Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
— Il y a 11 personnages extérieurs au récit mais qui sont importants pour les 1+1 personnages du récit.
- l’un des 1+1 personnages du récit possède 11 doigts de pieds mais y trouve son avantage ;
- l’un des 1+1 est surnommé « Onze », dire pourquoi et comment.
- les lieux : onzième pays a être entré dans l’union européenne (cherchez un peu)
- Le mois de novembre joue son rôle
- tout comme l’année 2011
- comme les onze coups de minuit
- La phrase « tu me les brises comme pas onze » est intégrée au récit
- mettre en avant la onzième lettre de l’alphabet.
- chacun récupère le mot de onze lettres de son suivant. Pour le dernier celui du premier
- Et, figure de style : synecdoque
GO !
- l’un des 1+1 personnages du récit possède 11 doigts de pieds mais y trouve son avantage ;
- l’un des 1+1 est surnommé « Onze », dire pourquoi et comment.
- les lieux : onzième pays a être entré dans l’union européenne (cherchez un peu)
- Le mois de novembre joue son rôle
- tout comme l’année 2011
- comme les onze coups de minuit
- La phrase « tu me les brises comme pas onze » est intégrée au récit
- mettre en avant la onzième lettre de l’alphabet.
- chacun récupère le mot de onze lettres de son suivant. Pour le dernier celui du premier
- Et, figure de style : synecdoque
GO !
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
"traficotiez"
j'espère que ce n'est pas trop tard
j'espère que ce n'est pas trop tard
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
moi aussi les bourgognes (et je suis bourguignon d'origine !), lalalalalalalalère lalala la la la la !
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
tiens je crois que finalement j'ai piscine ce soir :-)
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
C'est onze fois trop difficile pour moi...je demande mille et onze nuits pour écrire cette histoire
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
C'est pas treize qui porte la poisse finalement !
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Ouap, punaise !
Je sens que je vais traiter les contraintes à la Yali, moi, si je veux pas que mes derniers onze neurones se pètent le métacarpien !
Je sens que je vais traiter les contraintes à la Yali, moi, si je veux pas que mes derniers onze neurones se pètent le métacarpien !
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
allez c'est parti pour un texte en onze mots !
abstract- Nombre de messages : 1127
Age : 55
Date d'inscription : 10/02/2009
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
onze barre ?? :-)
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Allez, Reb, championne des recherches éclair : c'est lequel le onzième pays de l'UE ?
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
espagne, a priori ?, pretre portugal mais j'en reste là ..
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
J'ai essayé de faire con-scie.
MA MOITIÉ
Hellène sexagénaire
Rasé comme un bonze
Prénommé Onze
Car il a deux épis
Epouse une mégère
Noyée dans la graisse
Surnommée Une
Car elle n’a qu’une idée
Depuis qu’une murène
Lui a sectionné
Le douzième doigt de pied :
Retourner au pays.
Elle y a laissé onze frères
Créatures de misère.
S’en vont dans l’Hexagone
Retrouver les gones
Départ le onze novembre
Sur le coup de minuit.
Mais par quelle fantaisie
A l’enregistrement
Une se volatilise
En même temps que sa valise.
« Je t’assure que tu me les brises
Comme pas onze », répète Onze
Qui a perdu sa paire
Et qui en est tout pépère.
MA MOITIÉ
Hellène sexagénaire
Rasé comme un bonze
Prénommé Onze
Car il a deux épis
Epouse une mégère
Noyée dans la graisse
Surnommée Une
Car elle n’a qu’une idée
Depuis qu’une murène
Lui a sectionné
Le douzième doigt de pied :
Retourner au pays.
Elle y a laissé onze frères
Créatures de misère.
S’en vont dans l’Hexagone
Retrouver les gones
Départ le onze novembre
Sur le coup de minuit.
Mais par quelle fantaisie
A l’enregistrement
Une se volatilise
En même temps que sa valise.
« Je t’assure que tu me les brises
Comme pas onze », répète Onze
Qui a perdu sa paire
Et qui en est tout pépère.
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Mot : électricité
Réalité
− Mais il est complètement synecdocque, ce mec !
Il y avait de l’électricité dans l’air au comptoir du KKK (Koi Ki Konsomme, le monsieur ?). Le petit Juanjuan, que tout le monde surnommait « Onze », parce qu’invariablement, après avoir jeté un regard désabusé sur la brochette de vieilles peaux qui sirotaient leur blanc cass’, il soupirait « On s’fait chier, quand même, ici ! On serait mieux en Espagne, croyez pas ? là-bas, on a de ces minettes… »
Le petit Juanjuan avait arrosé son anniversaire, et pas qu’un peu ! Mais le Chambertin ne faisait pas bon ménage avec ses médocs et ses tocs le reprenaient : il s’était déchaussé pour recompter ses doigts de pied, selon une méthode qu’il trimballait depuis l’enfance et qui lui avait déjà fait péter onze mille neurones.
Commençait par la gauche, le riquiqui :
− Dix, neuf, huit ( il suivait de l’index) sept, six…
Arrivé au gros orteil, il jetait un coup d’œil affolé à l’autre pied et additionnait « et cinq… ONZE !» puis se mettait à pleurer.
− Mais tu me les brises comme pas possible, Onze ! T’es trop con ! T’as un truc en or, avec tes onze orteils, et vl’à que tu chiales… Comment qu’à ta place j’exploiterais le truc pour me faire rincer à l’œil ! Personne voudra croire que t’as onze doigts : tu paries et tu gagnes ! Au lieu de te lamenter sur ton Andalousie, tu emballerais les minettes plaf−paf avec ça !
Mais Juanjuan était Scorpion, un vrai de vrai de novembre, donc enclin au noir.
− Mes cojones ! J’ai déjà essayé, hombre ! Mais sauf celles qui ont un gros rhume, elles se sauvent toutes...
Fred haussa les épaules : il avait fait ce qu’il avait pu !
Il l’aimait bien ce petit Espingouin, ça lui faisait mal au ventre de le voir malheureux… Il commanda du champagne :
− Allez, Onze, on va pas se laisser abattre ! Au douzième coup de minuit, on va trinquer au Real Madrid, ça va leur porter chance ! Je te parie qu’en 2011, ils vont être champions !
L’œil de Juanjuan brilla, sans rien devoir aux larmes cette fois.
Il leva sa coupe et attendit.
Mais avec le changement horaire, la pendule ne sonna que onze coups.
Les scorpions ont raison d’être pessimistes.
Réalité
− Mais il est complètement synecdocque, ce mec !
Il y avait de l’électricité dans l’air au comptoir du KKK (Koi Ki Konsomme, le monsieur ?). Le petit Juanjuan, que tout le monde surnommait « Onze », parce qu’invariablement, après avoir jeté un regard désabusé sur la brochette de vieilles peaux qui sirotaient leur blanc cass’, il soupirait « On s’fait chier, quand même, ici ! On serait mieux en Espagne, croyez pas ? là-bas, on a de ces minettes… »
Le petit Juanjuan avait arrosé son anniversaire, et pas qu’un peu ! Mais le Chambertin ne faisait pas bon ménage avec ses médocs et ses tocs le reprenaient : il s’était déchaussé pour recompter ses doigts de pied, selon une méthode qu’il trimballait depuis l’enfance et qui lui avait déjà fait péter onze mille neurones.
Commençait par la gauche, le riquiqui :
− Dix, neuf, huit ( il suivait de l’index) sept, six…
Arrivé au gros orteil, il jetait un coup d’œil affolé à l’autre pied et additionnait « et cinq… ONZE !» puis se mettait à pleurer.
− Mais tu me les brises comme pas possible, Onze ! T’es trop con ! T’as un truc en or, avec tes onze orteils, et vl’à que tu chiales… Comment qu’à ta place j’exploiterais le truc pour me faire rincer à l’œil ! Personne voudra croire que t’as onze doigts : tu paries et tu gagnes ! Au lieu de te lamenter sur ton Andalousie, tu emballerais les minettes plaf−paf avec ça !
Mais Juanjuan était Scorpion, un vrai de vrai de novembre, donc enclin au noir.
− Mes cojones ! J’ai déjà essayé, hombre ! Mais sauf celles qui ont un gros rhume, elles se sauvent toutes...
Fred haussa les épaules : il avait fait ce qu’il avait pu !
Il l’aimait bien ce petit Espingouin, ça lui faisait mal au ventre de le voir malheureux… Il commanda du champagne :
− Allez, Onze, on va pas se laisser abattre ! Au douzième coup de minuit, on va trinquer au Real Madrid, ça va leur porter chance ! Je te parie qu’en 2011, ils vont être champions !
L’œil de Juanjuan brilla, sans rien devoir aux larmes cette fois.
Il leva sa coupe et attendit.
Mais avec le changement horaire, la pendule ne sonna que onze coups.
Les scorpions ont raison d’être pessimistes.
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
C'est si concis que ça m'la coupe :-))chrystie12 a écrit:J'ai essayé de faire con-scie.
Bon exo à tutti !
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Bravo, Chrystie !
C'est pas que je vous snobe, mais je suis crevée, vais au lit... bonsoir les loulous !
Et merci Artnow pour le onzieme pays ! Tchin !
C'est pas que je vous snobe, mais je suis crevée, vais au lit... bonsoir les loulous !
Et merci Artnow pour le onzieme pays ! Tchin !
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Mot : sexagénaire
Goût : sucré
Et Onze marchait par les rues comme on se promène dans son âge, la mémoire hésitante qui s'accoude aux regrets. Onze parce qu'on lui a connu onze amours, et que "douze, c'est ce chiffre-là du cercle parfait, c'est celui des saints et des constellations au ciel, du nombre de larmes qu'après le supplice Marie versât, et des coeurs posés à une table de songe. Le douzième, c'est celui que j'épouserais".
Et moi, je foulais les feuilles mortes, qui semblaient déjà une Espagne livide. Au revoir l'automne, puis bonjour l'hiver. Novembre sur la pointe de ses pieds s'est voulu un froid précoce, c'est comme s'engouffrer dans une ruelle pas très sûre, c'est comme de ses pas vouloir précéder sa perte, c'est comme avoir l'orgueil qui vous brûle les mots, les mains, les lèvres et puis le coeur. Je rajuste son écharpe au cou de Onze, et ne dis rien. Moi bien sur, je suis le onzième, mais ça elle ne me l'a jamais dit. Je trouve tout ça un peu stupide, mais pas sans charme, c'est comme l'obscurité d'une pièce qui à ses cheveux lui donne un air gitane.
De toute façon je ne l'aime pas. Je ne peux aimer à me briser qu’une femme qui peut se briser elle-même. Et l'orgueil de Onze repose sur le corps de onze amants, en fait une cathédrale aux onze piliers.
J'allume une cigarette.
Depuis ces derniers jours il y avait un écran de douleur entre Onze et puis mon cœur. Ca nous allait bien, on pourrait aller mieux, on aurait pu aller ensemble.
Je n’en crois rien, un vieil amant dit. Il nous regarde avec les yeux des juges et il juge le feu dans la cheminée, il juge la corde des guitares. L'amant dit. Nous sommes dans la nuit du jour, la nuit des cœurs, la nuit du jour qui va venir. Dans le silence il ne reste rien, il y a la robe de Onze qui fait des débris autour d’elle. Il y a le jour et puis la nuit, et puis surtout rien, surtout la nuit.
On prend des airs ibères pour s’emmerder. Nous sommes à Grenade où un rêve soufflé de Méditerranée se brisa, et où Aragon se voulu paroles d'amant dans un chant de mythe.
L'amant dit : « nous sommes ici par accident »
Ce bâtard, je lui jetterais des pierres.
*
Il ne fait pas bon vivre dans ces nuits trop noires de l'automne espagnol. L'on croirait au ciel une robe de taureau.
Mes mains semblent sexagénaire.
J'écris à Onze: "J’aimerais beaucoup mourir d’aimer
Pour me donner le mal de vivre, mon amour"
Ça ne la fait pas sourire.
*
Sur une carte géographique, l'Espagne semble dérivée de l'hexagone comme un regret. Si l'Italie a la raideur d'une exclamation, le bloc ibérique semble être au continent, lorsqu'il s'élance plus avant, à l'Ouest de mes rires, comme le trop-tard du rêveur qui matin voudrait rattraper ses songes.
*
Les constellations forment des K au ciel, et j'avance ma main sous l'oreiller pour ramener la lueur faiblarde de la lampe à l'oreille de Onze pour y pétrir le soleil dont ses yeux disent l'absence. Ne nous dérangez pas, s'il vous plait, aimer est difficile.
*
Je reproche à O (ainsi quand je pense à elle, elle prend la forme d'un étonnement) sa pauvreté de coeur, je lui dit qu'elle s'est fait une numérologie amoureuse qui ne veut rien dire, qu'elle n'a pu aimer que lorsqu'elle a quitté ses amants, pour les rajouter à sa liste qu'elle pense voir lierre monter au mur dans le murmure dessous l'attente. O tire un peu le drap du lit et me montre ses onze doigts de pieds, désignant celui de trop elle dit "mon corps est bien plus généreux que mon âme" les miroirs agrafent des reflets à sa poitrine, je dis "tu me les brises comme pas onze" on ne dit rien, on rit un peu, médiocrement.
*
J'ai abandonné Onze dans une chambre d'hôtel à Madrid et j'avais l'impression de déserter une guerre. Elle me dit : reviens, quelque chose me manque, ce sont les onze coup de minuits, et mon doigt excroissant n'y fera pas sonner le douzième. C'est comme ouvrir les mains sur l'objet d'un forfait qu'on a pas commis. C'est comme un cri qui malgré soi s'arrache à la bouche. C'est comme s'éveiller dans une pièce qui n'est pas son corps. C'est comme trouver le réveil et n'y rien comprendre.
*
J'écris : "une forêt brûle mais c'est dans mon coeur"
*
Peut m'importe maintenant si j'étais le douzième et que Onze me l'a caché par pudeur. Je ne peux qu'aimer à me briser une femme qui sait se briser elle-même, les chiffres ne se brisent pas, ils ne fendent pas le corps du précédent pour installer le leur, ils ne font pas de leur légitime présence un nid de cruauté. J'aime dans la cruauté, le convive qui manque plutôt que celui qui est en trop. Un vase vide, l'amour qu'on maquille à sa bouche, quand brûle les gestes qui en dénoncent l'absence.
< Calvin = Louis! = Prospero
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Goût : sucré
Et Onze marchait par les rues comme on se promène dans son âge, la mémoire hésitante qui s'accoude aux regrets. Onze parce qu'on lui a connu onze amours, et que "douze, c'est ce chiffre-là du cercle parfait, c'est celui des saints et des constellations au ciel, du nombre de larmes qu'après le supplice Marie versât, et des coeurs posés à une table de songe. Le douzième, c'est celui que j'épouserais".
Et moi, je foulais les feuilles mortes, qui semblaient déjà une Espagne livide. Au revoir l'automne, puis bonjour l'hiver. Novembre sur la pointe de ses pieds s'est voulu un froid précoce, c'est comme s'engouffrer dans une ruelle pas très sûre, c'est comme de ses pas vouloir précéder sa perte, c'est comme avoir l'orgueil qui vous brûle les mots, les mains, les lèvres et puis le coeur. Je rajuste son écharpe au cou de Onze, et ne dis rien. Moi bien sur, je suis le onzième, mais ça elle ne me l'a jamais dit. Je trouve tout ça un peu stupide, mais pas sans charme, c'est comme l'obscurité d'une pièce qui à ses cheveux lui donne un air gitane.
De toute façon je ne l'aime pas. Je ne peux aimer à me briser qu’une femme qui peut se briser elle-même. Et l'orgueil de Onze repose sur le corps de onze amants, en fait une cathédrale aux onze piliers.
J'allume une cigarette.
Depuis ces derniers jours il y avait un écran de douleur entre Onze et puis mon cœur. Ca nous allait bien, on pourrait aller mieux, on aurait pu aller ensemble.
Je n’en crois rien, un vieil amant dit. Il nous regarde avec les yeux des juges et il juge le feu dans la cheminée, il juge la corde des guitares. L'amant dit. Nous sommes dans la nuit du jour, la nuit des cœurs, la nuit du jour qui va venir. Dans le silence il ne reste rien, il y a la robe de Onze qui fait des débris autour d’elle. Il y a le jour et puis la nuit, et puis surtout rien, surtout la nuit.
On prend des airs ibères pour s’emmerder. Nous sommes à Grenade où un rêve soufflé de Méditerranée se brisa, et où Aragon se voulu paroles d'amant dans un chant de mythe.
L'amant dit : « nous sommes ici par accident »
Ce bâtard, je lui jetterais des pierres.
*
Il ne fait pas bon vivre dans ces nuits trop noires de l'automne espagnol. L'on croirait au ciel une robe de taureau.
Mes mains semblent sexagénaire.
J'écris à Onze: "J’aimerais beaucoup mourir d’aimer
Pour me donner le mal de vivre, mon amour"
Ça ne la fait pas sourire.
*
Sur une carte géographique, l'Espagne semble dérivée de l'hexagone comme un regret. Si l'Italie a la raideur d'une exclamation, le bloc ibérique semble être au continent, lorsqu'il s'élance plus avant, à l'Ouest de mes rires, comme le trop-tard du rêveur qui matin voudrait rattraper ses songes.
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Les constellations forment des K au ciel, et j'avance ma main sous l'oreiller pour ramener la lueur faiblarde de la lampe à l'oreille de Onze pour y pétrir le soleil dont ses yeux disent l'absence. Ne nous dérangez pas, s'il vous plait, aimer est difficile.
*
Je reproche à O (ainsi quand je pense à elle, elle prend la forme d'un étonnement) sa pauvreté de coeur, je lui dit qu'elle s'est fait une numérologie amoureuse qui ne veut rien dire, qu'elle n'a pu aimer que lorsqu'elle a quitté ses amants, pour les rajouter à sa liste qu'elle pense voir lierre monter au mur dans le murmure dessous l'attente. O tire un peu le drap du lit et me montre ses onze doigts de pieds, désignant celui de trop elle dit "mon corps est bien plus généreux que mon âme" les miroirs agrafent des reflets à sa poitrine, je dis "tu me les brises comme pas onze" on ne dit rien, on rit un peu, médiocrement.
*
J'ai abandonné Onze dans une chambre d'hôtel à Madrid et j'avais l'impression de déserter une guerre. Elle me dit : reviens, quelque chose me manque, ce sont les onze coup de minuits, et mon doigt excroissant n'y fera pas sonner le douzième. C'est comme ouvrir les mains sur l'objet d'un forfait qu'on a pas commis. C'est comme un cri qui malgré soi s'arrache à la bouche. C'est comme s'éveiller dans une pièce qui n'est pas son corps. C'est comme trouver le réveil et n'y rien comprendre.
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J'écris : "une forêt brûle mais c'est dans mon coeur"
*
Peut m'importe maintenant si j'étais le douzième et que Onze me l'a caché par pudeur. Je ne peux qu'aimer à me briser une femme qui sait se briser elle-même, les chiffres ne se brisent pas, ils ne fendent pas le corps du précédent pour installer le leur, ils ne font pas de leur légitime présence un nid de cruauté. J'aime dans la cruauté, le convive qui manque plutôt que celui qui est en trop. Un vase vide, l'amour qu'on maquille à sa bouche, quand brûle les gestes qui en dénoncent l'absence.
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Calvin- Nombre de messages : 530
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Ozone, zone onze.
