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Juste une histoire de chien

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Juste une histoire de chien Empty Juste une histoire de chien

Message  Plotine Dim 7 Mar 2010 - 16:25

Un cadeau... tombé de voiture ?

Par un bel après-midi de la fin du mois de Juin, alors que je rentrais de l'une de mes longues promenades habituelles dans la campagne, j'aperçus près du portail de mon habitation ce que je pris d'abord pour un renard avant de me rendre compte, en approchant, que c'était un chien. Un petit chien roux.
"Encore un", pensai-je. C'était souvent que je trouvais des chiens, surtout en période de chasse mais aussi parfois à d'autres moment quand l'un d'eux, pour une raison qu'il était seul à connaître, se décidait à fuguer et ne retrouvait plus son chemin. J'avais toujours réussi à joindre leur propriétaire. Il n'y avait rien de compliqué ; le plus souvent, un numéro de téléphone était inscrit sur le collier du fugitif.
Celui-ci n'avait pas de collier. Je me penchai pour l'examiner de plus près mais il était hostile. Je n'insistai pas et me dirigeai vers la maison tout en constatant, alors que je me retournais, qu'il me suivait.
Il resta sagement assis sur le pas de la porte. Je lui apportai à boire et ce que j'avais trouvé dans le réfrigérateur : une tranche de jambon et des pâtes.
Quand il fut repu, je fis une nouvelle tentative et trouvai ce que je cherchais : un tatouage dans l'oreille. Je téléphonai à la centrale canine qui me donna l'adresse et le numéro de téléphone du propriétaire. Il habitait à Paris. Cela me sembla bizarre, j'en étais à cent kilomètres. J'appelai mais personne ne répondit.
"Mauvaise nouvelle", dis-je à mon nouveau pensionnaire, "je vais devoir te garder pour la nuit"
Il ne réagit pas ; il dormait déjà.
Ni le lendemain, ni les jours suivants, je ne parvins à joindre ses maîtres. J'en déduisis qu'ils étaient en vacances et commençai à me demander si le chien n'avait pas été abandonné dans la nature. Après tout, c'était la saison.

Dans ma vie j'avais déjà eu deux chiens sans le vouloir vraiment.
Pour l'un comme pour l'autre c'était un membre de la famille qui, après avoir acheté un chiot pour faire plaisir à sa progéniture, se rendait compte qu'il ne pouvait plus assumer. «Tu comprends, il aboie toute la journée, quand il ne hurle pas à la mort et les voisins se plaignent. Ce chien s'ennuie, il serait mieux à la campagne, il a dévasté l'appartement et les enfants seraient tellement rassurés s'ils savaient qu'il est chez toi et patati et patata». J'avais dit «oui». Mais ils s'en étaient allés tous les deux. C'est court une vie de chien. Adieu Cachou. Adieu Titus. A ce propos, je me souviens que mon fils m'avait demandé pourquoi les gens donnaient des noms d'empereurs romains à leur chien. J'avoue que je n'avais pas su lui répondre.
Le lendemain, je fis plus ample connaissance avec «le cadeau» que m'avait envoyé, une fois de plus, le destin, même si c'était d'une manière un peu différente. C'était un jeune mâle, plus tout à fait un chiot mais pas encore un adulte, vraiment mignon sur ses quatre courtes pattes, sage comme une image et obéissant au doigt et à l'œil. De poil ras, sa toison était rousse, hormis la poitrine et une autre partie, en haut du dos, près de la tête, d'un blanc immaculé. Il avait aussi un regard étonnamment intelligent.
Juste une histoire de chien Welshcorgicardigan
Il n'avait que deux petits défauts, il aboyait souvent et, quand je courais dans le jardin, il me poursuivait en me mordillant les mollets.
Une semaine s'était écoulée lorsqu'un ami qui me rendait visite me révéla que mon pensionnaire était un "welsh corgi", un chien assez rare en France mais très prisé en Angleterre et, de plus, de race pure. J'en déduisis qu'il n'était pas abandonné mais sans doute perdu et que son propriétaire serait heureux, un jour ou l'autre, de le retrouver, vu qu'il coûtait une petite fortune. J'en eus un instant de regret. Je m'étais déjà attachée. Mais je me consolai en me disant que j'aurais sans doute
une bonne récompense en échange. C'est que, renseignements pris, ce n'était pas n'importe quel chien !
Juste une histoire de chien Famroyale3
C'était l'animal préféré de la Reine d'Angleterre.

Certes, la Reine était l'heureuse propriétaire du welsh corgi, version chic : le"pembroke" alors que, de toute évidence, celui qui avait trouvé refuge chez moi était un "cardigan", le modèle de campagne mais, justement, cela ne pouvait mieux tomber.
En me renseignant, j'appris également que «cette race est originaire du comté de Pembroke où elle était utilisée au départ pour garder les troupeaux de moutons et les petits poneys qui couraient à l’état sauvage dans les collines du pays de Galles. Depuis 1933, le Pembroke Welsh Corgi a gagné une réputation internationale par faveurs royales. De nos jours encore, les membres les plus connus de la race se trouvent toujours à Buckingham Palace, Windsor Castle et dans d’autres résidences royales. Courageux, intelligent et facile à toiletter, le Pembroke Welsh Corgi est un petit chien affectueux qui adore jouer avec les enfants et qu’il est très plaisant à avoir chez soi ou en promenade à la campagne. Naturellement méfiant envers les étrangers et doté d’un sens de la propriété fortement développé, il fait également un excellent chien de garde, avec des aboiements disproportionnés par rapport à sa taille.
Les Corgis étaient communément appelés "heelers" ("talonneurs") à cause de leur façon de conduire le bétail : en le pinçant aux jarrets. Certains conservent d'ailleurs cet atavisme».


