IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
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IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
(1/3) –La trouille.
Ça commence par un tremblement. On se persuade que ce n'est rien. On rajoute une couette, mais rien n'y fait. Ça va de plus en plus mal.
- Qu'est-ce que tu as ?
- Je ne sais pas, j'ai mal partout... Ça ne va pas !
- Tu veux que je te conduise aux urgences ?
- Ce serait peut-être plus prudent.
Nous voilà embarqué la nuit ; je suis emmitouflé dans une couverture ...Et j'ai peur !
Je pense à ces copains qu'on revoit après longtemps et qui vous racontent leur opération comme s'il s'agissait d'un exploit : "ha ! mon vieux, on m'a charcuté pendant deux heures, on m'a mis une pile et une pompe, et maintenant je me porte comme un charme : je marche, je nage..."
Oui ! mais ce qu'ils ne racontent pas, c'est qu'ils ont eu la frousse de leur vie.
Je me retrouve tout nu sur une planche. Une infirmière endormie demande à ma femme :
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il a mal...
- Tiens donc !
Bon ! en attendant le docteur, on va commencer : une prise de sang, une piqûre dans le ventre, une piqûre dans les fesses...
- Mais détendez-vous...Elle me pince les fesses, détendez-vous...
A deux mains, elle me balance les fesses de haut en bas... Elle me pince :
- Allez c'est mieux ! Pan ! elle a tapé si fort que son aiguille est passée à travers tout jusqu'à la planche...
Bien ! le docteur est là. Je l'entends qui demande à ma femme :
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il a mal...
- Tiens donc !
Le voilà qui s'amène déguisé en garçon boucher. Il serre les doigts et les enfonce de toutes ses forces dans mon ventre : je hurle...
- Ça fait mal ?
- Ben oui !
Il recommence encore plus fort : je hurle...
- Ça fait mal ?
- Docteur, plus vous poussez fort, plus ça me fait mal !
Je décide de ne plus hurler, c'est peut-être un sadique... !
Maintenant il a trouvé autre chose : il fouille partout avec ses doigts. Il s'attarde quelque part au pli de la jambe. Je pense à mes cours d'anatomie de la petite école : sur le grand dessin du corps humain, on voyait un gros cordon qui tenait la jambe attachée au reste du corps. Je crois que c'est ça qu'il essaye d'attraper... Je me contorsionne de douleur.
Ouf ! à la fin, le docteur n'en peut plus ! Il va s'asseoir effondré sur un tabouret près de ma femme. Je l'entends qu'elle lui demande :
- Qu'est-ce qu'il a ? Je l'entends qu'il lui répond :
- J'en sais rien !
Moi, je sais ce que j'ai, docteur, j'ai la trouille !
Le lendemain quand j'ouvre les yeux, je suis dans un endroit tout blanc et à travers beaucoup de flou je vois trois sourires blonds penchés sur moi.
Serais-je en paradis ?...
- On va s'occuper de lui...
Prise de sang à droite, Baxter à gauche, piqûre dans le vendre, piqûre dans les fesses, tension, thermomètre, provision de médicaments...
Tout va bien. Je vis...
Le docteur arrive :
- Apparemment, rien de grave, vous passerez d'autres examens tout à l'heure.
Ouf ! je regarde le ciel avec une gratitude infinie : ce n'était pas pour cette fois-ci ! Ce n'était qu'une répétition !
- Maintenant, c'est une question de patience, me dit le docteur, deux à trois semaines, étendu, et puis je crois que tout ira bien !
- Merci docteur, merci !
(à suivre)
Ça commence par un tremblement. On se persuade que ce n'est rien. On rajoute une couette, mais rien n'y fait. Ça va de plus en plus mal.
- Qu'est-ce que tu as ?
- Je ne sais pas, j'ai mal partout... Ça ne va pas !
- Tu veux que je te conduise aux urgences ?
- Ce serait peut-être plus prudent.
Nous voilà embarqué la nuit ; je suis emmitouflé dans une couverture ...Et j'ai peur !
Je pense à ces copains qu'on revoit après longtemps et qui vous racontent leur opération comme s'il s'agissait d'un exploit : "ha ! mon vieux, on m'a charcuté pendant deux heures, on m'a mis une pile et une pompe, et maintenant je me porte comme un charme : je marche, je nage..."
Oui ! mais ce qu'ils ne racontent pas, c'est qu'ils ont eu la frousse de leur vie.
Je me retrouve tout nu sur une planche. Une infirmière endormie demande à ma femme :
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il a mal...
- Tiens donc !
Bon ! en attendant le docteur, on va commencer : une prise de sang, une piqûre dans le ventre, une piqûre dans les fesses...
- Mais détendez-vous...Elle me pince les fesses, détendez-vous...
