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Message  Calvin Mar 25 Oct 2011 - 14:28

Tu es de terre, de neige, d'eau ou de feu, ça m'est égal.
Les éléments ne m'intéressent pas, cela de quoi ton corps et ton esprit sont faits. Tu es sans cesse repoussée par la nature même du geste que j'esquisse vers toi, tu seras toujours lointaine.
Tu te dérobes, tu cours, tu chantes est ce que ça m'importe ? non. Je t'aime infinie, je ne peux qu'aimer l'infini.
Mon amour ne sera jamais une totalité. J’imagine cette une brèche de mon cœur à cet autre cœur. J'ai seulement besoin que tu m'en indiques quelques couleurs. Je voudrais que mes yeux se reposent. Mes yeux sont fatigués. Maman me dit : "tu es né épuisé".
J'avais écrit : "on dirait que la vie s'échappe, en fait, c'est qu'elle n'arrive pas à rentrer"
Quelqu'un d'autre avec sa question, froissait le soir " si tout ne fut que ce théâtre". J'aurais aimé lui prendre la main, embrasser ses yeux verts fatigués, de chêne dans une cour d'écolier.
Oui, oui, oui
"Ca me fait mal au coeur quand même" oui. Je ne voudrais plus t'écrire mais te parler. La parole se déploiera entre deux gestes, dans les marches calfeutrées de tes lèvres, elle s'irisera en un jet d'eau.
J'aimerais bien du soleil, une journée d'été, et des rires gourmands.
Je t'aime, mais je pourrais aussi t'aimer en silence.
"Ça me fait mal au cœur quand même"
Je pourrais être une seule personne, je pourrais être simple, et toi tu pourrais être pratique, t'écrire pourrais m'être utile, mais quelque chose bloque (« quand je vois qu’il pleut dans le jour, mes larmes me semblent si risibles »).
Comprendre, ce n'est pas arriver plus près de son objet comme un lierre monte au mur; c'est une affaire de construction.
Je cherche le ciment, les pierres, les angles.
Où arriverons-nous ?
Tu sors de ma peau comme une biche blessée.
Je crois que tu n'as jamais vraiment appris à formuler les reproches.
"Ca me fait mal au coeur quand même"
J'en ai marre de tout ce qui est évident.

Calvin

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Message  Invité Mar 25 Oct 2011 - 14:48

Comme d'habitude, Louis! : des perles, des fulgurances, de très belles choses au milieu d'une pseudo confusion. Pseudo parce que j'ai l'impression que le fil qui te guide, s'il n'est pas parfaitement visible aux yeux du lecteur, te mène là où tu as choisi d'aller.

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Message  Calvin Mer 26 Oct 2011 - 11:29

Je goûte le caramel qui coule des arbres dans mes rêves. On en fera une cabane appuyée sur l’arbre comme ta main sur la mienne comme mes rêves sur le réel comme ma vie sur mon amour comme le sens sur le visage et la nuit sur mes paupières, on fera une cabane en feuille mortes pour dormir, le soir, s’allonger dans les rêves, déposer la tête sur l’oreiller, avec tes yeux de parure, ta bouche fatiguée comme la mort, allez viens prendre les fruits de ma poitrine au jardin capricieux dessous de tes ongles, cueille la pêche de ma bouche bavarde qui soutient les cauchemars, il y a sur ma langue un homme éclatant, roux, large, grand, méchant, il me fait peur, je ne te demande rien, j’aime bien savoir que tu ne dises rien, que tu fasses semblant de ne pas lire, en rien penser, que t'en as rien à foutre de moi. C'est ça que je veux, je crois. Je t'aime comme ça.

