À l'ombre d'un poème

À l’ombre d’un poème


J’ai vu dans l’onde
un poème froid
frétiller comme un gardon
Je n’ai pas voulu le pendre
alors il a roulé

jusqu’à ce qu’un ange
le caresse de ses ailes noyées

mon sang s’est glacé
ma peau de pierre
est tombée….ma plume
d’eau s’est gorgée

elle peint des mots qui s’évaporent
lorsque passent les nuages

.


légère
la toile tendue…patiente

que le souffle du vent vienne
l’effleure….un jour sans nuage !


une larme de brume

et sombre aussitôt le navire
dans les ornières de la réalité

libres

les oiseaux couronnent la ville
où les requins blancs comme neige
fondent dans les filets des mots bleus

.

Un poème lumineux...sourire

bien aimé jusqu'à nuages.
après, rien compris.

Lu et relu...tant je l'aime celui-là.
Il est subtil, sensible et un je ne sais quoi de consolant.

J'ai eu, dès les premiers mots, l'impression d'entrer dans un conte pour enfants (ce n'est pas péjoratif du tout) Ce poème qui frétille, le vocabulaire utilisé dans la première partie ne sont sans doute pas étrangers à cette impression.
L'enfant-lecteur grandit au cours du texte et se perd un peu dans "les ornières de la réalité". C'est dommage, j'aurais aimé voir fondre ces requins blancs avec la même innocence que j'avais caressé le gardon du début.

Un détail : "Je n’ai pas voulu le pendre" (prendre ?)

Le travail d'écriture à l'aune des éléments de la nature. Et l'écrivain en relation élégante, délicate et fragile.
Je hais les requins dévorant nos imaginaires et rejetant les os de nos squelettes réels.

Arielle: j'opterais pour pendre, comme pendre au bout de la ligne ?

elle peint des mots qui s’évaporent
lorsque passent les nuages

J'aime la délicatesse et la mélancolie de ce poème
Des images suspendues par un regard fatigué.

elle peint des mots qui s’évaporent
lorsque passent les nuages

Ça, c'est l'humilité du poète, et ça me plait beaucoup.
J'aime ce poème, surtout le début, jusqu'à nuages. La fin me paraît à moi aussi moins compréhensible.

De la plume au pinceau pour un même état d'âme.
J'ai choisi le verbe pendre, je n'aurais pas mis prendre.
J'ai tendance à "aligner" deux poèmes, car ils viennent du même "bain" ; ils sont écrits le même jour ou se suivent de très peu. Une fois je les ai séparés, en suivant vos conseils. C'était le premier de ce genre et il est vrai que les deux parties ne s'articulaient pas bien.
Merci pour vos lectures.

Oui, c'est élégant, rafraichissant, je regrette seulement le manque de structure.
Peut être n'est ce que ma tournure d'esprit personnelle, mais j'ai du mal à goûter ce genre de poème qui file, coule, s'épanche.
Quel est l'entraînement des images? J'ai l'impression que l'auteur ne sait pas s'arrêter.

votre texte fait partie de ces poèmes

où j'aime les éléments, de chaque intérieur
mais
où je suis largué au bout de quelques phrases

- qu'avez vous vu?

J’ai vu dans l’onde
un poème froid
frétiller comme un gardon
Je n’ai pas voulu le pendre
alors il a roulé

- jusqu'à quand?

jusqu’à ce qu’un ange
le caresse de ses ailes noyées

- et qu'avez vous fait?

mon sang s’est glacé
ma peau de pierre
est tombée….ma plume
d’eau s’est gorgée

- votre plume ... ?

elle peint des mots qui s’évaporent
lorsque passent les nuages

- ...

.


légère
la toile tendue…patiente

- ...patiente.. que?

que le souffle du vent vienne
l’effleure….un jour sans nuage !

- ça vous évoque quoi?

une larme de brume

et sombre aussitôt le navire
dans les ornières de la réalité

- fermées?

libres

les oiseaux couronnent la ville
où les requins blancs comme neige
fondent dans les filets des mots bleus

hi wen et carmen

...

et ben voilà...!

on peut même dire ...jusqu'où... (à la place de jusque quand...ça gène pas)

et aussi... patiente pourquoi ? ...pour que le souffle...

et ça vous évoque quoi ???

...ET là moi, je veux bien vous suivre jusqu'où vous voulez... de poèmes en poèmes, et des plus folles idées...

amicalement

C'est comme une aquarelle à peine esquissée.
Ça me plait bien.
Mais je crois que c'est bien tel que c'est, sans commentaire.

Chacun aborde la lecture d'un poème avec ses propres constructions mentales.
Je remercie chacun pour sa lecture, qu'il ait aimé le poème dans son ensemble ou partiellement.
J'avais tendance à être "bavarde" en poésie, j'épure de plus en plus...et puis un poème vient naturellement prendre le relai de l'autre.
J'écris moins de poésie en ce moment... la poésie est venue comme cela sans que je l'appelle, elle a ses caprices, ses flux, et moi je l'observe avec toujours l'appréhension de la ligoter trop,quand je parviens à la saisir, elle si libre, si volatile...

J'ai bien aimé ce poème aérien, léger comme une plume au vent (bien qu'il soit question de poisson)

" libres

les oiseaux couronnent la ville
où les requins blancs comme neige
fondent dans les filets des mots bleus "


très beau