Impressions
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boc21fr
demi-lune
Nathanaël Zenou
7 participants
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Impressions
Ne la réveillez pas, elle dort comme un lys dans un vase. Elle est légèrement recroquevillée sur elle-même. Le boudoir reste encore rempli de son parfum.
Sa petite tête s’incline vers quelque horizon intérieur. Tour à tour elle fait la moue, ou arbore un air rieur. Marchez à petits pas, que la brise seule souffle sur son lit. La fenêtre est ouverte et le rideau ondoie, comme un théâtre avant l’entrée des artistes.
C’est un tableau à peindre, le décor de cette alcôve plongée dans un clair-obscur. Ses cheveux noirs se plaquent par endroits vers sa gorge où se lovèrent tantôt mes fougueux baisers, l’après-midi tiédit l’air, mais il fait bon : c’est la mi-septembre;
Le cylindre écumant d’une mer intime étend ses moires sous son front. Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière.
Par la tiédeur de cet après-midi, que l’atmosphère est tendre ! Des oiseaux perdus il me semble entendre dans la feuillée prochaine le discret pépiement.
La nature, dirait-on, est elle aussi aux dépens de ses souffles, qui parait attendre le réveil de l’Aimée avec mon dévouement d’Amant.
Silence. Au moins ses rêves seront doux. Oh cette lumière pailletée d’or fin, qui pleut dehors, venue d’on ne sait où ! Quelle merveille de voir le sang empourprer sa joue, ce bras légèrement plié, et la position de son corps reposant mollement dans la pâleur des draps, cet océan défait encore écumant de notre passion dernière —encore un peu de temps d’ailleurs et le coq chantera de nouveau le rappel de ses poules — ; et alors là nous nous endormirons une bonne fois pour toutes.
Sa petite tête s’incline vers quelque horizon intérieur. Tour à tour elle fait la moue, ou arbore un air rieur. Marchez à petits pas, que la brise seule souffle sur son lit. La fenêtre est ouverte et le rideau ondoie, comme un théâtre avant l’entrée des artistes.
C’est un tableau à peindre, le décor de cette alcôve plongée dans un clair-obscur. Ses cheveux noirs se plaquent par endroits vers sa gorge où se lovèrent tantôt mes fougueux baisers, l’après-midi tiédit l’air, mais il fait bon : c’est la mi-septembre;
Le cylindre écumant d’une mer intime étend ses moires sous son front. Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière.
Par la tiédeur de cet après-midi, que l’atmosphère est tendre ! Des oiseaux perdus il me semble entendre dans la feuillée prochaine le discret pépiement.
La nature, dirait-on, est elle aussi aux dépens de ses souffles, qui parait attendre le réveil de l’Aimée avec mon dévouement d’Amant.
Silence. Au moins ses rêves seront doux. Oh cette lumière pailletée d’or fin, qui pleut dehors, venue d’on ne sait où ! Quelle merveille de voir le sang empourprer sa joue, ce bras légèrement plié, et la position de son corps reposant mollement dans la pâleur des draps, cet océan défait encore écumant de notre passion dernière —encore un peu de temps d’ailleurs et le coq chantera de nouveau le rappel de ses poules — ; et alors là nous nous endormirons une bonne fois pour toutes.
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: Impressions
Un ton trop précieux, trop léché à mon goût (l'exemple le plus frappant : "Des oiseaux perdus il me semble entendre dans la feuillée prochaine le discret pépiement.", avec ce génitif en tête comme un coq tout fier)... c'est mon goût.
Bon, et puis la police qui me gueule à la figure, j'ai du mal, c'est vraiment agressif pour le sujet !
Une remarque :
« Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière. » : pas compris ; je ne vois pas trop ce que vient faire cette phrase au milieu de la description intimiste
Bon, et puis la police qui me gueule à la figure, j'ai du mal, c'est vraiment agressif pour le sujet !
Une remarque :
« Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière. » : pas compris ; je ne vois pas trop ce que vient faire cette phrase au milieu de la description intimiste
Invité- Invité
Re: Impressions
Même constat : trop précieux. Police : non, non, j'ai pas encore besoin de lunettes, merci.
Non, désolée, je crois qu'il faut rester davantage dans le naturel, la simplicité. C'est souvent beaucoup plus efficace.
Bon courage.
plutôt "comme celui d'un théâtre".le rideau ondoie, comme un théâtre
Pas compris...Le cylindre écumant d’une mer intime étend ses moires sous son front.
Non, désolée, je crois qu'il faut rester davantage dans le naturel, la simplicité. C'est souvent beaucoup plus efficace.
Bon courage.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Impressions
Oui c'est trop précieux...ou alors pas assez...
Pour ainsi dire, je me suis cru là où je vais si peu : dans le forum poésie ;o)
Pour ainsi dire, je me suis cru là où je vais si peu : dans le forum poésie ;o)
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Impressions
Oui, quelques petites incohérences, dans le temps, et puis des mots qui ne vont pas, qui sortent du ton poétique. Un peu trouble parfois aussi. Quand même, j'aime bien, tout est doux, on sens l'adoration, l'émotion. Au début je croyais que c'était pour un bébé. Mais ça me semble que j'ai déjà eu ces impressions. Peut-être le sujet est-il souvent tracé, c'est pourquoi, il doit être plus travailler.