Un salon foutoir avec des tableaux par dizaines accrochés aux murs, posés contre les chaises, sur la table, devant le canapé. Ils représentent pour la plupart des taches de couleurs vives, pas toujours mariées avec goût et souvent barrées de grands traits noirs ou de spirales tremblotées rappelant les gribouillages d’enfants.
- C’est nul chéri : c’est toi qui a onze doigts de pied et c’est moi qu’on surnomme « onze ».
- Que veux-tu dans un couple on confond souvent les deux moitiés.
- Ben fallait dire cinq et demi alors…
- Arrêtes de chipoter, tu me les brises comme pas onze !
- Normal puisque c’est pas moi onze…
- Qu’est-ce que tu marmonnes dans ta barbe ?
- Rien, je cherche un mot de onze lettres pour mes mots fléchés, ça commence par « sub » et se termine par « tion ».
- Sublimation ?
- Ça rentre ! Merci mon pied beau !
- Te moque pas, t’es bien contente que mon orteil en trop rapporte de quoi faire chauffer la marmite.
- Tu peindrais aussi bien avec seulement dix.
- Oui ou avec des mains si j’étais pas manchot. T’en as d’autres des comme ça ?
- Ce que j’en dit moi c’est que tes croûtes se vendraient moins bien si elles n’étaient pas l’œuvre d’une bizarrerie de la nature…
- Ampute-moi le troisième petit orteil pour voir ?
- …
- Bien ! J’ai rendez-vous avec les onze apôtres demain.
- Ils étaient douze les vrais…
- Pas la peine de chipoter, les miens tiennent la galerie qui te fait manger, un peu trop d’ailleurs, t’as pris combien ce mois-ci ?
- Onze kilos, j’espère atteindre les douze pour décembre et revenir à un en janvier. Et onze kilos à plus de sept mois de grossesse c’est rien !
- Chez les baleines…
- En attendant je prie pour que l’obstétricien se plante, parce qu’accoucher le 31 au soir ou le 1er au matin, pour passer la nouvelle année c’est pas terrible.
- Avec un peu de chance tu nous le pondras aux onze coups de minuit, on pourra lui souhaiter la bonne année pile à l’heure.
- Tu veux toujours que le prénom commence par K ?
- Pourquoi, t’es enfin d’accord ?
- Non… Tu sais qu’avec notre nom de famille, ses initiales, selon l’ordre, ce sera K.O ou O.K ?
- C’est ce qui est marrant dans le concept…
- C’est sûr, surtout avec un père peintre aux onze doigts de pied, il va se marrer dans la cour de récré, t’es sûr que tu le voulais cet enfant ?
- Autant que de te passer la bague !
- Mais tu refuses de te marier !
Et c’est sur les rires forcés et préenregistrés d’un public fantôme que fut bouclé le onzième épisode de la onzième saison de la série « onze » qui passait sur la onzième chaîne espagnole et avait dans le monde environ onze spectateurs.
Nous étions le 11/11/11 à 1h11 ( le scénariste avait été inspiré) et nul ne savait encore qu’un court-circuit venait de déclencher un incendie au onzième étage du Studio Onze qui allait bientôt s’évaporer en volutes de fumée. L’histoire ne dit pas si onze pompiers allaient mettre onze heures à éteindre les flammes ou si tout serait réduit en cendres en onze minutes. Mais en comptant bien, on pouvait remarquer que le dernier paragraphe contenait par le plus grand des hasards, onze fois le mot du même nombre. Et ça c’était forcément le signe de la fin de ce monde-là.
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Novembre pleut
Novembre pleut sur le jardin. Il fait nuit, tard déjà. J’entends ta clé tourner dans la serrure. Tu dis C’est moi ! en montant l’escalier. Je t’entends pisser longuement bruyamment, tu ne fermes jamais la porte. Mentalement j’évalue le nombre de verres que tu as dû engloutir ce soir. Là, tu es dans la cuisine, je compte 1, 2, 3, 4… A quatre je distingue le clic de la cannette que tu viens de dégoupiller. La onzième sans doute. Je t’appelle Onze. Tu n’arrêtes jamais avant la onzième.
Tu entres dans la chambre. Je dis N’allume pas s’il te plait ! Tu t’allonges à mes côtés tout habillé, le dos appuyé contre la tête de lit, tu bois dans le noir. Je demande Alors c’était comment ? Tu soupires un Comme d’hab, ni plus ni moins. Je dis Viens m’embrasser. Tu soupires mais tu t’exécutes sans quitter ta canette et quelques gouttelettes de bière m’aspergent le visage. Je demande Ils étaient tous là ? Tu acquiesces d’un Hon hon laconique. Puis soudain tu t’animes, tu froisses ta cannette et la fais valser dans un coin de la chambre. Tu dis Et tu sais quoi ? On a trouvé un super nom pour le groupe. Tu ne devineras jamais. Ça commence par K.
Je ne dis rien, j’attends.
Tu finis par dire Les Quinconces, c’est génial non ?
Je dis Pas mal oui, mais ça commence pas par K.
Tu t'exclames Oh maman quel enthousiasme ! Tu fais quelques pas vers la porte puis brusquement faisant volte-face: Tu sais quoi ? Ben, tu me les brises comme pas onze ! Tiens, je monte dans ma chambre.
Et tu claques la porte.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Onze heures le onze novembre deux milles onze. CRIC CRAC CROUILLE ! Le claquement du verrou résonna sous la voûte romane. Enfin, l’abbé venait de fermer l’église à clef. C’est le moment qu’attendait Roberto et Miguel. Ils sortirent discrètement du confessionnal, et se dirigèrent vers l’entrée de l’église. Quelques cierges diffusaient leur lumière falote près de l’immense porte aux panneaux finement ouvragées au style mudajar. Une affiche aux couleurs fluo renvoyait une clarté phosphorescente.
– Si Onze y’arrive !
Il quitta des yeux les magnifiques orgues et se coula à la suite de son compagnon dans l’escalier en colimaçon du clocher. En fait de clocher, il s’agissait d’un minaret maure qui avait été intégré à la bâtisse après une des nombreuses charcuteries de la reconquista.
Au premier étage, ils soufflèrent un peu en contemplant le panorama. La ville déroulait ses rues comme des guirlandes lumineuses depuis la colline jusqu’au rio en contrebas. Ils s’attardèrent sur l’enseigne lumineuse de l’hôtel plus bas, sur la place de l’église. C’est là qu’ils étaient descendu avec les onze autres musiciens de leur orchestre. Ils reprirent leur ascension. Au dernier palier une échelle de bois posé contre une petite ouverture leur permit de se glisser jusqu’à la grosse cloche.
– Instrument diabolique proféra Onze, il sortit une pince coupante de sa poche tout en cherchant le fil d’alimentation du système qui commandait de monstre de bronze
Mais alors qu’il s’apprêtait à sectionner le câble la cloche s’ébranla. Le coup de tonnerre résonna si fortement qu’il lâcha l’outil pour se protéger les tympans.
– Caramba ! encorre rraté !
Personne ne remarqua les onze coups de minuit. Manuel dans le vacarme s’était saisi de la pince et avait sectionné l’alimentation avant le douzième.
Ils revinrent dans l’église toujours tremblants et bien sonnés.
– Qu’est ce qu’on va pouvoir faire maintenant, on a toute la nuit à passer ici. Se demanda Miguel
– Je jouerais bien de l’orgue, dit Miguel, mais ça va réveiller toute la ville.
– Essaye l’harmonium c’est plus discret suggéra Onze
Miguel avisa le magnifique instrument en pois de palissandre. Il ôta ses chaussures, se renversa sur la banquette en velours grenat et commença un requiem de Bach. Il jouait à quatre mains avec ses onze orteils qui caressaient les touches d’ivoire du clavier inférieur.
– Magnifico ! applaudi Onze.
– Tu me les brises comme pas Onze ! laisse un temps de silence après une œuvre avant d’applaudir. Tiens rentre dans ce confessional je pense que as besoin de soulager ta conscience.
– Onze pris la place du pauvre pêcheur
– Je te bénis mon fils dis-moi tes pêchés
– Mon père j’ai pêché, j’ai saboté un instrument de musique… une cloche
– Ah oui, le seul instrument de musique qui s’achète au poids. Mais pourquoi avez-vous fait cela mon fils ?
– Eh bien j’ai été choisi par le sort pour protéger le sommeil de mes onze camarades.
– Alors vous avez-fait cela par solidarité et pour le bien de votre orchestre, ce n’est pas bien grave mon fils.
– Et bien mon père je l’avoue je l’ai fais aussi pour moi-même car je joue du triangle dans cette orchestre et cette maudite cloche qui sonne tous les quart d’heure maurait gaché mes effets.
– Bien mon fils pour pénitence vous m’expliquerez pourquoi on vous appelle Onze
– Ah ça, ça date de ma période hippy, j’avais d’abord américanisé mon nom, de Roberto je me suis fais appelé Bob.
– Bien, bien, continuez mon fils.
– Ensuite j’ai eu ma période Haré Krishna, je déambulais dans les rues pour tambouriner et taper sur un gong.
– Oui, ce fut là le début de votre carrière de percussionniste.
– Et les copains mon surnommé Bob bonze, ça m’est resté…
– Bien mon fils, pour pénitence vous irez me chercher une bouteille de blanc dans la sacristie.
– Pour ma part, je m’en vais verser le contenu de cet encrier dans les bénitiers. On devrait bien se marrer demain, à la sortie de la messe.
El Domingo 13 noviembre 2011
A la diez de la tarde
Gràn Concierto
Con la banda nacional
De la Républica del San Théodoros
En la Iglesia de San Luca
– Bueno hombre, venga, ya estamos tranquilo, dit Roberto.A la diez de la tarde
Gràn Concierto
Con la banda nacional
De la Républica del San Théodoros
En la Iglesia de San Luca
– Si Onze y’arrive !
