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Génèse d'une imprimante

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Message  Helmer Sam 13 Juin 2009 - 12:54

Guyancourt Janvier 2007

Je fais le code d’entrée, vérifie que j’ai pas encore oublié mon badge et pousse la porte vitrée. Là, tout est calme, seulement l’étrange sentiment de ne pas être véritablement à ma place. Deuxième porte coulissante, je salut toute la joyeuse équipe d’un pas faussement décidé.
Mon bureau, ma chaise, mon pc. Derrière ma vitre s’agite désormais en silence les personnes avec qui je partage le plus clair de mon temps. Tout est calme, il est 8h30…
Et je vois comme en songe les années en fond de cale, ces nuits à ne pas fermer l’œil, ces mois de solitude, ces amis trouvés et perdus, ces passions, ces joies, ce froid dans les rue de Birmingham, ce trous au fond de mon estomac, ces milliers de cigarettes, ces litres de bière, ces millions de conneries que j’ai pu faire, les trans european au volant de ma fiesta, mon amour, ma Solenne, Rouen, Paris, cette mort qui te prend tout et qui prend surtout les autres, ces coups de veine incroyables, ces yeux dans le noir, cette brume au matin, cette peur, cette haine, ce dégout, cette déchirure, ces espoirs, ce bonheur des secondes qu’on voudrait prolonger pendant des heures… . toute cette vie au point mort pour encore huit heures.

Et dire que j’ai passé ces douze derniers mois et ceux d’avant à dessiner l’icône de l’inutile. Votre monde de truc à faire des machins. Je fait parti des têtes pensantes qui dictent votre mode de vie, enfin c’est l’idée. Je surfe sur un mouvement initiée il de ça quelques siècles. Il ne faut jamais être satisfait de ce qu’on a ! J’ai été désigné pour reprendre le flambeau, faire vivre ce principe ancestral d’une flamme ardente. C’est que vous avez besoin de nouveauté pas vrai !
La frustration , voilà bien le ressort de notre société. On se base sur des à priori, quelques statistiques, et le manque de temps, une variable indispensable de l’équation sans laquelle la magie de la création ne peut exister. Gens, je vous aime ! On se base sur l’absolu, la finitude, le fin du fin, le bout du bout, le néant, l’infini de ces choses qui ne durent pas, pour créer la nouveauté qu’on vous fourrera au fond de la gorge de grès ou de force. J’en ai la nausée de ces produits qui débordent, ça dégueule de partout.

Je vois chaque jours ces victimes, la boule chaude au creux de l’estomac. Ils ont l’œil vitreux, vous parlent de loin du fin-fond de leurs vieux rêves de vie sans encombre. Ils auraient pu devenir champion de football, toucher au cœur la plus exquise des femmes, tutoyer les sommets. Celui-ci aurait pu réussir, mais il est assis là devant vous . Il vous expliques que le budget pour la gamme de produits senior, celle la même dont il a la charge, n’a pas été votée et reste en « suspend » pour le moment. Ses glandes sudoripares inondent sa belle chemise, celle avec les petits oiseaux qu’il a acheté aux antilles. Deux langues baveuses coulent de ses aisselles.
Je tente tant bien que mal et non sans calcul de lui accorder le repos pour quelques minutes en évitant de fixer la zone scabreuse. Mais il y a des sujet qui fâchent et la politesse n’a pas sa place devant l’implacable réalité des choses.

« _Monsieur Seiller ! Voici le résultat de nos recherches de style pour la gamme easy print 3000 !»

Je faisais confiance à la sincérité travaillée de ma voix, à mon sourire de rigueur_ faisons comme si nous avions accouché d’un petit joyau_ à mon regard brillant d’une fausse, fausse modestie. Qui de nous deux se jettera sur l’autre le premier !
« _ Ce que j’en pense, et bien disons que je m’attendais à mieux.
_ A mieux ? comment ça ? »

