Ces beaux matins d'hiver...

Ces beaux matins d’hiver, je les connais bien. C’est de ceux-là dont je vais vous parler.

Tout commence par l’espoir d’une neige matinale qui émerveillera mon visage innocent pendant que l’air songeur, mon esprit planera sur mon petit jardin fermé. Je m’écroulerai alors sur ce parterre de fleurs, froides et glaciales, qui ne finit jamais de m’enfoncer dans mes rêves de petit enfant.
Parfois le soleil tend à offrir une nuance à ce climat ombrageux et baigne mon visage dans une épaisse chaleur. En face, une grande forêt blanche, uniformément blanche compose un spectre de blancs avec le ciel, le sol et les visages des pauvres gens. Moi, je vous parlerai de ce que j’aime et n’aime pas, je m’appelle Georges et j’ai quatre ans.

Il apparait parfois des situations fâcheuses qui me poussent dans des retranchements que je déteste. Je crie, je pleure, je coule la vie d’un adulte de quatre ans.
Grand et fier j’avance dans ce mois de décembre qui construit son climat. Et quelle joie! Le 21, c’est mon anniversaire.

Je vous parlerai de choses simples qui en cachent des sombres et vous tremblerez d’en comprendre le sens.
Je suis né d’un soir d’été au moment même où ma mère est morte. Il y avait là une horrible coïncidence qui ne finit jamais de me plonger dans des questionnements existentiels. Souvent je me surprends à lécher cette douce neige qui comble ce passé terrible. Elle sait trouver en moi l’une des nombreuses failles que mon cerveau de bébé cherche à combler.

Un jour, une page, une ligne, je vous crierai l’amour que j’eusse dû avoir à un parent ; mon père est également mort. Figurez-vous, qu’il a péri le même jour et d’une mort artificielle dont je ne me remets pas.
Il existe une femme qui se fait appeler « maman », je ne sais par quelle ruse elle finit par conquérir les cœurs mais le mien résiste, celle-là, je ne l’aime pas. On l’appelle Claudette, j’entends par ce « on » moi et Jeanne, ma sœur de deux jours qui m’expliquait l’autre jour qu’elle aimait regarder les étoiles, qu’elles étaient aussi mélancoliques que nous, elles lui rappelaient les écrits de Racine. Il faut souvent que je l’aide pour tourner les pages car la force lui manque encore.
Aller, il est temps pour un cœur voyageur de cesser tous ces fantasmes idiots. Je m’appelle Georges mais j’ai vingt ans, je n’aime ni mon père, ni ma mère. Ils recouvrent à eux deux l’ensemble des défauts que l’on peut trouver, je les aime comme on aimerait un tube de peinture. Les tubes de peinture me servent à concevoir une peinture, souvent laide, d’ailleurs ; mes parents m’ont conçu, moi. Je songe souvent à écrire l’histoire d’un garçon de douze ans, que l’on nommerait Georges, pour vous parler de ses premières mises en question, ses prises d’élan mais l’envie m’en manque. Je vous ai plutôt raconté la mienne, l’histoire d’un poète qui trouve dans le fantasme d’une vie immonde l’espoir d’une imagination saine.

J'ai vraiment aimé, certaines phrases étaient plutôt lourdes, mais franchement dans l'ensemble je trouve ça vraiment bien écrit.

Bonjour,

Non, tout cela n'est pas bien écrit !
Il y a, certes, peu de fautes d'orthographe en comparaison avec ce que l'on peut trouver chez des adolescents de votre âge, mais l'écriture en général et certaines formules en particulier révèlent une maîtrise encore imparfaite de la langue française ce qui, me direz-vous peut-être, n'est pas anormal.
Dans cette salade de formules prétentieuses et alambiquées - cette daube, pour employer une autre image culinaire plus actuelle - on croit déceler une charge poétique qui serait mieux servie par le cadre rigide de la poésie, exercice de style dans lequel on s'attache plus à la forme qu'au contenu et dans lequel, aussi, les règles sont tellement contraignantes qu'elles autorisent, lorsqu'elles sont respectées, toutes les libertés et tous les délires quant au fond !
Ceci est bien un cadeau ... de Noël si vous voulez, ne vous y trompez pas !

Amicalement,
midnightrambler

Hmm... c'est étrange.
Ce texte est en apparence touchant, mais pourtant je n'ai pas réussi à vraiment rentrer dedans et à en être 'touchée'.
Peut-être à cause de toutes ces images (trop?) qui se veulent poétiques, je ne sais pas...

L'idée de parents haïs me plaît bien, mais ce qui me gêne le plus, c'est l'adresse au lecteur.
Ça m'empêche totalement de rentrer, ce "je vais vous dire, je vous crierai"
alors je reste à la porte.
Une adresse aux parents serait peut-être mieux ?
Lire La lettre au père, de Kafka, par exemple

exécution !
bon, sinon, je trouve quand même que ton écriture évolue, est plus maîtrisée.

Alex n'a pas relevé quelques détails :
- l'amour, on l'a "envers" un parent, pas "à", ou bien ?
- 2ème phrase : il va falloir choisir, soit "C’est de ceux-là QUE je vais vous parler", soit "C’est ceux-là DONT je vais vous parler" (pas de DE après c'est), mais sûrement pas "C’est de ceux-là dont je vais vous parler". N'est-ce pas Easter ? ;-)

Sinon l'écriture est ample, avec du vocabulaire. Ca fait un peu "ancien", et c'est pas pour me déplaire. Mais pour le fond, je n'ai pas trop accroché, je trouve que ça en dit, mais trop ou pas assez, ça effleure, mais on ne sait pas trop quoi en réalité. Il me manque une clé. Ou des clés.
En tout cas il y a de la poésie.

ouch ! j'avais pô vu une des critiques du dessus ! De la daube ?
Je sais, on ne commente pas les commentaires...
Mais là franchement, c'est pas sympa. Parce que non, c'en est pas.
Pas à mon avis. J'ai l'impression que le critiqueur n'as pas beaucoup d'expérience de lectures ici ou ailleurs, sinon il ne dirait pas ça.
Ou alors il a une dent personnelle contre l'auteur.
Le Greico écrit, réécrit, teste, et il évolue, moi je le sens comme ça. Et il continuera. Et c'est pas en le descendant injustement en flèche qu'il aura envie de poursuivre. Sauf s'il a un fort caractère, et j'ai l'impression que ça ne lui manque pas.
Alors, ok, évitons de nous croire chez les Bisounours, mais soyons un peu lucides et gardons nos critiques aussi acerbes pour des vraies daubes, car il y en a eu et il y en aura encore.
;-)
j'aurais peut-être dû poster mon truc dans le fil des discussions regroupées des textes, je vais y réfléchir ;-)