Il quitta des yeux les magnifiques orgues et se coula à la suite de son compagnon dans l’escalier en colimaçon du clocher. En fait de clocher, il s’agissait d’un minaret maure qui avait été intégré à la bâtisse après une des nombreuses charcuteries de la reconquista.
Au premier étage, ils soufflèrent un peu en contemplant le panorama. La ville déroulait ses rues comme des guirlandes lumineuses depuis la colline jusqu’au rio en contrebas. Ils s’attardèrent sur l’enseigne lumineuse de l’hôtel plus bas, sur la place de l’église. C’est là qu’ils étaient descendu avec les onze autres musiciens de leur orchestre. Ils reprirent leur ascension. Au dernier palier une échelle de bois posé contre une petite ouverture leur permit de se glisser jusqu’à la grosse cloche.
– Instrument diabolique proféra Onze, il sortit une pince coupante de sa poche tout en cherchant le fil d’alimentation du système qui commandait de monstre de bronze
Mais alors qu’il s’apprêtait à sectionner le câble la cloche s’ébranla. Le coup de tonnerre résonna si fortement qu’il lâcha l’outil pour se protéger les tympans.
– Caramba ! encorre rraté !
Personne ne remarqua les onze coups de minuit. Manuel dans le vacarme s’était saisi de la pince et avait sectionné l’alimentation avant le douzième.
Ils revinrent dans l’église toujours tremblants et bien sonnés.
– Qu’est ce qu’on va pouvoir faire maintenant, on a toute la nuit à passer ici. Se demanda Miguel
– Je jouerais bien de l’orgue, dit Miguel, mais ça va réveiller toute la ville.
– Essaye l’harmonium c’est plus discret suggéra Onze
Miguel avisa le magnifique instrument en pois de palissandre. Il ôta ses chaussures, se renversa sur la banquette en velours grenat et commença un requiem de Bach. Il jouait à quatre mains avec ses onze orteils qui caressaient les touches d’ivoire du clavier inférieur.
– Magnifico ! applaudi Onze.
– Tu me les brises comme pas Onze ! laisse un temps de silence après une œuvre avant d’applaudir. Tiens rentre dans ce confessional je pense que as besoin de soulager ta conscience.
– Onze pris la place du pauvre pêcheur
– Je te bénis mon fils dis-moi tes pêchés
– Mon père j’ai pêché, j’ai saboté un instrument de musique… une cloche
– Ah oui, le seul instrument de musique qui s’achète au poids. Mais pourquoi avez-vous fait cela mon fils ?
– Eh bien j’ai été choisi par le sort pour protéger le sommeil de mes onze camarades.
– Alors vous avez-fait cela par solidarité et pour le bien de votre orchestre, ce n’est pas bien grave mon fils.
– Et bien mon père je l’avoue je l’ai fais aussi pour moi-même car je joue du triangle dans cette orchestre et cette maudite cloche qui sonne tous les quart d’heure maurait gaché mes effets.
– Bien mon fils pour pénitence vous m’expliquerez pourquoi on vous appelle Onze
– Ah ça, ça date de ma période hippy, j’avais d’abord américanisé mon nom, de Roberto je me suis fais appelé Bob.
– Bien, bien, continuez mon fils.
– Ensuite j’ai eu ma période Haré Krishna, je déambulais dans les rues pour tambouriner et taper sur un gong.
– Oui, ce fut là le début de votre carrière de percussionniste.
– Et les copains mon surnommé Bob bonze, ça m’est resté…
– Bien mon fils, pour pénitence vous irez me chercher une bouteille de blanc dans la sacristie.
– Pour ma part, je m’en vais verser le contenu de cet encrier dans les bénitiers. On devrait bien se marrer demain, à la sortie de la messe.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
L'île aux chiens
Le bateau était stoppé en mer depuis sept jours. Je l’observais depuis la terrasse du bungalow. Rouge et noir, miné par la rouille. Avec l’air désolé de ces vieux paquebots qui faisaient la liaison avec le continent africain. Comme s’ils s’excusaient à chaque voyage d’être encore là, de tenir toujours la mer malgré leur âge.
À longue vue, je distinguais la première lettre de son nom. K. Une consonne qui me rappelait le communisme et la guerre froide. K comme kuomintang, kasparov, ... c’était idiot, ça pouvait tout aussi bien être K comme kiala ou kangourou. On était en novembre, je m’en souviens très bien c’était le quatrième hiver qui allait débuter depuis le début de la grande crise. Mais à l’époque, nous ne savions pas encore.
Je m’appelle Onze. Par ce que les dix premiers de notre groupe sont déjà morts. Je devrais être la suivante. Puis ce sera le tour d’Ultime. Tout simplement parce que le Five-seveN double action lui appartient.
Pourtant ça avait semblé être une bonne idée que de venir s’installer sur l’Île aux chiens, une ancienne destination de vacances prisée par les Occidentaux en mal de lumière, de soleil, de sexe.
Ce matin j’ai essayé de rassembler la nourriture qui nous restait de la dernière expédition. Un sac de deux kilos de riz, 9 boîtes de tomates périmées, notre dernière poule. J’ai cru apercevoir un homme sur le bateau. J’ai dû me tromper. Ce paquebot est vide, comme les autres, juste ballotté de mer en mer par les courants.
Depuis quelques jours d’étranges taches bleutées sont apparues sur la paume de ma main gauche. Elles suivent les métacarpiens pour remonter sur le poignet et onduler sur l’avant-bras, comme des fleurs qui demandent à éclore. Rien de bien spectaculaire par rapport aux onze doigts d’Ultime.
L’espoir est la première chose qui nous a été retirée. C’est un mal profond, bien plus douloureux que la privation, le froid ou la peur. Je n’espère même plus la mort, on n’espère pas l’inéluctable. Le bras d’Ultime ne tremblera pas.
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Je tombe de fatigue, bonne nuit à tous.
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Le bonze et la gonzesse
Le bonze avait déjà vécu onze réincarnations. Onze fois qu’il tentait d’atteindre le nirvana. Or à chaque fois qu’il prenait pied dans une nouvelle vie, il lui en coutait un ongle incarné. Perplexe devant le onzième orteil qui lui était poussé lors de sa dernière naissance, et qui était affligé lui aussi de cette étrange particularité, il se demandait quand cesserait ce chemin de douleur qui lui était infligé. Quel étrange karma !
Il en avait vu tout ce temps durant ! Il avait multiplié les expériences au cours de ses différentes vies, espérant découvrir le chemin de la sagesse. Il avait ainsi pratiqué l’aïkido, la break dance, le backgammon et le backchich. Ses pauvres doigts de pieds ankylosés et enkystés ne l’avaient empêché de danser ni le zouk, ni le jerk Il avait vécu, à travers ses onze personnages, onze aventures toutes plus passionnantes et instructives les unes que les autres.
Comme blackbouler des afrikaanders, rencontrer la walkyrie, jouer de l’ukulélé ; il avait vogué en drakkar avec les vikings, élevé des yorkshires, bu du whisky et de la vodka.
Mais il n’avait jamais au grand jamais encore connu une femme, de cette connaissance qu’on appelle biblique, malgré une tentative avortée avec une baboushka, dans un kolkhose,
Or nous étions en 2011, était annoncée la fin du monde, et bien qu’il fut présentement bonze, il devenait urgent pour lui de découvrir ce septième ciel qui constituait encore un mystère absolu malgré la somme de ses expériences.
Alors quand il croisa Katalina, aux yeux de biche cernés de khôl, par une froide soirée de novembre, il kiffa un max.
« Viens te réchauffer dans mon auberge espagnole », lui avait-elle suggéré, « si tu veux connaitre l’origine du monde avant d’en voir la fin. ».
Peut-être sa quête de sagesse trouverait-elle là son aboutissement ?
Ce fut une nuit de folie. Un peu junkie sur les bords, elle avait apporté un cake à la coke, lui avait apporté toute la fougue tirée de ses onze vies de chasteté. Ce mélange détonnant lui permit de tirer les onze coups de minuit comme s’il était démultiplié, Il put enfin mettre en pratique sa connaissance jusque là toute théorique du Kama Sutra et il y rajouta, même si cela semble difficile à croire, des trésors d’imagination. Katalina fut heureuse comme si onze mille verges s’étaient emparées d’elle. Elle lui avait susurré amoureusement, se tenant encore les reins quelque peu courbaturés après ce gymkana débridé: « Tu me les brises comme pas onze »
Lui était un peu k.o.,ok, mais il pensait avoir trouvé le nirvana,et, ongles incarnés ou pas, prendre son pied lui avait appris que la douleur en fin de compte n’apprend rien qui vaille, pas plus qu’une vie d’ange désincarné.
Elle avait eu le temps de lui donner ce petit nom d’amour qui resterait leur secret éternel, Onze, et lui l’avait appelé ma donzelle, ma gonzesse, mon auberge espagnole de feu de dieu.
Et puis Dieu avait eu faim du monde.
Le bonze avait déjà vécu onze réincarnations. Onze fois qu’il tentait d’atteindre le nirvana. Or à chaque fois qu’il prenait pied dans une nouvelle vie, il lui en coutait un ongle incarné. Perplexe devant le onzième orteil qui lui était poussé lors de sa dernière naissance, et qui était affligé lui aussi de cette étrange particularité, il se demandait quand cesserait ce chemin de douleur qui lui était infligé. Quel étrange karma !
Il en avait vu tout ce temps durant ! Il avait multiplié les expériences au cours de ses différentes vies, espérant découvrir le chemin de la sagesse. Il avait ainsi pratiqué l’aïkido, la break dance, le backgammon et le backchich. Ses pauvres doigts de pieds ankylosés et enkystés ne l’avaient empêché de danser ni le zouk, ni le jerk Il avait vécu, à travers ses onze personnages, onze aventures toutes plus passionnantes et instructives les unes que les autres.
