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On allait mourir moins cons

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demi-lune
outretemps
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Message  outretemps Ven 8 Jan 2010 - 18:01

(suite de "La visite")


Au tout bout de la place, derniers rangs de l’assistance près du grand véhicule rouge des pompiers, des gens s’agitent.
On les voit, lorgner le sol, puis s’écarter, pour finalement reprendre leur place en hochements d’incompréhension.
D’aucuns partent en cris de surprise, tandis que d’autres effarés s’interrogent du regard :

- ?
- ???

Vue de la tribune, où De Gaulle vient d’entamer son discours, cette ponctuelle agitation, en sillon se refermant sur lui-même, ne semble être qu’un trouble des plus infimes.
Parvenue à environ mi-chemin du perron, la reptation s’arrête net. Plus rien ne bouge, jusqu’à ce que soudain et à cet endroit précis, tel au guignol, un crâne échevelé bondit, un deux, trois fois, d’entre les têtes de l’assistance! Un crâne, qui après s’être rapidement situé dans l’espace, aussi sec, replonge en sous-marin.
Intrigués, deux ou trois balaises au plus proche de l’apparition se saisissent du curieux, déjà accroupi-prêt à r’barrer parmi les guibolles et le maintiennent en sévères secousses à la surface.
A peine desserrent-ils leur étreinte que ce dernier se met à pagayer par coudes et queue, leur glisse d’entre les doigts et s’échappe.
Ah, mais c’est qu’on n’a plus du tout affaire à la même bestiole !
La chenille s’est faite grenouille !
Porté, rebondi, rampé, noyé, balloté par la foule, l’homme, entame en petits sauts, d’épaule en épaule, un crawl des plus surprenants. L’individu tout en cabrioles, tient à bout de bras un truc blanc qui scintille au soleil et s’approche dangereusement de notre Général! Il n’est plus qu’à quelques mètres !

Autour de la tribune, ça sautille tout autant… mais en alarmes :

Sur les marches alignés, les porte-drapeaux grelottant d’inquiétude toutes leurs quincailleries accrochées, baissent en remparts de chevaleries les oriflammes!
Alors que le peuple garde suspendu aux lèvres, tel un linceul, un silence des plus muets en attente de catastrophe, le Général, lui-même perturbé, bloque son discours et fait face à la chienlit.

Notre maire tente désespérément de protéger de son corps notre Invité qu’en veut pas, se débat, en choie son képi. Déjà une dizaine de soldats éructés de la mairie au trot - Ravaillac, nous voilà ! - braquent leurs fusils sur le « trouble » tout fraîchement parvenu au pied du perron.

L’ordre claque, sec comme un coup de queue:

–On ne bouge plus !!!

…Cause toujours, tu m’intéresses :

–Nom de Dieu, Justin !... Justin !...Tu peux me la prendre ?... Fais-la-moi signer ! ... Demande au Grand qu’il me la signe !

Cette voix, ce désordre, ce batracien d’espèce provisoirement inconnue, cette grise grenouille qui du bas de l’escalier halète ces mots en implores, n’est autre que Tonton Ficelle ! Un Ficelle tout méconnaissable essoufflé.

Bien que strictement réservée aux membres du conseil, une séance secrète de signatures doit avoir lieu lors du vin d’honneur. Et ce putain de Ficelle a eu vent de la chose ! Il veut absolument et, comme on a vu, quelqu’en soit le prix, lui aussi, sa carte paraphée par le Grand Homme !...

Mon vieux, ainsi interpelé, se sent brusquement pointé en mire par tous les yeux de l’auditoire.
De voler ainsi la vedette au Grand Charles le tremble de tous ses membres !
Alors, en manque total d’échappatoire, il dénie sa présence, secoue sa tête du plus fort possible: Non, non, non, je ne suis pas là. Ce n’est pas moi !... « Je est un autre ! »

Bien jolie vérité, certes, mais, l’« autre » justement insiste et persiste pour qu’on signe :

– Justin, je te vois!... Cesse, nom de Dieu, de t’enfoncer dans tes talonnettes et de faire c’ui qui est pas !

Mon vieux, pour qui talonnette jamais ne grandira son homme, se trouve fort colère et vexé par l’allusion. D’autant que c’est gueulé suffisamment fort pour marrer en gondoles l’auditoire au complet !

–Nom de Dieu, Justin, prends-moi cette carte !

