Un jour au chalet
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Un jour au chalet
Je ne sais pas si on peut qualifier de littéraire le résumé scindé d'une journée; mais justement, je verrai bien si ce texte est légitime dans cette partie de forum. Un exemple d'une journée racontée parmi d'autres.
La Route, le retour
Je crois que je reviens de loin, mais ça y est, on est partis. Le ciel est bleu, j'ai mes lunettes noires. L'autoroute file droit vers le Fréjus. Depuis notre camion de fortune, la vue sur les Alpes est imprenable. Elles sont vraiment belles sous le soleil. Je découvre chaque sommet, mes yeux roulent dessus au rythme des mélodies italiennes. On se sent apaisé dans ces moments là, et heureux de pouvoir partager l'instant. quelques photos pour garder un beau souvenir... Ce soir, on sera là-haut aussi, la tête dans les nuages.
La Route, la montée
Première étape pour une montée réussie: Écouter Nostalgie et chanter Santiano sur une route escarpée. En plein milieu des montagnes, ça a son charme.
Seconde étape: s'arrêter à la supérette du coin, faire quelques courses et acheter préférentiellement des bouteilles "une achetée, une offerte".
Troisième étape: Traverser le petit village, monter sa côte, commencer l'ascension à pied et ne pas oublier de filmer les gamelles.
Le Chalet
Assis au coin du poêle. La bouilloire frémit et laisse échapper de la fumée. Ça respire la simplicité. Deux petites flammes éclairent nos visages rayonnants dans la pièce obscure. Dans la lueur des lampes à pétrole, nos verres en grès emplis de vin rouge acheté juste avant. La table illuminée contraste avec le plafond sombre et les murs en pierre tapissés d'ombre. Il y a aussi l'ordinateur de Lucie et sa playlist parfaite pour le moment. je ne vois pas le temps passer. Jean vient déjà de finir de couper le pain pour la fondue. On regarde ma vidéo de la montée. Gros fou-rire en revoyant les chutes, dans cette scène aux allures de tableau clair-obscur.
La popote
L'heure des confidences fumantes. Moi oui, Moi aussi, Mickael aussi je le sais. Et Sylvie? Sur le poêle, la fondue commence à être bien. On allume la machine, enfin on essaie. Les allumettes s'enflamment mais s'éteignent aussitôt, elles ont pris l'humidité. On prend alors le briquet. Le fond de l'appareil s'embrase un instant, avant de s'éteindre. Mince, la fondue joue les dures, elle fait de la résistance! On amène la grosse artillerie. L'alcool brûle-t-il? Oui, c'est bon, il devait en manquer un peu.
Le repos
Me revoilà auprès du feu, le ventre rempli, une tasse de liqueur à moitié pleine. A mes pieds, les jolis sabots qu'on m'a prêté. J'attends toujours mon gage (mais ils oublieront peut-être!). Les yeux fermés, la chaleur m'imprègne le corps. Je me repasse cette image des gens attablées, heureux comme des gosses, de ce grain de lumière idéal, des bouchons sur la table, de l'ombre des tasses, des plantes séchées ça et là, de cette atmosphère si spéciale. Et je sais que même si rien n'est définitif, le temps n'aura pas de prise là-dessus.
Depuis la porte, on aperçoit les stations qui surgissent du noir total. On distingue les dameuses au travail sur les pistes. Ici tout est calme, pas une seule lumière dans les environs. L'espace d'une nuit, ce sera notre bout de montagne, et demain, nous seront partis. C'est à ce moment là que je me rends compte d'un chose. Les situations les plus éphémères créent les souvenirs les moins périssables. Quelle chance d'être arrivé jusqu'ici. Bien que j'apprécie l'instant à sa juste valeur, je ne peux m'empêcher de penser aux petites choses qui me chagrinent. Mais il est temps de monter se coucher. Le feu de bois nous attend, avec son odeur agréable. Jean éteint la lampe à pétrole, et le toit mansardé s'assombrit sous mes yeux. La musique nous berce, avec en fond le crépitement du bois. Un grand soupir une fois allongé. Bonne nuit
La Route, le retour
Je crois que je reviens de loin, mais ça y est, on est partis. Le ciel est bleu, j'ai mes lunettes noires. L'autoroute file droit vers le Fréjus. Depuis notre camion de fortune, la vue sur les Alpes est imprenable. Elles sont vraiment belles sous le soleil. Je découvre chaque sommet, mes yeux roulent dessus au rythme des mélodies italiennes. On se sent apaisé dans ces moments là, et heureux de pouvoir partager l'instant. quelques photos pour garder un beau souvenir... Ce soir, on sera là-haut aussi, la tête dans les nuages.
La Route, la montée
Première étape pour une montée réussie: Écouter Nostalgie et chanter Santiano sur une route escarpée. En plein milieu des montagnes, ça a son charme.
Seconde étape: s'arrêter à la supérette du coin, faire quelques courses et acheter préférentiellement des bouteilles "une achetée, une offerte".
Troisième étape: Traverser le petit village, monter sa côte, commencer l'ascension à pied et ne pas oublier de filmer les gamelles.
Le Chalet
Assis au coin du poêle. La bouilloire frémit et laisse échapper de la fumée. Ça respire la simplicité. Deux petites flammes éclairent nos visages rayonnants dans la pièce obscure. Dans la lueur des lampes à pétrole, nos verres en grès emplis de vin rouge acheté juste avant. La table illuminée contraste avec le plafond sombre et les murs en pierre tapissés d'ombre. Il y a aussi l'ordinateur de Lucie et sa playlist parfaite pour le moment. je ne vois pas le temps passer. Jean vient déjà de finir de couper le pain pour la fondue. On regarde ma vidéo de la montée. Gros fou-rire en revoyant les chutes, dans cette scène aux allures de tableau clair-obscur.
