L'aïeule
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L'aïeule
J’aimais pourtant mes vielles rides
Qui épousaient
Les rayons nus des ciels torrides
Où s’apaisaient
Les doigts de fées
Des sœurs Carmels de Saint Palais
Ébouriffées.
Au seuil des nuits je reposais.
J’aimais des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs
Dans la prière,
Si chauds, si bruts et si paisibles
Que la rivière
Miroitait d’ors inaccessibles.
Oh, j’envie de vous cette beauté
Où les traits lisses
Glissent en fière cruauté
Sur vos délices.
Qui épousaient
Les rayons nus des ciels torrides
Où s’apaisaient
Les doigts de fées
Des sœurs Carmels de Saint Palais
Ébouriffées.
Au seuil des nuits je reposais.
J’aimais des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs
Dans la prière,
Si chauds, si bruts et si paisibles
Que la rivière
Miroitait d’ors inaccessibles.
Oh, j’envie de vous cette beauté
Où les traits lisses
Glissent en fière cruauté
Sur vos délices.
L'aïeule
J'aime surtout la dernière strophe. Beaucoup de tendresse. La tendresse ne perd pas une ride.
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 63
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: L'aïeule
Joli poème, tout en douceur.
Je ne comprends pas bien "Des sœurs Carmels de Saint Palais ébouriffées".
Il me semble que les cheveux des sœurs sont toujours cachés, serrés sous leur coiffe, quel que soit l'ordre religieux !
La dernière strophe est ma préférée, mais j'enlèverais le "oh" qui casse le rythme.
Je ne comprends pas bien "Des sœurs Carmels de Saint Palais ébouriffées".
Il me semble que les cheveux des sœurs sont toujours cachés, serrés sous leur coiffe, quel que soit l'ordre religieux !
La dernière strophe est ma préférée, mais j'enlèverais le "oh" qui casse le rythme.
Invité- Invité
Re: L'aïeule
J'aimerais souligner que j'aurais préféré les verbes au présent pour mieux me placer à la place de l'aïeule, parce que d'après moi, à l'imparfait, c'est déjà trop tard. Cela prend beaucoup de tendresse et de sensibilité pour bonifier les rides!
J’aime pourtant mes vieilles rides
Qui épousent
Les rayons nus des ciels torrides
Où s’apaisent
Les doigts de fées.
Ébouriffées.
Au seuil des nuits je repose.
J’aime des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs
Dans la prière,
Si chauds, si bruts et si paisibles
Que la rivière
Miroite d’ors inaccessibles.
J’envie de vous cette beauté
Où les traits lisses
Glissent en fière cruauté
Sur vos délices.
Je ressens cette poésie de cette façon mais l'auteur a peut-être d'autres intentions...Enfin! Mais les soeurs Carmel de Saint Palais ( acceptent-elles d'autres rides? (lol))
J’aime pourtant mes vieilles rides
Qui épousent
Les rayons nus des ciels torrides
Où s’apaisent
Les doigts de fées.
Ébouriffées.
Au seuil des nuits je repose.
J’aime des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs
Dans la prière,
Si chauds, si bruts et si paisibles
Que la rivière
Miroite d’ors inaccessibles.
J’envie de vous cette beauté
Où les traits lisses
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Je ressens cette poésie de cette façon mais l'auteur a peut-être d'autres intentions...Enfin! Mais les soeurs Carmel de Saint Palais ( acceptent-elles d'autres rides? (lol))
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 77
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: L'aïeule
Si les soeurs de St Palais sont ou étaient à cornettes, j'apprécie énormément l'adjectif "ébouriffées" car ces dites cornettes m'ont toujours évoqué des mouettes dans le vent.
A l'imparfait comme au présent cette aïeule est mienne.
A l'imparfait comme au présent cette aïeule est mienne.
Re: L'aïeule
L'aïeule m'aurait dit qu'au seuil de la cellule, à l'orée de la nuit, les chevelures au longs flots se libèrent des cornettes, en pagaille.
Rien n'est parfait à présent...
Rien n'est parfait à présent...
Re: L'aïeule
Bonjour Denis,
Texte plaisant à la lecture, il se laisse facilement absorber.
Les derniers vers : " Une pure merveille ! "
Amitiés.
Stéphane
Texte plaisant à la lecture, il se laisse facilement absorber.
Les derniers vers : " Une pure merveille ! "
Amitiés.
Stéphane
Stéphane Paulel- Nombre de messages : 29
Age : 53
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 11/11/2011
Re: L'aïeule
Denis aux rytmes endiablés (oui j'ai fais exprès lol) il se dégage une sorte de sérénité même si le présent n'est qu'imparfait.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 57
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: L'aïeule
Un portrait finement gravé, la dernière strophe est aussi ma préférée.
Le passage au présent dans la dernière strophe… pour mieux faire ressentir la tentation.
Peut-être : Ô
Le passage au présent dans la dernière strophe… pour mieux faire ressentir la tentation.
