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Madeleine

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Rebecca
Leallyra
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Message  Leallyra Mer 9 Déc 2009 - 9:49

Une rue déserte, bercée par la faible lueur des lampadaires. La lumière grince, elle grésille, éclaire faiblement la scène. Sur le trottoir, avance une jeune femme. Cachée derrière les voitures, elle apparaît enfin, d’un pas claudicant. Les cheveux ébouriffés et décoiffée, elle marche dans le vide. Sa poitrine n’est retenue que par un simple soutien-gorge ; de la terre sur ses bras. Ses jambes, en sang, avancent dans le faible silence que la rue apporte. Une culotte, et une bottine, l’autre ayant manifestement disparue. Son pied nu, gelé et martelé, s’appuie avec peine sur le sol. Le pas de la jeune femme est lourd et hésitant. Quelques petits gémissements parcourent son être. Son maquillage a coulé ; elle a pleuré. Dans cette rue sombre et malfamée, elle retient son souffle et avance, avec autant de courage que de souffrance.

A l’étage d’une maison miteuse, Madeleine joue. La jeune fille, haute comme trois pommes, mâchouille un feutre. Sous son épaisse chevelure blonde, et ses formes d’enfant gâtée, on aperçoit l’objet de ses convoitises : une petite poupée en porcelaine, qu’elle coiffe avec envie mais brutalité. Bientôt, le peigne se brise sur la tête de la poupée. Madeleine appuie, appuie encore. Madeleine nous regarde de ses grands yeux verts. D’un faible sourire, elle contemple et analyse la pureté de votre âme. Soudain, elle bave ; un joyeux liquide sort des deux extrémités de sa bouche, malgré le même sourire qu’elle impose. Une sonnerie retentit, puis deux. Madeleine saigne de la main. Des gouttes tombent sur le grand plancher de sa chambre. Un cœur de pierre pour la petite fille sans peine.

Au Rez-de-chaussée, un homme géant, qui s’emporte sur une femme livrée à l’immondice. Frêle et pâlotte, elle se fait frapper, puis cravacher, par cet homme qui sans scrupule inflige ses sentences. Des bruits de cris, la souffrance est maîtresse dans cette petite pièce bien éclairée. La scène est visible, poignante et inaccessible. On ne peut rien y faire, la femme se meurt en silence. Seule, bientôt démembrée, elle se fait désormais scier les bras, le cœur et l’âme par cet étrange barbare. Un visage flou, mais cette posture dominatrice et inquiétante fait froid dans le dos. Puis la femme jouit, lorsqu’elle perd son bras avec lequel elle tenait sa tasse de café refroidi. Le membre tombe au sol, la tasse explose en mille morceaux. La petite femme regarde l’homme et se cambre. Un rire strident, puis plusieurs ; elle rit.

La jeune femme ensanglantée et aux habits déchirés a sonné. Elle ouvre le portail, d’une main rongée par la monstruosité de l’homme. Elle avance, quelques pas. Elle gémit de plus en plus, sa respiration coupée, ses cheveux gras écrasés sur son visage. Ethel ouvre la porte, tend son bras un peu plus et s’écroule sur le carrelage glacial de la maison. Le géant homme, interloqué, regarde sa fille se dandiner au sol, et explose de rire. De son gros bras robuste, il saisit un verre plein de jus de tomate et l’amène à sa bouche avec une puissance extrême. Il boit. La petite femme a le visage en sang, mais continue de rire, son âme déviant vers sa fille mourante. Elle la regarde, une fois puis deux, et baisse finalement la tête. Elle s’enfonce un peu plus sur sa chaise, et recommence à rire, de toutes sa puissance vocale. Une scène apocalyptique, marquée également par la descente dans l’escalier de la très douce Madeleine. La salive est devenue sang, et désormais elle regarde sa grande sœur avec stupeur et tremblements. Puis elle pleure. Madeleine fond en larmes, ce flot de gouttelettes rouges qui s’abat partout sur la moquette de l’escalier. Ses pleurs viennent du plus profond de son âme, là où le sang jaillit, là où il coule et côtoie le cœur. Des larmes de sang, qui inondent bientôt toute la pièce, et les trois autres personnages qui ne bougent plus, figés. Des sanglots destructeurs et bruyants ; le sang coule et écrase tout, la pièce est entièrement recouverte du sang de la jeune Madeleine. On nage au rez-de-chaussée, rencontrant jeunes poissons malades, requins violents et baleines lumineuses.