Tout s'expliquait.
Je lus également que la curieuse tache blanche qu'il avait sur le dos était en fait, d'après la légende, une trace de la selle qui servait aux elfes à les chevaucher, lui et ses congénères, afin de se faire transporter, à une certaine période de l'été, quelque part dans leur pays de Galles natal, pour une cérémonie secrète. Ce n'était décidément pas un chien ordinaire.

Enfin un jour, à force d'insister, je réussis à avoir le maître de mon nouvel ami au bout du fil.
Et, à ma grande surprise, il me demanda si je ne pouvais pas le garder. Il l'avait soi-disant confié, avant de partir en vacances, à un membre de la famille de chez qui il s'était sauvé. De plus, le chien s'ennuyait dans leur appartement parisien qu'il avait d'ailleurs dévasté et patati et patata (refrain connu). Il se proposait d'envoyer son carnet de santé ce qui était assez sympathique de sa part et ce qu'il fit. Et c'est ainsi que je découvris que notre nouveau compagnon s'appelait Mousty, et que je décidai de continuer à l'appeler ainsi tout en me disant qu'un patronyme plus «british» lui eut mieux convenu.
«Eh bien Mousty», lui dis-je, «tu es définitivement adopté, voici ta nouvelle maison». Il ne parut pas affecté par la nouvelle.

Première mésaventure

Bien installé dans son nouveau foyer, tout allait pour le mieux pour Mousty.
Il commençait à explorer les environs et, chaque jour, élargissait un peu son champ d'action. Quand je l'appelais pour qu'il ne s'éloigne pas trop, il devenait subitement sourd mais, à part ce léger défaut, nous n'avions pas à nous plaindre de sa conduite.
Et puis, un jour, alors que son absence avait duré un peu plus longtemps que d'habitude, je le vis réapparaître avec une poule dans la gueule qu'il déposa gentiment à mes pieds. Sans doute, ivre de reconnaissance, n'avait-il trouvé que ce moyen-là pour me remercier.
Malgré tout je lui fis comprendre que je désapprouvais la chose et il eut droit à une engueulade en bonne et due forme. Il en resta perplexe et la suite des évènements m'incite à penser qu'il interpréta mes reproches de travers.
Peut-être se dit-il qu'il n'avait pas choisi une assez belle poule (à vrai dire, il avait pris la première qui se présentait) et devrait veiller, la prochaine fois, à en choisir une plus dodue. C'est ainsi qu'après une bonne nuit de sommeil, il prit sa décision : dès que possible il retournerait à l'ouvrage et rapporterait la plus belle poule qui puisse exister, ce qu'il fit dès le lendemain après-midi.
Las, peu douée en psychologie animale, je pris pour du vice ce qui n'était sans doute qu'une magnifique preuve d'amour et ce présent n'eut pas plus de succès que le précédent.
Désemparé, songeant que les femmes n'étaient jamais satisfaites il en déduisit sans doute que seul un coq ferait l'affaire et décida de s'en procurer un dès le lendemain.

Entre temps, le voisin aux poules trouvait ces disparitions bizarres et ses poules très agitées. C'est bien simple, elles ne pondaient plus. Persuadé qu'un renard était le responsable de cette pagaille il confectionna un piège diabolique pour l'attraper. Et ce qui devait arriver arriva...par un bel après-midi d'été, j'entendis des hurlements de chien accompagnés de cris du voisin et quelques secondes après je vis rappliquer Mousty geignant... sur trois pattes et la queue basse. Lorsque je m'approchai de lui, force me fut de constater les dégâts : il avait une patte cassée.


A suivre, si vous le voulez bien.

Vous souhaitez connaître la suite ? Tapez 1)
Vous n'en avez rien à cirer ? Tapez 2)
Vous vous êtes endormi ? Tapez 3)
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Message  Invité Dim 7 Mar 2010 - 19:34

Je tape 1, parce que tu parles British.


Je décidai de continuer à l'appeler ainsi tout en me disant qu'un patronyme plus «british» lui eût mieux convenu.


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Message  Rebecca Dim 7 Mar 2010 - 21:39

one
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Message  Invité Dim 7 Mar 2010 - 21:46

Je tapin malgré ceci : et qu’il est très plaisant à avoir chez soi ou en promenade à la campagne.
Il me semble plus correct de dire : qu'il est très plaisant d'avoir chez soi ou qui est très plaisant à avoir chez soi

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Message  M-arjolaine Lun 8 Mar 2010 - 8:57

Moi aussi je veux connaître la suite ! Pour l'instant ça me plaît :-)

( Coline, les premiers mots de ton commentaire m'a fait penser à la chanson d'As de Trèfle " on dirait que tu tapines dans ta robe trop serrée, si je tapin je t'élimine si je tape deux tu es sauvée" " )
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Message  Ba Lun 8 Mar 2010 - 9:49

Je ne tape sur rien car je demeure sans opion canine.
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Message  Plotine Dim 14 Mar 2010 - 12:15

Le succès de cette première partie ayant dépassé mes espérances je poste la suite car je suppose que, depuis une semaine, vous vous languissez de Mousty. Juste une histoire de chien Sarcastic


Chez le vétérinaire ...

