Dys. (clin d'oeil en réaction à)

[lulli]

Dire je suis handi… handicapé
Réfuté, refusé, recraché, répété
Oui, oui, handicapé des mots
Des verbes et ad-verbes
Adjonction d’un zeste de peine
Passé, le temps effacerait les traces ?
Le souvenir des blessures à vif
« S’olleille » épeler à voie haute
Et leurs rires si familiers…
C’était il y a une éternité
J’ai appris à compter sur mes doigts
A la vitesse de l’éclair
Pour savoir mes multiplications
Sur leur bout qui tapaient dans mon dos
J’ai ri de moi plus que nécessaire
Et puis j’ai compris
A vie, vie, vie !
Vie au lieu de revivre
J’ai vu l’intérêt d’être…
Dyslexique
Dyscalculique
Dysorthographique
Dysfonctionnante !
Le relief comme une évidence
Les lacets qui ce défont
L’heure qui hésite toujours
La mémoire en décalé
L’illisible et le dissimulé
Le sens, le sens toujours
Une bague d’ambre main gauche
Des rituels et des ordinateurs
Des correcteurs et des ras le bol
Il y a eu onze d’orthophonie
Onze ans de visites régulières
Derrière un bureau
Avec des jeux et des lettres
Des dicos et des fous rires
Des frises chronologiques inutiles
Et des deuils à faire et à défaire
Des dictées et des abandons
Des discussions à n’en plus finir
Sur l’imparfait du subjonctif
Sur les accords du féminin
Et sur le temps qu’il fait dehors
De mes huit ans à aujourd’hui
Je bute et me rebute
L’orthographe, la grammaire
J’écris ce que j’entends
Et ça tend à la perfection auditive
Ecoute, écoute mes mots
Ils disent ce qu’ils peuvent
Ils crient ce qu’ils veulent
De toute façon ils s’en vont…
Léger ou lourd je les répète
Le sens, le fond, la forme
Le sens, le fond, la forme
Toucher le sens au fond de ses formes mouvantes
La langue à réapprendre,
Et à réinventer, toujours.

[boc21fr]

Je n'ai presque pas trouvé de faute...
Bon socque n'est pas encore passée mais bon...
Juste : Les lacets qui ce défont

Du coup je la mets en grand :o))

quand au poème...
Je l'ai aimé...
Et ça tend à la perfection auditive -> celui-là perso je l'aurai viré...
Du coup ça donnerait ça :

"J’écris ce que j’entends
Ecoute, écoute mes mots
Ils disent ce qu’ils peuvent
Ils crient ce qu’ils veulent
De toute façon ils s’en vont…"

C'est un chouette passage très dynamique ! Je finirais le poème comme ça, sur ces derniers mots...

Et à réinventé, toujours -> J'lavais oubliée celle là !!!!! réinventer of course

[lulli]

C'était pas vraiment un "poème" (enfin il n'était pas retravailler au point d'en être celons mes critères j'entends), j'ai hésiter à le mettre ici...

Je suis de ton avis, la fin aurai plus de force, la réinvention à mettre ailleurs peu être ou à oublier...

(Word aide quand même beaucoup, ça... je ne peu dire le contraire !)

[boc21fr]

C'était pas vraiment un "poème" (enfin il n'était pas retravailler au point d'en être celons mes critères j'entends), j'ai hésiter à le mettre ici...

Je suis de ton avis, la fin aurai plus de force, la réinvention à mettre ailleurs peu être ou à oublier...

(Word aide quand même beaucoup, ça... je ne peu dire le contraire !)

Ah oui quand-même dans ta réponse question fautes...
Socque va perdre le fil
Ecoute moi cela ne me gène pas trop...
un tout petit peu quand-même on va dire

En tout cas...

"J’écris ce que j’entends
Ecoute, écoute mes mots
Ils disent ce qu’ils peuvent
Ils crient ce qu’ils veulent
De toute façon ils s’en vont…"

Pas de problème, c'est vraiment toi !
Et c'est bien dit !

[mentor]

lulli, que voilà une belle autobiographie !
d'une sincérité désarmante


'tain, encore 3 ou 4 comme ça sur VE, et notre réputation est à l'eau
:-))))

[lulli]

Je ne voulais point vous désarmer ô mentor ! Reprenez donc vos armes et bataillons ferme ! Il y a une autre faute dans mon texte d'ailleurs...

"onze d'orthophonie" c'est "onze ans d'orthophonie" qu'il eut fallu mettre...