A deux mains, elle me balance les fesses de haut en bas... Elle me pince :
- Allez c'est mieux ! Pan ! elle a tapé si fort que son aiguille est passée à travers tout jusqu'à la planche...
Bien ! le docteur est là. Je l'entends qui demande à ma femme :
- Qu'est-ce qu'il a ?
- Il a mal...
- Tiens donc !
Le voilà qui s'amène déguisé en garçon boucher. Il serre les doigts et les enfonce de toutes ses forces dans mon ventre : je hurle...
- Ça fait mal ?
- Ben oui !
Il recommence encore plus fort : je hurle...
- Ça fait mal ?
- Docteur, plus vous poussez fort, plus ça me fait mal !
Je décide de ne plus hurler, c'est peut-être un sadique... !
Maintenant il a trouvé autre chose : il fouille partout avec ses doigts. Il s'attarde quelque part au pli de la jambe. Je pense à mes cours d'anatomie de la petite école : sur le grand dessin du corps humain, on voyait un gros cordon qui tenait la jambe attachée au reste du corps. Je crois que c'est ça qu'il essaye d'attraper... Je me contorsionne de douleur.
Ouf ! à la fin, le docteur n'en peut plus ! Il va s'asseoir effondré sur un tabouret près de ma femme. Je l'entends qu'elle lui demande :
- Qu'est-ce qu'il a ? Je l'entends qu'il lui répond :
- J'en sais rien !
Moi, je sais ce que j'ai, docteur, j'ai la trouille !
Le lendemain quand j'ouvre les yeux, je suis dans un endroit tout blanc et à travers beaucoup de flou je vois trois sourires blonds penchés sur moi.
Serais-je en paradis ?...
- On va s'occuper de lui...
Prise de sang à droite, Baxter à gauche, piqûre dans le vendre, piqûre dans les fesses, tension, thermomètre, provision de médicaments...
Tout va bien. Je vis...
Le docteur arrive :
- Apparemment, rien de grave, vous passerez d'autres examens tout à l'heure.
Ouf ! je regarde le ciel avec une gratitude infinie : ce n'était pas pour cette fois-ci ! Ce n'était qu'une répétition !
- Maintenant, c'est une question de patience, me dit le docteur, deux à trois semaines, étendu, et puis je crois que tout ira bien !
- Merci docteur, merci !
(à suivre)
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Héhé ! Je vois qu'il n'y a pas que moi à être "phobique" des hopitaux (euh, c'est français, ça ?) !
j'attends la suite avec impatience !
j'attends la suite avec impatience !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Chouette ! SJB qui nous fait un roman !! ;-)
Je ne sais pas où tu nous emmènes mais, oui, moi aussi j'attends la suite !
Et c'est quoi un Baxter ? Bon, suis pas pressé de savoir hein ! :-))
Maladresse ? :
"...Je l'entends qu'elle lui demande .../...
.../... Je l'entends qu'il lui répond..."
Pour plus de clarté je remplacerais chaque élément par "Je l'entends qui lui répond", que ce soit au féminin ou masculin, non ?
Bon, pour l'instant c'est drôle dans le dramatique, j'espère que ça va être comme ça jusqu'au bout avec un happy end.
Tu pourras toujours écrire une fin plus trash pour Giny... :-))
Je ne sais pas où tu nous emmènes mais, oui, moi aussi j'attends la suite !
Et c'est quoi un Baxter ? Bon, suis pas pressé de savoir hein ! :-))
Maladresse ? :
"...Je l'entends qu'elle lui demande .../...
.../... Je l'entends qu'il lui répond..."
Pour plus de clarté je remplacerais chaque élément par "Je l'entends qui lui répond", que ce soit au féminin ou masculin, non ?
Bon, pour l'instant c'est drôle dans le dramatique, j'espère que ça va être comme ça jusqu'au bout avec un happy end.
Tu pourras toujours écrire une fin plus trash pour Giny... :-))
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
un baxter, c'est une perfusion, Mentor
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
tin moi aussi j'ai peur des hôpitaux comme pas possible, j'étais stressée pendant toute la lecture.
Merci SJB d'avoir révélé la véritable nature des médecins et des infirmières: des bourreaux, voilà ce qu'ils sont
Merci SJB d'avoir révélé la véritable nature des médecins et des infirmières: des bourreaux, voilà ce qu'ils sont
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
c'est "marrant" cette vision généralisée de peur de l'hôpital et des toubibs...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
ben ouais, ma mère est médecin, quasiment tous mes oncles aussi mais j'ai toujours aussi peur des médecins et des hôpitaux.
Je crois déceler une pointe d'ironie dans ton "marrant" entre guillemets. J'ai tort?
Je crois déceler une pointe d'ironie dans ton "marrant" entre guillemets. J'ai tort?