Madeleine nage dans le flot de sang. Elle sanglote toujours, et oublie peu à peu cette sœur qu’elle n’a jamais eue.
Madeleine, ou le paroxysme de l'horreur et du dégoût de l'homme.
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Message  Invité Mer 9 Déc 2009 - 9:58

Ouf ! Une ambiance prenante, très étrange, dont l'intensité monte peu à peu... Cela m'a plu.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Quelques remarques :
« Les cheveux ébouriffés et décoiffée » : un peu redondant, non ?
« l’autre ayant manifestement disparu (et non « disparue ») »
« Au Rez-de-chaussée (pourquoi la majuscule à « Rez-de-chaussée » ?) »
« recommence à rire, de toute (et non « toutes ») sa puissance vocale »

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Message  Invité Mer 9 Déc 2009 - 10:09

Ce n'est pas le fond qui me gêne, c'est la forme ; je trouve l'écriture forcée, "imitative" (dans le sens où je sens qu'elle imite un style, je ne sais lequel) et plutôt maladroite dans l'ensemble. Un peu de simplicité ne nuirait pas.


Des exemples, pris au hasard de ma lecture :

Quelques petits gémissements parcourent son être

D’un faible sourire, elle contemple et analyse la pureté de votre âme.

il saisit un verre plein de jus de tomate et l’amène à sa bouche avec une puissance extrême. Il boit. La petite femme a le visage en sang, mais continue de rire, son âme déviant vers sa fille mourante.

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Message  Rebecca Mer 9 Déc 2009 - 11:43

Une rue déserte, bercée par la faible lueur des lampadaires. La lumière grince, elle grésille, éclaire faiblement la scène. Sur le trottoir, avance une jeune femme. Cachée derrière les voitures, elle apparaît enfin, d’un pas claudicant. Les cheveux ébouriffés et décoiffée, elle marche dans le vide. Sa poitrine n’est retenue que par un simple soutien-gorge ; de la terre sur ses bras. Ses jambes, en sang, avancent dans le faible silence que la rue apporte. Une culotte, et une bottine, l’autre ayant manifestement disparue. Son pied nu, gelé et martelé, (un pas martelé je vois mais un pied martelé là dans ce contexte je ne vois pas) s’appuie avec peine sur le sol. Le pas de la jeune femme est lourd et hésitant. ' (son pied s'appuie avec peine ou son pas est lourd???) Quelques petits gémissements parcourent son être. Son maquillage a coulé ; elle a pleuré. Dans cette rue sombre et malfamée, elle retient son souffle et avance, avec autant de courage que de souffrance.

A l’étage d’une maison miteuse, Madeleine joue. La jeune fille, haute comme trois pommes, mâchouille un feutre. Sous son épaisse chevelure blonde, et ses formes d’enfant gâtée, on aperçoit l’objet de ses convoitises : une petite poupée en porcelaine, qu’elle coiffe avec envie mais brutalité. Bientôt, le peigne se brise sur la tête de la poupée. Madeleine appuie, appuie encore. Madeleine nous regarde de ses grands yeux verts. D’un faible sourire, elle contemple et analyse la pureté de votre âme. Soudain, elle bave ; un joyeux liquide sort des deux extrémités de sa bouche, malgré le même sourire qu’elle impose[/b[b]]( je ne comprends pas le sens de ce segment de phrase). Une sonnerie retentit, puis deux. Madeleine saigne de la main. Des gouttes tombent sur le grand plancher de sa chambre. Un cœur de pierre pour la petite fille sans peine.

Au Rez-de-chaussée, un homme géant, qui s’emporte sur une femme livrée à l’immondice. Frêle et pâlotte, elle se fait frapper, puis cravacher, par cet homme qui sans scrupule inflige ses sentences. Des bruits de cris, la souffrance est maîtresse dans cette petite pièce bien éclairée. La scène est visible, poignante et inaccessible. On ne peut rien y faire, la femme se meurt en silence. Seule, bientôt démembrée, elle se fait désormais scier les bras, le cœur et l’âme par cet étrange barbare. Un visage flou, mais cette posture dominatrice et inquiétante fait froid dans le dos. Puis la femme jouit, lorsqu’elle perd son bras avec lequel elle tenait sa tasse de café refroidi. Le membre tombe au sol, la tasse explose en mille morceaux. La petite femme regarde l’homme et se cambre. Un rire strident, puis plusieurs ; elle rit. (donc elle ne meurt plus en silence ?)