Il était clair que je ne pouvais pas laisser ce pauvre Mousty avec un bout de patte qui pendait lamentablement et je l'ai donc emmené chez le vétérinaire.
L'heure était grave, il fallait opérer sous anesthésie générale, mettre une broche et il devrait garder une attelle pendant de longs jours. Je dus laisser mon chien sur place et je rentrai le cœur serré. Oui, je sais, ça peut paraître idiot mais ce qui est particulièrement frustrant, avec un animal, c'est de ne pas pouvoir lui expliquer ce qui va lui arriver et le consoler avec des mots, comme on pourrait le faire avec un enfant.
Quand je suis retournée le chercher le lendemain, il n'était pas réveillé. Il dormit pendant tout le trajet en voiture et il dormait encore pendant que nous dînions. Je m'en souviens très bien : c'est un des rares repas pendant lequel il ne nous a pas enquiquinés parce que, à partir de ce jour là, suite aux attentions dont il fut l'objet, il troqua son statut de petit chien obéissant pour celui de tyran domestique. Ce fut de notre faute, j'en conviens. Émus par ses souffrances, nous lui avons absolument tout cédé, même le canapé qu'il s'appropria définitivement.
Un détail en passant : tout ceci nous coûta la coquette somme de sept cents euros sans compter les aménagements extérieurs rendus nécessaires pour empêcher toute nouvelle fugue, ce qui faisait cher la poule. Il faut dire qu'il n'y avait pas que la poule, il m'avait aussi rapporté un chausson de la voisine. Je n'ai rien dit, j'espère qu'elle ne le cherche pas encore.
Que les bonnes âmes se rassurent, une fois la broche enlevée, il n'eut aucune séquelle.

Un chien qui rapporte

Les chiens sont classés suivant leur intelligence et le welsh corgi arrive en 10ème position. Mais quand on sait que le premier est le caniche on comprend que le critère retenu est non seulement la compréhension des ordres mais également l'obéissance. Or Mousty n'était pas très obéissant mais il comprenait tout. C'était le chien le plus intelligent que le monde ait jamais connu et je n'exagère pas.
Il connaissait un nombre de mots impressionnant à tel point que nous étions obligés d'en épeler certains pour qu'il n'en saisisse pas le sens, comme le mot «chocolat» par exemple. C'est ainsi que je devais demander à mon fils : «où est le c.h.o.c.o.l.a.t. ?» lequel était parfois difficile à trouver puisque nous devions le cacher loin de sa vue et de son odorat. De même, je ne devais pas prononcer le mot «promenade» à la légère mais seulement quand j'étais prête à l'emmener. Si je disais : «il fait froid je n'ai pas trop envie d'aller en promenade» je devais y aller quand même car il entrait alors dans une espèce de danse de Saint-Guy qui ne me laissait plus aucun autre choix.
Mais revenons à son intelligence. Il m'arrivait parfois d'avoir la visite de représentants. Ils m'énervaient mais je les recevais par politesse. Un jour d'été, l'un d'eux, avant de s'asseoir, retira sa veste et la posa soigneusement sur le dossier de la chaise. Je vis Mousty s'intéresser de très près à ses poches. Il faut dire qu'elles étaient juste à sa hauteur. Et pendant que j'écoutais d'une oreille distraite le baratin professionnel habituel, je le vis traverser la pièce avec, dans la gueule... un billet de 20 euros ! Brave chien ! Vous n'allez quand même pas me dire qu'il n'était pas super ingénieux ?
Malheureusement, mon fou-rire attira l'attention de la victime à qui nous dûmes rendre le billet, intact bien qu'un peu baveux.

Personne n'est parfait et Mousty non plus.

Ce que j'adorais chez ce chien c'était qu'il était hyper prétentieux. Il est vrai qu'il avait une noble tête, presque de berger allemand, mais le reste n'était pas à la hauteur... Et pourtant, il n'avait aucun complexe. Je l'ai vu se jeter sur un Husky et, quand je l'emmenais chez le vétérinaire, j'avais droit à une salle d'attente particulière.
Mais non ! Il n'était pas névrosé !
Il avait aussi un autre défaut : il ne supportait pas qu'on s'approche de lui quand il mangeait. Une fois que je l'avais servi, j'avais intérêt à me carapater et d'ailleurs il me surveillait et ne commençait pas avant que je ne sois suffisamment éloignée. Si je faisais mine de m'approcher il me faisait un sourire monstrueux et il n'hésitait pas à mordre (ça fait mal).