Quelle blague ! Evidemment que c’est de la daube ! Vous-vous imaginiez peut-être atomiser Apple, à grand coût de plastiques beigeâtres, de fonds de fonds de stock et de l’idée préconçues par votre cerveau détraqué qu’en serrant les miches ça pourrait peut-être passer !
« _ Vous savez, il ne s’agit là que d’une phase de recherches. Rien n’est figé, et si certains détails doivent être modifiés…
Je sens que cette enflure de petite merde commence à véritablement balizer.
Ses tripes reposent sur ce bureau stratifié minable, les traites de la baraque, les études de la grande, le dernier qui veut des nikes, les clefs de son audi flambant neuve , dix ans de labeur. J’aimerai pouvoir abréger ses souffrances.
Son market plan était naze, il s’en rendait tout juste compte après un mois de travail , après qu’il nous ait imposer les idées les plus grotesques avec l’assurance du businessman chevronné. Nous avions fermez notre gueule, bien ravalé notre fierté pour une fois de plus livrer un produit voué à l’échec. Ce concept, c’était le sien. Il était né d’une témérité remarquable pour un homme de cette espèce. Sans doute bobonne devait-elle se montrer particulièrement soumise ses derniers temps pour qu’il fasse preuve d’autant d’enthousiasme. Mais c’était l’heure des comptes, nous étions à quelques jours du réveillon.

_ Oui je vois. Ecoutez, c’est noël je part en vacance la semaine prochaine, pourriez vous remettre votre travail à mon collègue mercredi prochain ? »

Le mercredi en question c’était le jours de la naissance de notre adoré Jésus-Christ. Un sombre employé devait travailler d’arrache pied pour fournir un document d’une extrême futilité à un second bougre de permanence au secteur communication de cette entreprise.

Le pauvre con jouissait devant moi d’un plaisir bien bas.

L’enflure ! Moi qui éprouvais presque de la sympathie pour ce mortel des plus asservis. A ce moment précis ma nature profonde m’aurait sans aucun doute enclin à lui défoncer sa sale gueule à coup de rétroprojecteur. C’était sans compter sur la raison sociale qui pousse à dire merci quand on vous chie dans la main !

Comment en suis je arrivé à cette extrémité des plus grottesques. Les évènement n'ont plus prise sur moi. Constant spectateur. Etonné, confus, géné, morbide. Je parais être mais je ne suis plus qu'un spectre.

" Nous avons voyagé ensemble, depuis le premier jour. Une céleste clarté berce notre coeur alors qu'un monde étranger, un monde perdu court sous nos pas.
Cette vision sans âge est notre âme. Je t'y ejoindrai paisiblement.
Au dehors les syrènes hurlent à la mort. Strident enfer des égarés.
Je m'échape, prend la tengeante. Je retrourne chez moi. "

Helmer

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Message  Helmer Sam 13 Juin 2009 - 13:13

Pour me rappeler qui je suis, je m’impose parfois la tâche difficile de me rappeler qui j’ai pu être. Je n’est pas toujours été tel que je me présente devant vous aujourd’hui. J’ai d’abord été un petit Helmer bien insouciant, très inexpérimenté, puis un autre encore ignorant de l’ignorance dans laquelle il était plongé, un Helmer passionné, suicidaire, un Helmer décharné, un Helmer heureux, un Helmer qui a peur, un Helmer qui espère. Se souvenir est un exercice mental hautement schizophrénique. Ces « êtres » se fondent parfois pour former l’image d’une personne qui vous ressemble vraiment. Je crois avoir été « moi », l’été qui à précédé mon départ pour l’Angleterre.
J’étais, avec mon amis François partis pour Rome sans but précis. De ma vie, je n’ai que rarement vécu de moments plus vrai et plus simples. Nous contemplions les heures, nous en percevions chaque seconde.


A coté de moi, ce vieil ami françois tient la barre des discutions. Une des personnes que j’aime le plus dans ce joyeux foutoir se trouve là, assis dans la fiesta de maman. François c’est un type qui peut aussi bien vous parler de Platon que du dernier tube d’Eddy Mitchel avec la même passion. Pour un peu il vous décrit de la manière la plus réaliste la banane d’Eddy, suffit de suivre le rythme. François, c’est un type musical. C’est une impro de Jazz sans fin. Parfois la discussion peut nous mener a une sorte de folie. On sautille sur nos siéges, deux vrai gamins surexcités à l’idée de partire pour une quelconque aventure. « Sur la route 66…A la place du mooooort un chieeen loup… ».