Peut-être : Ô
Jean Lê- Nombre de messages : 591
Age : 65
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: L'aïeule
bonsoir Denis,
J'ai aimé dans l'ensemble, la construction, le ton, le fond. Mes préférences allant pour la 1ère et la dernière strophe.
Dans la 2nde, un peu gêné par le point / coupure au 3ème vers qui casse un peu le rythme (mais ce n'est pas la 1ère fois que je vous fais cette remarque.. la 2nde.. dois y être sensible ?)
et dans la 3ème:
« J’aimais des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs »
« le sillon convive » ne pas bcp évoqué, et peut-être qu'ici la rime avec « vive » s'est faite un peu trop sentir. (les 2 1ers vers me plaisent bcp aussi)
Sinon, j'ai bcp apprécié.
Arnaud
J'ai aimé dans l'ensemble, la construction, le ton, le fond. Mes préférences allant pour la 1ère et la dernière strophe.
Dans la 2nde, un peu gêné par le point / coupure au 3ème vers qui casse un peu le rythme (mais ce n'est pas la 1ère fois que je vous fais cette remarque.. la 2nde.. dois y être sensible ?)
et dans la 3ème:
« J’aimais des yeux pleurer l’eau vive
Des souvenirs
Et du front le sillon convive
De mes plaisirs »
« le sillon convive » ne pas bcp évoqué, et peut-être qu'ici la rime avec « vive » s'est faite un peu trop sentir. (les 2 1ers vers me plaisent bcp aussi)
Sinon, j'ai bcp apprécié.
Arnaud
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 46
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: L'aïeule
Je ne sais pourquoi, ça m'a évoqué Roxane, à la fin de Cyrano... ( une de mes grandes amours d'ado... et même encore si je me laisse un peu aller !)
Rien à dire, pour moi, sinon : plaisir d'un bout à l'autre.
Rien à dire, pour moi, sinon : plaisir d'un bout à l'autre.
Invité- Invité
Re: L'aïeule
Un plaisir de lecture. Je ne désire pas analyser.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: L'aïeule
En lisant le titre, j'ai craint le pire (encore un texte nostalgique et ragnagna ma grand-mère) mais pas du tout, dès le Je, puis mes rides je fus charmée. J'adore les sœurs ébouriffées.
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: L'aïeule
Le crépuscule des vieux n'est pas que paix et sérénité noyées dans le sirop des souvenirs ... c'est aussi parfois le dépit, l'âpreté et l'envie. Sur un rythme qui balance entre 8 et 4 tu nous donnes bien cette impression d'un désaccord avec soi-même qui ose à peine se reconnaître. Bravo !
Re: L'aïeule
J'ai pris le temps de digérer ces vers à la fois beaux et terribles
Les sœurs de Saint Palais, toutes ébouriffées y apportent une touche insolite et poétique.
C'est un sujet très fort que vous avez su traiter avec délicatesse.
Les sœurs de Saint Palais, toutes ébouriffées y apportent une touche insolite et poétique.
C'est un sujet très fort que vous avez su traiter avec délicatesse.
Invité- Invité
Re: L'aïeule
Merci à vous d’avoir aimé.
Arnaud, j’ai voulu la ponctuation du 2° quatrain pour donner l’effet de l’isolement dans le repos (que je ne souhaite pas éternel.
Coline, la référence à Roxane (sacrée profane !) me fait très plaisir. Merci.
Tu as identifié le sentiment de l’envie, Arielle, il est effectivement intentionnel. Le dépit et l’âpreté étaient inconscients dans l’écriture. Merci de les avoir révélés.
Bien à vous tous.
Arnaud, j’ai voulu la ponctuation du 2° quatrain pour donner l’effet de l’isolement dans le repos (que je ne souhaite pas éternel.
Coline, la référence à Roxane (sacrée profane !) me fait très plaisir. Merci.
Tu as identifié le sentiment de l’envie, Arielle, il est effectivement intentionnel. Le dépit et l’âpreté étaient inconscients dans l’écriture. Merci de les avoir révélés.
Bien à vous tous.
Re: L'aïeule
Oui Denis! Comme Embellie je trouve le "oh" de trop.
Sinon, super beau texte.
Sinon, super beau texte.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: L'aïeule
J'aime beaucoup vos rides, reflets d'une belle délicatesse.
Béatrice44- Nombre de messages : 125
Age : 56
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: L'aïeule
Une lecture qui se fait en douceur car les mots et les vers de même que les idées s'enchaînent harmonieusement.
Invité- Invité
L'aïeule
Texte très sensible , même si , comme Arielle, je constate que l'âme de vieux recèle parfois de la noirceur et de l'égoïsme.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: L'aïeule
Merci à vous, Béatrice, Iris et Annie.
Annie, je ne me sens pas si vieux que ça finalement -)
Annie, je ne me sens pas si vieux que ça finalement -)
Re: L'aïeule
Bravo Denis !
Un poème qui nous rappelle tout en douceur notre réalité,
merci du partage
Un poème qui nous rappelle tout en douceur notre réalité,
merci du partage
SSkoot- Nombre de messages : 21
Age : 77
Date d'inscription : 18/11/2011
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