Une lutte sans merci

Sur ces entrefaites, un nouveau pensionnaire arriva à la maison. Grand-père, âgé de 97 ans (!) ne pouvait plus vivre tout seul.
Grand-père n'aimait pas trop les chiens qu'il prenait de toute façon pour des êtres tout à fait inférieurs. Ancien polytechnicien il prenait tout le monde pour des inférieurs d'ailleurs alors, un chien, a fortiori. De plus, de religion protestante, c'était un monsieur qui ne rigolait pas avec la discipline et avait de solides principes. Il était un peu rigide quoi. J'ai tout de suite senti que ça n'allait pas coller entre Mousty et lui.
Papy ne supportait pas qu'on jette du pain. On devait le manger jusqu'à la dernière miette, même rassis. L'un de mes beaux-frères me racontait d'ailleurs que toute leur enfance ils avaient mangé du pain rassis car il fallait finir celui de la veille, ce qui faisait qu'on ne mangeait que le lendemain le pain du jour, lequel était rassis, bien évidemment. Comment Mousty eut-il vent de cette histoire ? Je n'en sais rien, toujours est-il qu'il conçut un plan diabolique. Il chipait un bout de pain et venait le déposer aux pieds de grand-père qui somnolait dans son fauteuil. Grand-père ouvrait un œil et, horreur, voyait un morceau de pain par terre. Évidemment il le ramassait et c'est là que Mousty l'attendait...il se précipitait alors tous crocs dehors et lui mordillait la main (j'écris «mordiller» pour ne pas choquer les âmes sensibles).
C'était un jeu très gratifiant pour lui si bien qu'il le répéta au moins six fois et à chaque fois grand-père se laissa avoir d'où j'en déduis qu'un polytechnicien est moins intelligent qu'un chien ou alors, peut-être, Mousty était-il polytechnichien ?
Il y avait une autre source de conflit entre eux. Mousty aimait bien fuguer mais comment faire avec grillage et portail infranchissables ? Grâce à grand-père il trouva la solution. Chaque jour, à heure fixe, ce dernier prenait sa canne et se préparait à aller faire sa promenade de santé (je vous le conseille d'ailleurs). Mousty le savait et à ce moment là allait se poster près du portail. Grand-père arrivait, très lentement, il ne voyait pas Mousty (il faut dire qu'il ne voyait plus grand chose) ouvrait le portail et avant qu'il ait eu le temps de le refermer (il était très lent et Mousty le savait) le chien avait filé.
Et Grand-père avait beau faire des moulinets avec sa canne c'était peine perdue et ça... tous les jours !


à suivre...
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Message  Invité Dim 14 Mar 2010 - 19:21

Mais quand on sait que le premier est le caniche on comprend que le critère retenu est non seulement la compréhension des ordres mais également l'obéissance.
Voilà précisément pourquoi je préfère les chats.
Toutefois, ton texte me fait sourire, notamment le dernier paragraphe. Tu racontes bien, tu me ferais presque aimer les chiens, caniche ou corgi ou autre corniaud...

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Message  Invité Lun 15 Mar 2010 - 6:52

Sur la fin, avec le grand-père, j'ai juste survolé. Outre que, en toute rigueur, l'histoire ne m'intéresse guère, je trouve votre écriture ici très raide, guindée. Elle tient solidement le lecteur à distance, ce qui m'a gênée pour éprouver un minimum d'affection pour le gentil toutou. Or, c'est tout de même l'idée, je crois. Du coup, plus rien ne m'a rattachée au texte.

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Message  silene82 Lun 15 Mar 2010 - 8:23

Tu es démasquée, Plotinette : sous le nom d'emprunt d'Enid Blyton, c'est toi qui a proposé au ravissement de générations de petits crétins - et crétines - impubères et morveux les édifiantes digressions du Club des Cinq, et tu réitère en l'occurrence dans cet opus où tu te dévoiles, le Club des Cinq fonde un refuge.
Même écriture serrée, même approfondissement de la psychologie des protagonistes, décidément tu n'as pas perdu la main, et j'espère que tu vas relancer aussi l'autre série, du Clan des Sept.
Simplement je pense que les jeunes générations, alimentées de nos jours par le regrettable commerce visuel qui a cours sur le web, auront besoin d'un peu de piquant, et je te suggère d'introduire quelques éléments zoophiliques qui donneront du peps à l'intrigue, tout en permettant un titre accrocheur, comme je ne sais pas, Mousty fait un enfant dans le dos, Le corgi et la levrette, que sais-je...
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Message  Invité Lun 15 Mar 2010 - 10:02

Texte BOF !
J'ai pourtant "tapé 3" et pas qu'une fois ! Suis-je la seule ?
*rire*

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Message  Peter Pan Mar 16 Mar 2010 - 14:37

Bonjour Plotine,

je ne pensais pas que j'allais pouvoir lire cette histoire en une seule fois, que j'allais m'ennuyer avec une banale histoire de chien trouvé et bien non, ton texte m'a beaucoup plu... J'ai trouvé ça simple et bien raconté, il y a selon moi de l'humour de l'émotion et de la « sincérité »...

J'ai dû lire trois livres dans ma vie (sans compter tous les Oui-Oui) alors c'est vrai que comme dit lemon a (et je trouve qu'il a raison, ce n'est pas un reproche que je lui fais !), ma critique est moins constructive car je ne peux pas comparer à d'autres styles d'écriture et je n'ai donc pas une mécanique de l'analyse, mais j'ai quand même très bien aimé ton histoire... alors si ça ne te suffit pas, à moi si...
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Message  Kash Prex Mar 16 Mar 2010 - 18:24

Je commente sans avoir lu les autres avis. Je viens de lire les deux textes d'un coup.
J'adore la manière dont tu personnifies ce chien : une vraie personnalité, qui le rend "mignon", drôle. J'ai ri en te lisant. J'ai aimé aussi ton écriture, très fluide, sans accrochage, agréable à lire.
Je me permets tout de même quelques remarques (et comme je commence à te connaître Plotine, je précise que ça ne remet pas en question le plaisir que j'ai eu à te lire !).

