Impromptu nasillard
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Chako Noir
Rimbaudelaire
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Impromptu nasillard
Sur son nid d'barbelés mon cerveau se détisse;
Holocauste aux amours se consumant sans fin,
De vols low cost il rêve en savourant enfin,
Les doux produits locaux de ta beauté métisse ...
Holocauste aux amours se consumant sans fin,
Nimbé de cauchemars nazis, soûl il esquisse,
Les doux produits locaux de ta beauté métisse,
Sur du papier d'Asie au parfum superfin ...
Nimbé de cauchemars nazis, soûl il esquisse,
Ton p'tit corps dénudé doux comme un séraphin,
Sur du papier d'Asie au parfum superfin ...
Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse !
Ton p'tit corps dénudé doux comme un séraphin,
Dans un train plein de fiel, vers l'horizon il glisse !
Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse !
Elle orne l'abat-jour d'un marchand aigrefin ...
Re: Impromptu nasillard
Les sonorités se dégustent à la petite cuiller, grain par grain comme du caviar, parfois plutôt deux fois qu'une mais on s'y accommode volontiers. J'ai bien une idée du pourquoi, mais c'est une voix de Gainsbourg qui a lu ce poème dans ma tête.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 33
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Impromptu nasillard
Brrrr!
J'ai pas dégusté grain par grain, moi, y voyant un sens plein d'atroce et de transes...
J'ai pas dégusté grain par grain, moi, y voyant un sens plein d'atroce et de transes...
Invité- Invité
Re: Impromptu nasillard
Un impromptu qui me laisse perplexe. Parfait dans sa forme, mais glaçant par l'apparente légèreté avec laquelle il manipule des idées, des images particulièrement pénibles avec lesquelles je ne suis pas certaine d'avoir envie de jouer.
Re: Impromptu nasillard
Ce n'est pas un jeu, c'est un drame. La vérité est ici implacable, avec toute l'horreur qui s'y rapporte. Et La légèreté dont tu parles (bien vu), je l'ai souhaitée car elle permet de mettre en exergue une situation particulièrement pénible j'en conviens. Mon arrière-grand-père a lui-même été torturé par les nazis, et c'est pour eux que c'était un jeu, pas pour moi, je les hais autant que j'aime ce poème.
Re: Impromptu nasillard
C'est justement parce que j'ai du mal à concilier l'ampleur du drame avec la légèreté du ton employé que ton poème me met mal à l'aise.
C'est une réaction très personnelle qui n'engage que moi et ne remet nullement en question la perfection de ta prosodie.
Attendons d'autres commentaires, les réactions seront sans doute très diverses.
C'est une réaction très personnelle qui n'engage que moi et ne remet nullement en question la perfection de ta prosodie.
Attendons d'autres commentaires, les réactions seront sans doute très diverses.
Re: Impromptu nasillard
Pour moi la légereté va parfaitement avec le sujet, elle n'en rend le sujet que plus abominable.
Re: Impromptu nasillard
"Holocauste aux amours se consumant sans fin,
De vols low cost il rêve en savourant enfin,"
Ici le plaisir de l'assonance l'emporte sur le réalisme de la situation
"Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse !" je verrais plutôt:
Ô ton étoile jaune et ta croupe réglisse, qui me paraît plus convaincant.
Ceci dit le texte est beau même si je n'ai pas souvenance que beaucoup de gens de couleur, les falashas mis à part soient de confession juive.
De vols low cost il rêve en savourant enfin,"
Ici le plaisir de l'assonance l'emporte sur le réalisme de la situation
"Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse !" je verrais plutôt:
Ô ton étoile jaune et ta croupe réglisse, qui me paraît plus convaincant.
Ceci dit le texte est beau même si je n'ai pas souvenance que beaucoup de gens de couleur, les falashas mis à part soient de confession juive.
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 82
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Impromptu nasillard
Tollelege a écrit:"Holocauste aux amours se consumant sans fin,
De vols low cost il rêve en savourant enfin,"
Ici le plaisir de l'assonance l'emporte sur le réalisme de la situation
"Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse !" je verrais plutôt:
Ô ton étoile jaune et ta croupe réglisse, qui me paraît plus convaincant.
