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Une Heure

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Message  roro Mer 17 Sep 2008 - 18:24

Partie 1
Une heure. Une heure solitaire pour mesurer l’étendue du désastre. Une rue qui se ferme et avale ses passants. Un café qui se retourne tout seul dans sa tasse et abîme la cuillère… Tout cela n’est que superstition.

L’homme en marron se fond avec le décor de l’immeuble. Il pénètre dans un immeuble de la périphérie gauche de Beyrouth. L’immeuble est vieux et porteur de mémoire. L’homme s’avance et ouvre une porte qui grince à peine sous sa poignée. Et la pièce est là. Vieille, usée, comme le métier de journalisme. Mais une fenêtre est là. Gloire ! Elle donne sur le plus joli des trésors : une mer scintillante, symbole de renouveau et de paix… Qui est cet homme ? Que fait-il dans ce décor ? Pourquoi est-il journaliste ?

Il aime écrire… Sur du papier plus lisse qu’une peau de femme. Il aime ancrer sa pensée sur du papier jaune odorant. Il écrit à la fumée de ses cigarettes, à la lueur des bougies… Il fume et pense. Il pense et fume. Il écrit. Le temps pour lui est impressions. Il capte les sens, et l’inscrit sur un bout de sa mémoire puis sur son papier.

S’il devait résumer sa vie ? Papier et stylo. Net. Il ouvre la fenêtre de sa chambre vue sur la mer, mais il ne voit pas la mer. Un coup de fil à passer. Une boîte de sardines à cuisiner. Et puis, la cigarette, bien méritée. C’était une dure journée…

Le complet marron désuet se repose sur une chaise en bois. La boîte de sardines agonise dans son coin. L’homme se dévêt : il porte un magnifique caleçon de sa maman blanc, avec un haut en flanelle. Il arbore naturellement un duvet noir sur son torse et sur ses jambes. Son physique ne l’a jamais tracassé. Il vit dans la sphère rebondie des Idées. Quelque part dans sa tête voltigent des femmes, et un merle.

Une première bière pour fêter sa descente à la capitale. Perle de la méditerranée, royaume des journalistes. Beyrouth qu’il redoute, Beyrouth qu’il ne comprend pas, Beyrouth qu’il veut conquérir. Comme une fleur qui se donne pour la première fois. Des fumées s’envolent, par ses narines, par ses oreilles, puis s’accrochent aux rideaux mauvais goût et tachent le papier peint. Il s’endort. Puis se lève. Ô Inspiration quand tu nous étreins ! Il écrit encore et encore ! Ça y est l’article est né, terminé. Et maintenant, place au soir.

Le quartier gauche s’endort doucement, à l’exception de quelques cigales éméchées. Un vent langoureux attarde les amoureux dehors, et pendant ce temps, notre homme se relaxe en écoutant la si grave « Oum Kalthoum », astre de l’Orient… Des senteurs de jasmin flottent dans le soir, rendant plus douces encore les nuits de Beyrouth. Beyrouth qui s’endort comme une princesse fatiguée. L’homme se dirige vers la fenêtre pour profiter de cet air si respirable. Il se laisse aller à la mélancolie des étoiles d’avril, et se rappelle même son amour de jeunesse. Sur la mer au loin, une étoile file, un bateau s’éloigne. Encore des voyageurs ! Qui sont-ils, ceux qui répondent à l’appel du large, et s’en vont vers un inconnu si loin de leur terre natale ? Il est vrai que le Liban n’est plus la Suisse de l’Orient, mais l’odeur du café le matin est toujours la même. Les gens ont changé, mais cette terre si douce demeure, fidèle. Et la mer, avec ses va-et-vient incessants, et son azur scintillant, enchante encore les amants attardés et les cœurs enflammés. Oui, il y a sur cette terre quelque chose qui pousse à rester, à apprécier et à aimer.
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Message  roro Mer 17 Sep 2008 - 18:31

