Fleurs bleues

[Cythéria]

*


Sous la présence des lointains
Le printemps naît au vert soutenu
La vie en flots gonfle les nues
Quand s’ouvrent à nous tant de chemins.

Tes mots abreuvent les écorces
Et les fleurs naissent sous ta force.
Sont-elles du mal, sont-elles bleues ?
Mais viennent sûrement du fond des cieux...

Tu es si grand ! Je le savais !
Tu es si beau ! Je le sentais !
Ton regard clair est si serein
Qu’il rafraîchit chaque matin.

Tes mots balancent tant mes neurones
Qu’ils ne savent plus ce qu’ils respirent,
Une jonquille verte, une émeraude,
Une primevère qui expire.

Et dans la sève qui s’évase
Poussent tes fleurs de mots roses,
En cette nature de l’extase
Où danse le sel de ta prose...


*

[Invité]

Je trouve qu'il y a une force, une énergie, vraiment intéressantes dans ce poème ; du coup, j'en oublie ses maladresses, ou, dirais-je plutôt, lesdites maladresses (de rythme) font partie de sa force, de sa candeur. Ce texte me touche comme les pas incertains d'un bébé.

[Arielle]

J'ai un peu de mal à avaler certains mots, comme ici ce neurones qu'on met un peu à toutes les sauces et que je trouve très peu "poétique" (mais qu'est-ce-qu'un mot poétique ...)

Oui, oui, il y a quelque chose de naïf et de touchant dans ce poème "fleur bleue" qui demanderait un peu plus de travail cependant sans perdre de sa spontanéité.

[Polixène]

bonjour Cythéria

J'ai un coup de foudre pour le dernier vers, franchement j'aurais aimé l'écrire celui-là!

Par contre je suis plus tiède sur le fond, surtout la strophe centrale ,qui m'a hérissée .
L'ambiance catéchisme, très peu pour moi .Mais c'est personnel , ce n'est pas à "reprocher" au poème .

Mais quand même, cette adoration de la superpuissance me gêne . Que tu t'adresses à dieu, au soleil, au printemps ou à ? , je ne parviens pas à lire le poème avec d'autres lunettes .J'essaie pourtant .

Bon, à une autre fois!

[Invité]

Une déclaration bien de saison, c'est gonflé de sève et d'énergie.

J'aime beaucoup en contexte la spontanéité sans conséquence de :

Tu es si grand ! Je le savais !
Tu es si beau ! Je le sentais !

[Sahkti]

Le rythme balance bien, tous comme ces vers qui s'affichent au visage pour chanter leur cri du cœur.
Toutefois, je regrette que de ci de là, le choix des mots se fasse un peu facile, retombe dans une certaine simplicité alors que l'allure générale déploie une frénésie qui me plaît.

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