Tandis que d’un coup de coude bien senti notre Maire renvoie mon Justin à ses tristes réalités, récupérer le papier tendu, les soldats à leur tour s’esclaffent.
La place entière, de soulagement et d’enthousiasme patriotique, s’enflamme.

Mon vieux, rubicond gêné, s’étouffant la trogne au plus profond de son galure, plonge, en quatrième et furax à l’impossible, le papelard dans ses fouilles.
Il vient à peine de rejoindre fissa penaud ses collègues du conseil sur le perron, quand toujours du fond de la place, c’est au tour de mon parrain Daniel d’entrer en lice.

Rassemblant les derniers os lui restant, le sourd flamboyant aux milles couleurs, afin de souligner mieux la victoire de Ficelle, hisse sur le camion principal des pompiers, la bicyclette de Tonton, par lui peinte :

Le cycle interdit, le vélo tricolore !
Deux sapeurs, relayant l’effort de ses pauvres membres pourris, accrochent direct, à bout de bras, l’engin aux nues.
La foule hallucine devant l’impensable transgression municipale.
D’instinct en un seul et même cri, elle fait sien l’acte dans lequel elle se reconnait, le revendique, se rallie et salue l’audace :

–Vive Ernest, vive Daniel, vive Nous !

Et voilà que la populace, en ruade de bourrin et comme un seul homme, tourne le dos à l’estrade !
Au diable Conseil, respect et De Gaulle !
L’orateur peut bien s’aller faire foutre, se taper une queue ou un plat de choucroute et la France tout autant : Rien à cirer, personne !

Ce qu’ils veulent, nos citoyens maintenant, ce qui les démange si fort, et si tant soudain leur importe, c’est de se souder agglutinés, fédérés, liés autour du Symbole par notre maire si injustement prohibé.
Alors, pour matérialiser l’émoi partagé, il leur faut sans délais approcher, toucher en urgence cet objet qui fut des semaines durant leur œuvre, leur fierté, la farce qui fit si fort leur union…ou l’inverse d’ailleurs, on ne sait plus, tant on délire :

-Vive Ernest, vive Daniel, vive son vélo, vive la Liberté !

C’était ça, le mot que jusqu’ici ils avaient cherché : Liberté !
Une fois de plus, l’engeance, décidément incorrigible, se détourne du « Sauveur » pour le « Veau d’Or » !
L’agora, notre forum, nous même simples plébéiens, nous en sentons de province propulsés bibliques !
Des files s’organisent ! Déjà on processionne l’Idole, chacun veut pour le moins palper un pneu, effleurer, frotter, toucher, baiser… au moins une pédale.

Autour de l’estrade c’est le vide ! Le perron tout décoré et si joliment garni de ses officiels au complet se retrouve à l’abandon, fuit de tous.

Dieu serait-il mort ? On sait pas trop. En tout cas, lui voilà l’air bien con !

Et puis, il y a pire !
Tandis que se forment de nouveaux faisceaux d’attente, une fois le « Cycle » honoré comme faire se doit, fort curieusement, les individus s’entre-causent en conciliabules de grandes agitations. On les voit, par petits groupes, s’ébaudir en monstrueux acquiescements céphaliques, marrades et force poignées de mains avant de barrer de la place, pire diabl’au cul et grosses rigolades.
C’est bien Byzance, si une petite dizaine d individus, avant de disparaître, se fendent de quelques vagues excuses sémaphores, direction de la tribune municipale.
L’estrade où justement De Gaulle se trouve en grande perplexité avec notre Marcel qui lui nage autour, tout ratatiné par la tournure de l’affaire. Même notre Grand Chef n’en revient pas.
Face à tant d’incompréhensibles désertions, Dieu hésite. Jamais encore jusqu’ici on ne lui avait joué telle partition, tour aussi pendable !
Alors, il s’introspecte :

Qu’est-ce donc à dire ? Se serait-il, lui, Charles De Gaulle, premier du nom, déplacé spécial jusqu’à Irgentheim, pour se faire aussi public et copieux conchier ?
Ne serait-il pas souhaitable, en pareilles circonstances, qu’il abandonnât à son tour la scène... qu’il retraitât, sans plus attendre, en vin d’honneur et mette fissa les voiles afin que cesse l’intolérable humiliation ?

Le Conseil n’avait, lui, pas longtemps philosophé avant de dégager, planquer sa honte en fond de mairie.