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Pour ma part, même quand je vais voir quelqu'un en visite dans un hosto, je suis pas bien ! Et quand c'est pour moi, y a même risque de malaise "vagual" qui disent !
Et le plus fort, c'est que je bosse avec pleins de médecins dans un hopital mais que celui-là, y me fait aucun effet ! Au secours, envoyez moi un psy !
Et le plus fort, c'est que je bosse avec pleins de médecins dans un hopital mais que celui-là, y me fait aucun effet ! Au secours, envoyez moi un psy !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Ce n'est pas de l'ironie Giny (tu vois souvent, à tort de l'ironie chez moi), je ne suis pas du genre à ironiser avec les hôpitaux. Je constate, c'est tout, cette impression généralisée, chez les malades comme chez les bien-portants qui viennent simplement rendre visite. Et j'ai pu en croiser des deux sortes, pas mal.
Or la fonction primaire d'un hosto, c'est de soigner, de guérir, de faire le bien en quelque sorte... mais rien à faire, ça inspire une peur maladive chez presque tout le monde. Même le fait de rendre visite à une jeune maman, pourtant un truc chouette, ça prend un caractère particulier quand tu pénètres dans l'hosto, c'est comme si tu te rendais à un enterrement, c'est calme, silencieux, y a un poids dans l'atmosphère...
Or la fonction primaire d'un hosto, c'est de soigner, de guérir, de faire le bien en quelque sorte... mais rien à faire, ça inspire une peur maladive chez presque tout le monde. Même le fait de rendre visite à une jeune maman, pourtant un truc chouette, ça prend un caractère particulier quand tu pénètres dans l'hosto, c'est comme si tu te rendais à un enterrement, c'est calme, silencieux, y a un poids dans l'atmosphère...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
c'est vrai que ça véhicule tout un inconscient ! peut être des images, des préjugés ancrés dans notre éducation. Du style, "si tu manges pas, tu devras aller à l'hopital" ou autres conneries que les adultes sont capables de dire ou de faire ressentir à des enfants qui ne savent pas encore ce qu'est l'hopital...
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
ça vient de la "peur de la piqûre", le vaccin, ce genre de choses je crois. En tous cas moi c'est ce que ça m'évoque
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Oui, sans doute.
Ce qui est paradoxal, c'est que le fantasme de l'infirmière (c'est pourtant elle qui fait les piqûres!) est un des plus répandus dans l'univers érotique masculin
Ce qui est paradoxal, c'est que le fantasme de l'infirmière (c'est pourtant elle qui fait les piqûres!) est un des plus répandus dans l'univers érotique masculin
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
héhé ! ma femme est infirmière ! Ceci dit, ce n'est pas du tout un de mes fantasmes !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Balance la suite SJB sinon on continue à discuter sur ton fuseau :-)
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Charles a écrit:héhé ! ma femme est infirmière ! Ceci dit, ce n'est pas du tout un de mes fantasmes !
ta femme ne te fait pas fantasmer? :))
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Giny a écrit:Charles a écrit:héhé ! ma femme est infirmière ! Ceci dit, ce n'est pas du tout un de mes fantasmes !
ta femme ne te fait pas fantasmer? :))
si si, mais pas spécialement en infirmière ! et ses collègues infirmières ne me font pas mais alors pas du tout fantasmer !
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
hahaha Giny, j'allais dire pareil!Giny a écrit:ta femme ne te fait pas fantasmer? :))Charles a écrit:héhé ! ma femme est infirmière ! Ceci dit, ce n'est pas du tout un de mes fantasmes !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Mes hommages à mes très honorées lectrices dont la maman est médecin et mes compliments à mes très honorés lecteurs jeunes mariés avec une infirmières avec ou sans fantasme.
Mais à propos de fantasme, et en particulier pour Sahkti, il faut dire qu'aujourd'hui on les a affublées, les pauvres infirmières, d'une veste très ample, à manches longues, qui descend presque jusqu'aux genoux, boutonnée jusqu'au cou, et de pantalons, haute taille, extra larges, tellement larges que si il y en avait une qui ondulait ça ne se verrait même pas !
Avec ça le fantasme en prend pour son grade...
Merci de vos commentaires et voici la suite.
Mais à propos de fantasme, et en particulier pour Sahkti, il faut dire qu'aujourd'hui on les a affublées, les pauvres infirmières, d'une veste très ample, à manches longues, qui descend presque jusqu'aux genoux, boutonnée jusqu'au cou, et de pantalons, haute taille, extra larges, tellement larges que si il y en avait une qui ondulait ça ne se verrait même pas !
Avec ça le fantasme en prend pour son grade...
Merci de vos commentaires et voici la suite.
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
(2/3) - Un autre monde.
Dans l'après-midi une belle enfant, très jeune, très grande, avec des cheveux rouges et des anneaux tout autour d'une oreille, m'installe sur un fauteuil roulant.
