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Le miroir à Gage

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Le miroir à Gage Empty Le miroir à Gage

Message  Bastengal Mar 7 Juin 2011 - 20:22

LE MIROIR A GAGE
(Introduction)

I
Luca Caliano

« P’taiiin…mais qu’est-ce qu’il fout ? »
Il attendait maintenant depuis près d’une heure.

Le froid commençait à geler ses mains, il les frottait frénétiquement. En enfonçant son bonnet noir, il sortit par la même occasion ses gants en cuir de sa veste noire constituée de la même matière. Les minutes défilaient, l‘horloge de la pharmacie ne s‘y trompait pas, l’énervement via des tics se lisait sur son visage. Sur les pare-brises des voitures, il pouvait entrapercevoir son visage et sa bouille mal rasé.

Devant le panneau éclairé « Vinci », signalant l’entrée du parking, les dernières voitures s’extirpaient du souterrain à une vitesse ahurissante. Derrière lui, il ne restait que quelques badauds qui flirtaient en couple le long des grands magasins. Les avenues étaient désertes, le froid hivernale de janvier et la fine couche de neige avait calmés les ardeurs des plus grands consommateurs. Seul restait les clochards ou les vieillards à moitié fou, donnant habituellement de la mie de pain aux pigeons durant l’après-midi.

Théo resta prostré devant l’entrée du parking pendant encore dix minutes, jusqu‘à ce qu‘un homme se dirige vers lui, peu après être sortie du bus. C’était un vieux monsieur s’appuyant sur une canne blanche, très propre sur lui-même, sa chemise bleue dépassait légèrement de son anorak gris. Possédant de fines lunettes, il les retira un instant, probablement pour essuyer la buée qui s’était accumulée auparavant. D’un pas vif, il traversa l’avenue et vint à la rencontre du jeune homme.

- Ha, enfin, vous allez-bien ? Je suis désolé j’ai mis un temps fou à trouver un costume pour la réunion. Ce temps, c’est de la folie.

- Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas en retard Monsieur.

- Vous vous êtes garé au parking ? Je vous avais dit à l’extérieur, c’est plus pratique pour ma jambe.

- Désolé Monsieur, je n’ai trouvé aucune place, vous connaissez le quartier. On y va ? Je me les pèle.

Luca Caliano avait atterrit à Paris tout gamin. Ou plutôt, le mot était plus juste et c’est celui qu’il employait fréquemment : « conquit » Paris.

Natif de Cagliari, ses parents avaient émigrés en France dans les années 20. Faute d’argent et de moyens, ils l’avaient un jour abandonné seul sur une route départementale près de Saint-Etienne, peu après l’accouchement de sa mère. A l’âge de 6 ans et après une longue marche à travers son nouveau pays, Noisy-le-Sec l’avait accueilli, lui, comme des milliers d’autres italiens. Dans les bidonvilles, Luca avait appris la vie. Il vendait des marrons cramés sur les grands boulevards parisiens l‘après-midi, des montres venant d’Italie (fausses bien entendus) sur son tapie le soir près des cafés et chaque sous remportés le fût dans le but de monter sa propre entreprise dans la capitale. Le certificat des collèges en poche en 1938, il s’était associé à un majeur pour créer Le Caliano, un restaurant situé dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Bilan : rentable au bout d’un an. Caliano avait par la suite ouvert d’autres bars et restaurants, l’administration française lui donna d’ailleurs des papiers à 17 ans pour lui remercier d’avoir employé si jeunement plus de quarante personnes. Jusqu’à ses 26 ans, il tenu son business alimentaire, pour ensuite se diversifier dans les salles de jeux et autres affaires plus fructueuses gravitant autours de Pigalle, plus glamour et glorifiant, mais parfois moins légales. Lui et ses amis avaient réussi à quitter les bidonvilles pour mener la vie des affranchis, cette vie qui faisait rêver bien du monde à son époque.
Il avait aujourd’hui 67 ans, la mine d’un vieillard assagit et sûr de lui. Chaque mois, il avait rendez-vous avez d’autres sucess stories parisienne pour y discuter affaires, bourse ou simplement de jeunes femmes. A l’entendre parler, ce n’était pas un mafieux, il n’aimait pas être considéré comme étant un mafieux, non, pour lui sa réussite était celle d’une aventure humaine qu’il ne cessait de raconter à ses petits-enfants lors de ces grands dîners familiaux.