D'abord, pour le vétérinaire, je trouve dommage de donner la somme exacte de sept-cents euros. Cela a provoqué pour moi un retour brutal au concret alors que je planais agréablement dans ton récit.

Dans le premier texte, tu utilises "je" pendant un bon moment, et d'un coup le "nous" arrive. Je trouve qu'il faudrait l'expliquer ou garder "je".

C'était le chien le plus intelligent que le monde ait jamais connu et je n'exagère pas.
A mon sens, cette phrase aurait eu du charme sans la précision en gras. Ça aurait donné une jolie innocence à la narratrice.

Il était un peu rigide quoi.
Je trouve que le "quoi" contraste avec la manière dont tu t'exprimes globalement.

il se précipitait alors tous crocs dehors et lui mordillait la main (j'écris «mordiller» pour ne pas choquer les âmes sensibles).
Ici ce n'est pas une critique, je voulais juste dire que la parenthèse m'a fait rire =)

Chaque jour, à heure fixe, ce dernier prenait sa canne et se préparait à aller faire sa promenade de santé (je vous le conseille d'ailleurs). Mousty le savait et à ce moment là allait se poster près du portail. Grand-père arrivait, très lentement, il ne voyait pas Mousty (il faut dire qu'il ne voyait plus grand chose) ouvrait le portail et avant qu'il ait eu le temps de le refermer (il était très lent et Mousty le savait) le chien avait filé.
Avec cette répétition, on sent trop que tu cherches à convaincre le lecteur que Mousty était intelligent.

Pour moi, un bon texte globalement =)
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Message  Reginelle Mar 16 Mar 2010 - 18:46

La suite ? Ah... faut taper 1... ok !
Suis surtout chat (j'en ai 3) et pour les chiens, j'ai une préférence (j'allais dire exclusive) pour les gros, les très gros, calmes et patauds, pas trop intelligents (ou assez pour deviner qu'ils ne doivent pas montrer qu'ils le sont... si, si... ça existe !). Mon dernier était d'ailleurs un bon gros Léonberg, perdu (hélas) en septembre 2008 et je n'en aurai plus désormais.

J'ai ri, j'ai souri, et j'ai bien reconnu dans ces lignes, l'étrange rapport qui se crée entre l'homme et le chien.

Donc... j'attends la suite !
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Message  Rebecca Mar 16 Mar 2010 - 21:47

L'amour des chiens ou pas , ou des chats ou pas, n'a rien à voir avec le plaisir qu'on peut retirer, ou pas, de la lecture de tes textes.
Ca n'a rien à voir donc, mais puisque chacun semble s'exprimer sur le sujet en gros: je n'aime pas les animaux , enfin plutôt je n'aime pas la domestication des animaux !
J'aime la fréquentation des humains...
Donc dans ton histoire , ce qui m'a bottée c'est plotine !
Le ton pince sans rire, le mélange entre des platitudes et des trucs drôles, Madame michu et humour subtil, les sourires dans les coins...cette observation lucide et assez désabusée de ton prochain y compris canin.
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Message  Plotine Dim 21 Mar 2010 - 12:24

Merci Krash pour Tes commentaires. C'est amusant tu soulèves des points sur lesquels j'avais hésité, justement. Je vais en tenir compte pour ma version personnelle.

Pour les autres, allez ! Courage, c'est la fin.

La provocation est un vilain défaut

Prétentieux, d'une intelligence perverse, Mousty était aussi provocateur. Sur le parcours d'une de nos promenades nous passions devant une maison habitée par un berger allemand qu'il détestait bien évidemment. Ce berger allemand ne sortait jamais de la propriété et Mousty allait le narguer de l'autre côté du grillage, lui aboyant après, lui montrant les crocs et n'hésitant pas à lever la patte sous son nez. Bref, de la pure provocation. Persuadé d'être du bon côté du grillage il se croyait le plus fort. Las, un jour où il s'était trop approché, le berger allemand parvint à lui mordre le museau à travers la clôture !
Et mon Mousty de glapir comme un pauvre chiot martyrisé et de se précipiter vers moi, la queue basse, pour y trouver quelque réconfort (et soins). Je suis sans doute cruelle mais je me souviens avoir ri !

Il savait même écrire...

Voici le brouillon d'une lettre que Mousty avait écrit à l'une de mes nièces :