Elle fonce : hop la ! ...elle sort de la chambre en courant. Dans les tournants elle fait zoûûû...
Elle court à toutes vitesses et puis saute sur l'engin à roulettes et pousse d'un pied comme sur une trottinette. Elle zigzague entre les infirmières les malades et les médecins. Elle accélère encore à l'entrée d'un tournant : je me vois dans un dessin de Quick et Flupke au moment où l'agent de quartier va arriver en face...
Tout au bout du dernier couloir, l'ascenseur est là, les portes grandes ouvertes : on l'aura ! Le bolide arrive juste à temps : boum ! l'engin s'immobilise en frappant la paroi d'en face !
Les gens qui étaient dans l'ascenseur, terrifiés, ont eu la bonne idée au dernier moment, de se planquer tous du même côté, sans quoi...
Je fais remarquer à mon archange qu'ils l'ont échappé belle !
- Z'ont pas à être là, dit-elle avec force, c'est réservé au service !
Et pan ! prenez ça dans la tronche, m'ssieurs dames, et que ça vous serve de leçon !
Nous sommes descendus dans les entrailles de la terre. Mon Fangio m'arrête devant une porte blindée, peinte en jaune, avec des grands éclairs rouges et des grosses lettres noires qui m'avertissent dans toutes les langues que je suis en grand danger.
Un ronronnement de moteur fait coulisser la porte. Me voilà introduit comme par enchantement dans un lieu baigné de pénombre, où règne une atmosphère d'un autre monde ; une musique de fond sort de nulle part, des sonneries de téléphone sont interrompues d'un ; "j'te rappelle", et des jeunes gens charmants, habillés de blanc jusqu'aux pieds comme les anges, ont l'air de flotter dans l'espace. Tous me regarde et me sourient.
Je me suis bien gardé de dire : bonjour monsieur, bonjour madame, parce qu'à première vue rien ne distingue l'un de l'autre : ce n'est qu'aux mains qu'on peut les reconnaître. Les dames ont des mains effilées avec deux bagues à chaque doigt et une au pouce. Les hommes ont les mains plus larges, très soignées, les ongles vernis, et seulement deux ou trois bagues. Ils ont des boucles blondes qui leur tombent sur les oreilles alors que la plupart des femmes ont les cheveux tirés vers l'arrière et retenus par un nœud.
Ce sont les jeunes gens du futur.
Des petites lumières bleues font le tour de la pièce et en plein milieu, il y a une énorme machine blanche avec un trou béant qui me fait signe qu'il faut entrer.
On m'installe sur un tapis roulant. Je vois une main experte qui tapote un tableau lumineux. Cette machine doit être aussi difficile à manœuvrer que l'auto-radio dernier cri qu'on m'a offert pour mon anniversaire.
- N'ayez pas peur ! Détendez-vous ! Vous allez entendre des voix, écoutez bien et faites bien ce que les voix vous diront... !
Un tourbillon de lumières m'emporte dans un espace inconnu. Les voix commandent et j'obéis. Tout tourne très vite, et puis moins vite, et puis s'arrête. C'est fini. Le tapis roulant m'extirpe de l'engin. Les jeunes gens me félicitent...
Au suivant !
(à suivre)
Dans l'après-midi une belle enfant, très jeune, très grande, avec des cheveux rouges et des anneaux tout autour d'une oreille, m'installe sur un fauteuil roulant.
Elle fonce : hop la ! ...elle sort de la chambre en courant. Dans les tournants elle fait zoûûû...
Elle court à toutes vitesses et puis saute sur l'engin à roulettes et pousse d'un pied comme sur une trottinette. Elle zigzague entre les infirmières les malades et les médecins. Elle accélère encore à l'entrée d'un tournant : je me vois dans un dessin de Quick et Flupke au moment où l'agent de quartier va arriver en face...
Tout au bout du dernier couloir, l'ascenseur est là, les portes grandes ouvertes : on l'aura ! Le bolide arrive juste à temps : boum ! l'engin s'immobilise en frappant la paroi d'en face !
Les gens qui étaient dans l'ascenseur, terrifiés, ont eu la bonne idée au dernier moment, de se planquer tous du même côté, sans quoi...
Je fais remarquer à mon archange qu'ils l'ont échappé belle !
- Z'ont pas à être là, dit-elle avec force, c'est réservé au service !
Et pan ! prenez ça dans la tronche, m'ssieurs dames, et que ça vous serve de leçon !
Nous sommes descendus dans les entrailles de la terre. Mon Fangio m'arrête devant une porte blindée, peinte en jaune, avec des grands éclairs rouges et des grosses lettres noires qui m'avertissent dans toutes les langues que je suis en grand danger.