J'ai préféré la double interjections oh/eh, plus poignante à mon sens que oh/et, mais c'est subjectif.
Ceci dit le texte est beau même si je n'ai pas souvenance que beaucoup de gens de couleur, les falashas mis à part soient de confession juive.
Il y a aussi la communauté des Abayudaya en Ouganda, les Lemba (Afrique du Sud), les Juifs de Tombouctou (Mali), du Cap Vert, la tribu de Rusape (Zimbabwe), The House of Israël (Ghana), et j'en oublie sûrement encore.
Re: Impromptu nasillard
Dans ma première lecture je réagis plutôt comme Arielle: « C'est justement parce que j'ai du mal à concilier l'ampleur du drame avec la légèreté du ton employé que ton poème me met mal à l'aise. »
En prenant + de temps, je réagis un peu différemment.
Néanmoins votre poème a bien des mérites, et déjà d'être bien écrit et de susciter réactions (multiples) du lecteur. Et c'est bien un des sens d'une expression, quelle qu'elle soit.
L'équilibre entre légèreté / drame est délicat. Je pourrais renvoyer au film « la vie est belle » où les sourires, la poésie sont très présents et justement renforcent l'évocation, le message.
Dans votre poème, ici, par exemple :
« Ton p'tit corps dénudé doux comme un séraphin,
Dans un train plein de fiel, vers l'horizon il glisse »
les images se renforcent mutuellement (et cela passe pour moi); petite remarque au passage « vers l'horizon y glisse »?? l'écriture ne serait pas mieux ?? peut-être un peu différent en sens ??
mais il est un passage, et en fait le seul, qui n'agit pas dans le sens de renforcer le poème:
« Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse ! »
Il est trop bruyant et assourdi tout ce qui l'entoure, à savoir 1 strophe et demie, qui du coup perdent de leur portée (selon moi).
Il ne l'a pas exprimé pareillement mais je rejoins Tollege et sa proposition (un peu modifiée) : « Oh ton étoile jaune et ta croupe réglisse » sans rajout, ni de points d'exclamation. Cela pour rendre le vers – bruyant et laisser + de place aux autres qui se suffisent. Mais cette écriture et ce bruit des exclamations a aussi sans doute un sens pour vous; cela n'étant que mon ressenti personnel et projection dans la lecture.
Arnaud
En prenant + de temps, je réagis un peu différemment.
Néanmoins votre poème a bien des mérites, et déjà d'être bien écrit et de susciter réactions (multiples) du lecteur. Et c'est bien un des sens d'une expression, quelle qu'elle soit.
L'équilibre entre légèreté / drame est délicat. Je pourrais renvoyer au film « la vie est belle » où les sourires, la poésie sont très présents et justement renforcent l'évocation, le message.
Dans votre poème, ici, par exemple :
« Ton p'tit corps dénudé doux comme un séraphin,
Dans un train plein de fiel, vers l'horizon il glisse »
les images se renforcent mutuellement (et cela passe pour moi); petite remarque au passage « vers l'horizon y glisse »?? l'écriture ne serait pas mieux ?? peut-être un peu différent en sens ??
mais il est un passage, et en fait le seul, qui n'agit pas dans le sens de renforcer le poème:
« Oh! ton étoile jaune ! Eh ! ta croupe réglisse ! »
Il est trop bruyant et assourdi tout ce qui l'entoure, à savoir 1 strophe et demie, qui du coup perdent de leur portée (selon moi).
Il ne l'a pas exprimé pareillement mais je rejoins Tollege et sa proposition (un peu modifiée) : « Oh ton étoile jaune et ta croupe réglisse » sans rajout, ni de points d'exclamation. Cela pour rendre le vers – bruyant et laisser + de place aux autres qui se suffisent. Mais cette écriture et ce bruit des exclamations a aussi sans doute un sens pour vous; cela n'étant que mon ressenti personnel et projection dans la lecture.
Arnaud
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 46
Date d'inscription : 12/12/2010
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