La jeune femme ensanglantée et aux habits déchirés a sonné. Elle ouvre le portail, d’une main rongée par la monstruosité de l’homme. Elle avance, quelques pas. Elle gémit de plus en plus, sa respiration coupée, ses cheveux gras écrasés sur son visage. Ethel ouvre la porte, tend son bras un peu plus et s’écroule sur le carrelage glacial de la maison. Le géant homme, interloqué, regarde sa fille se dandiner au sol, (qui est la fille ?Ethel est la mère ? Celle qui ouvre la porte et s'écroule ou celle qui se dandine au sol, à moins que ça ne soit la même je ne suis perdue)et explose de rire. De son gros bras robuste, il saisit un verre plein de jus de tomate et l’amène à sa bouche avec une puissance extrême. Il boit. La petite femme a le visage en sang, mais continue de rire, son âme déviant vers sa fille mourante.(celle qui rit ne meurt pas donc ?) Elle la regarde, une fois puis deux, et baisse finalement la tête. Elle s’enfonce un peu plus sur sa chaise, et recommence à rire, de toutes sa puissance vocale. Une scène apocalyptique, marquée également par la descente dans l’escalier de la très douce Madeleine. La salive est devenue sang, et désormais elle regarde sa grande sœur avec stupeur et tremblements. Puis elle pleure. Madeleine fond en larmes, ce flot de gouttelettes rouges qui s’abat partout sur la moquette de l’escalier. Ses pleurs viennent du plus profond de son âme, là où le sang jaillit, là où il coule et côtoie le cœur. Des larmes de sang, qui inondent bientôt toute la pièce, et les trois autres personnages qui ne bougent plus, figés. Des sanglots (je rigole)destructeurs et bruyants ; le sang coule et écrase tout, la pièce est entièrement recouverte du sang de la jeune Madeleine. On nage au rez-de-chaussée, rencontrant jeunes poissons malades, requins violents et baleines lumineuses.

Madeleine nage dans le flot de sang. Elle sanglote toujours, et oublie peu à peu cette sœur qu’elle n’a jamais eue.
Madeleine, ou le paroxysme de l'horreur et du dégoût de l'homme.

Bon dix fois le mot sang ou un mot de la famille.
J'ai compris je crois le thème légèrement sanguinolent et obsessionnel du texte.. A revoir sans toutes ces répétitions ennuyeuses...Des images surréalistes et une atmosphère étrange qui pourraient surprendre agréablement si on décapitait l'aspect grand guignolesque... C'est peut-être fait exprès, aussi, mais je me perds ....je ne sais plus qui est qui, qui meurt qui rit etc......Mais peut être c'est écrit...
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Message  Sahkti Dim 18 Avr 2010 - 16:27

Ha dis donc, c'est ... spécial ! Et ma foi, j'avoue que j'ai aimé cet univers étrange, brutal et fantastique.
Juste un bémol sur certaines phrases planplan qui affaiblissent l'ambiance que tu décris mais dans l'ensemble, je trouve qu'il y a quelque chose de pas mal.
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Message  midnightrambler Sam 24 Avr 2010 - 0:00

Bonsoir,

Pas très intéressé par ce texte ...
C'est un exercice de style sur un thème que l'auteur s'impose lui-même ...
A chacun ses goûts ... mais ce n'est pas le mien.

Caresses et Bise à l'Oeil,
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Message  Lyra will Dim 25 Avr 2010 - 20:32

Je n'ai pas aimé non plus, même si avant de lire je pense que je savais un peu à quoi m'attendre, en voyant ton avatar... quelque chose de sombre, avec du sang, et un étalage de choses plus glauques les unes que les autres... c'est ce qui m'a rebuté dans ce texte. Non pas parce qu'il y a des choses sombres et glauques, mais parce qu'elles s'enchainent et que ça en devient fatiguant, caricatural, et au final, on n'y croit plus, et je pense que cela nuit au texte, vraiment...
On n'a pas seulement une agression, non, ni un viol, ben non, on a aussi le sang qui s'infiltre partout, les rires sataniques, la scène sado-maso, la petite fille directe sortie d'un film d'horreur qui a l'air normale avec sa poupée mais en fait parait possédée et qui tiens, se met à pleurer du sang, à un coeur de pierre, mais décèle tout de même la pureté chez les autres. Il faudrait peut-être rajouter un peu de mysticisme, deux trois bougies, la vierge marie (avec les larmes on n'est pas si loin...), par là et on aura la totale...

Ce que je veux dire, c'est que je trouve ça un peu facile, un peu comme le rapprochement sexe-religion devient tellement chiant à force d'avoir été utiliser pour provoquer, et que, évidemment chacun ses goûts et que je comprends que ça puisse intéresser, mais je crois que ça gagnerait à être allégé, surtout qu'il semble que tu en as les moyens, parce qu'il y a de bonnes choses là-dedans.

Je pense à l'intrusion, tout à coup, du café froid, que j'ai trouvé très bonne, puis celle du jus de tomate, des baleines lumineuses, ça oui, ça me surprend, c'est décalé, ça n'a rien à faire dans cette scène atroce et cela parait dérisoire, justement c'est ce qui frappe et c'est le détail totalement absurde dont on va se souvenir
voilà je trouve que ce genre de choses crée un fort impact à la lecture, bien plus que les effets sensationnels des larmes de sang ou de la salive pseudo-dérangeants qui mettent mal à l'aise, comme on en voit mille sur les blogs...

Bref, on dirait bien qu'il y a du potentiel derrière tout ça, alors je crois que tu gagnerais à ne pas en faire des tonnes...
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Message  Polixène Lun 26 Avr 2010 - 7:48

Bonjour et bienvenue!

Je me permets de reprendre à mon compte la dernière phrase du commentaire de Lyra will qui résume parfaitement ma pensée .

A te lire sans hémoglobine !...
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