Rien qu'une larme...

[gaeli]

Je tombe à pic
dans la lumière du jour,
ivre d'un reflet plus clair.

Maintenant je sais:
bien que traversant la frontière
je ne l'effacerai pas.

Je l'entends, il me parle...
je ne pleure pas, la terre tourne.
les étoiles s'éteignent une à une.
Les souvenirs ne me font plus mal.

Voudra-il me laisser une larme
pour que je m'y noie
avant que la lune me fracasse
et me broie?

[Lotus]

Un texte court qui mérite qu'on s'attarde.
Le fond me parle et me touche...l'image que ces quelques mots m'envoient est poétique à souhait.
Attention cependant de corriger une faute d'inatention sans doute:"voudra-t-il" me semble plus correct.
Belle lecture.
Lotus

[Frédéric Prunier]

j'adore le début !

[Invité]

L'écriture est simple est soignée
Harmonieuse à souhait
j'aime bien

[gaeli]

Lotus: Merci d'avoir souligné ma faute. Le site ne permet pas de corriger, dommage! Devant les désillusions, il ne reste plus qu'à s'adresser au gars là-haut si on y croit naturellement...

Frédéric: J'espère que vous avec lu en entier...(sourire)

Tizef: Contente que cela vous plaise.

[Invité]

Très joli.
Quand les souvenirs ne font plus mal, on est vraiment tiré d'affaire.

[Philippe]

Bonjour

J'ai eu un peu l'impression de lire l'histoire d'une révélation, de partager un instant, où, touché par la grâce l'esprit se libère dans le prisme d'une larme.

Amicalement

Philippe

[Béatrice44]

Lu et relu, il m'inspire toujours et chaque fois différemment...

[Invité]

Maintenant je sais :
bien que traversant la frontière
je ne l'effacerai pas.

Oui...

[Damy]

La dernière strophe est bouleversante en ce sens que l’existence des frontières semblait assumée et vécue sereinement jusque là. Et ce désir de se noyer dans son chagrin à lui, qui n’accepterait donc pas la séparation due aux frontières contraste vraiment de manière brutale avec les vers précédents. Tout cela, peut-être, pour faire bien sentir que les convictions forcées, par delà la volonté, sont bien fragiles.

J’aime cette construction surprise qui amplifie l’aspect dramatique. J’aurais personnellement placé les étoiles s'éteignent une à une dans la dernière strophe, avec la lune qu'elles n'éclaireraient plus. Il y aurait eu ainsi 3 tercets, comme une répétition de bonnes intentions pour se persuader et un quintil, long, comme la dure réalité du désespoir ( ?)

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