Comme blackbouler des afrikaanders, rencontrer la walkyrie, jouer de l’ukulélé ; il avait vogué en drakkar avec les vikings, élevé des yorkshires, bu du whisky et de la vodka.
Mais il n’avait jamais au grand jamais encore connu une femme, de cette connaissance qu’on appelle biblique, malgré une tentative avortée avec une baboushka, dans un kolkhose,
Or nous étions en 2011, était annoncée la fin du monde, et bien qu’il fut présentement bonze, il devenait urgent pour lui de découvrir ce septième ciel qui constituait encore un mystère absolu malgré la somme de ses expériences.
Alors quand il croisa Katalina, aux yeux de biche cernés de khôl, par une froide soirée de novembre, il kiffa un max.
« Viens te réchauffer dans mon auberge espagnole », lui avait-elle suggéré, « si tu veux connaitre l’origine du monde avant d’en voir la fin. ».
Peut-être sa quête de sagesse trouverait-elle là son aboutissement ?
Ce fut une nuit de folie. Un peu junkie sur les bords, elle avait apporté un cake à la coke, lui avait apporté toute la fougue tirée de ses onze vies de chasteté. Ce mélange détonnant lui permit de tirer les onze coups de minuit comme s’il était démultiplié, Il put enfin mettre en pratique sa connaissance jusque là toute théorique du Kama Sutra et il y rajouta, même si cela semble difficile à croire, des trésors d’imagination. Katalina fut heureuse comme si onze mille verges s’étaient emparées d’elle. Elle lui avait susurré amoureusement, se tenant encore les reins quelque peu courbaturés après ce gymkana débridé: « Tu me les brises comme pas onze »
Lui était un peu k.o.,ok, mais il pensait avoir trouvé le nirvana,et, ongles incarnés ou pas, prendre son pied lui avait appris que la douleur en fin de compte n’apprend rien qui vaille, pas plus qu’une vie d’ange désincarné.
Elle avait eu le temps de lui donner ce petit nom d’amour qui resterait leur secret éternel, Onze, et lui l’avait appelé ma donzelle, ma gonzesse, mon auberge espagnole de feu de dieu.
Et puis Dieu avait eu faim du monde.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Alerte à Malaga
J'avais connu Onze en zonzon, de 2009 à 2011, « où fleurissent mes registres » : « les K comme nous », comme il disait … dans ces rares instants de plaisanterie émergeant d'une réalité souvent bien plus sombre et torturée.
Onze ne manquait cependant pas d'un certain sens de la dérision, s'attribuant même ce surnom pour le moins ridicule depuis la perte d'un gros orteil en Espagne, près de Malaga, au cours d'une fusillade au mois de novembre de l'année 1991, le 11, à 11 heures 11 précisément, alors âgé seulement de 22 ans. Onze était un fétichiste ou l'était devenu, un maniaque des nombres, de la numérologie et autres entourloupes plus ou moins raisonnées et rationnelles. Cela le rassurait et mettait de l'ordre dans son existence, disait-il. Ainsi, tous ses coups ont toujours été programmés, planifiés en fonction des nombres. Mais ce matin-là, c'étaient bien onze salopards de la Police espagnole qui lui avaient tirés dessus après ce qui n'était qu'un simple braquage de banque. Heureusement il échappa à la meute, mais pas son orteil.
Les braquages, il aimait ça. Pas tant pour l'argent, il s'en fichait pas mal, mais par dessus tout pour pouvoir compter. Ainsi préférait-il voler 10 000 billets de 10 euros que 3000 de 200, et encore plus que 1000 de 500, c'était 5 fois plus de plaisir pour lui. Et quand les coffres étaient blindés d'or, l'once avait sa faveur, bien plus que les gros lingots faciles à quantifier, cela l'ennuyait assez rapidement.
C'est à la suite de la fusillade qu'il a rencontré Amanda, elle lui avait soigné le pied ce soir de novembre 1991, avant que ce ne soit lui qui ne le prenne avec elle. Amanda était la fille d'une figure locale du milieu.
« Les espagnoles ont la chaleur inscrite au bord des yeux et des contours qu'on ne peut contourner », disait-il, je le crois sur parole.
Depuis, ils ne sont plus quittés, il la couvrait de bijoux et surtout de fourrures, de renard argenté ou de vison pour les très rares soirées d'hiver à Malaga. Cela lui semblait inutile mais il aimait lui faire plaisir. A croire qu'une animalerie, un zoo, dormait à côté d'eux dans la penderie, toujours entrebâillée. Croyait-elle que cela les aiderait à respirer ?
Onze n'a jamais su ce qu'elle pensait vraiment.
J'avais connu Onze en zonzon, de 2009 à 2011, « où fleurissent mes registres » : « les K comme nous », comme il disait … dans ces rares instants de plaisanterie émergeant d'une réalité souvent bien plus sombre et torturée.
Onze ne manquait cependant pas d'un certain sens de la dérision, s'attribuant même ce surnom pour le moins ridicule depuis la perte d'un gros orteil en Espagne, près de Malaga, au cours d'une fusillade au mois de novembre de l'année 1991, le 11, à 11 heures 11 précisément, alors âgé seulement de 22 ans. Onze était un fétichiste ou l'était devenu, un maniaque des nombres, de la numérologie et autres entourloupes plus ou moins raisonnées et rationnelles. Cela le rassurait et mettait de l'ordre dans son existence, disait-il. Ainsi, tous ses coups ont toujours été programmés, planifiés en fonction des nombres. Mais ce matin-là, c'étaient bien onze salopards de la Police espagnole qui lui avaient tirés dessus après ce qui n'était qu'un simple braquage de banque. Heureusement il échappa à la meute, mais pas son orteil.
Les braquages, il aimait ça. Pas tant pour l'argent, il s'en fichait pas mal, mais par dessus tout pour pouvoir compter. Ainsi préférait-il voler 10 000 billets de 10 euros que 3000 de 200, et encore plus que 1000 de 500, c'était 5 fois plus de plaisir pour lui. Et quand les coffres étaient blindés d'or, l'once avait sa faveur, bien plus que les gros lingots faciles à quantifier, cela l'ennuyait assez rapidement.
C'est à la suite de la fusillade qu'il a rencontré Amanda, elle lui avait soigné le pied ce soir de novembre 1991, avant que ce ne soit lui qui ne le prenne avec elle. Amanda était la fille d'une figure locale du milieu.
« Les espagnoles ont la chaleur inscrite au bord des yeux et des contours qu'on ne peut contourner », disait-il, je le crois sur parole.
Depuis, ils ne sont plus quittés, il la couvrait de bijoux et surtout de fourrures, de renard argenté ou de vison pour les très rares soirées d'hiver à Malaga. Cela lui semblait inutile mais il aimait lui faire plaisir. A croire qu'une animalerie, un zoo, dormait à côté d'eux dans la penderie, toujours entrebâillée. Croyait-elle que cela les aiderait à respirer ?
Onze n'a jamais su ce qu'elle pensait vraiment.
Artnow- Nombre de messages : 286
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Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Bonne nuit les gens et faites de doux rêves.
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Mes onze neurones en déliquescence vous souhaitent une bonne nuit :-)))
Et merci MC yali, je te décerne le trophée de br...onze pour la dureté de tes contraintes .
Et merci MC yali, je te décerne le trophée de br...onze pour la dureté de tes contraintes .
Rebecca- Nombre de messages : 12502
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Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Ouf, ça y est, c'est le douze !
Bonne nuit à tous et toutes, vous ai lu, je tente de vous commenter demain mais déjà un immense bravo pour ces réussites !
Bonne nuit à tous et toutes, vous ai lu, je tente de vous commenter demain mais déjà un immense bravo pour ces réussites !
elea- Nombre de messages : 4894
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Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Exo11/11/11
Atmosphère moite d’un bureau en surchauffe administrative. Août1972.
L’employé d’état-civil, guichet K, dégouline de sueur et de mauvaise foi. Face à lui, un immense type, genre viking, vêtu d’un bermuda et chaussé de nu-pieds avec chaussettes blanches, essaie, plié en deux sur le comptoir, de faire enregistrer la naissance de son fils.
« …Puisque je vous dis que ce n’est pas vraiment son nom !
-C’est pourtant écrit là, je lis ce que je vois sur la fiche, Monsieur.
-Elle n’est pas officielle cette fiche, je vous ai dit qu’elle a oublié sa carte d’identité !
-Elle est bien de la République Espagnole ?
-Oui , ma femme est espagnole, ce qui explique que son nom…
-Moi je lis ONZE, j’écris ONZE
-Mais ce onze-là, c’est comme par exemple, le 11 novembre, c’est un numéro !
-Elle porte un nom de nombre ? hombre, vous vous moquez de moi ?
-Ce sont des initiales, son vrai nom, c’est : Oyhamburu Necochea Zamorro de Eixères.
Brisia Oyhamburu Necochea Zamorro de Eixères , pour être précis. Il lui écrit et avance le papier sous la vitre crasseuse.
-Alors, reprend l’autre, elle se nomme donc BONZE ? Si j’ai bien compris ?
-Le bonze, c’est toi, et tu commences à me les briser comme pas onze. Justement. Et menu menu.
-Que dites-vous ? Si vous ne parlez pas devant l’hygiaphone, on perd du temps .Donnez-moi votre identité à vous ! »
Le surdimensionné, obligé d’extirper de ses poches collantes sa vieille carte, et de son immense patience une bonne dose de calme, la lui flanque sous le nez après un éprouvant changement de position.
« Nom ?
-Förme
-Prénoms ?
