Névrose blonde
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Hellian
Rimbaudelaire
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Névrose blonde
J’ai sous le cortex un vestige indélébile,
Rose ! Blond ! Blond ? ( Moi pris d’un vertige débile !),
Fulgurant de douleur, du fruit juste un noyau,
Petit geste voilant sans bruit, oh ! son joyau !
Baiser mouillé sur ta bouche hallucinogène !
Quoi ! tes yeux ! (je t’aime) ; hé ! leur iris halogène !
Bleu ! Vert ! Blue ? Green ? ___Létal, ___non ! il s’épanouit :
« Adieu »___ ! ___Bleu, vert ? Au bleu le mien s’évanouit.
Sur tes seins des lambeaux de mon cœur s’éparpillent
Au dernier baiser rose et mes yeux s’écarquillent
Car se mêle à mes flots de larmes continus,
Le murmure de tes orgasmes contenus.
De ces cheveux, la jungle, aube de ma névrose !
Que mord le souvenir d’une caresse rose !
La blondeur de chacun fut pour moi le flambeau
Qui brûle de mon cœur un ultime lambeau.
Dis-moi, les sanglots blonds que ma douleur distille,
Un jour sécheront-ils ? ou de ton limbe hostile
Mourrai-je suicidé ? Tes rires longs ! et moi
Qui pleure, tu t’en fous ? Puis ; ___mes chairs en émoi ?
Re: Névrose blonde
j'ai beaucoup aimé, l'évocation, les images et le rythme. Mais à propos du rythme, il me semble que le poème est construit sur deux modes fort différents. Les deux premières strophes sur un mode rapsodique les trois suivantes sur un mode symphonique. À première lecture, cela désoriente quelque peu. Maisen deuxième lecture, je me suis figuré un allegretto suivi d'un adagio et ça l'a fait.
Ce message écrit au moyen d'une dictée vocale peut comporter des erreurs orthographiques et des approximations, mais il n'a pu être corrigée par l'auteur en raison d'un handicap visuel.
Ce message écrit au moyen d'une dictée vocale peut comporter des erreurs orthographiques et des approximations, mais il n'a pu être corrigée par l'auteur en raison d'un handicap visuel.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Névrose blonde
Joli, l'usage du tiret "sous".
Amour, ah - période bizarre où soudain je n'y crois plus (seulement depuis aujourd'hui) - où mes ennemis semblent avoir soudain raison.
Mais si je sais que ce sont des "ennemis", alors c'est sans doute que j'avais raison avant de me décourager...
Donc c'est toujours très bon de relire des poèmes qui parlent d'amour.
Je crois que je hais plus ceux qui sont incapables d'aimer, et qui tuent en autrui toute capacité d'amour, ou qui essaient, que l'amour qui fait souffrir lorsqu'il n'est pas reçu : il aura toujours, par essence, la capacité de rendre heureux - en puissance, l'amour peut nécessairement être reçu. Partagé. L'amour s'offre, se donne - tandis que le sexe capte, s'approprie et, souvent, tout en détruisant.
Contradiction du désir qui jouit, et du coeur qui souffre & pleure - voilà ce que m'évoque ce poème.
Amour, ah - période bizarre où soudain je n'y crois plus (seulement depuis aujourd'hui) - où mes ennemis semblent avoir soudain raison.
Mais si je sais que ce sont des "ennemis", alors c'est sans doute que j'avais raison avant de me décourager...
Donc c'est toujours très bon de relire des poèmes qui parlent d'amour.
Je crois que je hais plus ceux qui sont incapables d'aimer, et qui tuent en autrui toute capacité d'amour, ou qui essaient, que l'amour qui fait souffrir lorsqu'il n'est pas reçu : il aura toujours, par essence, la capacité de rendre heureux - en puissance, l'amour peut nécessairement être reçu. Partagé. L'amour s'offre, se donne - tandis que le sexe capte, s'approprie et, souvent, tout en détruisant.
Contradiction du désir qui jouit, et du coeur qui souffre & pleure - voilà ce que m'évoque ce poème.
Celeron02- Nombre de messages : 713
Age : 51
Localisation : St-Quentin
Date d'inscription : 19/12/2009
Re: Névrose blonde
Cette rupture de rythme entre les deux premières strophes et les suivantes perturbe ma lecture.
J'ai beaucoup aimé les hoquets des deux premiers quatrains et du dernier qui crachent leur fulgurance sur un mode me rappelant un de mes poètes favoris (Corbière)
Les deux autres couplets plus convenus me plaisent moins. Les images, elles-mêmes, le coeur en lambeaux, le flot des larmes sont nettement moins originales.
Je garde, pour les relire :
J'ai beaucoup aimé les hoquets des deux premiers quatrains et du dernier qui crachent leur fulgurance sur un mode me rappelant un de mes poètes favoris (Corbière)
Les deux autres couplets plus convenus me plaisent moins. Les images, elles-mêmes, le coeur en lambeaux, le flot des larmes sont nettement moins originales.
Je garde, pour les relire :
J’ai sous le cortex un vestige indélébile,
Rose ! Blond ! Blond ? ( Moi pris d’un vertige débile !),
Fulgurant de douleur, du fruit juste un noyau,
Petit geste voilant sans bruit, oh ! son joyau !
Baiser mouillé sur ta bouche hallucinogène !
Quoi ! tes yeux ! (je t’aime) ; hé ! leur iris halogène !
Bleu ! Vert ! Blue ? Green ? ___Létal, ___non ! il s’épanouit :
« Adieu »___ ! ___Bleu, vert ? Au bleu le mien s’évanouit.
Dis-moi, les sanglots blonds que ma douleur distille,
Un jour sécheront-ils ? ou de ton limbe hostile
Mourrai-je suicidé ? Tes rires longs ! et moi
Qui pleure, tu t’en fous ? Puis ; ___mes chairs en émoi ?
Re: Névrose blonde
C'est dommage que les tirets "bas" disparaissent et laissent place à un discours plus ampoulé.
Re: Névrose blonde
J'ai bien aimé le jeu sur les sonorités, et le rythme. Très joli.
Anachrona- Nombre de messages : 92
Age : 30
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 09/05/2011
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