Ma chère petite Fleur,

Hier, il faisait un temps radieux, quel bonheur me disais-je, je suis si bien, allongé dans l'herbe, sur le dos, les pattes en l'air.
Mais soudain, j'ai entendu qu'"Elle" m'appelait : «Mousty...» Zut, me dis-je, que me veut-elle ? On ne peut donc jamais être tranquille ? Mais à la réflexion j'ai pensé qu'elle souhaitait peut-être me donner une friandise ou même un carré de chocolat et j'ai décidé d'aller voir. Je suis arrivé juste pour entendre la fin de la phrase : «...viens, je vais te donner un bain».
Saperlipopette, me dis-je, il faut détaler, et vite, sinon je suis fait comme un rat. Trop tard ! Elle m'a rattrapé et emmené dans la salle de bain. Et me voici hissé dans la baignoire et arrosé copieusement avec la pomme de la douche. Après, c'est le tour du shampooing. J'en ai horreur. Il sent affreusement mauvais, il sent le propre et je préfère de beaucoup les bonnes odeurs de camembert ou de vieilles chaussures. Chacun ses goûts.
Et la voilà qui me savonne, qui me frotte, qui me rince. Attention : danger, ! Je vois la douche approcher de mon museau. Voilà, j'en étais sûr, elle m'a mis de l'eau dans l'œil. Quelle cruche ! Cette fois c'en est trop, je me sauve... J'ai sauté par dessus la baignoire, j'ai été me secouer dans la chambre que j'ai un peu inondée... bien fait ! Puis, pour me sécher, je suis monté sur le lit et je me suis bien frotté sur le couvre-lit. Elle sera obligée de le laver mais tant pis.
Elle s'est mise à crier : "Sors de là tout de suite, ouste... dans le jardin". Je ne me le suis pas fait dire deux fois. Je suis allé me sécher au soleil ; elle a réparé les dégâts puis nous nous sommes réconciliés.
Voilà une journée bien remplie.
J'espère te revoir bientôt ma petite Fleur,
ton Mousty ,

Un chien travailleur

Finalement, la vie s'écoulait agréablement. Mousty et moi avions fait chacun des concessions. Il ne me prenait plus pour une vache égarée et ne me mordait plus les mollets mais je dois dire que j'évitais de courir en sa présence. De même il ne faisait plus de comédies si je tardais à l'emmener en promenade mais j'avais trouvé plus pratique de m'en tenir à un horaire strict. Enfin, il ne montrait plus les crocs quand je voulais le faire descendre du canapé mais j'avais décrété que j'étais mieux dans le fauteuil, finalement.
Enfin, bref, vous avez compris, il me faisait tourner en bourrique et, surtout, il me suivait absolument partout.
Ce jour-là j'avais décidé de travailler au jardin. Je dois confesser que je ne suis pas un as du jardinage. Je trouve ça très fatigant. Pourtant, chaque année, je me force un peu et je consacre deux mètres carrés à quelques plants de salades et de tomates. Cette année, j'ai planté des tomates cerises et là, je suis en pleine récolte.

Juste une histoire de chien Paysannes-729018167e
Comme vous le voyez, dans un jardin, j'ai l'air d'une empotée (je vous vois venir, j'ai dit "dans un jardin").
Bref, ce printemps là (je m'aperçois que ça fait dix ans ) je m'apprêtais donc à planter mes sempiternelles tomates, Mousty sur mes talons.
J'ai donc commencé à faire un trou pour chaque plant sous son regard attentif . Je dois dire que j'avais du mal. La terre était sèche, je ne possédais évidemment pas les bons outils et tout cela me cassait les pieds. C'est toujours la même chose, je suis tentée par toutes sortes de plants dans les magasins mais je le regrette amèrement quand il me faut mettre tout cela en terre..
Sans doute Mousty fut-il ému par ma détresse . Il me regardait d'un air dubitatif genre "cette pauvre femme n'y arrivera jamais toute seule" et soudain, le voici qui se précipite et se met à creuser frénétiquement. Et que je te creuse avec les pattes de devant, puis avec celles de derrière et que je te projette de la terre à droite et à gauche jusqu'à faire un trou assez grand pour le contenir et là, sans doute épuisé, il s'est couché dedans, je ne pouvais plus l'en déloger et juste à l'endroit où je voulais mettre mes tomates, bien entendu.
J'ai ressenti d'un seul coup une grande lassitude et un profond dégoût pour le jardinage et je suis rentrée à la maison.

Un fâcheux incident

Lors d'une promenade, Mousty s'arrêta net, s'allongea et refusa de bouger. J'étais bien embêtée quand je compris qu'il ne me restait qu'une solution : le ramener à la maison dans mes bras (quatorze kilos). Certes j'étais jeune et vaillante à l'époque mais bon... je parvins quand même tant bien que mal (plutôt mal que bien d'ailleurs) à rentrer au bercail.
Là, deuxième constatation : il ne pouvait plus monter sur le canapé (son coin préféré). C'était sérieux. Il ne me restait plus qu'à l'emmener chez le vétérinaire.
La visite chez le vétérinaire était toujours une aventure périlleuse. Il fallait d'abord faire vingt-cinq kilomètres en voiture pendant lesquels il ne cessait de bouger. Je pouvais aussi bien le retrouver sur mes genoux que sur les pédales. En passant je connais quelqu'un qui a fait trois cents kilomètres avec un chat sur la tête mais je ne le conseille à personne.
Arrivés à bon port, il y avait l'épreuve de la salle d'attente. Mousty ne supportant aucun autre chien, on nous mettait dans une petite pièce à part réservée aux chiens névrosés avec leur maître à moins que ce ne soit aux maîtres névrosés avec leur chien.
Ce jour-là, après un peu d'attente qu'il mit à profit pour lever la patte sur un magnifique caoutchouc en pot, vint enfin le moment de la consultation. Le vétérinaire était en vacances mais il avait deux charmants remplaçants qui prirent Mousty en mains. Ils décidèrent de lui faire une radio des hanches suspectant une luxation. Par une porte entrouverte je vis qu'ils lui avaient ficelé le museau, qu'ils l'avaient allongé sur une table, et que l'un d'eux était en train d'appuyer comme un fou sur ses hanches pour les faire coller à la table !!! Je ne sais comment il réussit à se libérer de ses liens mais soudain j'entendis : "Merde ! Il m'a mordu ce c.. !".
Dans la seconde qui suivit je vis l'apprenti vétérinaire se précipiter vers un lavabo où il rafraîchit sa (papatte) main sanguinolente sous un jet d'eau froide. Je parvins très bien à jouer la confusion alors que j'avais une sérieuse envie de rire. Finalement tout ça pour presque rien, après une piqûre d'anti-inflammatoire Mousty se remit très bien de son petit problème musculaire.
Quand je revis mon vrai vétérinaire et que je lui racontai ce fâcheux incident, il me dit : «c'est bien fait pour eux, c'est le métier qui rentre».