Partie 2

Soudain, l’homme se rend compte qu’il est tout nu ! Pire que ça, il est habillé de la flanelle blanche de chez sa maman ! Il enfile rapidement un pantalon gris, sa veste marron, et s’en va répondre à l’appel du large.
Il marchait sur la plage depuis une bonne vingtaine de minutes, ce qui pour lui était l’équivalent d’une épreuve olympique. Chose étrange, il avait l’impression que la lumière avait changé. Quelque chose le poussait à ne plus être rassuré. La couleur noir clair du soir avait pris une teinte verdâtre. Il se sentait glissé, comme par magie, dans un de ces tableaux de Millet. L’ocre du sable, les lueurs vert caca d’oie de l’aube, tout cela l’entraînait on ne sait pas comment vers un autre registre, inconnu pour lui. Il essayait d’adopter un certain angle, mais il le sentait aigu, et finissait par s’essouffler et retomber à l’eau. C’est alors qu’il commença à s’inquiéter. Les vagues elles-mêmes avaient changé de ton. Au lieu de l’envahissant vacarme qu’elles avaient adopté, elles étaient si discrètes et légères à présent.

Tout d’un coup, le ciel se voila. La mer se figea. Et sortirent de l’ombre deux personnages d’une autre époque, qui s’avançaient en traînant vers l’eau. Il s’en étonna vraiment, et resta là, silencieux, à regarder. Ils tiraient derrière eux un lourd sac en toile, qui rechignait à avancer. Ils étaient là, silencieux, redoublant d’effort, s’avançant vers la mer petit à petit, comme s’ils amenaient une offrande. L’un avec un bonnet rose bonbon à la schtroumpf, et l’autre tellement jaune qu’il se fondait dans le tableau. L’homme au manteau noir ne se sentait pas rassuré. Il profita de l’apparition d’un moulin en bois pour se glisser dedans. Il regardait toujours, comme hypnotisé, le geste lent des meuniers qui se dirigeaient pour jeter leur sac de farine à la mer. Il se voyait déjà en grand titre à la une « Farine à la mer et famine à la ville ». Il allait même sortir un bloc notes pour y inscrire ses pensées, mais il se ravisa. Des meuniers en habits de dix-septième sur les plages de Beyrouth à minuit, avec un sac de farine, ça fait louche ! Et si c’était… Mais oui ! Etait-il bête ! Ca ne pouvait être que cela, il en était sûr !

Déjà, les contrebandiers chargeaient leur marchandise sur une petite barque discrète qui les avait rejoints sur la côte. L’homme en marron était toujours dans le moulin, debout sur un sac de farine, en train de regarder par une trappe. Qu’allait-il faire ? Il décida d’en avoir le cœur net : il ouvrit un des sacs en retira une poignée, et la fourra dans sa poche. Et ensuite, il colla son oreille contre le vent, et enregistra ces paroles murmurées « N’oubliez pas, le 13 mai, au temple de Bacchus. Soyez là ! ». Il se sentait fatigué tout d’un coup, et voulut sortir du tableau de Millet. Les meuniers allaient revenir pour charger un autre sac de farine et le découvrir. Qu’allait-il advenir de lui ? Il commença à prier puis se ravisa, car il était complètement athée. Il décida alors de s’en remettre à ses Idées, et allait se plonger dans un sac de farine, quand il eut une idée plus judicieuse. Une des caisses posées là était complètement vide. Il décida de s’y installer, et de s’y enfermer.

