Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Automne ?

2 participants

Aller en bas

Automne ? Empty Automne ?

Message  puce Sam 7 Mai 2011 - 22:37

Pascal. Alice. Magie. Temps. Solitude. Légèreté. Histoires. Rêveries. Les cris, et le silence, et la lune, et les âmes, qui courent, mélancoliques, à travers mes doigts, à travers les mots, que rien ne tombe, que rien ne déchire ainsi le silence ; il y a tant d’éternité dans ce moment.





Je parle de Pascal à Alice. Nous sommes assises dans un petit café, sombre, glissant sous les mots que je prononce, sous leur apparente lourdeur. Les longs doigts fins d’Alice s’agitent, elle roule une cigarette, c’est joli à regarder. Mon amie est comme cette cigarette, comme ses longs doigts fins, elle s’enroule autour des choses et les comprend sans jamais les saisir tout à fait, sans jamais se fixer sur quelque chose, on pourrait croire à de l’indifférence, mais c’est tout le contraire. Alice et moi on refait le monde dans quelques verres de vin vides, on lit l’avenir dans des cendres de cigarettes, parce qu’on sait que finalement on ne sera là que l’une pour l’autre. Je parle de Pascal et Alice pose sa cigarette. Lorsqu’elle écoute, elle pose sa clope, tranquillement.


Pascal n’a rien de si différent. Mais sa différence est volatile. Il n’est pas beau mais puissant, excitant, il a l’audacieuse alchimie des extrêmes, une technique parfaite dans l’art de plaire, une tristesse irrésistible, une douceur brute, et ses yeux me dévorent, et ses lèvres sur mes lèvres, et ses mains, douces, mon visage, et mon ventre et mon corps, et le goût de sa peau, et il est si facile de s’envoler ; il suffit de fermer les yeux.

Alice écoute, et elle fabrique une nouvelle cigarette. Elle se marre : « je croyais que tu ne voulais pas tomber amoureuse »







Je tombe… L’entends-tu ? Le bruit dans le vent que fait ma chute, la mollesse de l’air qui s’efface… ?







Pascal est une rêverie. Pascal est mon homme. Mon homme est solide. Il est tétanisé. Il est gigantesque. Il pourrait être médiocre. Lourd et léger. Passionnant et lointain. Mon homme pourrait s’envoler mais il est soudain une terre d’accueil, ludique et joueuse, un peu rassurante ; têtu et espiègle. Il y a surtout une musique en lui, qui m’entraîne au loin, je peux m’oublier une seconde, et cela arrive si rarement. Un matin nous prenons la voiture, atterrissons nulle part au bord de l’eau, regardons le soleil encore fatigué, rouge et or, nous racontons nos vies ; morceaux choisis. Il y a la simplicité de cet instant, comme si quelque chose, malgré nous, s’était accompli. Je suis là où j’ai envie d’être, dans ses bras, lorsque je me plonge dans ces premiers rayons de soleil, dans toutes ces paroles, lorsqu’il me dit de rester avec lui, me regardant, au plus profond, me donnant toujours le meilleur de lui-même, vagues promesses au milieu des vagues…
Il y a rencontre lorsque la réalité surpasse le rêve. Si la solitude me permet de savourer et de comprendre les choses, l’amour me permet enfin de les sublimer.






Pascal m’écrit souvent, je ne peux penser qu’à ça, qu’à lui, qu’à ses heures qui deviennent les miennes. Amoureuse, je savoure l’illusion de l’éternité. Je m’invente des histoires comme je savoure nos vies, tout devient possible, même de partager ma vie avec quelqu’un. Ensemble nous nous noyons dans des milliers de couleurs, nous explosons, comme ça, pour tout, pour rien, juste pour être là, nichés au cœur de nous-mêmes. Je fais comme si pour moi aimer était naturel, comme si intégrer quelqu’un dans ma vie n’avait rien de compliqué ; et il tombe amoureux de moi comme je tombe pour lui, persuadés tous les deux de ne plus avoir qu’à se laisser porter par l’évidence.






Je cours après la légèreté parce que je ne vis qu’en profondeur. Mais même ma légèreté me pèse. L’inconstance n’est pas toujours l’insouciance, j’en suis maintenant persuadée. Et ce qui se déchaîne en moi est quelque fois très beau.
puce
puce

Nombre de messages : 30
Age : 40
Localisation : suisse
Date d'inscription : 19/04/2008

Revenir en haut Aller en bas

Automne ? Empty Re: Automne ?

Message  Invité Dim 8 Mai 2011 - 8:14

L'amie Alice est-elle discrète au point de ne faire que passer dans ce texte ? Ou bien elle a chuté dans un vortex quelconque ? En tout cas, plutôt que cette seule ode à Pascal, j'aurais préféré lire une histoire, une intrigue qui aurait fait plus de place à Alice. En fait, j'ai plus l'impression ici d'un poème que d'un récit à proprement parler.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Automne ? Empty Re: Automne ?

Message  elea Dim 8 Mai 2011 - 19:43

J’ai bien aimé le début, les doigts d’Alice, la cigarette et les premiers mots sur Pascal.
Ensuite je trouve que cela devient trop une suite des raisons d’aimer cet homme, et de quelle manière les sentiments s'invitent. Une introspection d'un amour particulier, personnel, de laquelle je me sens un peu exclue même s'il y a de belles images (le dernier paragraphe par exemple).

elea

Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010

Revenir en haut Aller en bas

Automne ? Empty Re: Automne ?

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum