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Les cadavres exquis

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Les cadavres exquis Empty Les cadavres exquis

Message  Ichimaru Gin Ven 17 Avr 2009 - 12:55

1.
La plaidoirie


« On était, comme qui dirait, collés l’un à l’autre. Sans que cela ne fût d’une volonté commune. Elle avait l’habitude de discuter dans ce bus de tout ce qui lui passait par la tête avec une très bonne copine à elle qui ne m’adressait jamais la parole. J’ai toujours aimé ce rôle de décor. Il y avait des vitres à ce bus d’où les rayons de soleil venaient timidement lécher les couleurs des habits des passagers, de telle sorte qu’au gré des virages empruntés par le conducteur, ces couleurs replongeaient dans l’ennui une à une. On avait disposé sur le côté un ustensile censé permettre le bris de la vitre en cas d’accident, mais il était à douter que j’aie à m’en servir un jour. L’inutile côtoyait donc la cruauté et la lumière coureuse, et j’avais pour ainsi dire froid des événements.
Le feu, tout juste adopté par l’homme depuis trop longtemps, avait arrêté le bus au rouge. Devant le passage clouté, un enfant faisait un caprice à sa mère, une femme d’âge indécis, qui se perdait dans le gris goudron usé des rues, rarement relevé de son dégoût des pieds par quelque papier innocemment entreposé çà et là. Et elle luttait contre son enfant, avec toute la fermeté d’un arbre, elle tentait de le tirer par la main, mais l’enfant n’en finissait pas d’hurler.
« Je ne veux pas de dessert
Ils m’ont gavé à profusion
Je ne veux pas de dessert
Et je réclame une punition »

Je n’entendais pas expressément les paroles du gosse, mais je les avais faites miennes. Dans la lutte que se donnaient une mère et sa progéniture, je voyais sortir des baobabs immenses, qui tenaient pour responsables la terre de n’être à leur mesure. Je me disais que j’étais moi-même loin du baobab pour ne pas connaître la démesure de m’en prendre à la terre. Tout me semblait s’accorder avec l’alentour. Je ne connaissais pas de dissidence au paysage.
« Je veux des crocodiles
Autre chose que des puzzles
Je veux trouver une ville
Je n’en peux plus d’être seul »

Le bus reprit à cet instant sa route, sans que je puisse savoir si cette dernière gueulante provoqua chez la mère la réaction d’abandon attendu par l’enfant, ou au contraire l’arma d’une irritabilité encore plus grande. Nous arrivâmes vingt minutes plus tard devant la bouche de métro où elle allait entrer, qui bavait des individus déjà arrivés à destination et pourtant ne paraissaient guère plus satisfaits que ceux qu’elle avalait. J’allai continuer quant à moi sur le reste du chemin à pied. Il était aux environs du coucher de soleil, si les tours ne nous avaient caché le ciel, bien qu’elles ne fussent pas si hautes qu’elles le laissaient croire. Je lui dis tout de même avant de la voir s’éloigner : « Fais attention à toi ».
Seul je n’y pensais plus. Notre relation avait augmenté d’un ou deux degrés celsius. »