A présent, tout était plongé dans le noir, si ce n’était un clin d’œil de la lune qui lui faisait signe, à travers la fenêtre et un petit trou dans sa couverture. Il surprit son cœur en train de battre à l’approche de sons de pas qui s’avançaient. Soudain, il vit une lumière, qui lui sembla pareille à l’illumination subite de la nuit les nuits de guerre à Beyrouth. Heureusement, ce rai était uniquement dû à la lumière d’une torche que tenaient l’un des deux « meuniers ». Exaltation, quand tu nous prends ! Une insoutenable palpitation lui remplissait la cage thoracique, notre homme suait de plus en plus et se tenait le cœur de la paume de sa main. Les deux hommes s’avancèrent puis prirent un sac, et sortirent du moulin. Il restait en effet une bonne dizaine de sacs qui reculeraient l’échéance… Après une bonne heure d’allers-retours, ce fut enfin son tour… Cela se fit sans résistance, le plus naturellement du monde. Pris par leur travail et par l’avancement de la nuit, les deux meuniers portèrent notre homme sans encombre, sans rien remarquer… Son odorat sensible sentait s’approcher la mer. Porté par les deux meuniers, ballotté par leurs mouvements brusques, il essayait de mimer au mieux un sac de farine. Et ma foi, il y réussit très bien
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Message  roro Mer 17 Sep 2008 - 18:40

Partie 3

Qui suis-je ? Où vais-je ? Bien de questions philosophiques devaient trotter dans cette cervelle… « Ô rive amère, quand tu nous emportes sur tes vagues… ». Et voici notre homme retournant comme une sirène à sa mère nourricière, la mer. Un bruit lourd et le sentiment d’avoir les côtes cassées lui fit savoir qu’il avait atterri sur le sol dur de quelque petite barque. Ca y est, songea-t-il, Aladin est parti pour une nouvelle aventure ! Il ne s’en émut guère, et surtout, il n’avait aucune raison de regretter les boîtes de thon quotidiennes et son papier peint délavé. Il espérait quelque signe de la providence, un changement radical de son train de vie, une grâce subite. Rêveur, il était incapable de saisir la part de risque qu’il prenait dans cette entreprise. Il s’endormit sereinement.

Combien de temps s’était-il écoulé ? Il n’en avait aucune idée. Tout était encore noir. Il tendit l’oreille, qui resta sans voix. Alors il décida de sortir de sa cachette. Il prit le temps de quitter le personnage du sac de farine pour reprendre sa propre psychologie. Ce ne fut pas bien dur. Et là, il décida de passer à l’action car il avait faim. Après s’être cogné contre plusieurs cartons et avoir malencontreusement marché sur la patte d’un rat, il trouva une voie de sortie, guidé par un héliotropisme salvateur. Hourra ! Se dit son fort intérieur, j’y suis arrivé, à moi le grand air !

L’homme en marron se précipita vers la porte, et tourna la poignée. La porte céda, et il se retrouva dehors, en proie à la douceur d’une brise de printemps. Il ne lui fallut pas plus de trois secondes pour s’apercevoir que le décor avait changé. Il se trouvait maintenant sur le ponton d’un énorme paquebot. Une musique sourde lui revenait avec le parfum maritime de cette aube flamboyante. Rassuré par la présence de l’astre de la vérité, il s’avança un peu plus. Il tendit le tympan, qui lui fit revenir un bruit sourd : quelqu’un pleurait à côté ! Etonné, il porta son regard à la source des pleurs, et c’est là qu’il la vit. Brune, élancée, moulée dans une robe de soirée, elle sanglotait bruyamment.

Il ne put s’en empêcher. Il se risqua à une entrée en matière poétique. Sa voix fine prit contact avec le silence… Il lui dit :

« Celle qui vole bas certains soirs, afin de s’enivrer du parfum des roses,
Celle qu’effleure chaque rayon naissant du matin, semble être sur son piédestal une étoile…
Son chaos total remplit le vide de mes mots,
Parfois un peu de salive irrigue sa bouche,
Une mouche se perd dans ce liquide précieux,
Un enfant égare son jouet

Elle tisse de ligne en ligne un réseau de citronniers,
Elle est fleur, elle est saveur, elle embrasse
De ses petits pieds une terre natale

Dans son parfum mille démons dansent,
Et son ombre est pesante, où habite
Un berger égaré, pour l’avoir un jour aimée… »

Interloquée, elle l’était plus par le personnage que par les vers qu’il venait de lui offrir. Au lieu du « qui êtes-vous ? » que n’importe quelle autre lui aurait sûrement sorti, Sarah le regarda attentivement puis lui dit amèrement : « Et moi qui pensait que vous n’aviez aucune âme… ». Elle se tut un instant, et reprit « Qu’est-ce que la vie ? »

