Et n'oublie pas ta cravate !

[Ariane]

Un petit essai... Très prolifique en ce moment.

" Tu sais ce qu'en j'en dis, moi, de tes trains qui retardent ? De tes "j'ai pas envie ce soir" ? De ces mille petites traces d'une autre, dans tes cheveux, dans ton odeur, qui traînent là, grosses comme la main et qui me crachent à la figure ?

Tu sais ce que j'en dis, de tes nuits passées au boulot avec des collègues sur un dossier trop épais ? De ta façon de t'écraser dans ton silence quand tu rentres, pressé par des remords trop légers ? De ta voix trop douce, de plus en plus douce à mesure que je me renferme ?

Tu sais ce que j'en dis ?

Eh ben c'est fini !

Raz-le-bol de te voir rentrer à la maison le soir, te mettre les pieds sous la table sans un mot, sans un merci, parce que moi je rentre plus tôt !

Marre de te voir respirer le parfum d'une chair de pétasse, d'une fille qui te fait courir à ses pieds quand t'as même pas les couilles de me dire ce que tu fais le soir, ou à qui tu penses la nuit !

J'en peux plus de tes mensonges, de tes refus d'avouer, de tes "mais qu'est-ce que tu vas imaginer ?"

Assez ! Tu as mis mon coeur en pièces, mon coeur en larmes de t'avoir attendu en vain ! J'ai bu la coupe de l'amertume jusqu'à la lie !

Tiens ! Reprends ton costard tout neuf ! Couleurs dégueulasses alors que tu portais jamais ça ! Je l'ai pas acheté avec toi, tu m'as pas demandé conseil, je t'en demanderai pas.

Dégage ! Dehors, elle est quelque part. Si t'as pas le courage d'avouer ou de ne plus la retrouver, vas te repaître et sois heureux ! Tu verras comme elle changera quand vous vivrez ensemble ! Elle devra supporter tes godasses mises n'importe où, tes chemises pleines d'encre, tes rognures d'ongle et les fruits que tu choisis n'importe comment. Et ne croit pas te racheter sous l'édredon ! Quand t'as pas de chair fraîche, tu dors tôt le soir.

Dégage ! Même pas merci, pas la peine, et m'embrasse pas ! T'es plein de sa bave.

Faut te faire un dessin ? La porte est grande ouverte !

Et oublie pas ta cravate !"

"clac"

Heureusement, tout ça ne ressemble pas à ma vie, j'en serais désespérée mais il faut que je me mette à la place de plein de gens, que j'imagine d'autres situations pour m'améliorer. Et devenir un meilleur écrivain

[Invité]

Il n'a pas le droit de réponse ?

[Invité]

Une scène vive, bien troussée, mais tout de même lue mille fois... J'attendais un renversement, quelque chose qui apporte un éclairage différent, mais rien.

Ces quelques phrases, pour moi, basculent du côté obscur du pathos, passent la limite et atteignent le territoire bourbeux de la mièvrerie :
"Assez ! Tu as mis mon coeur en pièces, mon coeur en larmes de t'avoir attendu en vain ! J'ai bu la coupe de l'amertume jusqu'à la lie !"

[Invité]

Comme Socque.
Tu as un sens du dialogue ( si l'on peut dire !^^^)certain, si tu fais attention à ne pas tomber dans les clichés, ça peut faire mal !

[Arielle]

Comme Socque.
Tu as un sens du dialogue ( si l'on peut dire !^^^)certain, si tu fais attention à ne pas tomber dans les clichés, ça peut faire mal !

A moins que l'on ne découvre à la fin qu'il s'agit du matou de la dame ou de son lapin nain

[Ariane]

héhé ^^
non Arielle, désolée, je n'ai pas fait un hommage à "la femme du boulanger" de Pagnol...

Merci pour vos critiques. Oui, c'est vrai que par endroits ça a viré un peu au mélo, mais bon, j'imagine, je n'ai rien vécu de tel...
Pour info, j'ai écris ça d'une traite, ça fait partie des "essais" que je fais pour trouver d'autres choses à exprimer. Mais merci, je retiens une note positive je n'ai pas cherché l'originalité, seulement une cohérence dans l'expression...
(je ne sais pas si je suis claire, hum...)
en tout cas merci d'être passés

[loic]

avec la nouvelle je range mes godasses!^^ comme quoi!

[mitsouko]

sans doute trop convenue
on s'attend à une surprise qui ne vient pas
finalement faut il vivre ces scènes pour bien les décrire ??

[Sahkti]

Assez ! Tu as mis mon coeur en pièces, mon coeur en larmes de t'avoir attendu en vain ! J'ai bu la coupe de l'amertume jusqu'à la lie !
Ce passage me paraît en rupture avec le reste, autre ton, autre style, plus littéraire et moins oral.

Le style est vif, la répartie enjouée mais rien de bien neuf sous le soleil dans l'idée exposée et dommage que le traitement qui lui est appliqué ne soit pas différent de ce qu'on a pu déjà lire tant de fois sur le sujet.
Je me demande aussi si, à force de vouloir à tout prix faire passer cette scène comme si elle était vécue, tu n'en fais pas un peu trop; c'est un peu artificiel de ci de là.

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