Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
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Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Ismaël et son grand-père avaient déjà marché une heure depuis que le soleil s’était soulevé. Rien n’était réchauffé cependant, et la glace restait sur l’herbe comme la cendre sur les braises.
-pourquoi le ciel est bleu ? pourquoi n’est-il pas rouge, ou jaune clair ?
-il est rouge avant la nuit et jaune avant l’orage, mais tu es trop occupé à le vouloir autrement pour l’aimer tel qu’il est.
On marchait depuis une heure et Ismaël n’avait toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions:
-qu’est-ce que tu préfères sur Rondo grand-père?
-Les collines
-tu dis les collines parce que l’on traverse les collines. En plaine tu préfèrerais les plaines.
-et ma réponse ne te satisferait jamais. Je préfère mon inconstance.
On marchait depuis une heure et Ismaël n’avait toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions:
-qu’est-ce que tu préfères sur Rondo grand-père ?
-les collines, elles sont rondes comme les fesses des femmes.
-moi je préfère les montagnes
-je les aime aussi. Là-bas au moins tu gardes ton souffle pour la marche.
Samuel et son grand-père sortaient d’une forêt très sombre, Ismaël parlait en faisant de petits bonds de moineau.
-mon endroit préféré sur Rondo est la montagne, parce qu’on y trouve des ours-singes terrifiants !
-des ours-singes ?!
-ils sont forts comme l’ours et malins comme le singe. Ils sont terrifiants !
-tu aimes les montagnes à cause de la terreur?
-non je les aime à cause du courage, il faut ignorer la peur pour braver les montagnes.
-si ton ours vit en montagne c’est qu’il est facile de s’y cacher. L’ours est caché dans la montagne comme un enfant sous sa couette. Je suis prêt à parier que ta bête féroce a peur des collines, moi je n’en ai pas peur, je suis donc plus brave que l‘ours-singe et au moins aussi brave que celui qui le brave.
-toi tu as peur des montagnes.
-parfois, mais j’y vais tout de même. Lui ne vient jamais ici. Je reste le plus courageux.
Ismaël suivait le grand-père les yeux gonflés comme des flaques d‘eau. À l’inverse des flaques pourtant, ses yeux étaient secs, parce qu’ils revenaient du sommeil, et que les rêves se nourrissent des pleurs.
Grand-père pourquoi se lever si tôt le matin ?
-n’as-tu pas envie de te recoucher?
-oh si!
-alors demain, nous nous lèverons plus tôt encore. Plus tôt levé, plus tôt couché.
Ismaël n’aimait pas ce genre de plaisanteries qui étaient des plaisanteries de vieilles personnes, mais le grand-père reprit gravement:
-pour aimer le sommeil il faut le fuir, un jour de vie pour une heure de rêve, ainsi vont les choses.
Lors qu’Ismaël et son grand-père s’usent les pieds sur un chemin de montagne dont le sommet s’élève au dessus des nuages, Ismaël demande:
-grand-père as-tu déjà été amoureux?
-oui
-as-t-on déjà été amoureux de toi?
-oui
-était-ce le même jour?
-non
Le grand-père et Ismaël traversent un cours d’eau en équilibre sur un vieux rondin de bois quand le grand-père glisse et tombe. L’eau est profonde mais le courant est faible, il attrape une branche. Une heure plus tard, comme on quitte le cours d’eau, Ismaël demande:
-grand-père, qu’est-ce qui tue les hommes?
-le destin. Ou le hasard peut-être
-tu l’ignores?
-oui.
-alors la prochaine fois regarde où tu mets les pieds.
Ismaël et grand-père gravissaient une montagne immense et effrayante, ils s’étaient perdus dans la brume.
-est-ce que le monde change, grand-père?
-oui
-est-ce que l’homme devient meilleur?
-qu’est-ce que ça veut dire?
- est-ce qu’il change en bien?
-s’il fallait aller en haut de la montagne pour faire un enfant, seuls les bons grimpeurs auraient une descendance. Les hommes vont mieux là où ils vont. Mais va savoir où ils vont.