Reste que mon amour n'est pas une plaisanterie, et qu'est ce que ça change ? Je me souviens, quand j'étais petit, j'étais de tous ces naïfs qui pensaient que disant "je t'aime" alors cela changerait quelque chose, oui parce qu'ils offrent leur cœur, mais qu'est ce que ça fait, qu'est ce que tu peux offrir de toi sinon toi, ce que tu as de plus égoïste, ces milles bouches qui réclament, ces milles mains de Tantale, et toutes ces cernes abîmées. Je suis sûr que les songes des amoureux se développent dans un lieu particulier. Dans le rêve, il doit y avoir cela qui organise derrière les portes de cornes, ou d'ivoire, une géographie spéciale, là où je dors, je suis à la frontière, et quand je marche, je reste un peu dans le songe, comme un Ulysse duquel les chants des sirènes ne quittent jamais les oreilles. J'ai du vivre une bonne moitié de ma vie ainsi, il faut bien avoir des raisons, pour pleurer, crier, aller dans les choses, après tout, de quoi est-ce que c'est fait une vie, sinon de matins et de vents marins, et de pupilles déformées par les déchets des rêves, où les doigts sont fatigués de se tordre sur eux-mêmes. Dans ta glace, quand tu te lèves, tu dois toujours faire la même cérémonie : te regarder, d'abord, retrouver cette couleur-là de tes yeux, puis te recoiffer, sagement, doucement, juste cette mèche que la nuit t'a dérangée. Et puis tu retrouveras ton corps, tes habitudes, la marche familière de tes pas contre le parquet, toutes les portes où ta voix chuchotent, tous ces objets qui grincent quand tu les découvrent. Qu'est ce que ça fait de trop dormir ? Je me demande, souvent. Qu'est ce que ça fait de dormir toute une nuit ? Est-ce que la vie est simple ? Est-ce qu'elle n'a que cette lumière aimable du jour ? Est-ce que tout a son utilité et sa fonction ? Et tous les gestes esquissés, toutes les attentions, arrivent à leur but comme un navire à son port, une poupe à son quai, un marin à son amante. Je ne sais pas, je n'aime pas beaucoup dormir, je dois être né en décalage, toute ma vie est un décalage étrange, et je dis tout le temps "je t'aime" d'avoir l'impression que c'est soudain, me faire correspondre à moi-même, et la nuit, au jour, et toutes les étoiles s'alignent sur leurs trajets. Je retrouve un seul corps, un seul esprit, une seule idée, une seule main tendue, toujours est-il que je n'arrive pas d'avantage à dormir, ce lieu, où se développent les rêves de l'amoureux, c'est au tout bord des paupières, tout cela qui attend l'éveil, qui patiente, tape du pied, gratte, pour s'échapper, et envahir la vie, "la vie n'est qu'un songe", envahir la vie où dans la nuit figée, tout est ce théâtre amoureux ; où dans le jour hostile, tout dit le supplice d'être loin, de toi, de la nuit, car la lumière va mal au rêve. Je n'aime pas ce qui est fixe, je ne veux que des matins et que ds soirs, je veux ce qui, comme toi, comme les sillons que ta voix trace dans l'espace, se meut, se développe, fasse sonner les cloches et les soupirs. "Un chant d'amour" l'insomniaque est égoïste, et je suis cette longue attente.

Bientôt un temps viendra, où la curiosité ne m’aura pas quitté. Bientôt un temps viendra où je serais toujours le même. J’aurais peut-être les yeux plus grands, mes cernes seront peut-être un peu plus profondes, ma peau plus fatiguée, je serais arrivé tout au bout des choses, j’aurais fait le voyage tout le matin, et quand le train s’arrêtera, je descendrai sur la gare, j’allumerais une cigarette sur le pavé, je dirais doucement que tout ne fut jamais que cela, que la vie me fut toujours une fête, que dès le début j’aurais pu mourir. Mon cœur est large, il est à mes pas fatigués une auberge. On y entendra bruits, lumières, bocks, clameurs, et la sueur des alcools et des corps se boiront d’une même gorgée. Tu seras là, toi ? A m’attendre sur le parvis de la gare ? Sans doute que non, je pense que personne ne m’attendra, je pourrais faire des grands gestes pour la tristesse, mais à quoi bon ? Ça fait depuis longtemps déjà, comme toi, que j’ai décidé de ne plus être triste.