- Si je me permettais, je dirais « phase première de la mort»…
- Et la douleur ?
- Diadème des amours mortes…
- Pourquoi n’as-tu aucun visage ?
- ?
- C’est à cause de ton visage que je t’ai refusé ton interview, l’autre jour. Tu t’en souviens sûrement. Je n’aime pas les journalistes sans face. Je pensais – mais je me trompais sûrement – que tu ne cachais aucune âme derrière ce visage. Quoi qu’il en soit, tu es un journaliste très fort. Je te l’accorde donc, ton interview. Vous autres êtes prêts à tout pour nous piéger. Ca me fait même rigoler quelquefois. bien sûr, ça fait moins plaisir lorsqu’on voit sa vie traînée et souillée dans les pages de vos journaux bas de gamme. Mais on m’avait dit que vous travailliez pour un journal sérieux ?
- « Liban lait ». Euh, « Liban soir », excusez-moi… Euh, quotidien politique, à vrai dire…
- Et que vient faire une chanteuse du soir dans tout ça ?
- Mais vous symbolisez une génération, une capitale, un pays ! Votre œuvre appartient à tous les Libanais ! Vous transcendez la politique, Madame… Et puis, je pensais recueillir quelques témoignages sur votre... Euh… vie privée.
- Nous y voilà ! Tous les mêmes.
- Non pas ! Je voulais recueillir des témoignages de libanaises célèbres sur la question des droits de la femme et du divorce en particulier…C’est important dans le cadre des récents évènements, vous comprenez…
- Monsieur Sans Visage, sachez que sur ce terrain vous n’êtes pas le bienvenu ! Je ne parle que de ma vie artistique… C’est cela ou rien ! Et puis, que faites-vous sous cette couche de farine ? A moins que… Pourquoi êtes-vous là, au juste, Monsieur le journaliste ?
- Ca ? Haha ! Ca vient de là, je suis venu en cagette, je n’avais pas assez d’argent pour prendre un tiquet sur ce paquebot. A qui la faute ? Madame me refuse une interview de dernière minute, et me voilà aux haricots secs pour toute une semaine !
- Je ne culpabilise jamais, Monsieur… Monsieur ?
- Edmond. Vous pouvez m’appeler Eddy.
- Comme c’est horrible ! Didi, ce sera parfait. Bien que Dindon soit pas mal aussi. Hahahaha.
Elle éclata de rire, et il put admirer, émerveillé la blancheur de ses dents, parfaites. Il lui demanderait plus tard les coordonnées de son dentiste… Elle était si sublime, si rayonnante. Il voulut la prendre dans ses bras et valser. Mais il ne savait pas danser. Et puis, il se rappela la couleur de son costume, et eut honte pour la première fois de son costume marron enfariné comme des nuggets de poulet. Lui qui avait la réputation d’être si froid envers les femmes, était tout transi devant cette incroyable apparition.
- Dindon, peut-être pas. Mais Didi, pourquoi pas. Pas en public, cependant. Ecoutez, je voudrais avoir quelques renseignements sur ce paquebot. Comment s’appelle-t-il, et où se dirige-t-il ?
- Tous les chemins mènent à Rome…
- L’Italie ? Mais c’est impossible ! (Il ne lui révéla pas la cause de son indignation : sa maman l’attendait samedi midi pour déjeuner !)
- Pourquoi ? Pour un journaliste comme vous ça doit faire du bien de prendre le large. Vous me semblez bien perdu, mon petit.
- C'est-à-dire que… Oui, bien sûr, l’Italie. Mais aucune escale de prévue ?
- Tripoli, Chypre, et puis c’est tout…
- Pourquoi Tripoli ?
- Et pourquoi pas ?
- Ecoutez, Madame, je vous apprécie bien, mais je suis au regret de devoir vous quitter… Des affaires pressantes…
- Les toilettes ? Premier couloir à gauche.
- Merci !

Pour la première fois de sa vie, il regretta son complet marron.