2.
La cellule


Gaston était adossé contre le mur, il devinait sur sa droite l’entrée de sa cellule par le courant d’air qui soufflait autant qu’un rat à l’agonie et dont l’odeur soutenait la comparaison. Depuis son réveil, pour s’occuper, il s’était d’abord mis dans l’idée de faire toute une série de pas, pour joindre un possible mur à l’opposé, puis avait convenu intérieurement qu’il était plus sage de ne pas s’appuyer inutilement sur sa jambe gauche dont le genou, au toucher, se ressentait encore des quelques coups de marteaux donnés par les gardes, pour vérifier ses réflexes, comme ils disaient. Gaston avait commencé par rire avec eux, puis la douleur l’avait un peu obligé à revoir sa position, mais il ne s’en sortit pas si mal, et les vrais ennuis ne commencèrent vraiment que lorsque les gardes apprirent la raison de son arrestation. Après toutes les formalités d’usage qui s’étaient alors imposées, on lui avait remis un uniforme rouge, pour « ne pas le confondre avec la boue » et aussi un petit fascicule qui expliquait les principaux gestes de survie à l’ennui, mais il fut plongé dans le noir où tous ces détails n’eurent guère plus d’importance.
Vers quatorze heures, on vint le chercher, et c’était quatorze heures du lendemain, parce qu’il y avait eu beaucoup de retard administratif, à cause de la crise du matériel, lui confia un gardien qui n’avait pas sa langue dans sa poche, mais celles de plusieurs ex-détenus qui bariolaient gaiement son porte clés. Il était plutôt prévoyant, et ceci se manifesta notamment lorsque Gaston reçut un seau d’eau froide pour le réveiller. Des glaçons qu’on y avait plongés pour obtenir la température adéquate, une bonne moitié figurait encore sous leur forme initiale, et, d’un simple cri, Gaston fit remarquer à juste titre que leur contact à pleine vitesse avec ses blessures de l’avant veille au visage n’avait rien d’agréable, ce qui sembla donner pleine satisfaction au gardien quant à l’avoir réveillé.
Son avocat s’appelait Maître Roselle, mais on pouvait simplement l’appeler maître, et Gaston lui en fut reconnaissant en n’utilisant ni l’un ni l’autre. Sa langue souffrait des petits inserts qui continuaient à grandir, ce qui lui interdisait déjà de la lever. Il s’aperçut en testant qu’il pouvait encore la bouger de droite à gauche, et ça lui redonna le sourire, jusqu’aux oreilles, qu’il portait maintenant pendantes comme des favoris.

« Vu la gravité des faits qui vous sont reprochés… bien, ah, oui… oui, vous avez un peu de chance… c'est-à-dire, que, comment vous expliquer… la victime consent à un arrangement à l’amiable… elle demande un entretien avec vous… on peut l’organiser demain, ou même ce soir… bien entendu, c’est un privilège qu’on vous fait là… elle choisira elle-même la sentence… c’est une fille, il y assez peu de chances qu’elle connaisse tous les châtiments possibles, mais si je peux vous donner un conseil, et ce sera bien le seul dont je vous ferai cadeau, c’est de ne pas trop l’énerver… qui sait, vous vous en sortirez peut-être avec une simple séance de fouet… »

Il éclata d’un rire exagéré, mais sa blague ne l’était pas moins, et Gaston n’y prêta guère attention. Dans le couloir, on lui confirma que l’entretien aurait lieu dans la soirée, et il fut amené dans une salle de préparation au monde extérieur, où tous ses inserts furent retirés, sans trop de ménagements. Ça laissait des trous énormes parce que la plupart atteignaient leur taille adulte en moins de vingt quatre heures.
La fille qui s’occupait de le conditionner portait des gants prévus spécialement à cet effet pour ne pas accrocher la peau ; cependant celle de Gaston frémissait dès qu’elle le touchait, et lorsqu’elle le dévêtit complètement, il ne put pas cacher grand-chose de son émoi. Comme on avait lié tout un flanc de son gland à sa cuisse droite, il dut la relever pour suivre le mouvement et la préparatrice eut un rire très professionnel, car à ses dires, cela arrivait souvent avec les condamnés pour crime passionnel comme lui. Elle ne semblait pas troublée le moins du monde, ni par cette manifestation ni par les hurlements suivants, dont elle s’agaça seulement en défiant Gaston de recommencer grâce à un regard plein de persuasion. Cependant l’arrêt de son activité fut plus convaincant, et Gaston ne reprit son silence qu’à ce moment, en enfilant ses nouveaux vêtements. Peut être pour se faire pardonner de sa froideur, la fille montra à Gaston qu’elle aussi avait eu une sorte d’insert au nombril, quand elle était plus jeune, et qu’en conséquence, en terme de douleur, elle savait de quoi elle parlait. Elle mit beaucoup de soin à ne pas trop comparer son cas à celui de Gaston, ce qui le toucha profondément, et pour ne pas rester en retrait de gentillesses, il la remercia.