Alors que tout semble perdu en horreur, alors que le Grand Homme résigné est sur le point d’abandonner cochons, cérémonie, discours, en même temps qu’à son tour le perron, le voilà qui soudain pile :

De partout et de plus en plus distincts lui parviennent des murmures. Une rumeur qui enfle et s’élève de tous nos sillons menant à la place communale de notre beau village.
Nos rues dont les murs forment caisses de résonnance, soudain décuplent, centuplent, tintamarrent jusqu’au moindre bruit.
Serait-ce un vent de révolte ? Versailles en ébullition bourre-couillon ?
Sensation ô combien oppressante, que d’entendre monter, converger vers soi, un aussi tonitruant et invisible tumulte !
Objet de désir ou proie désignée?

Il faut bien s’appeler De Gaulle pour oser en pareille circonstance, affronter et tenter le pari du meilleur !
Notre conseil, autrement moins téméraire, après avoir une dernière fois supplié le Grand Homme de le rejoindre aux abris a, depuis lurette déjà, verrouillé les portes de l’édifice, laissant son « Invité » se démerder le destin.

– On peut pas quand même retraiter un chef contre son avis !

C’est qu’en fin connaisseur de l’âme humaine il avait eu vite fait, notre Général, de comprendre que c’est la joie, la profonde joie du cœur qu’expriment ces cris fantômes qu’on entend de toute part sans les voir.
Et il ne s’y est pas trompé :

De nos rues convergentes surgissent, pareils aux diablotins médiévaux, des gamins bondissant tels fifres aux sons du tambourin. Ils tournoient sur eux-mêmes, ouvrant la voie à un, deux, dix, à des centaines de cycles tricolores !
Voila à nouveau la foule par milliers à envahir l’espace.
Notre place, sous l’afflux des villageois, se gonfle à l’éclatement de pneus, de guidons, selles, chambres à air et pédales. Chacun, selon ses moyens physiques et sans exception, au moins partiellement encyclé.
Ivres à mort d’excitation patriotique ils explosent. Les plus vigoureux, brandissent aux cieux leurs vélos tout entiers, les balancent par plaies, bosses et dizaines dans les airs.

Mon Justin, qu’avait été, vue sa petite taille et son extrême prudence, un des premiers à se retirer devant la fâcheuse tournure des évènements, rouvre timidement la porte du bâtiment municipal…et se retrouve en éclipse, nez à cul avec une espèce de gigantesque épouvantail :

Un immense De Gaulle en « V » de victoire qui l’obstrue des lunettes de son ombre ! Et quelle ombre !
Mais déjà, la noire silhouette a trouvé les mots à dire et se lance :

-Irgentheimer, Irgentheimerinnen, ich habe sie verstanden!... Irgentheimois, Irgentheimoises…Je vous ai compris!

Du coup, à part mon parrain, qui justement bricole la chaîne de sa bicyclette dessus le camion des pompiers, et quelques sourds qui nous viennent de l’institut des muets du village d’à côté, à part ce petit monde-là, jeunes ou gothiques éduqués, tout le monde est au parfum de la bonne nouvelle.
La joie, les cris affichés se font plus francs et massifs encore. Comme les aime le Général ! Et cela dure, dure…

Relevant enfin sa tête de dessus ses roulements à billes, mon Daniel voit la place entière, les bras au ciel levés. Etonné d’une telle résurgence de ravissements, il accroche le premier casque à portée :
–Qu’est-ce qui se passe ?
–C’est De Gaulle ! Il dit qu’il nous a compris !
–Qu’il… quoi ?
–QU’IL NOUS A COMPRIS !!!
–Qu’il a compris quoi ?

C’était bien sûr, de dire ça, pour le Général, une façon de parler !
N’empêche !
Même si d’ignorer jusqu’ici la chose ne nous avait pas vraiment cauchemardé les nuits, ça faisait chaud au cœur de savoir !

Quand enfin le calme revient, il est près de treize heures.

Notre Invité peut alors nous annoncer, en un discours des plus prophétiques, que loin de nous endormir sur les lauriers, il nous faudra faire d’abord ceci, puis cela et dans l’ordre si possible.
Il ne s’agit en l’occurrence de rien de moins, maintenant qu’on l’avait libérée, que de redresser la France. Heureusement, le Grand Homme n’en doute pas, nous avons la trempe nécessaire à cela! Aussi pour nous motiver du mieux, il peut nous promettre, à ce prix, la grosse rigolade, pour la génération à venir seulement, mais alors avec la plus grande certitude !
Enthousiasmés par un avenir si prometteur, nous n’avons pas sur le moment attaché trop d'importance au fait que "génération" avait été énoncé au singulier.
Cela eût dû nous donner à réfléchir !