Les deux hommes se dirigèrent vers la porte menant à l’ascenseur. Il était en panne, Théo suggéra de prendre les escaliers, ce qui mit en colère Luca, rappelant à nouveau la douleur que lui infligeait sa jambe malade. La voiture était garée au moins un, ils entreprirent finalement d’utiliser doucement les fameux escaliers. Arrivé au moins un, ils croisèrent et saluèrent le vigil de nuit qui remontait au rez-de-chaussée. Il était minuit maintenant, son service prenait fin dans environ 30 minutes.

En claquant la porte de la berline, Théo mis sa ceinture, enclencha la climatisation et fit marche arrière pour aller prendre Luca qui attendait près d‘un poteau blanc. Il recula jusqu’à sa hauteur et lui déverrouilla la portière. Le bruit entendu, Luca rentra à son tour dans la voiture. Théo alluma la lumière avant du véhicule.

- Bien, je crois que l’on ne sera pas trop en retard. C’est dans le cinquième arrondissement, mais ça j’crois que Mathias vous l’a expliqué, détailla Luca.

- Oui, par contre je dois juste prendre le plan parce que je ne sais pas où c’est exactement Monsieur.

- Héhé, vous n’avez pas de GPS ? Allons, j’pensais que vous étiez un type moderne Aurélien ! On m’a dit tellement de bien sur votre cas.

Théo verrouilla les portes et pris le plan sous son siège, c’était une énorme carte pliée en quatre. Il ne la déplia pas et passa la première vitesse.

- Vous devriez enlever vos gants pour conduire, c’est une galère, j’ai déjà essayé vous savez…conseilla Luca.

- Oui vous avez raison, par contre puis-je vous demander de mettre votre ceinture également ? J’ai eu une amende la dernière fois, ils sont insupportable avec ces conneries.

Luca s’exécuta, il se retourna doucement vers l’arrière, attrapa sa ceinture et la tira vivement. D’un geste sec, il la bloqua et l’encastra dans le boitier de sécurité situé à côté du siège. Théo était plongé dans sa carte.

« Quel galère ces trucs » dit Luca, d’un ton gaie, il ajouta en tournant son buste vers Théo : « enfin si ça permet de rest…. »

Sa tempe avait explosé en éparpillant quelques bouts d’os crânien sur le devant du pare-brise, la vitre de sa portière était presque totalement recouverte de sang. Le liquide rougeâtre s’était propagé en arc de cercle par rapport à son visage et coulait déjà vers le bas de la fenêtre.

L’italien possédait maintenant un trou profond sur la gauche du front, sa tête tomba de tout son poids vers son torse poilu. La balle, de 8 mm du P4 de Théo, avait transpercé la carte en papier à une vitesse de 230 km/h, le choc entre elle et la tête de Luca avait été d’une force inouïe.

Luca Caliano n’irait donc à aucun rendez-vous ce soir-là. Théo re-gara la voiture là où il l’avait trouvée ; entre une Mercedes et une fiat 500. Après avoir transporté méticuleusement le cadavre de Caliano dans le coffre, Il laissa les clés dans la boite à gants et remis la carte sous son siège. Pour le flingue, la consigne avait été claire : il pouvait le garder. Après tout, cela faisait aussi partie de sa paye.

Théo regarda sa montre et claqua à nouveau la porte pour se diriger vers la sortie en empruntant la voie d’accès réservé aux voitures. Il marcha longuement, les yeux fixés vers l’avant. Il aperçu de la lumière, la pollution lumineuse était dense dehors, il neigeait abondamment. Une faible lumière émanait de deux grands carreaux installés sur le toit du parking. Lorsqu’il contourna la barrière rouge et blanche pour se diriger vers la sortie du tunnel, le vigil sorti de son local et l’accosta soudainement :

- Quel froid hein ! Hey vous êtes taré de sortir comme ça !
Le jeune homme s’arrêta, il devait être a à peine trois mètres du vigil, il tourna son corps vers l’employé. Il leva les bras à mi-hauteur en souriant un peu du coin des lèvres :

- Nan, vous inquiétez pas pour moi…Ma mère a des origines Suédoises !

- Ha ha ! Je serais vous je ferais quand même plus attention ! Il annonce moins dix pour demain.

- Ouais…Ho, vous direz à Catherine Laborde que j’ai connu pire que ça !

Après un bref échange de rire entre les deux, Théo salua le vigil qui continua à rire seul en rangeant ses cartons, puis il s’appliqua à remonter rapidement vers l‘extérieur.

- Ha, hey au fait ! … Il est où votre ami ? Le vieux monsieur en costard avec sa canne ? Héla le vigil vers sa direction.
Le tueur s’arrêta d’un trait net, marqua un temps d’arrêt en regardant les lignes blanches sur le sol, puis se retourna.
- Pourquoi ?
- Parce que le parking va bientôt fermer là…Moi je peux laisser personne dedans. Sa voix était devenu un peu plus ferme, sérieuse.