Dans ce décor à l’infinitif, plusieurs options se profilaient dans la tête du complet marron : s’enfuir, prendre la poudre d’escampette ou filer. Oui, mais comment ? Et de quoi avait-il peur au juste ? Des trafiquants de farine ? De Sarah la Merveille de l’Orient ? De rater son rendez-vous chez maman ? Comme tout cela est triste et déconcertant. Que faire, où aller ?

A cet instant précis, son ventre gargouilla ; ce mince bruit le sauva de ses grandes cogitations, puisqu’il décida de rebrousser chemin pour inviter Sarah à manger quelque part sur ce paquebot.

Didi se retourna, commença à sautiller, heurta un carton, trébucha, tomba, se releva, et poursuivit son chemin pour retrouver Sarah. Quelle ne fut sa déception : elle avait disparu !
- Sarah ? Sarah ? Sarah ? Où es-tu ? J’ai faim !

Elle ne répondit pas. C’était un trait caractéristique des femmes qu’il fréquentait : elles se sauvaient toutes tôt ou tard, mais celle-là venait de battre le raccord : 3 minutes ! Seule sa maman à lui le comprenait. Et encore… Il avait voulu devenir journaliste pour comprendre les grands évènements de la vie, et non pas pour connaître les femmes. Dieu l’en garde, ces créatures terribles, si différentes du commun des mortels. Bref, il avait faim. A cet instant précis, une cuisse de poulet avait autant de charme pour lui qu’un poème de Verlaine. Faim faim faim quand tu nous tiens ! Edmond réfléchit aux options possibles pour trouver à manger.
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Message  Invité Mer 17 Sep 2008 - 20:50

L'histoire ne m'a absolument pas touchée, sauf quelques phrases à la fin :
"Les gens ont changé, mais cette terre si douce demeure, fidèle. Et la mer, avec ses va-et-vient incessants, et son azur scintillant, enchante encore les amants attardés et les cœurs enflammés."

Sinon j'ai trouvé le style précieux, voire prétentieux (mon avis seulement, hein !).

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Message  roro Mer 17 Sep 2008 - 21:15

Prétentieux? En fait, je l'ai écrite en m'amusant! L'effet voulu était plutôt "qui ne se prend pas au sérieux"... Bon je crois que ce n'est pas l'effet que ça donne!! C'est même le contraire!
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Message  roro Mer 17 Sep 2008 - 21:19

Ce n'est que le début d'une histoire en fait... C'est une introduction.
Je ne souhaitais pas du tout prendre ce journaliste au sérieux... C'est un peu pour le moquer que j'écris.
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Message  Invité Jeu 18 Sep 2008 - 10:12

Pas inintéressant, j'aime assez, contrairement à précédemment, le style télégraphique (sauf, il est vrai dans le dernier paragraphe, plus étoffé). J'ai quelques réserves sur l'utilisation des phrases interrogatives qui donnent un ton un peu affecté au texte.

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Message  roro Jeu 18 Sep 2008 - 10:25

Oui Island, j'y avais pensé aussi en le relisant hier... Je trouve que c'est dommage d'utiliser les phrases interrogatives, car elles annoncent la couleur très tôt... Je vais revoir ça un peu.
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Message  Sahkti Mar 30 Sep 2008 - 13:16

Il y a du bon et du moins bon. Des idées intéressantes mais pas très bien exploitées.
Des tournures maladroites aussi, comme par exemple "Tout d’un coup, le ciel se voila" au milieu du jeu de quilles.
Dans l'ensemble, le texte me paraît d'inégale qualité, comme si tu avais voulu te disperser sans véritablement y parvenir. Ce côté brouillon serait moins dérangeant si l'écriture venait renforcer le récit, mais ce n'est pas vraiment le cas.
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Message  mentor Mar 30 Sep 2008 - 18:15