-Jésus, Hans, Hubert
-Oui, donc : Jésus Hans Hubert Förme «
L’employé marque un temps d’arrêt suffisant pour que JHHF comprenne sa surprise à la ligne « signes particuliers ».Et lui assène, d’une voix de stentor qui fait sursauter les collègues des guichets A à J :
« OUI, vous avez bien lu : signe particulier, 6 orteils au pied droit »
Puis, tout doucement, mielleux :
« NON, je ne montre pas mon pied droit. Sauf cas exceptionnels …
-Donc, reprend l’autre, prouvant de façon incontestable l’inutilité des ventilateurs, vous êtes Hans-Hubert Förme, époux de BONZE, et vous voulez enregistrer la naissance de votre fils, le 12 Aôut 1972
-Faites exprès ?
-Plaît-il ?
-Jésus-Hans-Hubert Förme !
-on dirait pas , à vous voir !Bref.
-Ach mein Gott ! s’exclame, en digne fils de charcutier bavarois, le doux Jésus-H-H. Je crois que je vais faire quelque chose
-Ah ! On arrive au "cas exceptionnel" ? »
Les guichetiers de L à P, frustrés, s’agitent, pensant qu’ils risquent de louper, de leur place, l’exhibition du onzième orteil.
« Non, mais peut-être suivre les conseils de mon pauvre père ( Un Zidane de la choucroute, le saint homme) , et m’en servir pour vous botter le cul !
-Et si nous finissions cet enregistrement ? Votre épouse n’aura qu’à me faire parvenir un justificatif d’identité, prénoms de l’enfant ?
-Imogène, Pat, Hanksa . »
Atmosphère moite d’un bureau en surchauffe administrative. Août1972.
L’employé d’état-civil, guichet K, dégouline de sueur et de mauvaise foi. Face à lui, un immense type, genre viking, vêtu d’un bermuda et chaussé de nu-pieds avec chaussettes blanches, essaie, plié en deux sur le comptoir, de faire enregistrer la naissance de son fils.
« …Puisque je vous dis que ce n’est pas vraiment son nom !
-C’est pourtant écrit là, je lis ce que je vois sur la fiche, Monsieur.
-Elle n’est pas officielle cette fiche, je vous ai dit qu’elle a oublié sa carte d’identité !
-Elle est bien de la République Espagnole ?
-Oui , ma femme est espagnole, ce qui explique que son nom…
-Moi je lis ONZE, j’écris ONZE
-Mais ce onze-là, c’est comme par exemple, le 11 novembre, c’est un numéro !
-Elle porte un nom de nombre ? hombre, vous vous moquez de moi ?
-Ce sont des initiales, son vrai nom, c’est : Oyhamburu Necochea Zamorro de Eixères.
Brisia Oyhamburu Necochea Zamorro de Eixères , pour être précis. Il lui écrit et avance le papier sous la vitre crasseuse.
-Alors, reprend l’autre, elle se nomme donc BONZE ? Si j’ai bien compris ?
-Le bonze, c’est toi, et tu commences à me les briser comme pas onze. Justement. Et menu menu.
-Que dites-vous ? Si vous ne parlez pas devant l’hygiaphone, on perd du temps .Donnez-moi votre identité à vous ! »
Le surdimensionné, obligé d’extirper de ses poches collantes sa vieille carte, et de son immense patience une bonne dose de calme, la lui flanque sous le nez après un éprouvant changement de position.
« Nom ?
-Förme
-Prénoms ?
-Jésus, Hans, Hubert
-Oui, donc : Jésus Hans Hubert Förme «
L’employé marque un temps d’arrêt suffisant pour que JHHF comprenne sa surprise à la ligne « signes particuliers ».Et lui assène, d’une voix de stentor qui fait sursauter les collègues des guichets A à J :
« OUI, vous avez bien lu : signe particulier, 6 orteils au pied droit »
Puis, tout doucement, mielleux :
« NON, je ne montre pas mon pied droit. Sauf cas exceptionnels …
-Donc, reprend l’autre, prouvant de façon incontestable l’inutilité des ventilateurs, vous êtes Hans-Hubert Förme, époux de BONZE, et vous voulez enregistrer la naissance de votre fils, le 12 Aôut 1972
-Faites exprès ?
-Plaît-il ?
-Jésus-Hans-Hubert Förme !
-on dirait pas , à vous voir !Bref.
-Ach mein Gott ! s’exclame, en digne fils de charcutier bavarois, le doux Jésus-H-H. Je crois que je vais faire quelque chose
-Ah ! On arrive au "cas exceptionnel" ? »
Les guichetiers de L à P, frustrés, s’agitent, pensant qu’ils risquent de louper, de leur place, l’exhibition du onzième orteil.
« Non, mais peut-être suivre les conseils de mon pauvre père ( Un Zidane de la choucroute, le saint homme) , et m’en servir pour vous botter le cul !
-Et si nous finissions cet enregistrement ? Votre épouse n’aura qu’à me faire parvenir un justificatif d’identité, prénoms de l’enfant ?
-Imogène, Pat, Hanksa . »
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Ouh là, que de textes sympas déjà!
Christie, tu avais déjà posté que je n'avais même pas lu les consignes!!!!
bravo !
Merci Yali, c'était pas si dur que ça en avait l'air (les consignes)
'nnuit...
Christie, tu avais déjà posté que je n'avais même pas lu les consignes!!!!
bravo !
Merci Yali, c'était pas si dur que ça en avait l'air (les consignes)
'nnuit...
Polixène- Nombre de messages : 3298
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Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
MC : Des contraintes orphelines qui obligent à agiter le flacon.
Colline Dé : Bien aimé «ce mec synecdoque », l’idée du Scorpion et la chute.
Louis : Dans cette errance mélancolique, des bouts de phrases bien trouvées et des images touchantes.
Elea : Belle idée le peintre qui peint avec les pieds. Des onze à la douzaine !
]Kilis : Ça glisse bien, puis ça claque.
Jean lé : Belle ambiance de facétie qui fait tache.
Abstract : J’ai dérivé au rythme de ce déclin poétique.
Rebecca : Un feu d’artifice de trouvailles.
Artnow : Tu arrives à créer un personnage intrigant.
Polyxène : Bien concocté cet état-civil ébouriffé.
Colline Dé : Bien aimé «ce mec synecdoque », l’idée du Scorpion et la chute.
Louis : Dans cette errance mélancolique, des bouts de phrases bien trouvées et des images touchantes.
Elea : Belle idée le peintre qui peint avec les pieds. Des onze à la douzaine !
]Kilis : Ça glisse bien, puis ça claque.
Jean lé : Belle ambiance de facétie qui fait tache.
Abstract : J’ai dérivé au rythme de ce déclin poétique.
Rebecca : Un feu d’artifice de trouvailles.
Artnow : Tu arrives à créer un personnage intrigant.
Polyxène : Bien concocté cet état-civil ébouriffé.
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Chrystie, une contine allègre qui tranche efficacement le nœud gordien de ces contraintes déjantées.
Coline, muy encantado por el personaje del inocente JuanJuan.
Louis, un tissus poétique caractéristique ourlé de pierres précieuses. S'éveiller dans une pièce qui n'est pas son corps, j'adore.
Eléa, un dialogue enlevé entre un peintre manchot et sa femme enceinte. Un scénario burlesque révélé dans la chute (mise en abyme). M'en vais lire tes dernières merveilles.
Abstract, le titre "l'ile aux chiens" m'avait orienté sur une scène du génocide arménien. Une histoire post-apocalyptique, glaciale et efficace. J'applaudis de tous mes métacarpiens.
Rebecca, je m'y retrouve dans cette histoire de bonze défroqué, quelles performances, ha ha !
Beaucoup de K particuliers, tous les k le sont...
Artnow, bravo, une histoire réaliste avec des personnages dans le juste "milieu", 22 v'la les 11 flics. Au passage une petite griffe contre les acheteurs de fourrures. L'histoire pouvait se passer à Marbella (à coté de Malaga) capitale de la mafia ibérique.
Polixène, belle réussite ce dialogue, mon coup de cœur.
Yali, merci MC, j'ai trouvé les contraintes particulièrement difficiles mais force est de constater la richesse des créations proposées par les exoïstes de VE.
Coline, muy encantado por el personaje del inocente JuanJuan.
Louis, un tissus poétique caractéristique ourlé de pierres précieuses. S'éveiller dans une pièce qui n'est pas son corps, j'adore.
Eléa, un dialogue enlevé entre un peintre manchot et sa femme enceinte. Un scénario burlesque révélé dans la chute (mise en abyme). M'en vais lire tes dernières merveilles.
Abstract, le titre "l'ile aux chiens" m'avait orienté sur une scène du génocide arménien. Une histoire post-apocalyptique, glaciale et efficace. J'applaudis de tous mes métacarpiens.
Rebecca, je m'y retrouve dans cette histoire de bonze défroqué, quelles performances, ha ha !
Beaucoup de K particuliers, tous les k le sont...
Artnow, bravo, une histoire réaliste avec des personnages dans le juste "milieu", 22 v'la les 11 flics. Au passage une petite griffe contre les acheteurs de fourrures. L'histoire pouvait se passer à Marbella (à coté de Malaga) capitale de la mafia ibérique.
Polixène, belle réussite ce dialogue, mon coup de cœur.
Yali, merci MC, j'ai trouvé les contraintes particulièrement difficiles mais force est de constater la richesse des créations proposées par les exoïstes de VE.
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
chrystie12 :
Conte et décompte joliment décliné
Ça donne envie de sauter à la corde.
coline Dé :
J’ai trouvé les jeux de mots du début un peu Bof ! Ensuite, ça s’arrange, le texte prend de l’atmosphère et au final, je l’aime bien ton portrait d’Espingouin.
Louis!:
Y’a pas à dire, ça a du souffle, du relief de l’étoffe.