Des vagues de collines qui défilent. La route me fait monter un frisson dans le dos, on part pour l’Italie. Nous ne sommes qu’aux abords du massif central et les prairies comme figées, s’exposent dans une lenteur irréelle. Clermont ferrant est vitrifié. On est sorti faire un tour, se dégourdir les jambes avec une faim de rencontre et d’alcool. Les rues sont glauques, pas un bruit, pas un chat. Le rendez-vous semble loupé, on se dirige vers un kebab, au moins la faim sera apaisée, François et moi naviguons entre les morts. C’est vraiment l’impression que ça donne, une catastrophe, un évènement particulier a du se produire. Je me renseigne au P.MU pour savoir si Clermont jouait aujourd’hui pour la coupe de France de rugby, des fois qu’ils aient perdu ... Le type me regarde étrangement, je lui dis merci et ressort, faut qu’on se tire. Au plus vite ! On mange nos frites rapidement comme si cette ville pouvait nous retenir, nous piéger là comme des rats. Pas question de moisir, putain ! On ripe !
Je prend la direction de Lyon, de là on rejoindra les alpes dans la nuit .
De la route on voit les villes au loin, des fourmilières sans but. On aimerait que ce ne soit pas vrai, qu’il y ai du sens, une pensée supérieure derrière ces automates...
Tout me semble étrangement muet a l’entendement. Lorsque nous arrivons a une station essence, le grouillement m’afflige, ou vont-ils tous ces gens ? Sur la côte ? A la plage ? Pour quoi faire ? Que vont t’ils trouver là ? Leur vacances, leur rêve d’Eden, le farniente ? De la merde en barre par kilos, sur des kilomètres de littoral, du débardeur et des strings qui bougent au macoumba club du camping du vieux port.
Et je fais partis de ces énergumènes. On a pas trop le choix a vrai dire. C’est que cette foule a son inertie. Je ne voit pas vraiment comment deux types, une poignée, quelques millions pourraient changer l’histoire. Tous, nous participons à la grande anarchie des idées, des préjugés raisonnables. Il faut consommer, consommer, et tuer s’il le faut, mais sans regarder, préserver notre innocence. L’innocence n’ a de prix que celui du silence et il doit se payer cher dans quelques endroits de la planète. Je sais ce n’est une révélation pour personne, c’est tout bonnement révoltant ! Je sais pas pour vous mais ça me gâche la fête…
Voilà pour vous situer, le genre d’idée que je ruminais alors que j’attendais patiemment dans la queue en proie à une envie lancinante de cigarettes. Quand j’achète mon paquet de Lucky stricke, le seaux de la chance me fait parfois passer un sourire narquois à la vendeuse.
Cet été, ce qu’il nous faut, c’est de la beauté, celle qu’on connaît bien, des filles facilement abordables d’un regard avisé, des lignes de roman empruntes de génie à n’en plus finir. Je veux me repaître de cet extase. Le volant entre les mains, ma décision était prise. Nous partions vivre une aventure hors du commun !
Enfin Eddy nous a mené jusqu’à Briançon. Mort lessivé à trois heures du mat, après un périple qui démarra en Vendée à l’heure du premier apéro. On a dormit sur un parking en centre ville, on ne voyait plus rien. L’éclipse des cerveaux sur un cols de haute montagne à quelques pas de la frontière.

Briançon 7 :34

Au réveille nous vagabondons dans la vieille ville fortifiée de Briançon. Nos pas sont chargés d’histoire. Je prend conscience que des générations d’hommes et de femmes ont vécu et sont mort en ce haut lieux stratégique. Je m’imagine airant dans ces ruelles quelques siècles plus tôt, une jeune et séduisante bergère qui m’attend sur le marché. En vérité les bergères devaient être lourdement charpentées, des mains d’ouvrier sur un corps rompu à l’exercice de la marche ; peau tannée et grande gueule de voix cassées. Ma rêverie continu pourtant son chemin jusqu’au parking où trône fièrement notre fiesta bordeaux. Prise au piège entre deux quatre-quatre, elle nous fait signe. C’est l’heure, nous devons repartir.
On ne sait pas vraiment au juste pour quelle raison. Une force nous pousse a voir plus loin. Direction l’autoroute par les lacets brumeux du versant Italien. Les nuages au fond de l’horizon nous attendent, menaçants. Dans la Banlieue de Milan, cette lame couleur de plomb dévie au sud ouest, nous la frôlons jusqu’à Brecia. Le lac d’iseo apparaît derrière une enfilade de virages, nous y plongeons a toute blindes, les freins raclent et couinent. Quittant une ville, nous nous pressons d’arriver à la suivante. C’est une course frénétique, il ne doit y avoir aucun temps mort. Centre-ville. Les rues sont calmes et contrastent avec notre excitation. Je retrouve au flaire, un camping découvert deux ans plus tôt avec mes parents.