« Pfff, vous êtes bien tous les mêmes » conclut-elle, puis elle disparut et cela lui fit encore gagner en distance et en beauté.


3.
L'entretien


On les avait disposé l’une en face de lui. Sûrement avait-on jugé que Gaston jouait le rôle de l’hôte, aussi fut-il introduit en premier dans la salle, où il dut bien attendre une demi-heure avant d’être rejoint par Maureen, et ça ne lui fut pas de trop pour s’habituer à la terrible lumière qui sembla encore se multiplier avec l’entrée de la plaignante. Quand il regardait Maureen, comme ça, Gaston avait l’impression qu’elle se déplaçait à la vitesse de cette lumière omniprésente, ce qui le fatiguait, et il dut se faire violence pour la fixer sur une image. Après des débats orageux, ses yeux cédèrent, et ils cessèrent de produire ce va et vient qui leur faisait ressembler à une roulette russe observée au travers de lunettes.

« Tu as une mine affreuse.
- C’est à cause de l’air d’ici, ça vous attaque la peau. Les gardiens ont très chaud, c’est la sueur de la justice qu’ils disent, mais c’est difficilement supportable quand ils vous croient coupable… ou que vous l’êtes. »

Il prononça tout ça d’un coup, et s’arrêta comme essoufflé, car il n’avait plus parlé aussi longtemps depuis son arrestation. Afin de ne pas se vautrer dans sa satisfaction, il reprit en se penchant un peu, pour témoigner de son intérêt :

« … ça va, toi ?
- Oui… ça peut aller… » et après un court silence où elle se détacha de sa vue, qui devenait déplacée : « Croc s’inquiète beaucoup pour toi.
- Ah… »

Cela ne servait sans doute à rien d’en rajouter ; les conseils, qui ne méritaient qu’à peine l’emploi d’un pluriel, de l’avocat lui revinrent et il finit par lâcher :

« C’est gentil de sa part.
- C’est un garçon très gentil ! » comme si la réplique de Gaston incitait à en douter.

« Oui, ce n’est pas pour rien que vous êtes ensemble.
- T’es dégueulasse Gaston ! Ton meilleur ami ! »

Ils avaient certainement tous les deux beaucoup de choses à se dire, car ils restèrent sans parler pendant un bon moment, comme s’il ne leur manquait qu’un signe de l’autre pour se lancer. Gaston contemplait le trou de sa main droite ; en y baladant délicatement un doigt tout le long du périmètre, on devait toucher à plusieurs nerfs, et toujours, ça faisait assez drôle impression pour provoquer des chatouilles dont il s’amusa un instant. Maureen, aussi curieuse que sa beauté le suggérait se prit au jeu, et lui fit même découvrir une sensation encore plus intense en tapotant avec son doigt à l’intérieur du trou, comme le battant à l’intérieur d’une cloche. Le son produit était les sursauts de surprise de Gaston, tout sourire, ce qui ne manqua pas d’attirer les surveillants, mais Maureen leur fit signe que ça n’était pas la peine de s’alarmer, qu’elle allait bien, et Gaston la remercia car, du haut de leur air sévère, il y avait fort à parier qu’ils en avaient après sa bonne humeur soudaine, et ne seraient partis qu’en la lui ayant confisquée.

« Tu vois, ça n’aurait rien dû changer à nous deux, toute cette histoire.
- Comment tu veux dire ?
- Toi et Croc, ça n’aurait rien dû changer à nous deux.
- Gaston ! je suis pas comme ça… »

Elle tenait encore son index au creux de la main de Gaston, maintenant refermée et qui retenait le doigt prisonnier.

« Je sais très bien comment t’es pas ! Et je sais aussi comment nous n’étions pas. Et tout ce à quoi vous allez toucher, Croc et toi, – Dieu me garde d’y seulement penser – nous on y touchait pas, quand on était…
- Qu’on était quoi ?
- Avant que Croc ne s’en mêle. »

Elle lui avait abandonné sa main.