« Je reproche à O (ainsi quand je pense à elle, elle prend la forme d'un étonnement) sa pauvreté de coeur, je lui dit qu'elle s'est fait une numérologie amoureuse qui ne veut rien dire, qu'elle n'a pu aimer que lorsqu'elle a quitté ses amants, pour les rajouter à sa liste qu'elle pense voir lierre monter au mur dans le murmure dessous l'attente. O tire un peu le drap du lit et me montre ses onze doigts de pieds, désignant celui de trop elle dit "mon corps est bien plus généreux que mon âme" les miroirs agrafent des reflets à sa poitrine, je dis "tu me les brises comme pas onze" on ne dit rien, on rit un peu, médiocrement. »
elea :
Ah ! Pour être dans le sujet, t’y es plutôt onze fois qu’une ! Et c’est excellemment ficelé, oui.
Jean Lê :
Bien que tu m’aies zappée dans tes commentaires, suis pas rancunière ;-)))
J’ai bien goûté ta succulente potacherie. Quelle imazinationne !
abstract :
De plus en plus souvent, je trouve, il se dégage de ton écriture, un parfum, une atmosphère.
Je relève le paragraphe final que j’apprécie particulièrement. (J’ai sucré la toute dernière phrase que je trouve en trop.)
« L’espoir est la première chose qui nous a été retirée. C’est un mal profond, bien plus douloureux que la privation, le froid ou la peur. Je n’espère même plus la mort, on n’espère pas l’inéluctable. »
Rebecca :
Les onze vies d’un bonze ! J’admire ta sagacité. Tu as choisi le véhicule parfait pour rendre avec malice et cohérence les sacrées contraintes de cet exo.
Et 10 points de Bonus pour ceci :« si tu veux connaitre l’origine du monde avant d’en voir la fin. » (moins 1 point pour l’absence d’accent circonflexe sur le i de connaître)
Artnow : En petite forme m’a-t-il semblé. Faut dire, les contraintes ne flattent pas toujours la Muse. J’en sais quelque chose. Bref, tu sais que j’apprécie d’habitude hautement tes textes.
Polixène : J’ai pas trop accroché cette fois, désolée. J’ai trouvé que la scène manquait de naturel et que l’humour était par trop tiré par les cheveux.
Yali: Merci d'avoir endossé la fonction de MC. Mais est-ce une excuse pour pas rendre sa copie ?
Conte et décompte joliment décliné
Ça donne envie de sauter à la corde.
coline Dé :
J’ai trouvé les jeux de mots du début un peu Bof ! Ensuite, ça s’arrange, le texte prend de l’atmosphère et au final, je l’aime bien ton portrait d’Espingouin.
Louis!:
Y’a pas à dire, ça a du souffle, du relief de l’étoffe.
« Je reproche à O (ainsi quand je pense à elle, elle prend la forme d'un étonnement) sa pauvreté de coeur, je lui dit qu'elle s'est fait une numérologie amoureuse qui ne veut rien dire, qu'elle n'a pu aimer que lorsqu'elle a quitté ses amants, pour les rajouter à sa liste qu'elle pense voir lierre monter au mur dans le murmure dessous l'attente. O tire un peu le drap du lit et me montre ses onze doigts de pieds, désignant celui de trop elle dit "mon corps est bien plus généreux que mon âme" les miroirs agrafent des reflets à sa poitrine, je dis "tu me les brises comme pas onze" on ne dit rien, on rit un peu, médiocrement. »
elea :
Ah ! Pour être dans le sujet, t’y es plutôt onze fois qu’une ! Et c’est excellemment ficelé, oui.
Jean Lê :
Bien que tu m’aies zappée dans tes commentaires, suis pas rancunière ;-)))
J’ai bien goûté ta succulente potacherie. Quelle imazinationne !
abstract :
De plus en plus souvent, je trouve, il se dégage de ton écriture, un parfum, une atmosphère.
Je relève le paragraphe final que j’apprécie particulièrement. (J’ai sucré la toute dernière phrase que je trouve en trop.)
« L’espoir est la première chose qui nous a été retirée. C’est un mal profond, bien plus douloureux que la privation, le froid ou la peur. Je n’espère même plus la mort, on n’espère pas l’inéluctable. »
Rebecca :
Les onze vies d’un bonze ! J’admire ta sagacité. Tu as choisi le véhicule parfait pour rendre avec malice et cohérence les sacrées contraintes de cet exo.
Et 10 points de Bonus pour ceci :« si tu veux connaitre l’origine du monde avant d’en voir la fin. » (moins 1 point pour l’absence d’accent circonflexe sur le i de connaître)
Artnow : En petite forme m’a-t-il semblé. Faut dire, les contraintes ne flattent pas toujours la Muse. J’en sais quelque chose. Bref, tu sais que j’apprécie d’habitude hautement tes textes.
Polixène : J’ai pas trop accroché cette fois, désolée. J’ai trouvé que la scène manquait de naturel et que l’humour était par trop tiré par les cheveux.
Yali: Merci d'avoir endossé la fonction de MC. Mais est-ce une excuse pour pas rendre sa copie ?
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Chrystie : amusant, une petite histoire courte qui fonctionne, pauvre pépère !
Coline : bien aimé ce portrait déjanté, touchant aussi, il existe et prend vie ton Juanjuan.
Louis! : il y a des phrases, des paragraphes entier même et des images superbes, dommage que le tout se perde un peu dans du décousu, mais beau texte pour un exercice !
Kilis : bien aimé le flou sur l’identité de onze qui ne se précise qu’à la fin, là encore un portrait parfait en peu de mots.
Jean Lê : tu t’es bien amusé et moi aussi en te lisant, le tout est un peu tiré par les cheveux mais comme c’est drôle je te pardonne mon fils :-)
Abstract : l’art d’installer une ambiance noire et de plonger le lecteur dedans, beaucoup aimé même s’il y a quelques zones d’ombre
Rebecca : admirative devant ton utilisation du K, et devant tout le texte d’ailleurs parfaitement mené et narré.
Artnow : très sympa mais un tout petit peu décontenancée par la fin abrupte, le tout se lisant très bien j’en voulais plus
Polixène : la scène est tellement drôle et bien plantée que les jeux de noms passent comme une lettre à la poste même si c’est un peu appuyé
Encore merci au MC Yali, tes contraintes font souvent peur mais j’aime beaucoup tes exos.
Coline : bien aimé ce portrait déjanté, touchant aussi, il existe et prend vie ton Juanjuan.
Louis! : il y a des phrases, des paragraphes entier même et des images superbes, dommage que le tout se perde un peu dans du décousu, mais beau texte pour un exercice !
Kilis : bien aimé le flou sur l’identité de onze qui ne se précise qu’à la fin, là encore un portrait parfait en peu de mots.
Jean Lê : tu t’es bien amusé et moi aussi en te lisant, le tout est un peu tiré par les cheveux mais comme c’est drôle je te pardonne mon fils :-)
Abstract : l’art d’installer une ambiance noire et de plonger le lecteur dedans, beaucoup aimé même s’il y a quelques zones d’ombre
Rebecca : admirative devant ton utilisation du K, et devant tout le texte d’ailleurs parfaitement mené et narré.
Artnow : très sympa mais un tout petit peu décontenancée par la fin abrupte, le tout se lisant très bien j’en voulais plus
Polixène : la scène est tellement drôle et bien plantée que les jeux de noms passent comme une lettre à la poste même si c’est un peu appuyé
Encore merci au MC Yali, tes contraintes font souvent peur mais j’aime beaucoup tes exos.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Chrystie : Bref, mais goûteux ! Le parfait amuse bouche.
Coline : ouais bon, c’était pas la forme …
Louis! : J’adore. Tu me fais penser à ce conte où il y a une jeune fille qui ne peut parler sans que des perles lui sortent de la bouche…Je suis tellement fascinée par ça que j’en oublie toujours l’histoire.
Noté celle-ci : Ne nous dérangez pas, s'il vous plait, aimer est difficile.
Et celle-ci : c'est comme de ses pas vouloir précéder sa perte,
Elea : J’ai moins accroché que d’habitude, mais comme ça m’a fait ça sur plusieurs textes, on va dire que c’est mon mal au crâne le responsable !
Kilis : J’y étais ! Respect, m’dame !
Jean Lê : Un peu foutraque, mais on sent tellement que tu t’amuses qu’on te suit avec plaisir !
Abstract : Scotchée par cette ambiance post-apocalyptique ! C’est vraiment très bon.
Reb : Un poil trop de jeux de mots à mon sens, mais l’idée est excellente et la phrase de fin superbe !
Artnow : une histoire bien ficelée, avec une façon élégante de faire passer le surnom, bien vu !
Polixène : je crois que j’ai raté la moitié des jeux de mots, arrêtée sur Jesus-Hans-Hubert Förme qui m’a quand même pris un bon quart d’heure !
Bon, pas ton meilleur exo, mais ... y’a pas mort d’homme !
MC Yali , merci pour la soirée, mais… t’as un mot d’excuse ? C’est quoi ce mauvais exemple ?
Coline : ouais bon, c’était pas la forme …
Louis! : J’adore. Tu me fais penser à ce conte où il y a une jeune fille qui ne peut parler sans que des perles lui sortent de la bouche…Je suis tellement fascinée par ça que j’en oublie toujours l’histoire.
Noté celle-ci : Ne nous dérangez pas, s'il vous plait, aimer est difficile.
Et celle-ci : c'est comme de ses pas vouloir précéder sa perte,
Elea : J’ai moins accroché que d’habitude, mais comme ça m’a fait ça sur plusieurs textes, on va dire que c’est mon mal au crâne le responsable !
Kilis : J’y étais ! Respect, m’dame !
Jean Lê : Un peu foutraque, mais on sent tellement que tu t’amuses qu’on te suit avec plaisir !
Abstract : Scotchée par cette ambiance post-apocalyptique ! C’est vraiment très bon.
Reb : Un poil trop de jeux de mots à mon sens, mais l’idée est excellente et la phrase de fin superbe !