Iseo 22 :00

Nous marchions sur la promenade qui longe le lac d’iseo, parfumé rasés de frais, et je me rappelais que deux semaines plus tôt , j’était au même endroit avec Cécile. Une jeune fille des plus emmerdante, la reine de la catégorie.
Vous connaissez cette sensation étrange de déjà-vu, « diéjjaviou » comme le dirait un anglo-saxon. J’étais sur cette place trois semaines plus tôt. Je jouais, (peut-être ne jouais-je pas tant que ça), à l’amoureux transit. Toujours eu un faible pour le romantisme. C’est une manière pour moi de simplifier les relations. Je t’aime tu sais, plus que tout_ je sais ce que tu éprouves, c’est merveilleux, nous sommes tellement chanceux d’être heureux, la,la,la… La vie est si belle !
J’avais donc tenu mon rôle avec Cécile. Fidèle à moi même dans cette trahison que j’aime m’infliger périodiquement.
A cette époque je pensais l’aimer, ou plutôt non, je me mentais avec la plus grande volupté, je me bernais de raisons valables de trouver Cécile séduisante. Nous devions vivre ensemble un an plus tard . C’étais le « deal » que l’on s’était fixé au détour d’un pont ou je ne sais où à Venise. Et déjà en arrivant sur cette place, je savais que c’était loupé, que je ne pouvais me gruger plus longtemps.

François humait l’air et me dévisageait d’un regard entendu. Merde alors du plaisir, on en aura, mais pas comme prévu !
Il faut de la candeur, de l’étonnement dans la rencontre, une cheville, une épaule, un regard qui vous jette des éclairs, des crochets au cœurs .
_ Putain mon pote t’as loupé, cette fille là, oh oui , non de di… !
_ Merde dis moi laquelle ? Où ? où ça ?!
_ Trop tard
_ Et dis moi la p’tite brune assise avec son mec à la terrasse…
_ viens on se prend un apéro ! Buena serra una cerveza !

Une jeune femme des plus charmantes, très occupée, nous tend dans un sourire rapide nos deux menus. Je m’assied dans un mouvement outrageusement « décontracte », croise mes jambes, sans doute ma part de féminité cachée, remonte mes manches, façon chemineaux pour le côté Macho, et fais craquer le briquet. On ne saurait être mieux. Je conseille à François la spécialité du coin, la Pizza margarita des grands jours, pour un rapport qualité prix sans égal. Faut dire qu’on étaient plutôt fauchés…

La nuit est calme, de la terrasse remonte une odeur de vase, une odeur douce . Le lac exhale son dernier soupire. La nuit s’éveille. La serveuse passe entre les tables, énergique et souple, elle n’a pas le temps de batifoler, c’est pas son genre. On est arrivé tard. C‘est sans doute son dernier service. Remonte à la surface le souvenir encore vif d’une fille que j’ai rencontré six mois plus tôt à Chamonix, Caroline…
J’étais descendu en ville. On y donnait une petite sauterie pour les touristes fraîchement débarqués. Sans entrain, je marchait mollement vers le Gongo club, une touche d’exotisme dans un océan de revendeurs d’outils à skier et à pas avoir froid. La situation se résumait alors ainsi; coupé du monde par mes occupations étranges et incomprises, je me voyais déjà finir ma vie avec pour unique compagnie, un vieux chien qui puerait sans doute du bec comme tous les clebs. Cette fatalité me paressait alors évidente. A chamonix, la nuit était muette et le ciel bas. Les astres caressaient la rue. Sans doute une technique d’approche pour s’affaler sur elle, plus tard, à l’aube, sur un lit de neige fraîche.
Je poussai la porte battante du Gongo club d’un geste ample et lent, le lonely poor cowboy entrait en scène, une lucky dardant sous son bonnet. Une ombre qui s’engouffrait dans la lueur bleuté d’un lieu chaud et convivial. Personne.
Le rad puait l’ennuie. Sur tout les regards, en trois par quatre, se lisait un cri d’angoisse : « Putain qu’est ce que je fou là ? ». Mais là, perchée sur un radiateur, le regard perdue d’une fille. Caroline souriait au carrelage pendant qu’un bronzé des montagnes lui susurrait à l’oreille quelques menues rigoladeries. Elle se tenait en équilibre sur ses mains, son menton cherchait son épaule dans un frisson. Je crois bien que dès cet instant le petit Helmer était amoureux…

On savoure avec François le Vino de la casa. Le rosé le moins cher, mais un des meilleurs remède que je connaisse pour décoller aussi sec. Tout paraît flotter à présent . Les clients sur la terrasse vacillent comme autant de petites flammes, ils se fondent à la lumière de la rue. Je pare avec eux. Le sujet de notre discussion n’a que peu d’intérêt Mais le rythme nous porte, c’est comme une vague. On fait partie du bruit ambiant, ça grouille de vie partout autour de nous sur cette terrasse. Je me perd dans cet affolement de visions.
Je rêverai qu’on fasse l’inventaire de la pensée humaine. Avant votre mort vous écrivez en quelque phrases , quelques pages, ce qui vous paraît essentiel, le souvenir le plus fort, que sais-je. Et on regroupe le tout dans un immense bouquin. On aura tous compter pour quelqu'un . J’aimerai savoir ce qui importe au type qui se trouve à ma gauche. A quelques mètres, comme ça , il a l’air d’un cadre qui aurait voulu être aventureux. Il a deux gamins proprets , une femme très calme. Merdouille…On ne meurt pas simplement en bon petit cadre propret si on a pu dire à la face du monde qu’on était plus que ces sortie estivales à Quimpert et les week-end entre potes à V.T.T. Ca trote dans ma tête, les idées affluent, tout est calme, limpide, d’une vivacité de cristal.
François paraît songeur.Il y a six mois ils devaient se marier, avoir une fille qui aurait eu ses yeux à elle. Comme si un océan avait rencontré le plus vertigineux des précipices, plonger dans ce regard, c’était un aller sans retour. Lise revoyait son ex régulièrement et ne s’en cachait pas. Enfin, ce n’est pas parce qu’on est plus ensemble qu’on doit se détester, on connaît la musique. Le type du genre artiste assisté, jouissait de toute l’aura que pouvait revêtire le jeune poète désabusé. Ce jérome, François ne lui en voulais pas vraiment. Mais elle ! Pourtant il ne pouvait s’empecher de penser aux bons moments. Quand elle se levait les cheveux en bataille le matin, sa petite moue. Quand il pensait à elle, quelque chose de lui se déchirait…
Il pensait que le pardon serait certainement la meilleure des solutions. Oui on recollera les morceau ! « tu disais ? »

Je le regardait en me disant que la route avait du être longue pour lui. Trois heures de cols, les freins de la fiesta qui couinent à chaque virage. Il était là pourtant, bien présent. Tout ça lui changeait les idées.
Le soir nous offre ça pause. Un silence s’installe. Agard devant le pavé, à nos pieds s’étale la futilité du monde. Nous sommes là. Je ressent le poids de mon corps sur ma chaise. Le vin afflue dans mes veines. Je sens déjà son filtre s’atténuer et la fatigue reprendre les reines. Que retiendrons nous de ces moment au bout de la route. Cette lutte pour le bonheur, pour la sensation de liberté. Pourtant nous savons bien que nous crèverons comme les autres. Alors pourquoi ? De cette ambition, de ces rêves et fantasmes , il ne restera que la terre. Pour un temps… La vie n’est qu’au présent. Je songeais, muet pour un instant comme frapper par cette lueur sombre au creux de la nuit. J’avais peur et cela me rassurait.

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Message  silene82 Sam 13 Juin 2009 - 14:18

J'ai décroché très vite, sensation de déjà lu, en mieux, trop de fautes -un comble dans le milieu décrit, les bécanes de la boîte n'intègrent donc pas de correcteur? Je comprends mieux l'histoire de l'imprima,nte merdique (en fait j'ai été jusque là, avec abnégation). Désolé, je fais partie des lecteurs qui se barrent s'ils ne sont pas accrochés après la 3ème ligne.
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Message  Helmer Sam 13 Juin 2009 - 15:45

Détrompe toi, la faute d'orthographe est un des signes distinctifs du créateur d'objet. C'est doute l'une des raison pour lesquelles celui-ci ne s'est pas orienté durant ses tendres années vers des filières plus classiques. Et puis c'est vrai qu'il est peut-être ennuyeux ce texte après tout (pas encore achevé par ailleurs).