Un ronronnement de moteur fait coulisser la porte. Me voilà introduit comme par enchantement dans un lieu baigné de pénombre, où règne une atmosphère d'un autre monde ; une musique de fond sort de nulle part, des sonneries de téléphone sont interrompues d'un ; "j'te rappelle", et des jeunes gens charmants, habillés de blanc jusqu'aux pieds comme les anges, ont l'air de flotter dans l'espace. Tous me regarde et me sourient.
Je me suis bien gardé de dire : bonjour monsieur, bonjour madame, parce qu'à première vue rien ne distingue l'un de l'autre : ce n'est qu'aux mains qu'on peut les reconnaître. Les dames ont des mains effilées avec deux bagues à chaque doigt et une au pouce. Les hommes ont les mains plus larges, très soignées, les ongles vernis, et seulement deux ou trois bagues. Ils ont des boucles blondes qui leur tombent sur les oreilles alors que la plupart des femmes ont les cheveux tirés vers l'arrière et retenus par un nœud.
Ce sont les jeunes gens du futur.
Des petites lumières bleues font le tour de la pièce et en plein milieu, il y a une énorme machine blanche avec un trou béant qui me fait signe qu'il faut entrer.
On m'installe sur un tapis roulant. Je vois une main experte qui tapote un tableau lumineux. Cette machine doit être aussi difficile à manœuvrer que l'auto-radio dernier cri qu'on m'a offert pour mon anniversaire.
- N'ayez pas peur ! Détendez-vous ! Vous allez entendre des voix, écoutez bien et faites bien ce que les voix vous diront... !
Un tourbillon de lumières m'emporte dans un espace inconnu. Les voix commandent et j'obéis. Tout tourne très vite, et puis moins vite, et puis s'arrête. C'est fini. Le tapis roulant m'extirpe de l'engin. Les jeunes gens me félicitent...
Au suivant !
(à suivre)
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
J'ai rien compris ! :-))) Si ce n'est qu'on est passé d'une ambiance plausible, qui aurait pu être du réel, du vécu, à quasiment de la SF, et je dois dire que je préfère !! Quand j'ai lu la course de fauteuil roulant j'ai bien rigolé mais je me suis dit que vraiment tu exagérais, puis en lisant la suite, j'ai pigé qu'on avait basculé dans une autre dimension.
Tu ne peux pas nous faire poireauter trop longtemps avec la suite, dis, je t'en voudrais !!
:-))
(SJB qui passe de la poésie à la prose... avec succès ! Bravo)
Tu ne peux pas nous faire poireauter trop longtemps avec la suite, dis, je t'en voudrais !!
:-))
(SJB qui passe de la poésie à la prose... avec succès ! Bravo)
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
toujours savoureux ! J'aime beaucoup cette dérision et cet humour sur des moments pas faciles à vivre en réalité ! ça fait du bien parfois de se retourner et de se dire que oui, en fait, ça paraissait terrible et ça se révèle surtout risible. Ca aide à affronter les moments difficiles.
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Ah j'oubliais :
zoûûû travaille à l'hôpital ?
zoûûû travaille à l'hôpital ?
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 48
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
l'enlèvement par des extra-terrestres?
je crois qu'on a les mêmes lectures fantaisistes et j'aime l'urgence que tu transmets à travers les mots, et même les onomatopées.
J'attends avec impatience la suite!
je crois qu'on a les mêmes lectures fantaisistes et j'aime l'urgence que tu transmets à travers les mots, et même les onomatopées.
J'attends avec impatience la suite!
Giny- Nombre de messages : 1802
Age : 36
Localisation : Dijon
Date d'inscription : 14/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
J'ai pas beaucoup de temps pour commenter, mais j'ai bien aimé ton (début de) texte. Drôle et bien écrit.
Jonjon- Nombre de messages : 2908
Age : 40
Date d'inscription : 21/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Tu n'as rien compris, Mentor, et c'est bien normal !
On ne peut pas savoir ce que c'est cette machine si on ne l'a jamais vue. Moi même avant d'être entré dedans, j'ignorais jusqu'à son existence.
C'est un scanner. Ça vous envoie des rayons pour voir ce qui se passe à l'intérieur et ce sont ces mêmes rayons qu'on envoie sur Mars pour y dénicher les petits hommes verts. (Enfin, c'est ce qu'on m'a dit).
Quoiqu'il en soit, merci de vos commentaires ; et voici la suite et fin de mes impressions fugaces recueillies lors de mon séjour d'entre deux mondes.
On ne peut pas savoir ce que c'est cette machine si on ne l'a jamais vue. Moi même avant d'être entré dedans, j'ignorais jusqu'à son existence.
C'est un scanner. Ça vous envoie des rayons pour voir ce qui se passe à l'intérieur et ce sont ces mêmes rayons qu'on envoie sur Mars pour y dénicher les petits hommes verts. (Enfin, c'est ce qu'on m'a dit).