(à suivre : la signature)
outretemps
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Message  Invité Ven 8 Jan 2010 - 18:22

Épique ! En toute franchise, j'ai trouvé l'anecdote un peu lente à la démarrade, mais ensuite c'est l'apothéose ! Je me demande ce que la signature réserve...

Mes remarques :
« On les voit, (pourquoi une virgule ici ?) lorgner le sol »
« l’homme, (et ici ?) entame en petits sauts »
« L’individu tout en cabrioles, (et ici ?) tient à bout de bras un truc blanc »
« les porte-drapeaux grelottant d’inquiétude toutes leurs quincailleries accrochées, (et ici ? sauf à compléter l’icise en en insérant une après « porte-drapeaux »…) baissent en remparts de chevaleries »
« en choit son képi »
« Mon vieux, ainsi interpellé »
« de faire ç’ui qui est pas »
« le sourd flamboyant aux mille (et non « milles ») couleurs »
« l’acte dans lequel elle se reconnaît »
« il leur faut sans délai (et non « délais », y en a pas plusieurs) approcher
« nous-mêmes simples plébéiens »
« se retrouve à l’abandon, fui et non « fuit ») de tous »
« une petite dizaine dindividus »
« caisses de résonance (et non « résonnance ») »
« pour oser en pareille circonstance, (pourquoi une virgule ici, sauf à compléter l’incise en en insérant une après « oser » ?) affronter »
« vu (et non vue, c’est invariable dans cette expression) sa petite taille et son extrême prudence »

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Message  demi-lune Ven 8 Jan 2010 - 20:48

Bon, ben rien d'autre à faire ici qu'à s'enthousiasmer : le délire continue à 100 à l'heure et c'est tant mieux !
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Message  Invité Ven 8 Jan 2010 - 22:38

Le coup du "je vous ai compris" est génial !
Outretemps, même la plus banale, la plus provinciale des cérémonies tient de l'épopée sous ta plume.
J'adore, j'en redemande, sans restriction.

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Message  Rebecca Sam 9 Jan 2010 - 9:11

Quel feuilleton ! Et quelle écriture !
En attendant de "mourir moins con " j'aime m'esclaffer de concert avec les personnages, au carrefour de leur histoire locale et de l'Histoire !
Rebecca
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Message  Louis Sam 9 Jan 2010 - 13:22

C’est toujours aussi truculent ! Les situations cocasses, mais surtout ton style très personnel d’écriture, cette sorte de gouaille, cette écriture goguenarde, ces tournures originales, sont particulièrement plaisants. On ne se lasse pas de ton récit.
Juste une réserve : La formule de Rimbaud « Je est un autre », chez le personnage qui l’utilise, m’a semblé un peu déplacée.

Louis

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Message  mentor Sam 9 Jan 2010 - 16:13

-Irgentheimer, Irgentheimerinnen, ich habe sie verstanden!... Irgentheimois, Irgentheimoises…Je vous ai compris!

quel à-propos ce Mongénéral quand même !
j'apprécie toujours autant ce style pittoresque et bien à toi
c'est tout aussi visuel et dynamique qu'à l'habitude
tous mes encouragements pour la suite, sauf que je me demande comment tu fais pour maintenir ce rythme sur la durée, chapeau

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Message  Invité Sam 9 Jan 2010 - 17:27

Tu te présentes quand aux élections, Outretemps ? Parce qu'avec cet abattage, (et vu les guignols d'en face) tu ferais un tabac !
Je ne sais pas si l'économie y gagnerait ( quoique...) mais la littérature sans aucun doute !

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Message  Sahkti Mer 28 Juil 2010 - 13:49

Haha quel régal ce Tonton Ficelle qui s'adresse à Justin ! Vraiment croustillant de proximité et de réalisme, je vois la scène se dérouler sous mes yeux, la gêne de Justin, la ferveur de Tonton… vraiment bien rendu.

Et puis ce Qu’il a compris quoi ?... génial !

Vraiment excellent Outretemps, encore un morceau de belle qualité que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
Sahkti
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