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Message  Invité Sam 13 Juin 2009 - 17:03

J'ai décroché assez vite du texte, d'une part à cause des nombreuses erreurs de langue qui le parsèment et qu'un peu plus de soin aurait sans doute permis d'éviter, d'autre part, et surtout, parce que je trouve qu'il enfonce des portes ouvertes de manière hargneuse et pas drôle, en outre confuse ; je n'ai pas compris qui était le narrateur, en fin de compte, qui parle dans le premier dialogue (c'est là que j'ai arrêté ma lecture, l'effort demandé pour mieux cerner la situation ne me paraissait vraiment pas justifié par l'intérêt du texte).

La diatribe contre la société de consommation, pourquoi pas, mais énoncée par un narrateur qui en est un rouage consentant si non enthousiaste, cela m'énerve assez vite ; en outre, le peu que j'ai lu des considérations dudit narrateur m'incite à penser qu'il met dans le même sac méprisant manipulateurs et manipulés, ce qui ajoute à mon agacement.

J'espère que vous ne vous laisserez pas décourager par cet avis négatif, et, en vous souhaitant la bienvenue sur Vos Ecrits (je crois que c'est le premier texte de vous que je vois), compte vous relire bientôt !

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Message  Helmer Sam 13 Juin 2009 - 17:24

Pour éclaircir les choses. En vérité, je met effectivement dans le même sac les manipulateurs et les manipulés car nous sommes tous le manipulateur d'un autre qu'on en soit consciant ou non, et c'est bien le problème.

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Message  boc21fr Sam 13 Juin 2009 - 19:24

Socque, Silène, j’ai tout lu ! Tout !!
Ah je ne suis pas peu fier là tout d’un coup…

Je dois avouer, Helmer, que pour un pro du market, vous avez bien du mal à nous vendre votre produit :
L’orthographe est franchement en dessous de ce qu’un simple word est capable de souligner en rouge ; le déroulement des événements est lassant car dépourvu de dynamisme ; certains passages heurtent le lecteur et l’empêchent de s’identifier au personnage.
« une faim de rencontre et d’alcool » par exemple…
D’emblée, nous sommes loin du philosophe cher à Silène qui, une lanterne à la main, cherche un homme…mais proches, dangereusement proches du dragueur du dimanche lancé dans Clermont avec son pote à la recherche de pépètes et de canettes…
Une première impression qui sera plus tard confirmée par les dialogues :

_ Putain mon pote t’as loupé, cette fille là, oh oui , non de di… !
_ Merde dis moi laquelle ? Où ? où ça ?!
_ Trop tard
_ Et dis moi la p’tite brune assise avec son mec à la terrasse…
_ viens on se prend un apéro ! Buena serra una cerveza !

votre texte, au final, pourrait n’être pas si mal que ça…
Je veux dire par là qu’il n’est pas bien écrit, pousse parfois à l’ennui, est bourré de fautes d’ortho, mais qu'Il y a quelque chose dans votre écrit, ne serais-ce que l’errance, la déception…l'ennui c'est qu'il faut s'accrocher pour le trouver... Et vous avez fait décrocher Madame Socque qui est un modèle en tant que lectrice...ce n'est pas bon signe !

Il vous faut travailler votre ortho, votre écriture…
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Message  Invité Lun 15 Juin 2009 - 10:44

J'avoue avoir lu en diagonale passé les premiers paragraphes. J'ai trouvé le texte somme toute creux et pas mal nombriliste. L'écriture n'a pas su retenir mon attention - une oralité comme un gifle au lecteur auquel on n'accorde aucune considération, et les trop nombreuses fautes ont achevé de la faire fuir, l'attention.

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Message  Sahkti Mar 30 Juin 2009 - 21:46

Helmer a écrit:Détrompe toi, la faute d'orthographe est un des signes distinctifs du créateur d'objet. C'est doute l'une des raison pour lesquelles celui-ci ne s'est pas orienté durant ses tendres années vers des filières plus classiques. Et puis c'est vrai qu'il est peut-être ennuyeux ce texte après tout (pas encore achevé par ailleurs).

Ben ça serait pas mal de lire la page d'accueil, la ligne éditoriale, puis de revenir nous voir plus tard :-)
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