Théo s’avança, comme pour créer un lien un peu plus affectif avec le garde métisse. Il mit ses mains dans les poches de sa veste.

- Il est déjà sorti par les escaliers, indiqua-t-il d‘un mouvement avec la tête sur le côté, j’ai préféré, sa jambe lui faisait mal.

- Haaa nan, c’est impossible m‘sieur. C’est la sortie A4 c’est ça ? Je l’ai fermé en remontant tout à l’heure, la sortie piéton, répondit le vigil d’une mine embarrassé.

- Ha.

- Je vais aller chercher votre ami, il a du se retrouver bloqué derrière la porte. J’ai les clés, je ressortirais par-là avec lui, tant pis.

- Ok ça marche, chuis’ désolé.

- Nan c’est pas grave, de toute façon je dois faire ma petite ronde traditionnelle.

- Par contre, juste une chose, vous savez quel est la place de ma voiture ? J’ai perdu mon ticket  C’est pour demain, sinon je vais galérer pour la retrouver et aller au taff’.

- Ouais, je vais regardais ça tout de suite sur l‘ordinateur, répondit le garde. Je reviens.

Le premier coup de clé dans la serrure fut donné simultanément avec les trois premières balles du pistolet silencieux. Il avait tiré trois fois dans son dos. Le garde gisait par terre, inanimé. Théo ramassa les clés du local, le pris par le bras, le tira, pour finalement le déposer délicatement sous le bureau de l‘accueil. Il ferma ensuite le local à double tour.

« Putain de merde » lâcha Théo en rangeant les clés. Il courra vers la sortie. Il avait horreur des plans qui s’éternisaient. Tueur à gage nécessité une organisation minutieuse, le bon tueur était celui qui passait la majorité de son temps à prévoir, non pas à agir. Buter à tout va c’était le credo des petits caïds sans avenir.

Les rues étaient désertes à 3h35, emmitouflé sous son bonnet et ses vêtements, les caméras ne pourraient jamais l’identifier. Il rentra chez lui en empruntant un chemin déjà préétabli. Il était crevé, il n’avait qu’une seul envie c’était de profiter d’un sommeil réparateur. Ni plus ni moins. Demain, il toucherait lors de son rendez-vous, les 50'000 euros restant promis, c’était cette vie-là qu’il menait depuis maintenant 5 ans. Les études ? Pas pour lui. En ayant abattu une dizaine de types, Théo s’était déjà fait dans les 500'000 euros, de quoi vivre décemment. Il visait le million, après il s’arrêterait


[Note : j'ai une idée d'histoire assez intéressante mais je voulais tout de même connaître votre avis sur le début..Histoire de savoir si au moins certains d'entre vous ont "accroché" ou pas du tout !]
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Message  Bouli Ven 10 Juin 2011 - 10:21

Il y a beaucoup de fautes : vigil, courra, quel, accords au féminin.
Je trouve les dialogues planplans, mal ponctués, sans vitalité, peu naturels. Les dialogues sont vraiment ratés. Je préfère une forme traditionnelle : qu'ils soient brefs et mieux intégrés au récit.

Sinon l'histoire est alléchante, effectivement je me demande où tu veux en venir. Faut voir. En tout cas, si tu postes une suite : je lis !
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Message  Bastengal Ven 10 Juin 2011 - 11:29

Pour les dialogues, je pense que j'ai tout simplement mal décrit la situation. Je voulais refaire sortir une sorte de "tension" entre les hommes. Difficile. J'aurais bien aimé modifier mon texte..Cela me paraît impossible, tant pis.

Pour la suite j'y travaille, sur ce texte je mise plus sur le scénario que le style.
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Message  elea Lun 13 Juin 2011 - 17:56

Il y a effectivement quelque chose qui accroche, même si à partir de l’entrée dans la voiture on comprend ce qui va se passer (les gants par exemple).
Le résumé de la vie de la victime est assez bien rendu, ni trop long ni pas assez, même si un poil convenu.
En revanche pour moi, un scénario ne peut pas se passer du style, au moins les fautes et certaines phrases lourdes à remanier (exemple dès le début : "il sortit par la même occasion ses gants en cuir de sa veste noire constituée de la même matière. Les minutes défilaient, l‘horloge de la pharmacie ne s‘y trompait pas, l’énervement via des tics se lisait sur son visage).
Dans un écrit l’histoire ne fait pas tout. Enfin c’est mon avis.

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