Quoiqu'il en soit, merci de vos commentaires ; et voici la suite et fin de mes impressions fugaces recueillies lors de mon séjour d'entre deux mondes.
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
(3/3) - A plus tard...
Les portes de l'ailleurs se sont entrouvertes et alors qu'on me sort, je vois entrer un petit presque cadavre, d'au moins cent ans, emballé dans un beau pyjama tout neuf : c'est à son tour de subir un scanner.
Mon chariot gyné-mobile me place nez à nez avec sa presque veuve. C'est une petite vieille toute menue, assise sur un banc, les genoux serrés, les mains crispées sur son sac à main.
Je réponds à la question qu'elle n'ose pas me poser : n'ayez pas peur, madame, c'est sans danger, ça va tout seul !
Elle est au bord des larmes :
- Nous avions projeté, mon Charles et moi, d'aller chez notre fille à Nice cet été... Enfin, si tout va bien, nous irons en septembre...
Mais bon sang de bon sang ! au nom du sens commun, ne ferrait-on pas mieux de dire à cette dame : reprenez-le chez vous. Installez-le dans son lit. Veillez-le quelques jours et puis vous lui joindrez les mains...
"Endormi dans la paix éternelle, entouré de l'affection de tous les siens". Et, à défaut de tous les siens, de l'affection de son éternelle amoureuse.
Ce malheureux est destiné à mourir bientôt dans le tintamarre d'une ambulance, entre un avion de rapatriement et un lointain hôpital. Ou quelque part en France, la nuit, tout seul, tout nu sur une planche, devant la salle des urgences !
Grandeurs et misères des progrès de la médecine !
Mon archange aux cheveux rouges me ramène en trompe jusqu'à ma chambre.
Je la regarde, je la remercie. Elle ne sourit pas. Elle a un beau regard, mais dur ...déjà endurci ! La vie commence tôt pour certains jeunes d'aujourd'hui ! J'aurais voulu la féliciter pour son savoir faire et son sens du devoir, mais :
- Plus que six à conduire aujourd'hui, dit-elle, et puis à demain ! et elle part en courant...
Maintenant tout va bien ! Le docteur l'a dit, c'est une question de patience. Une semaine, deux semaines, trois semaines, qu'importe... !
Je remercie l'Eternel de son infinie bonté, ce n'était pas pour cette fois-ci !
Demain, quand le jour se lèvera, comme tous les matins, je regarderai le ciel et je dirai :
- Je suis prêt ...Mais je ne suis pas pressé !
Fin
Les portes de l'ailleurs se sont entrouvertes et alors qu'on me sort, je vois entrer un petit presque cadavre, d'au moins cent ans, emballé dans un beau pyjama tout neuf : c'est à son tour de subir un scanner.
Mon chariot gyné-mobile me place nez à nez avec sa presque veuve. C'est une petite vieille toute menue, assise sur un banc, les genoux serrés, les mains crispées sur son sac à main.
Je réponds à la question qu'elle n'ose pas me poser : n'ayez pas peur, madame, c'est sans danger, ça va tout seul !
Elle est au bord des larmes :
- Nous avions projeté, mon Charles et moi, d'aller chez notre fille à Nice cet été... Enfin, si tout va bien, nous irons en septembre...
Mais bon sang de bon sang ! au nom du sens commun, ne ferrait-on pas mieux de dire à cette dame : reprenez-le chez vous. Installez-le dans son lit. Veillez-le quelques jours et puis vous lui joindrez les mains...
"Endormi dans la paix éternelle, entouré de l'affection de tous les siens". Et, à défaut de tous les siens, de l'affection de son éternelle amoureuse.
Ce malheureux est destiné à mourir bientôt dans le tintamarre d'une ambulance, entre un avion de rapatriement et un lointain hôpital. Ou quelque part en France, la nuit, tout seul, tout nu sur une planche, devant la salle des urgences !
Grandeurs et misères des progrès de la médecine !
Mon archange aux cheveux rouges me ramène en trompe jusqu'à ma chambre.
Je la regarde, je la remercie. Elle ne sourit pas. Elle a un beau regard, mais dur ...déjà endurci ! La vie commence tôt pour certains jeunes d'aujourd'hui ! J'aurais voulu la féliciter pour son savoir faire et son sens du devoir, mais :
- Plus que six à conduire aujourd'hui, dit-elle, et puis à demain ! et elle part en courant...
Maintenant tout va bien ! Le docteur l'a dit, c'est une question de patience. Une semaine, deux semaines, trois semaines, qu'importe... !
Je remercie l'Eternel de son infinie bonté, ce n'était pas pour cette fois-ci !
Demain, quand le jour se lèvera, comme tous les matins, je regarderai le ciel et je dirai :
- Je suis prêt ...Mais je ne suis pas pressé !