Dilo- Nombre de messages : 65
Age : 45
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Impressions
C'est de la prose poétique, c'est plutôt agréable de se dire que des personnes ressentent et écrivent encore de cette façon.
Je trouve l'ensemble assez bien réussi dans la mesure où on visualise très bien la scène, comme un de ces tableaux charmants ayant pour titre "femme endormie".
Je trouve l'ensemble assez bien réussi dans la mesure où on visualise très bien la scène, comme un de ces tableaux charmants ayant pour titre "femme endormie".
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Impressions
On a bien le droit de mettre un peu de préciosité lorsque
Je regrette le " alors là" qui rompt avec le ton du texte.
Les corbillarde étaient noir et or et fleuris ( je sais, maintenant ce sont seulement de grands monospace sombres...)et alors là nous nous endormirons une bonne fois pour toutes.
Je regrette le " alors là" qui rompt avec le ton du texte.
Invité- Invité
Re: Impressions
préciosité, oui, mais qui me dérange bien moins que certaines maladresses. J'aime bien, de temps en temps, lire (et même écrire) dans ce ton.
"Boudoir" fait tellement désuet, et j'aime bien ça aussi.
pour les maladresses, quelques exemples :
Le boudoir reste encore rempli de son parfum. je ne crois pas indiqué l'emploi du verbe "rester" dans cette forme.
comme un théâtre avant l’entrée des artistes. le rideau ondoie tel celui d'un théâtre avant l'entrée... serait plus juste, je pense.
entendre dans la feuillée prochaine le discret pépiement. il me semble qu'il y a confusion ici entre "proche" et "prochaine.
à retravailler un peu. Mais j'aime bien. ça change un peu !
"Boudoir" fait tellement désuet, et j'aime bien ça aussi.
pour les maladresses, quelques exemples :
Le boudoir reste encore rempli de son parfum. je ne crois pas indiqué l'emploi du verbe "rester" dans cette forme.
comme un théâtre avant l’entrée des artistes. le rideau ondoie tel celui d'un théâtre avant l'entrée... serait plus juste, je pense.
entendre dans la feuillée prochaine le discret pépiement. il me semble qu'il y a confusion ici entre "proche" et "prochaine.
à retravailler un peu. Mais j'aime bien. ça change un peu !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Impressions
C'est derrière les lourdes tentures qu'éternue la poudre des mots; pas désagréable à lire.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Impressions
Des maladresses parfois pour ce tableau joli, mais un peu bavard pour moi, tarabiscoté. Pas désagréable, mais mièvre, il me manque quelque chose... L'émotion peut-être bien.
Les maladresses :
"Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière.
Par la tiédeur de cet après-midi, que l’atmosphère est tendre ! "
"—encore un peu de temps d’ailleurs et le coq chantera de nouveau le rappel de ses poules — "
j'ai souri à la mention des poules parce que si je comprends bien la présence du coq eu égard à l'arrivée de l'aube, j'ai trouvé ici celle des poules rappelées à l ordre, incongrue, pour ne pas dire agaçante.
Les maladresses :
"Qu’une ombre couvre l’abime des rêves qui chassent les maux dont nous souffrons, et je fais une prière.
Par la tiédeur de cet après-midi, que l’atmosphère est tendre ! "
"—encore un peu de temps d’ailleurs et le coq chantera de nouveau le rappel de ses poules — "
j'ai souri à la mention des poules parce que si je comprends bien la présence du coq eu égard à l'arrivée de l'aube, j'ai trouvé ici celle des poules rappelées à l ordre, incongrue, pour ne pas dire agaçante.
Invité- Invité
Re: Impressions
Si, si Réginelle, "Prochaine" peut s'employer au sens de "proche", "voisin", et on le trouve en poésie et littérature.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 63
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Impressions
Reginelle a écrit:préciosité, oui, mais qui me dérange bien moins que certaines maladresses. J'aime bien, de temps en temps, lire (et même écrire) dans ce ton.
"Boudoir" fait tellement désuet, et j'aime bien ça aussi.
pour les maladresses, quelques exemples :
Le boudoir reste encore rempli de son parfum. je ne crois pas indiqué l'emploi du verbe "rester" dans cette forme.
Moi c'est le "rempli" qui me gêne un peu "empli" ça n'irait pas ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Impressions
Demi-lune... Plotine
1)oui oui, je sais bien... comme aussi dans le sens "tu aimeras ton prochain". Bizarre que je n'arrive pas à user de ce terme sans lui donner le sens de "à venir". Je ne sais pas pourquoi. Mais j'y vois une nuance de temps, ou de non encore certain, d'indéfini, que n'a pas "proche" (pour moi, du moins).
2)rempli/empli... empli est plus poétique.
1)oui oui, je sais bien... comme aussi dans le sens "tu aimeras ton prochain". Bizarre que je n'arrive pas à user de ce terme sans lui donner le sens de "à venir". Je ne sais pas pourquoi. Mais j'y vois une nuance de temps, ou de non encore certain, d'indéfini, que n'a pas "proche" (pour moi, du moins).
2)rempli/empli... empli est plus poétique.
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
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