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Message  Invité Mer 26 Oct 2011 - 16:36

Je n'avais pas fait attention au titre l'autre jour, aujourd'hui il me semble plus qu'adéquat. Et puis, voilà, comme une évidence, rien à ajouter. Tout est dit dans ce chant d'amour, c'est tellement affirmatif, plein de certitude que cela n'appelle pas la discussion, l'échange. Le dernier paragraphe est beau, mon préféré.
Et il y a plein plein plein de fautes, il aurait au moins fallu relire avant de poster.

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Message  Calvin Mer 26 Oct 2011 - 16:49

Oui, j'ai : la très mauvaise habitude d'utiliser le forum comme un entrepôt à brouillons, mais mon ordinateur fait plantage sur plantage, alors je me méfie, on ne sait jamais, enfin mea culpa, etc. Je pense que je vais retravailler ce truc.

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Message  Invité Mer 26 Oct 2011 - 18:47

Louis!, tu n'as même pas l'excuse d'être nouveau sur le site, la remarque t'est régulièrement faite.
Pour mémoire : Nous ne publions pas les textes inachevés, les écrits commis à la va-vite, ceux trop tournés vers le pathos, et ceux encombrés de fautes d'orthographe et/ou de français.

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Message  Calvin Ven 28 Oct 2011 - 15:54

APPENDICE REPETITA

J'aime la barbapapa que maman défait et découpe de ses doigts, en battant dans ces nuages une chevelure (rose) et les beaux yeux des noeuds dans ses cheveux, qui ont tourné comme des manèges lumineux, il y a ce goût de sucre chaud, mais je voudrais l'odeur du gazon mouillé après la pluie. Tu sais ça ferait du bien vraiment du bien de fermer les yeux et que tout s'en aille, loin loin loin, juste le temps que met un regard, un vent qui claque en riant les portes, une main de sommeil qui passe sur tes paupières... quelque chose d'imperceptible... qu'on ne remarquerait pas... l'étonnement qui arrive en retard sur la chute, l'aile d'une mésange qui froisse en un angle douloureux l'espace, une ombre qui trébuche sur elle-même quand on allonge le pas, et le jus qui coule du fruit des rêves et du fruit du jour et de celui-là de l'amour. Cueille, cueille. L'univers est bleu. Et moi rien à te dire. Et pourtant, c'est étrange, j'ai une bouche pour parler, qu'est ce qu'il y a au fond de moi pour me pousser à m'en servir ? Je suppose que je ferais un bel aveugle

Je n'imagine pas un rire qui prendrait forme dans une bouche inconnue. Si je ferme les yeux, je ne vois que ta bouche, et les cascades claires qui courent par autour. Je voudrais parler de choses très-concrètes. Et puis quelque chose me manque, c'est comme quand on a faim, mais.

Je voudrais retrouver mes yeux dans un sac de réglisses. Je crois que ton prénom à ce chant-là de celui des petites filles perdues dans les fêtes foraines.

*

Les immeubles dans la brume sont une partie du jour. Tout a une odeur de café froid. Pour l'instant on entend rien, et puis il y aura ce grand vacarme vulgaire. Tout à l'heure j'irais en cours.

Il n'y a vraiment plus rien de commun entre vous et moi, mon cher Aurélien, plus rien

Où est mon coeur dans tout ça ? Je n'ai pas dormi, tu étais cette nuit, toute cette nuit avec moi. Et ce n'est pas très sérieux. Je ne me relis pas pour ne pas me fâcher de mes enfantillages.

la quadrature de l'amour

Il fait un peu froid. Les cours sont gentils, mais un peu chiants. Un peu comme mes camarades de classe. Un peu comme un peu. Et j'ai hâte. Du printemps. Bien sûr je m'imagine dans le printemps quelque chose de commun avec toi. Évidemment. Avril est mon mois préféré au monde.

Il ne faut pas de tout pour faire un monde

Et tout cela que tu sais à la fin.

