexion. Si " rien à déclarer " c'est quand même une bien jolie déclaration dépourvue de mièvrerie.
J'ai parfois été heurtée - sans bobo, quand même - et c'est ce qui m'a gênée. C'est, sans aucun doute, ce qui me plaira après relecture.

[Manu(manisa06)]

C'est vrai que ce forum est fait pour décortiquer les textes comme des pinces de crabes mais on oublie souvent de dire qu'un texte nous transporte ou pas.
On le comprend pas toujours mais comme une chanson , y'a un p'tit truc en plus qui fait que ....

Et moi pour ce texte , y'a des images, des sonorités, des mots à coté des autres comme des bons copains dans une classe d'école qui font que ...

Y'a des trucs qui s'expliquent et d'autres pas.

Enfin je crois.
Toujours est-il que ça me parle.

Allez salut.

Manu

[Manu(manisa06)]

après re-re-re lecture ....

Je sais pas pourquoi mais ce texte me fait penser au film "37.2 le matin"

[Invité]

Oui, décortiquer. Quand Essénine nous écrit:

Aujourd'hui , j'ai envie de pisser par la fenêtre sur la lune.

Les pinces à homard vont se ruer de leur mécanisme pur inox.
« C'est faux! C'est faux !, elles vont grincer, la lune n'existe que la nuit ! »
Les pinces Monseigneur vont s'ouvrir autour de leur puissant axe :
« Laid ! Laid ! On ne pisse pas Monsieur on urine ! »

C'est oublier, que n'importe quel abruti comme moi sauf eux, a observé la lune au moins une fois briller de jour, ou l'a devinée de mémoire.
C'est oublier, que n'importe quel écrit sauf d'eux, a obtenu avec soin sa forme une fois au moins par fois, rappelée, immédiate de mémoire.

L'humanité a engendré une race de sous-cons qui n'en portent même pas le titre.
Les pinces à homard.
Les pinces Monseigneur.
J'en oublierai les pinces à épiler.

Armand Robin en parlait très bien, malheureusement, il ne peut pas être, mort, témoin des nouvelles toiles, de qui les tisse et de qui s'y englue, bébés Bombyx sortis des amphis baccalauréés avec du saule pleureur couinant, plus que de feuilles de lauriers roses, vieux papillons amochés de fin de matin de lagon à cheveux merdeux d'algue filasse, que sais-je encore dans la diversité des gens-foutre:

Ils ne sont même pas méchants.

A la place de leurs regards qui lisaient directement
On a mis des journaux ;
A la place de leurs oreilles qui entendaient véritablement
On a mis des radios.

Plus ils sont malheureux, plus on affiche sur eux :

« Nous sommes tous de plus en plus heureux »
Plus la pitié, une pitié géante, une pitié de Jérémies insensés.
Seule les guérirait,
Plus ils crient : « Nous réclamons la fin de la pitié ! »

Quand un peu d'âme luit pour eux, tous en sont offensés.

Ils ne sont même pas méchanceté ;
On leur a dit : « LA GRANDE MODE »

« Est d'être méchanceté ;
« Même si vous êtes bonté,
« Devenez méchanceté
« Puisque c'est à la mode. »

Et tous hâtivement suivent la mode,

LA GRANDE MODE


Je n'égalerai jamais Robin ni Éssénine, ni de près ni du groin.
Je pisse seulement sur les sous-cons dans leur fenêtre jusqu'à ce qu'elle soit teinte de lune.
En plein jour. Devant tout le monde.

Une averse d'aversion.

.
.
.

[Yali]

après re-re-re lecture ....

Je sais pas pourquoi mais ce texte me fait penser au film "37.2 le matin"

Le mieux serait de le lire non ?

[Manu(manisa06)]

après re-re-re lecture ....

Je sais pas pourquoi mais ce texte me fait penser au film "37.2 le matin"

Le mieux serait de le lire non ?

Tu me fatigues Yali

[kazar]

Perso, puisqu'on en parle, effecivement j'ai pas tout compris.

Et même, j'en suis content parce que, malgré ma débilité profonde, j'ai accepté de ne pas piper un mot sur trois.

La lecture critique de gens initiés ne peut s'empêcher, souvent, d'être anatomique.

Mais, contrairement à un texte posté ici il y a longtemps (par un mec qu'on n'a plus revu depuis) où le délire paraîssait forcé, ici, chez Panda, ça coule.

Quand j'écoute de la musique, j'aime parfois l'inaccessible. Le non-logique, le non-préétabli. Avec un bon film, pareil. Une peinture ? Pire. Alors, si je suis conscient de la distance de ce texte, si je suis conscient qu'il a été écrit dans des vapeurs diverses et variées, si je suis conscient enfin qu'il n'appartient, en profondeur, à son auteur, je me dis : "oui, c'est beau".

Quelqu'un a employé le mot "logorrhée"...Oui, c'est bien cela. Du coq à l'âne, du néologisme, de la logorrhée.

Mais de la logorrhée à pastels.

[mentor]

après re-re-re lecture ....

Je sais pas pourquoi mais ce texte me fait penser au film "37.2 le matin"

Le mieux serait de le lire non ?

lire le film, voir le livre, ça va monter à 40° bientôt là
hey Panda, tu leur demandes un armistice, un pastis, du cannabis, z'êtes chiants les mecs ;-)

[Yali]

Tu me fatigues Yali

Ouaip's suis un type fatigant, bien que, comme ça fait longtemps qu'on me l'a pas dit, le regard énamouré avec ce je ne sais quoi d'admiration dans la voix, sans parler des draps poissés mais nonchalamment recouvrant peu, voire pas du tout un corps gracile, délicieusement ambré, et d'une beauté à te couper le souffle et encore haletant du plaisir enfin retrouvé, je vais prendre ça comme un compliment :
— C'est pas possible, t'étais plusieurs.

(je plaisante)

[Alskay]

Un petit PS : Mes critiques, si virulentes puissent-elles être, n'ont absolument rien de personnel envers les auteurs, d'acc ? C'est en toute amitié que je me permets de critiquer.

Et de plus, je ne critique que les textes sur lesquels je trouve qu'y'a matière. Comme vous dites, Kazar et Charles, à ce stade c'est une histoire de goût. =-)

[Invité]

Yali, tu dépasses les burnes !
:-))))

[Lucy]

J'ose même plus glisser un commentaire.
Vais me contenter d'écrire de loin, maintenant.

[mentor]

J'ose même plus glisser un commentaire.
Vais me contenter d'écrire de loin, maintenant.

toi, recommence pas !! tu connais le tarif ! :-)))

[Yali]

Yali, tu dépasses les burnes !
:-))))

J'ai un penchant pour les blondes, mais je meaculpatise à mort

[Contenu sponsorisé]