Eh bien oui, j'ai trouvé ce texte amusant, plein de charme et de poésie
y a juste le coup des "coordonnées du dentiste" qui fait tâche ;-)
On retrouve ton histoire de "meuniers" mystérieux, ton vieux rêve ? Il te poursuit !
Dis, Oum Kalsoum, le rossignol de l'Orient, on dirait vraiment qu'il n'y a eu qu'elle, personne d'autre ni avant ni après, on la retrouve partout dans les récits du Moyen-Orient ;-)
Bref, j'ai bien aimé, c'est rafraichissant

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Message  roro Mar 30 Sep 2008 - 18:48

Il y a du bon et du moins bon. Des idées intéressantes mais pas très bien exploitées.
Bonjour Sakhti, est-ce que tu pourrais me donner quelques indices sur les éléments qui t'ont plu et ceux qui t'ont moins plu?
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Message  roro Mar 30 Sep 2008 - 18:53

Dis, Oum Kalsoum, le rossignol de l'Orient, on dirait vraiment qu'il n'y a eu qu'elle, personne d'autre ni avant ni après, on la retrouve partout dans les récits du Moyen-Orient
C'est vrai, elle est omniprésente, mais soyons ravis que les Moyens Orientaux soient une fois tous d'accord sur un sujet précis!

Elle a chanté de très beaux textes traitant de la passion, de l'amour, de l'ivresse, des adieux, des regrets, etc. On aime la force de sa voix et la beauté des poèmes. Personnellement je ne l'ai pas toujours appréciée (la jeunesse a du mal à l'aimer en premier abord), mais en comprenant les idées et les images on est peu à peu envoûté! Dans la langue arabe il y a beaucoup de termes pour désigner la "passion" : Oum Kalsoum en a beaucoup joué et a illustré avec brio ce registre! C'est un grand classique!
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Message  roro Mar 30 Sep 2008 - 18:54

Il se dit que sur un paquebot de cette taille, il devait certainement exister un buffet, ou quelque chose de ce genre. Et de toute façon, on entendait de la musique, venant de l’avant du navire. Il devait certainement y avoir quelque chose à grignoter. De bons mezzés libanais, à moins que ce ne soit des canapés saumon-caviar ?

Sautant clopinant, se faisant le moins discret possible, il arriva sur la terrasse avant. Quelques tables étaient disposées sur la terrasse, avec des êtres humains autour, qui discutaient certainement de sujets très intéressants. Un couple de danseurs tournoyait sur une petite estrade en esquissant un tango incertain. Un buffet se dressait un peu plus au fond, garni d’apéritifs alcoolisés, de canapés garnis et de divers mezzés. Quel spectacle merveilleux pour l’œil et pour le ventre. Edmond s’y précipita comme attiré par une force de gravité par le buffet. Il cogna contre un des messieurs bien costumés, s’excusa, engagea la conversation, et se servit. Il se remplit une coupe de champagne, et trinqua avec le monsieur, un industriel renommé de Tripoli, qu’il connaissait par ouï-dire. Quelle belle coïncidence, sur le paquebot du bonheur ! Absorbé par la conversation, il fut étonné d’apercevoir dans son verre à champagne le visage de Sarah ! Il sursauta.

- Cher ami, dit le monsieur industriel, laisse-moi te présenter la perle des perles ! Voici Sarah la magnifique !

Elle lança un regard narquois à Didi, tout en lui donnant la main.

- Vous vous connaissez ?
- Mais bien sûr, qui ne connaît pas le grand Didi ?
- Princesse, vous m’honorez trop. Vous êtes la Géniale parmi nous, et à vos côtés, je ne suis qu’un mince ver de terre. D’ailleurs, je vais m’éclipser, en vous laissant à votre intimité.

Ce qu’il fit vraiment, malgré la protestation qu’il vit dans les yeux de Sarah. Il souhaitait en effet profiter de la dernière pièce du canard à l’orange, qui risquait de disparaître sous les assauts d’une opulente dame en noir qui se servait bien grassement à son avis.

Sarah se sentit outrée. Quoi ! Il lui préfère un dindon ! Le cœur des dames ne saurait jamais pardonner, et celui d’une femme comme Sarah encore moins.
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