« Ecoute Gaston, il va falloir que je parte. Je suis passée pour régler les détails administratifs. J’ai là un catalogue des peines, je te laisse choisir, ça m’importe peu, je n’interviendrai pas dans cette décision. »

Gaston réfléchissait à tout un tas de trucs qui lui passaient par la tête, et qui prenaient, par cette vitesse, des airs de vérités. Il se disait que la beauté d’un être, comme la véracité d’une idée, ne devait sa condition qu’à son mouvement, et il s’imaginait au milieu d’un ballet de cadavres, tous en petites tenues, dansant comme ils se devaient d’être, exquis.

« Je choisirai quand tu seras partie, alors. Tu vas vraiment y aller ?
- Oui… écoute, je suis désolée qu’on en soit arrivé là, mais je suis avec Croc maintenant et tu m’avais tout de même écrit un poème, on ne pouvait pas ne rien faire. C’est la procédure, tu sais… »

Il tenait toujours sa main, mais elle lui paraissait de plus en plus petite à mesure que le temps passait…

« Les gens qu’on aime c’est comme des pays sur une carte, il vaut mieux continuer à se tenir à distance pour leur laisser leur charme intact…
- Bon, j’y vais.
- Quoiqu’il en soit, je lui en souhaite bien de la chance, à Croc, pour supporter toute celle qui lui est tombée dessus.
- Tu dois délirer, on ne comprend plus rien à ce que tu dis.
- C’est parce que je suis honnête, je n’ai plus grand-chose à perdre. On commence à se comprendre quand on se meurt.
- Ecoute, Gaston…
- Non, j’en ai marre de tes « Ecoute, Gaston ». Tout ce que je dis, c’est que votre truc ça ne mène à rien, voilà… c’est plein de bons sentiments, même que y en a qui vous traiteront d’amoureux, mais ça sent le chimique à vue de nez, votre machin, à vous deux. Y a trop de touchers, de plaisir, et d’autres choses qui contribuent au bonheur, et c’est encore pire que des choses pour le malheur, ça, parce que personne ne les fuit et tout le monde vous les envie, et une fois qu’elles sont passées de mode, on vous trouve ringard et kitsch avec et c’est impossible à revendre à qui que ce soit. Voilà, et je voulais aussi te dire, pour ta gouverne, que moi, c’est pas parce que j’aurai jamais le bonheur, comme vous faites si bien, d’avoir plus de toi que ta pauvre petite main, que je ne sais pas ce que c’est ou que je ne prends pas mon pied à la serrer, ta main. Il est même fort possible que j’ai plus voyagé que toi et Croc et que je sois en ce moment entre le septième ciel et l’ultime, tandis que vous, dans votre compagnie 1er prix, achetée à crédit, vous volez les fenêtres fermées et que ça empeste si bien le cadavre dans votre loge que vous les jetez par-dessus bord, sans parachutes, et moi j’aime beaucoup, parce que les cadavres sont les meilleurs chorégraphes que le vent ait jamais eu à disposition, il suffit de regarder les feuilles l’automne pour s’en rendre compte. »

Le gardien, qui avait pénétré dès que Maureen s’était levée, n’eut aucun mal à emporter Gaston, mais il le laissa finir son discours sur un signe de Maureen.
Elle rejoignit Croc dehors qui l’embrassa et lui trouva un sale état. Elle s’était levée un peu vite tout à l’heure, et son doigt était resté dans la main de Gaston, recroquevillé et hameçonné au trou. Il lui suffirait d’en porter un faux en attendant que celui là repousse, mais ça lui laissait une méchante sensation de déséquilibre d’un côté. Croc la fit rire un peu pour soulager l’atmosphère qui, toute délestée, s’enfuit dans le ciel à la recherche de la nuit. Leur faim les conduisit dans le petit restau de la tante de Maureen, où une télé rediffusait le tirage du loto enregistré comme chaque soir pour les clients qui l’auraient raté, mais personne n’avait rien gagné et ça a foutu une sale ambiance.
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Message  Invité Ven 17 Avr 2009 - 15:08