"Dire je suis handi… handicapé
Réfuté, refusé, recraché, répété
Oui, oui, handicapé des mots
Des verbes et ad-verbes
Adjonction d’un zeste de peine
Passé, le temps effacerait les traces ?
Le souvenir des blessures à vif
« S’olleille » épeler à voix haute
Et leurs rires si familiers…
C’était il y a une éternité
J’ai appris à compter sur mes doigts
A la vitesse de l’éclair
Pour savoir mes multiplications
Sur leur bout qui tapaient dans mon dos
J’ai ri de moi plus que nécessaire
Et puis j’ai compris
A vie, vie, vie !
Vie au lieu de revivre
J’ai vu l’intérêt d’être…
Dyslexique
Dyscalculique
Dysorthographique
Dysfonctionnante !
Le relief comme une évidence
Les lacets qui ce défont
L’heure qui hésite toujours
La mémoire en décalé
L’illisible et le dissimulé
Le sens, le sens toujours
Une bague d’ambre, main gauche
Des rituels et des ordinateurs
Des correcteurs et des ras le bol
Il y a eu onze ans d’orthophonie
Onze ans de visites régulières
Derrière un bureau
Avec des jeux et des lettres
Des dicos et des fous rires
Des frises chronologiques inutiles
Et des deuils à faire et à défaire
Des dictéss et des abandons
Des discussions à n’en plus finir
Sur l’imparfait du subjonctif
Sur les accords du féminin
Et sur le temps qu’il fait dehors
De mes huit ans à aujourd’hui
Je bute et me rebute
L’orthographe, la grammaire
la langue à réapprendre.
J’écris ce que j’entends
Ecoute, écoute mes mots
Ils disent ce qu’ils peuvent
Ils crient ce qu’ils veulent
De toute façon ils s’en vont…"

[Invité]

Que dire ? Je suis soufflée, voilà.
Par un texte qui se défend fort bien sur tous les plans.
Petite précision : "Une bague d'ambre, main gauche" ?

[lulli]

symbole, bague à main gauche, doigts du mariage...
elle a toujours été en ambre (mais elle à changé depuis le temps plusieurs fois !)

[Invité]

symbole, bague à main gauche, doigts du mariage...
elle a toujours été en ambre (mais elle à changé depuis le temps plusieurs fois !)

ah bon. Merci en tout cas.

[lulli]

rire, je ne sais pas pourquoi je savais que la main du mariage était à gauche... mystère et boule d'ambre !

Pour moi il manque un peu de rentre dedans se texte... si c'était à refaire (et si j'en avait envie) je la jouerais peu être un peu plus sombre (surtout dans l'auto-dérision).

[silene82]

je la jouerais peu être un peu plus sombre (surtout dans l'auto-dérision).

En tous cas, ça t'habille de chair et d'âme, et ta musique me charme beaucoup plus que celle de ton homonyme. Dommage que tu n'explores pas plus cette face en négatif que tu survoles, où tu suggères que tu vois et que tu sens autrement, ça me fait penser au vieux sorcier yaqui dans La petite fumée de Castaneda (putain de référence datée, tu m'excuseras, c'est l'âge)

[Sahkti]

Entre ironie et autodérision, ça pulse pas mal, vif et emballant, avec ce regard lucide et chaleureux sur une situation donnée. Beaucoup de rythme, de l'allure et pas mal de vérité dans tout ceci.
J'aime cette manière de voir les choses, lulli !

[Invité]

Un poème explicatif : un éxo polysémique. Très poli avec ses minis démarreur. C'est ton travail du moment. Le langage est le plus flexible des matériaux à disposition.

[lulli]

le plus flexible et le plus déformable, à la limite du corvéable à y bien resonger.
silene, il est difficile de décrire ce que l'on voit ne sachant pas exactement ce que d'autre voient... mais cette idée m'amuse, autant que d'en faire un plus "théorique" bien que personnelle... Envie de m'exprimer sur ma dyslexie en ce moment, un peu comme... une envie de militer en dehors des prisons !

Ma manière de voir Sahkti est peu être celle d'un cactus déterré mal rempoté. (cette phrase n'a aucun sens, j'ai juste croisé le regard de l'absence de cactus là où il était avant).


En fait, ce que vous appelez poème à été écrit en à peu près dix minutes (modif comprise), aucunement en automatique mais en rapide, comme souvent...

[Arielle]

Corvéable et sans merci pour toi, lulli, et je trouve admirable ta volonté de t'y coltiner avec cette belle énergie.
Tu l'as très bien compris, les cactus sont des plantes magnifiques quand elles fleurissent, même s'il leur faut souvent des années pour y parvenir.

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