Fin
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
On n'est pas dans de la SF ?? Zut alors ! Mais aussi, c'est ta description des personnages qui m'a mis sur une fausse route !! :-)))Saint Jean-Baptiste a écrit:Tu n'as rien compris, Mentor, et c'est bien normal !
On ne peut pas savoir ce que c'est cette machine si on ne l'a jamais vue. Moi même avant d'être entré dedans, j'ignorais jusqu'à son existence.
C'est un scanner. Ça vous envoie des rayons pour voir ce qui se passe à l'intérieur et ce sont ces mêmes rayons qu'on envoie sur Mars pour y dénicher les petits hommes verts. (Enfin, c'est ce qu'on m'a dit).
Allez, je lis ta suite
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Ouais... ça commençait fort et drôle et ça finit vite et sérieux ! :-((
Avec quelques réflexions à l'emporte-pièce inspirées par la situation d'examen "à la chaîne" inhérent à la surcharge des hôpitaux et au manque de personnel. D'où ces jeunes soignants qui vieillissent trop vite ! Faut être indulgent pour ces personnels je crois, je suis sûr que la conscience professionnelle y est mais les limites des heures de travail et du stress ne permettent pas toujours d'exprimer les sentiments d'humanité qui existent forcément si c'est un métier choisi ! Je vois ça comme ça.
Ce qui compte dans le cas présent est le résultat du scanner et non le scanner lui-même et "ce n'était pas pour cette fois-ci", tant mieux ! ;-)
Pour ce qui est de laisser les personnes condamnées finir leur vie dans leurs meubles, dans leur environnement familier, si c'est possible, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais toutes les conditions ne sont pas toujours parfaitement réunies.
En tout cas merci SJB d'avoir posté ce texte qui devait te tenir à coeur !
Avec quelques réflexions à l'emporte-pièce inspirées par la situation d'examen "à la chaîne" inhérent à la surcharge des hôpitaux et au manque de personnel. D'où ces jeunes soignants qui vieillissent trop vite ! Faut être indulgent pour ces personnels je crois, je suis sûr que la conscience professionnelle y est mais les limites des heures de travail et du stress ne permettent pas toujours d'exprimer les sentiments d'humanité qui existent forcément si c'est un métier choisi ! Je vois ça comme ça.
Ce qui compte dans le cas présent est le résultat du scanner et non le scanner lui-même et "ce n'était pas pour cette fois-ci", tant mieux ! ;-)
Pour ce qui est de laisser les personnes condamnées finir leur vie dans leurs meubles, dans leur environnement familier, si c'est possible, je suis parfaitement d'accord avec toi. Mais toutes les conditions ne sont pas toujours parfaitement réunies.
En tout cas merci SJB d'avoir posté ce texte qui devait te tenir à coeur !
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
En fait, dans ce texte, j’ai l’impression que la troisième partie absorbe toute la profondeur des deux autres. En ce sens, j’aurais peut-être préféré qu’elle soit répartie dans tout le texte pour un peu plus de réalisme et de compréhension- même si, du coup, le plaisir de la lecture et l’ironie de certaines scènes s’en verraient amoindries.
Mais bon, dans sa globalité, le charme a bien opéré.
Les dernières phrases sont superbes et lourdes de sens !
Mais bon, dans sa globalité, le charme a bien opéré.
Les dernières phrases sont superbes et lourdes de sens !
Bob- Nombre de messages : 195
Age : 35
Date d'inscription : 19/08/2006
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
J'adore Saint Jean-Baptiste ce sens de l'humour dans les situations difficiles, et puis la sincérité pour raconter tout ça ! Légéreté et profondeur... La troisième partie peut-être un peu plus lourde, mais une jolie fin ( et un happy-end dont on ne se lasse pas de se réjouir !). J'aime bien ce ton personnel pour raconter. Bravo et merci pour ce texte !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
oui me souviens de ce mot dans un texte, une poésie de Zou je crois bien ?Sahkti a écrit:un baxter, c'est une perfusion, Mentor
Première partie :
J'aime bien ce début de texte SJB, c'est vif, il y a de l'humour, ça file si bien qu'on ne s'ennuie pas une seconde, vais lire la suite de ce pas !
Deuxième partie :
C'est assez surprenant cette description du personnel et du scanner (je suppose) ! Etrange l'assimilation avec un autre monde et les jeunes gens du futur, on se demande si on est encore bien là où on pense être ! Ou bien si on part dans un truc totalement irréel...
Troisième partie :
Frigorifiante cette troisième partie... le tout devient plus grave avec l'épisode des petits vieux qui fait mal au coeur. Puis on revient doucement à du plus léger, pour finir sur une très bonne phrase ! Pleine de sagesse en fait. J'aime aussi la toute dernière description que tu fais de la jeune femme, très visuelle et humaine.