Quelle ambiance étrange et envoûtante, qui me rappelle un peu "Auprès de moi toujours" de Ishiguro (lu pourtant il y a longtemps)...
J'ai eu du mal à me détacher du texte à la fin, complètement scotchée... alors que le premier chapitre m'avait laissée assez sceptique : peut-être un brin trop alambiquée, trop fleurie l'écriture.
J'ai adoré dans le 3 l'idée de ce doigt resté dans la main de Gaston.

Noté ceci : Maureen, aussi curieuse que sa beauté le suggérait , qui me paraît relever plus de l'effet de style que du sens...

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Message  Invité Ven 17 Avr 2009 - 16:54

J'avais lu ce texte il y a quelque temps... Je suis d'accord avec Easter(Island), il a quelque chose d'envoûtant. J'aime la manière dont tu suggères, donnes des aperçus sur un univers complètement décalé, à la cruauté vianesque.

Grand bravo pour :
"mais je suis avec Croc maintenant et tu m’avais tout de même écrit un poème, on ne pouvait pas ne rien faire. C’est la procédure, tu sais…"
et
"ça sent le chimique à vue de nez, votre machin, à vous deux. Y a trop de touchers, de plaisir, et d’autres choses qui contribuent au bonheur"

Une remarque :
"ils cessèrent de produire ce va et vient qui les (et non "leur") faisait ressembler à une roulette russe observée au travers de lunettes."

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Message  mentor Ven 17 Avr 2009 - 19:52

Il est même fort possible que j’ai plus voyagé que toi et Croc et que je sois en ce moment entre le septième ciel et l’ultime, tandis que vous, dans votre compagnie 1er prix, achetée à crédit, vous volez les fenêtres fermées et que ça empeste si bien le cadavre dans votre loge que vous les jetez par-dessus bord, sans parachutes, et moi j’aime beaucoup, parce que les cadavres sont les meilleurs chorégraphes que le vent ait jamais eu à disposition, il suffit de regarder les feuilles l’automne pour s’en rendre compte
ça c'est superbe
drôle de texte, drôle d'ambiance, drôle d'histoire
je ne vois pas où tu veux en venir ni ce que tu veux nous faire comprendre, et ça m'est égal
il y a quelque chose de très beau là dessous

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Message  ptipimous Ven 17 Avr 2009 - 22:43

C'est bien parce que c'est étrange sans être prétentieux, c'est stylé sans être maniéré ; il y a du sens dans le non sens et inversement. C'est hors cadre et c'est pour cela que c'est plaisant.
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Message  Ichimaru Gin Dim 19 Avr 2009 - 20:46

merci.

Pour ceux que ça intéresse, ce texte fait partie d'un recueil de nouvelles de "sens-fiction", qu'on peut télécharger ici :
http://mfkrevue.free.fr/mfk/revue/index.php?file=Download&op=description&dl_id=8

Je prépare la suite du recueil en ce moment, je mettrai une nouvelle nouvelle (ahaha) prochainement ici.
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Message  Sahkti Mar 5 Mai 2009 - 13:47

Dans la lutte que se donnaient une mère et sa progéniture, je voyais sortir des baobabs immenses, qui tenaient pour responsables la terre de n’être à leur mesure. Je me disais que j’étais moi-même loin du baobab pour ne pas connaître la démesure de m’en prendre à la terre.

Ceci est tout simplement magnifique.

Comme ce texte d'ailleurs, sobre et en même temps si chargé d'émotion vraie. Je suis sous le charme de cette façon de peindre ces tableaux de la vie, de leur donner autant de couleurs sans jouer sur les effets inutiles. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces lignes, élégantes et posées. Merci !
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Message  Invité Mar 5 Mai 2009 - 21:08

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