La popote
L'heure des confidences fumantes. Moi oui, Moi aussi, Mickael aussi je le sais. Et Sylvie? Sur le poêle, la fondue commence à être bien. On allume la machine, enfin on essaie. Les allumettes s'enflamment mais s'éteignent aussitôt, elles ont pris l'humidité. On prend alors le briquet. Le fond de l'appareil s'embrase un instant, avant de s'éteindre. Mince, la fondue joue les dures, elle fait de la résistance! On amène la grosse artillerie. L'alcool brûle-t-il? Oui, c'est bon, il devait en manquer un peu.
Le repos
Me revoilà auprès du feu, le ventre rempli, une tasse de liqueur à moitié pleine. A mes pieds, les jolis sabots qu'on m'a prêté. J'attends toujours mon gage (mais ils oublieront peut-être!). Les yeux fermés, la chaleur m'imprègne le corps. Je me repasse cette image des gens attablées, heureux comme des gosses, de ce grain de lumière idéal, des bouchons sur la table, de l'ombre des tasses, des plantes séchées ça et là, de cette atmosphère si spéciale. Et je sais que même si rien n'est définitif, le temps n'aura pas de prise là-dessus.
Depuis la porte, on aperçoit les stations qui surgissent du noir total. On distingue les dameuses au travail sur les pistes. Ici tout est calme, pas une seule lumière dans les environs. L'espace d'une nuit, ce sera notre bout de montagne, et demain, nous seront partis. C'est à ce moment là que je me rends compte d'un chose. Les situations les plus éphémères créent les souvenirs les moins périssables. Quelle chance d'être arrivé jusqu'ici. Bien que j'apprécie l'instant à sa juste valeur, je ne peux m'empêcher de penser aux petites choses qui me chagrinent. Mais il est temps de monter se coucher. Le feu de bois nous attend, avec son odeur agréable. Jean éteint la lampe à pétrole, et le toit mansardé s'assombrit sous mes yeux. La musique nous berce, avec en fond le crépitement du bois. Un grand soupir une fois allongé. Bonne nuit
camille2- Nombre de messages : 2
Age : 35
Date d'inscription : 16/04/2010
Re: Un jour au chalet
En principe, on publie sur ce site de la fiction, mais personnellement je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous déposiez votre journal, pourquoi pas ? L'ensemble ne m'a pas déplu, c'est simple et savoureux, ça ne se prend pas la tête... la neutralité de l'écriture, fort banale, convient bien au sujet.
Une remarque concernant les conventions typographiques en français : on fait précéder et suivre d'un espace les signes de ponctuation en deux éléments, c'est à dire ";", ":", "!", "?".
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« les jolis sabots qu'on m'a prêtés »
« cette image des gens attablés (et non « attablées », puisque juste derrière vous dites « heureux ») »
« C'est à ce moment-là que je me rends compte d'une chose »
« Bonne nuit » : manque le point final, mais c’est peut-être exprès ?
Une remarque concernant les conventions typographiques en français : on fait précéder et suivre d'un espace les signes de ponctuation en deux éléments, c'est à dire ";", ":", "!", "?".
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« les jolis sabots qu'on m'a prêtés »
« cette image des gens attablés (et non « attablées », puisque juste derrière vous dites « heureux ») »
« C'est à ce moment-là que je me rends compte d'une chose »
« Bonne nuit » : manque le point final, mais c’est peut-être exprès ?
Invité- Invité
Re: Un jour au chalet
moi je lis en principe les commentaires qui précèdent ;-)
et je sais aussi qu'on doit s'efforcer de ne pas commenter ces derniers
n'empêche
pourquoi cela ne serait-il pas de la fiction ?
c'est pas écrit en gros "JOURNAL INTIME ou autre
;-)
bref, j'ai bien aimé cette économie de mots, cette simplicité dans la rédaction, et malgré ça, le fait que je me sois senti presque là, avec le narrateur
c'est bien
et je sais aussi qu'on doit s'efforcer de ne pas commenter ces derniers
n'empêche
pourquoi cela ne serait-il pas de la fiction ?
c'est pas écrit en gros "JOURNAL INTIME ou autre
;-)
bref, j'ai bien aimé cette économie de mots, cette simplicité dans la rédaction, et malgré ça, le fait que je me sois senti presque là, avec le narrateur
c'est bien
Re: Un jour au chalet
Eh bien, j'ai peut-être tiré des conclusions hâtives, c'est très possible : dans la présentation de camille, j'ai cru comprendre que, jusqu'à présent, il se contentait d'écrire des comptes-rendus de week-ends. Peu importe de toute manière, on est d'accord ; j'ai cru répondre à une interrogation que se faisait camille quant à la légitimité de publier de tels comptes-rendus ici.
Invité- Invité
Re: Un jour au chalet
oui, vrai, mais je crois qu'il s'interrogeait plus sur le côté "littéraire" de ses écrits
mais bon, sur VE on ne va certainement pas rejeter ce genre de texte, du moment que c'est bien écrit et intéressant
mais bon, sur VE on ne va certainement pas rejeter ce genre de texte, du moment que c'est bien écrit et intéressant
Re: Un jour au chalet
Oui mais il arrive quand l'horrible yéti qui va semer la zizanie, ou le vilain nuage toxique, ou l'avale hanche ? Pour la montée des os, sur ce serait peu crédible...Mais un gentil cauchemar en forme de chute (de neige) donnerait à ce "bonne nuit "final un petit air fracassé qui ne serait pas pour me déplaire...
Meuhhhhh non je plaisante...
Couac Quoique !
Meuhhhhh non je plaisante...
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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