Au coeur de vivre

[gaeli]

``Suis ton cœur aussi longtemps que tu vis.`` ( musique en Égypte ancienne)

Pyramide des âges,
ce monde à trois faces s'élève,
comme deux bras dont les doigts se rejoignent,
en s'orientant obliquement:
en avant et en haut
En arrière et à gauche.

Il me tient sur sa rive inférieure.

Parcourant ses méandres,
sublimant les contractions joyeuses
qui psalmodient la vie,
Je danse...

Un bruit sourd, caverneux, usé,
me surprend.
À la croix des sillons,
ce carrefour inconnu,
la rapidité et la lenteur
sont en discordance.

Prisonnière d'une cage minuscule
la peur me colle à la paroi.
J'ai le nœud de l'impulsion exacerbé
comme un sac grouillant de vers.

Dans la loi du tout ou rien
l'ombre des passages rétrécis,
métamorphose bleutée,
m'anéantit lamentablement...

Que m'arrive-t-il?

[Artnow]

Assez partagé Gaeli sur ce poème, parce qu'il est des passages qui m'ont plus et d'autres qui m'ont soit perdus, soit semblés légèrement sortant de l'expression.

J'ai aimé strophes 2,3,4 (de « il me tient » jusqu'à «vers »); «J'ai le nœud de l'impulsion exacerbé », je suis presque convaincu de l'image mais avec un petit bémol pour la formulation, peut-être l'association nœud / impulsion ?? ou l'ensemble de ce vers, je ne sais pas exactement.

Ici :

« Dans la loi du tout ou rien
l'ombre des passages rétrécis, »

« la loi du tout ou rien » dissonait dans la progression de l'écriture, peut-être un passage / transition langage image / et langage direct un peu soudain.

Mais le + gros problème de lecture est la 1ere strophe :

« Pyramide des âges,
ce monde à trois faces s'élève,
comme deux bras dont les doigts se rejoignent,
en s'orientant obliquement:
en avant et en haut
En arrière et à gauche. »

m'a semblé particulièrement confuse et alambiquée :

avec ces faces et ces directions; les pyramides ont 4 faces, puis "monde à 3 faces", puis "2 bras", puis oblique, avant / haut, arrière / gauche, tout cela m'était assez pénible à associer et lire. Il m'a manqué un GPS ou une boussole !!

Arnaud

[Damy]

Difficile de bien appréhender cet état d’âme. La 1° strophe est un équilibre instable aux âges de la vieillesse sous l’œil du Sphinx, me semble-t-il. Ne sachant pas qu’il put y avoir une différence d’altitude rivulaire à un même endroit du Nil, j’ai lu : « sur sa lèvre inférieure » et vu du plaisir charnel à se laisser emporter par le courant.
Puis brusquement, de manière inattendue et violente, l’expression de l’angoisse de la mort très proche (le sac grouillant de vers). Il semblerait que la mort puisse être évitée en se dépêchant de choisir le bon chemin à un carrefour de la vie ?
J’hésite pour l’épilogue : cette « métamorphose bleutée » qui ne semble mener nulle part ?
Je pense que le poème en dit très long, le genre de poème dont j’aimerais bien cerner le sens avec l’auteur.

Je retiens :
J'ai le nœud de l'impulsion exacerbé
comme un sac grouillant de vers.
qui m’intriguent.

J’ai hésité à faire une interprétation politique de ce poème, aux prémices du printemps où la rapidité du souffle étouffa la lenteur du Sphinx ?

[Artnow]

Bonsoir Gaeli et Denis,

J'ai eu une lecture quelque peu différente, notamment par rapport à : de Denis : « Puis brusquement, de manière inattendue et violente, l’expression de l’angoisse de la mort très proche (le sac grouillant de vers) ».

Dans ma lecture j'avais relié ce passage :

" J'ai le nœud de l'impulsion exacerbé
comme un sac grouillant de vers. "

comme transcription et l'expression de l'action d'écriture, « vers » = « poésie » / « expression poétique »

; et en ce qui concerne la 1ere srophe et si j'omets ce qui m'a vraiment bloqué, à savoir les 3 faces en suivi d'une image de pyramide, peut-être s'agit-il dans cette strophe d'une allégorie sur la vie, une forme d'équilibre atteint entre les différents âges de sa / la vie.

bien à vous

Arnaud

[Annie]

Difficile d'appréhender le poème.
En effet, la pyramide à 3 faces m'a arrêtée dans un premier temps (la pyramide en a 4 comme le souligne Artnow) mais il me faut bien reconnaître que c'est assez mesquin de s'arrêter là dessus.
Du moins si le monde a 3 faces, je suis heureuse d'en tirer la preuve que la formule si courante "regarder la vérité en face" est stupide! il y a toujours au moins une face cachée! Ne l'oublions jamais.

Pour la suite : dans la première strophe je vois une description de la danse, assez gauche - la description, pas la danse.
Puis le poème m'intéresse de moins en moins jusqu'à la fin, « la loi du tout ou rien » quel intérêt franchement - à part le fait que c'est la moitié d'un alexandrin en monosyllabes?
"métamorphose bleutée" image banale mais de quoi au juste?

[Frédéric Prunier]

votre poème est vivant à l'intérieur

il faudrait, d'après moije,

trouver quelques liens en clés de lecture

entre les quatre faces de la pyramide en vérité
les trois ages
et les deux bras du poète à sa table

après
dîtes moi si votre route est sinueuse comme en montagne
ou dangereusement savonneuse comme d'un tremplin de saut à skis

puis
si l'on est en cerveau enfermé à l'intérieur
en cage d'immortalité que l'on croit
ou en train de vouloir s'en echapper
avec ou sans
son corps
?

j'aime bien la sensualité de votre vie intérieure
amicalement

[Philippe]

Bonjour

Même avec le Gps que suggère malicieusement Artknow j'ai eu beaucoup de mal à vous suivre!
Mais je n'ai pas un sens de l'orientation très développé! lol
Au plaisir de vous lire une prochaine fois!

Amicalement

Philippe

[Artnow]

« comme deux bras dont les doigts se rejoignent,
en s'orientant obliquement:
en avant et en haut
En arrière et à gauche. »

en fait, il s'agit peut-être de postures de yoga, reprenant un peu la notion « d'équilibre » évoquée précédemment, et aussi le « je danse », comme mouvements / interactions corps – esprit. Le tout intégrant une considération temporelle, à l'échelle de la vie, de l'enfance à la vieillesse.

arnaud

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