Pour ce qui est de la phobie des hôpitaux Sahkti (je préfère rester bien malade quinze jours que d'y mettre un pied... idem chez le docteur) je crois que parfois c'est l'apprehension de l'auscultation quand même stressante, la peur du verdict, de la découverte d'un problème grave, enfin chez moi c'est ça, même la salle d'attente du dentiste me fait encore flipper !
Et les hôpitaux c'est pire que tout, parce que tu as l'idée bien présente -malgré les bonnes nouvelles comme la maternité- que des gens sont en train d'y mourir à petits feux, et puis un hôpital c'est souvent très froid, ça fait un peu antichambre de la mort... et puis l'odeur de désinfectant... bref l'ambiance n'est pas très accueillante
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Mais parfois les infirmières sont de vraies garces qui n'ont aucune patience avec les personnes agées, notamment, qui leur parlent comme à des chiens et des abrutis, et ceux-là je te les virerais à coups de pieds au c..mentor a écrit:Ouais... ça commençait fort et drôle et ça finit vite et sérieux ! :-((
Avec quelques réflexions à l'emporte-pièce inspirées par la situation d'examen "à la chaîne" inhérent à la surcharge des hôpitaux et au manque de personnel. D'où ces jeunes soignants qui vieillissent trop vite ! Faut être indulgent pour ces personnels je crois, je suis sûr que la conscience professionnelle y est mais les limites des heures de travail et du stress ne permettent pas toujours d'exprimer les sentiments d'humanité qui existent forcément si c'est un métier choisi ! Je vois ça comme ça.
!
Cela dit j'ai du mal tomber mais ce que j'ai pu entendre et entrevoir...
et évidemment, comme partout, il y aussi des gens adorables !
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Lu les deux dernières parties... Evidemment, c'est un sujet que je connais, plus que bien (hélas!) et ça me permet sans doute de mieux encore apprécier toutes les subtilités que ty glisses (ce qui ne veut pas dire que les autres sont trop bêtes pour comprendre hein! je précise, des fois que..., c'est juste que là, c'est du 1000% vécu par moi tout ça). J'aime cette manière que tu as de ne pas vraiment dédramatiser mais plutôt de rendre ça accessible, quotidien. C'est une immense machine, tu le dis, remplie d'humains, tu le dis aussi, avec un fonctionnement propre. Un autre monde, une autre planète.
L'humour que tu déploies n'étouffe pas le propos, tout y est, c'est un texte sensible et très humain SJB.
L'humour que tu déploies n'étouffe pas le propos, tout y est, c'est un texte sensible et très humain SJB.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Cette façon de dire, cette façon d'amener le recul et le second degré, cette façon d'émouvoir en toute simplicité, le sourire léger, vraiment, c'est très touchant et très juste...
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Beaucoup d'humanité dans ce texte, ce qui lui donne une impression de justesse. L'écriture est agréable même si parfois fragile.
Je regrette juste non pas la multiplicité des tons et genres du texte mais le fait qu'ils se succèdent plus qu'ils ne se mélangent.
Un bon moment de lecture.
Je regrette juste non pas la multiplicité des tons et genres du texte mais le fait qu'ils se succèdent plus qu'ils ne se mélangent.
Un bon moment de lecture.
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Et bien je profite de ce que le fuseau est remonté pour vous remercier de vos commentaires.
Ça me rappelle un peu la remise des prix à la petite école quand on attendait son bulletin en espérant qu'on aurait beaucoup de bonnes notes. ;-)
On a beau faire le brave, je crois que tout le monde est sensible aux commentaires et je ne crois pas que ce soit du cabotinage.
En tout cas, il faut accepter le risque des bonnes et des mauvaises critiques, sportivement, ça fait partie du jeu.
Et puis, comme les coureurs du Tour de France, il faut toujours se dire qu'on tachera de faire mieux la prochaine fois !
;-)
Ça me rappelle un peu la remise des prix à la petite école quand on attendait son bulletin en espérant qu'on aurait beaucoup de bonnes notes. ;-)
On a beau faire le brave, je crois que tout le monde est sensible aux commentaires et je ne crois pas que ce soit du cabotinage.
En tout cas, il faut accepter le risque des bonnes et des mauvaises critiques, sportivement, ça fait partie du jeu.
Et puis, comme les coureurs du Tour de France, il faut toujours se dire qu'on tachera de faire mieux la prochaine fois !
;-)
Saint Jean-Baptiste- Nombre de messages : 440
Localisation : Ottignies Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: IMPRESSIONS D'ENTRE DEUX MONDES
Je découvre ce texte. Juste te dire SJB pour éviter les redondances qu'il est empreint effectivement de beaucoup d'humanité et tout simplement que j'ai passé un bon moment de lecture. La fin comme un sourire tendre.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
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