**

Je suis dans la salle de classe, au fond, près de la fenêtre. J’entends sans écouter la voix de la maitresse, elle est agréable, je ne sais pas ce qu’elle dit, peut-être une leçon de mathématique ou de grammaire, je regarde les giboulées. Mon cahier est toujours ouvert, le stylo est sagement posé, je n’y ai rien écrit, j’ai fait des dessins, j’ai voulu recopier ces visages étranges qui sont dans mes rêves, je les rend ridicules, cette femme là avec un gros chapeau chargé de fruits, et cette homme ci aux yeux plein de ruelles vides. J’ai fait quelques dessins, à quoi bon copier toute cette littérature, je ne peux même pas relire mon écriture. Elle est comme mon visage, les courbes se mêlent mais ne s’y rencontrent pas.
Je voudrais être un seul geste désordonné. Faire dans l’air de grands mouvements avec mes bras. Dire tout cela que la vie dira. Je m’en fiche d’avoir vécu, je cherche des motifs pour le dire. Je ne me sens pas responsable de moi-même. Ce que je ferais dirais je me le pardonnerais toujours. Il y aura forcément un moment où je voudrais partir chanter de belles chansons d'amour. Il y aura forcément un moment où ma paresse à force d'être froissée se déploiera dans l'espace et prendra la forme d'une grande paire de ciseaux pour trancher à mon corps toutes les chaines qu'on relie à lui. Je suis de deux matériaux très simple et je ne peux rien comprendre au reste. Forcément.
Dans mes doigts j’ai toujours de la musique, et les rimes faciles. Je fredonne un rythme sur la table. Maman me demande d’arrêter.
Je me souviens souvent de mes rêves. Il y revient parfois cette maison de brique rouges ornée d’une grand potager. Je marche entre les framboises. on m’appelle
« LOUIS ! »
Ici il court une eau toute vive, une eau d'une grande simplicité, et si riche quand elle se ramène à tes regards. Il y a les pierres, et l'eau toute pure sur les pierres. Il y a l'eau et ce qu'on en fait. Il y a dans cette pièce une clarté particulière, qui n'y règne pas, mais qui est partout où tu es, comme une surprise concédée au jour.
Si je suis dans la lune, je ne sais pas encore dequel corps stellaire elle se fait satellite. Je regarde la lumière découper dans la salle des frontières de poussières. Tout mon corps s’engourdi. J’oublie que je suis ici. La sonnerie de tout à l’heure et l’odeur de purée qui la suivra me rappelleront que j’ai un estomac
Je regarde les fresques en céramiques, les icônes sont belles, belles, belles. On dirait un corps solaire qui brille au travers de la poitrine de la géométrie. Les étoiles ne me suffisent pas, et je porte un collier de soupirs.
Dans la nuit je décide d’écrire, pour rire. C’est une mauvaise habitude qui ne m’a pas quitté. Ca doit être ce que sont aux garçons leurs gestes amoureux.
T’as déjà perdu pas mal de temps toi. Tu crois que tu la trouveras ta vie dans tout ça ? moi je te trouve mal derrière les mots. Ça doit être ça le printemps, les fleurs qui renaissent dans le sillon de l’écriture, toutes les fleurs qui renaissent, tout cela à décrire, qui se couche sous la plume, toutes ces fleurs qui sont pareilles, pareilles.
J’arrive devant l’école, il y a beaucoup de cheveux, il a une couleur que je cherche, une couleur, hier des doigts s’étaient posés sur ma poitrine, et une bouche avait murmuré « ici, le cœur » il bat la chamade. Ma main dans celle de maman dit j’ai huit ans. Le reste dit je suis amoureux
Evidemment tout cela est passé depuis longtemps. Il serait temps de faire des choses ici, la vie attend, pas trop longtemps, il ne s'agirait pas de la laisser partir. Ecrire, c'est vraiment puéril. Je suis vraiment puéril. Je m'amuse. A bientôt et puis je t'aime.

Calvin

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