Mousty n'est pas prêteur

Un après-midi d'hiver bien froid la chaudière de la maison tomba en panne. Les chaudières tombent toujours en panne au mauvais moment, c'est ainsi. Le plombier ne pouvait pas se déplacer avant le lendemain. Ma chambre était située au premier étage tandis que Mousty lui, dormait en principe dans la cuisine. Je dis en principe car, la porte séparant la cuisine de la salle de séjour n'étant jamais fermée, je savais pertinemment que Mousty passait ses nuits sur le canapé, devant la cheminée. J'avais même fini par mettre une couverture à sa disposition.
Ce soir-là, je décidai de passer moi aussi la nuit dans le salon pour profiter de la chaleur du feu de bois et descendis un matelas de secours que j'installai par terre, devant l'âtre bienfaisant et me couchai.
Cette initiative contraria sans doute Mousty dans ses petites habitudes, toujours est-il qu'il vint plusieurs moi me renifler sous le nez, et qu'il me piétina à plusieurs reprises allant et venant dans la pièce et éprouvant à chaque fois le besoin de me passer sur le corps ! Profitant d'un moment où il s'était un peu calmé, je parvins cependant à m'endormir.
Je fus réveillée au milieu de la nuit par une sensation de froid. Machinalement, de la main, je cherchai ma couverture qui était, on ne sait pourquoi, à mes pieds, mais je ne trouvai pas le précieux édredon dont j'avais pris la peine de me munir.
Ouvrant péniblement un œil, je regardai autour de moi et vis, à la lumière du feu de bois, Mousty, un peu plus loin, confortablement installé sur le duvet qu'il était venu me voler ! Ce fut la croix et la bannière pour le récupérer. Et, cerise sur la gâteau, non content d'avoir failli me faire attraper une pneumonie, il résolut sans doute de se venger sur une de mes chaussures que je retrouvai, le lendemain matin, entièrement mordillée !


Mon chien-chien que j'aimais, je l'avais dessiné !

Juste une histoire de chien Mousty

Bon, n'est pas Beatrix Potter qui veut mais ça lui ressemble beaucoup quand même.


Mousty et le Père Noël

Avant de finir cette histoire (vraie), un conte de Noël écrit pour mes petits neveux et nièces (lecture interdite aux plus de cinq ans)

Juste une histoire de chien Papanoel051
"Bonne nuit Mousty, a dit Tatie, ce soir c'est Noël. Inutile d'aboyer si tu entends du bruit. Le Père Noël va distribuer des jouets aux enfants du hameau. Il n'en donne pas aux chiens mais ne sois pas triste, dit-elle en m'embrassant sur le museau, demain je te ferai une super pâtée".
Chouette alors, je vais bien dormir et rêver de kilomètres de saucisses, de tonnes de biscuits au chocolat, de litres de crème et... mais chut ! Je dors déjà. Mais quel est ce bruit ? J'ouvre un œil et dresse une oreille. On marche sur le toit ma parole ! Il faut que j'aboie pour prévenir mais j'entends un tel fracas que je reste muet de stupeur. Je n'en crois pas mes oreilles, je jurerais que j'ai entendu quelqu'un s'exclamer : "zut de crotte de chien, j'ai glissé !". Mais j'ai dû rêver. En tout cas quelque chose se démène dans la cheminée. En m'approchant, j'aperçois un gros ballon rouge coincé dans le conduit, et il parle en plus ! "Sacrebleu, j'avais terminé ma tournée, j'ai voulu prendre un raccourci pour retourner à mon traîneau et j'ai glissé sur ce toit plein de neige et me voilà coincé dans cette cochonnerie de cheminée !".
C'est trop fort ça ! Ça ne se passera pas comme ça ! Je vais lui couper le sifflet, moi, à ce ballon qui parle. Un bon coup de croc et il aura vite fait de se dégonfler. Je me précipite et mords un bon coup le ballon. Mais c'est bizarre ce n'est pas du tout comme je croyais. D'abord, il est en tissu, c'est beaucoup plus charnu et ça résiste. Il faut que je sache que que c'est que ce truc là et je tire de toutes mes forces. Finalement, après bien des efforts, le truc atterrit sur le tapis et... surprise ! C'est le Père Noël ! "Ah, merci de m'avoir tiré de là, dit-il, je suis tombé en arrière dans cette cheminée. Mon derrière est passé en premier, j'avais les bras et les jambes en l'air et je ne pouvais plus ni monter, ni descendre. Heureusement que vous avez eu l'idée de me tirer par mon fond de pantalon. Comment vous appelez-vous, cher ami ?" "Je m'appelle Mousty dis-je un peu ému". "Eh bien, mon cher Mousty, je vous remercie et permettez-moi de vous faire un cadeau. J'ai justement dans ma hotte un bel os orné d'un ruban rouge. Je vous le donne, vous l'avez bien mérité, et Joyeux Noël ! Si vous permettez, je vais repartir par la porte. Au revoir et merci encore." Ça alors c'était le derrière du Père Noël que j'avais pris pour un ballon rouge ! Heureusement que je n'ai pas mordu trop fort ! Quel magnifique os il m'a donné, je le grignoterai demain, ces émotions m'ont épuisé, je vais me recoucher.
Le lendemain matin c'est Tatie qui m'a réveillé. "Tu as l'air bien fatigué Mousty, qu'as-tu encore fabriqué cette nuit ? Mais qu'est-ce que c'est que cet os ? Non, ce n'est pas possible, tu ne vas quand même pas me dire que c'est le Père Noël qui te l'a apporté ? Vraiment, dit Tatie, ce chien m'étonnera toujours."