Artnow : une histoire bien ficelée, avec une façon élégante de faire passer le surnom, bien vu !
Polixène : je crois que j’ai raté la moitié des jeux de mots, arrêtée sur Jesus-Hans-Hubert Förme qui m’a quand même pris un bon quart d’heure !
Bon, pas ton meilleur exo, mais ... y’a pas mort d’homme !
MC Yali , merci pour la soirée, mais… t’as un mot d’excuse ? C’est quoi ce mauvais exemple ?
Invité- Invité
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Me suis fait happer par petite Rachel et, ça valait le coup. Je m'y colle dés que…coline Dé a écrit:
MC Yali , merci pour la soirée, mais… t’as un mot d’excuse ? C’est quoi ce mauvais exemple ?
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
En tout cas, chapeau les artistes, les textes sont tous supers
bravo spécial à Rebecca dont j'admire la verve, l'énergie, l'art de la formule et la poésie. Je lirai mieux tout dans la semaine
bravo spécial à Rebecca dont j'admire la verve, l'énergie, l'art de la formule et la poésie. Je lirai mieux tout dans la semaine
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Chrystie12 : Bien décalé et sympa. Bien aimé les 2 épis sur la tête, qui font onze pour le surnom. Au début, et comme c'est formulé, on mélange un peu « Hélène » avec lui (Onze) à s'en demander un peu qui est rasé comme un bonze :
« Hellène sexagénaire
Rasé comme un bonze
Prénommé Onze »
ColineDé : Ah très bien coline, m'a bien amusé ce texte. Chambertin, Champagne, manquait plus qu'une petite sangria pour ce beau monde (si besoin). Juste la fin, et le changement d'horaire, un peu tiré par les aiguilles...
Louis! : Un peu de mal à accrocher à toutes les images et à l'histoire. Je relève ce passage qui m'a particulièrement plu :
« Il ne fait pas bon vivre dans ces nuits trop noires de l'automne espagnol. L'on croirait au ciel une robe de taureau. »
Elea : Un peu de mal à intégrer / suivre le début, un peu « comme les tableaux », en petit désordre (pour ma lecture du dimanche matin en tous cas). A la fin, il m'a semblé que tu prenais plus tes aises dans l'écriture et tenait bien le fil. Le dialogue m'a semblé un peu inégal et l'angle du peintre était très bien vu. Merci
Kilis : J'ai pas trop compris la fin :
« Tu t'exclames Oh maman quel enthousiasme ! Tu fais quelques pas vers la porte puis brusquement faisant volte-face: Tu sais quoi ? Ben, tu me les brises comme pas onze ! Tiens, je monte dans ma chambre.
Et tu claques la porte. »
alors que précédemment elle est déjà dans la chambre avec lui ??
Sinon, le début et la scène sont bien rendus.
Jean Lê : Lecture bien sympa et déjà une « vraie » histoire en peu de temps. L'angle est original et j'ai suivi le tout avec plaisir. Juste à la fin et le retour en confession auprès de l'abbé, s'il venait de sectionner le cable de la cloche, il m'a semblé peu réaliste qu'il revienne le voir et discuter... (et si j'ai bien tout compris), mais les différents angles: l'orchestre, le bruit, le début, tout cela était bien vu.
Abstract : Je peux dire que j'ai vraiment aimé vous suivre dans l'ensemble, la 1ere strophe me semblant particulièrement réussie. Mais j'ai eu du mal à en faire une histoire et lier le tout, et surtout pourquoi les 10 premiers sont morts, pourquoi Onze allait mourir avant le tour d'Ultime; ici qqchose m'a peut-être échappé :
« Je m’appelle Onze. Par ce que les dix premiers de notre groupe sont déjà morts. Je devrais être la suivante. Puis ce sera le tour d’Ultime. Tout simplement parce que le Five-seveN double action lui appartient.»
Peut-être laissez-vous ce point à l'interprétation du lecteur; mais « la grande crise » que vous évoquez ??
Et bravo pour l'utilisation du « métacarpien », vous en avez fait tout un poème, ou presque.
Rebecca : Une vraie réussite Rebecca, chapeau. Tu as pleinement exploité la lettre « K », idéal pour une partie de scrabble..(peut-être pour une prochaine vie ??), et cela a fait voyager le texte, et avec onze vies y avait de quoi faire. Un très bon angle.
Polixène : Lecture sympa dans l'ensemble, peut-être un peu tiré par les cheveux, mais les scènes sont bien retranscrites, bien vivantes et animées, on s'y projette avec le sourire. Peut-être qu'un seul nom : « ONZE » aurait suffit au lieu des deux « BONZE ». Je relève: « L’employé d’état-civil, guichet K, dégouline de sueur et de mauvaise foi. »; peut-être que l'histoire aurait gagnée à être plus courte ou avec d'autres rebondissements, le jeu sur les noms un peu long peut-être. Mais ce fut tout plaisir à vous suivre encore cette fois-ci.
(merci Jean Lê pour l'info de la mafia, connaissais pas, j'étais resté un peu « dans le milieu », un peu vague..
Elea, dans mon esprit l'histoire continuait, y en avait autant que déjà écrit, mais il m'était trop difficile à mettre en mots, et suis resté sur cette fin, un peu abrupte, mais qui m'a fait sourire aussi en l'écrivant), une petite chute pour petite histoire d'un soir; et idem Kilis
- Artnow, apprends à compter tes doigts de pieds
- oui, 12 chez moi, et quand il en manque un, cela fait 11, pas vous ??
- alors arrête de penser avec tes pieds, cela laisse des traces
)
« Hellène sexagénaire
Rasé comme un bonze
Prénommé Onze »
ColineDé : Ah très bien coline, m'a bien amusé ce texte. Chambertin, Champagne, manquait plus qu'une petite sangria pour ce beau monde (si besoin). Juste la fin, et le changement d'horaire, un peu tiré par les aiguilles...
Louis! : Un peu de mal à accrocher à toutes les images et à l'histoire. Je relève ce passage qui m'a particulièrement plu :
« Il ne fait pas bon vivre dans ces nuits trop noires de l'automne espagnol. L'on croirait au ciel une robe de taureau. »
Elea : Un peu de mal à intégrer / suivre le début, un peu « comme les tableaux », en petit désordre (pour ma lecture du dimanche matin en tous cas). A la fin, il m'a semblé que tu prenais plus tes aises dans l'écriture et tenait bien le fil. Le dialogue m'a semblé un peu inégal et l'angle du peintre était très bien vu. Merci
Kilis : J'ai pas trop compris la fin :
« Tu t'exclames Oh maman quel enthousiasme ! Tu fais quelques pas vers la porte puis brusquement faisant volte-face: Tu sais quoi ? Ben, tu me les brises comme pas onze ! Tiens, je monte dans ma chambre.
Et tu claques la porte. »
alors que précédemment elle est déjà dans la chambre avec lui ??
Sinon, le début et la scène sont bien rendus.
Jean Lê : Lecture bien sympa et déjà une « vraie » histoire en peu de temps. L'angle est original et j'ai suivi le tout avec plaisir. Juste à la fin et le retour en confession auprès de l'abbé, s'il venait de sectionner le cable de la cloche, il m'a semblé peu réaliste qu'il revienne le voir et discuter... (et si j'ai bien tout compris), mais les différents angles: l'orchestre, le bruit, le début, tout cela était bien vu.
Abstract : Je peux dire que j'ai vraiment aimé vous suivre dans l'ensemble, la 1ere strophe me semblant particulièrement réussie. Mais j'ai eu du mal à en faire une histoire et lier le tout, et surtout pourquoi les 10 premiers sont morts, pourquoi Onze allait mourir avant le tour d'Ultime; ici qqchose m'a peut-être échappé :
« Je m’appelle Onze. Par ce que les dix premiers de notre groupe sont déjà morts. Je devrais être la suivante. Puis ce sera le tour d’Ultime. Tout simplement parce que le Five-seveN double action lui appartient.»
Peut-être laissez-vous ce point à l'interprétation du lecteur; mais « la grande crise » que vous évoquez ??
Et bravo pour l'utilisation du « métacarpien », vous en avez fait tout un poème, ou presque.
Rebecca : Une vraie réussite Rebecca, chapeau. Tu as pleinement exploité la lettre « K », idéal pour une partie de scrabble..(peut-être pour une prochaine vie ??), et cela a fait voyager le texte, et avec onze vies y avait de quoi faire. Un très bon angle.
Polixène : Lecture sympa dans l'ensemble, peut-être un peu tiré par les cheveux, mais les scènes sont bien retranscrites, bien vivantes et animées, on s'y projette avec le sourire. Peut-être qu'un seul nom : « ONZE » aurait suffit au lieu des deux « BONZE ». Je relève: « L’employé d’état-civil, guichet K, dégouline de sueur et de mauvaise foi. »; peut-être que l'histoire aurait gagnée à être plus courte ou avec d'autres rebondissements, le jeu sur les noms un peu long peut-être. Mais ce fut tout plaisir à vous suivre encore cette fois-ci.
(merci Jean Lê pour l'info de la mafia, connaissais pas, j'étais resté un peu « dans le milieu », un peu vague..
Elea, dans mon esprit l'histoire continuait, y en avait autant que déjà écrit, mais il m'était trop difficile à mettre en mots, et suis resté sur cette fin, un peu abrupte, mais qui m'a fait sourire aussi en l'écrivant), une petite chute pour petite histoire d'un soir; et idem Kilis
- Artnow, apprends à compter tes doigts de pieds
- oui, 12 chez moi, et quand il en manque un, cela fait 11, pas vous ??
- alors arrête de penser avec tes pieds, cela laisse des traces
)
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Exo en direct du vendredi 11 novembre 2011
Petit éclaircissement: en fait, mon Onze est grec et ma Une est française. Mais, dans la course, on en perd un peu son latin...
Invité- Invité
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