Les histoires d'amour finissent mal

Oui mais voilà... quatorze années passent très vite et Mousty avait beaucoup vieilli et puis un jour ... ce fut la catastrophe : congestion cérébrale. Mon fils m'a culpabilisée en me disant que c'était de ma faute. Je lui donnais trop à manger paraît-il. C'est vrai qu'à la fin de sa vie il avait pris pas mal d'embonpoint et j'ai appris, trop tard, qu'il ne fallait jamais donné de chocolat à un chien mais alors pourquoi la nature a-t-elle fait en sorte qu'ils adorent cela ? Bon mais de toute façon les corgis ne vivent pas au-delà de quatorze ans en général. Le vétérinaire n'a rien pu faire sinon la piqûre finale. J'ai ramené mon pauvre chien à la maison. Mon fils m'a dit : "Je vais l'enterrer". Il n'a pas voulu que je l'aide. Quand il est rentré à la maison, j'ai vu qu'il avait pleuré.
Et Mousty est parti directement au paradis rejoindre ses amis.

Et nous sommes restés seuls, mon fils et moi, comme des idiots. Il nous manquait terriblement. Parfois, la nuit, il me semblait l'entendre en bas... Un soir que j'étais seule et certaine que personne ne pouvait ni me voir, ni m'entendre, j'ai éclaté en sanglots.

Longtemps après, mon fils m'a dit qu'il aimerait avoir de nouveau un chien. J'ai dit : O.K.. C'est lui qui l'a choisi et cette fois, nous l'avons eu tout petit. C'est un bouvier australien, un amour de chien et, sans doute, une autre histoire... d'autant que mon fils s'étant marié et sa fiancée ne goûtant pas les poils de chien, devinez qui en a hérité ?
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Message  lecorbaque Dim 21 Mar 2010 - 12:34

d'autant que mon fils s'étant marié et sa fiancée ne goûtant pas les poils de chien, devinez qui en a hérité ?
Goûtait-elle plutôt les poils de chat ? Un mariage heureux se profile, de toute évidence.

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Message  silene82 Dim 21 Mar 2010 - 16:15

Le Club des Cinq et la métempsychose : Mousty s'est-il réincarné ?
Sinon, je comprends que l'histoire te tienne à cœur, mais je crains que ça ne suffise pas à faire littérature. A la fin, je me dis "et alors ?". Tout ça pour ca ?
L'histoire est bien écrite, mais elle n'a pour moi pas grand goût : bien sûr, les aventures de chiens ne m'intéressent pas plus que ça. Mais il me semble que cette relation fluide, qui ressemble, je le maintiens, aux rédactions de notre enfance, ne laisse pas assez parler tes affects. Cette retenue m'empêche d'entrer en empathie avec toi, parce que tu ne m'expliques pas assez le lien entre vous, et en quoi sa perte a été irréparable.
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Message  Invité Dim 21 Mar 2010 - 17:08

C'est pleine de bonne volonté que j'ai commencé la lecture des histoires de Mousty, mais au fur et à mesure le cœur m'a manqué. Et là, il m'a lâché le bougre ! Je n'ai pas terminé. Mousty, aussi charmant ait-il été, a fini par avoir raison de de mes tendances déjà un poil cynophobes. Désolée Plotine, je préfère te lire dans un autre registre.

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Message  Kash Prex Dim 21 Mar 2010 - 17:19

Cette troisième partie me semble en dessous des deux précédentes. Une expression plus bancale, des répétitions, des formulations parfois trop orales. Je trouve que la lettre écrite par le chien est de trop, retirant le charme qu'avait jusqu'ici cette personnification. J'ai l'impression d'un relâchement sur cette dernière partie, même si j'ai retrouvé certains bons côtés que j'avais soulignés avant. Voilà, un peu déçu malgré une histoire globalement sympathique.

le brouillon d'une lettre que Mousty avait écrit
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Message  Kash Prex Dim 21 Mar 2010 - 17:20

Ah non pardon, il n'y a pas de faute si on admet que le COD est "brouillon" et non "lettre" =)
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Message  Peter Pan Dim 21 Mar 2010 - 17:20

Même si je me doutais que cette histoire était vraie, les deux premiers chapitres m'avaient quand même séduit par le style drôle et enjoué voire émouvant parfois... Je trouve le ton du dernier (chapitre) un peu forcé et bâclé, même si j'ai quand même versé ma petite larme à la mort de Mousty, pour ça c'est réussi...
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