À la naissance du printemps, un nuage d’oiseaux traverse le ciel devant Ismaël
- Grand-père est-ce que les hommes cesseront un jour d’avoir les idées floues?
-pourra-t-on un jour voir tous les oiseaux d’un nuée à la fois ou toutes les gouttes d’une vague? Chaque jour lance mille vagues sur le rivage, chaque matin naissent mille hommes, et leur cœur bat cent millions de fois. Il faut laisser le temps sauvage à fourrure de brouillard.
-je n’ai rien compris.
-moi non plus.
-pourquoi le ciel est bleu ? pourquoi n’est-il pas rouge, ou jaune clair ?
-il est rouge avant la nuit et jaune avant l’orage, mais tu es trop occupé à le vouloir autrement pour l’aimer tel qu’il est.
On marchait depuis une heure et Ismaël n’avait toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions:
-qu’est-ce que tu préfères sur Rondo grand-père?
-Les collines
-tu dis les collines parce que l’on traverse les collines. En plaine tu préfèrerais les plaines.
-et ma réponse ne te satisferait jamais. Je préfère mon inconstance.
On marchait depuis une heure et Ismaël n’avait toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions:
-qu’est-ce que tu préfères sur Rondo grand-père ?
-les collines, elles sont rondes comme les fesses des femmes.
-moi je préfère les montagnes
-je les aime aussi. Là-bas au moins tu gardes ton souffle pour la marche.
Samuel et son grand-père sortaient d’une forêt très sombre, Ismaël parlait en faisant de petits bonds de moineau.
-mon endroit préféré sur Rondo est la montagne, parce qu’on y trouve des ours-singes terrifiants !
-des ours-singes ?!
-ils sont forts comme l’ours et malins comme le singe. Ils sont terrifiants !
-tu aimes les montagnes à cause de la terreur?
-non je les aime à cause du courage, il faut ignorer la peur pour braver les montagnes.
-si ton ours vit en montagne c’est qu’il est facile de s’y cacher. L’ours est caché dans la montagne comme un enfant sous sa couette. Je suis prêt à parier que ta bête féroce a peur des collines, moi je n’en ai pas peur, je suis donc plus brave que l‘ours-singe et au moins aussi brave que celui qui le brave.
-toi tu as peur des montagnes.
-parfois, mais j’y vais tout de même. Lui ne vient jamais ici. Je reste le plus courageux.
Ismaël suivait le grand-père les yeux gonflés comme des flaques d‘eau. À l’inverse des flaques pourtant, ses yeux étaient secs, parce qu’ils revenaient du sommeil, et que les rêves se nourrissent des pleurs.
Grand-père pourquoi se lever si tôt le matin ?
-n’as-tu pas envie de te recoucher?
-oh si!
-alors demain, nous nous lèverons plus tôt encore. Plus tôt levé, plus tôt couché.
Ismaël n’aimait pas ce genre de plaisanteries qui étaient des plaisanteries de vieilles personnes, mais le grand-père reprit gravement:
-pour aimer le sommeil il faut le fuir, un jour de vie pour une heure de rêve, ainsi vont les choses.
Lors qu’Ismaël et son grand-père s’usent les pieds sur un chemin de montagne dont le sommet s’élève au dessus des nuages, Ismaël demande:
-grand-père as-tu déjà été amoureux?
-oui
-as-t-on déjà été amoureux de toi?
-oui
-était-ce le même jour?
-non
Le grand-père et Ismaël traversent un cours d’eau en équilibre sur un vieux rondin de bois quand le grand-père glisse et tombe. L’eau est profonde mais le courant est faible, il attrape une branche. Une heure plus tard, comme on quitte le cours d’eau, Ismaël demande:
-grand-père, qu’est-ce qui tue les hommes?
-le destin. Ou le hasard peut-être
-tu l’ignores?
-oui.
-alors la prochaine fois regarde où tu mets les pieds.
Ismaël et grand-père gravissaient une montagne immense et effrayante, ils s’étaient perdus dans la brume.
-est-ce que le monde change, grand-père?
-oui
-est-ce que l’homme devient meilleur?
-qu’est-ce que ça veut dire?
- est-ce qu’il change en bien?
-s’il fallait aller en haut de la montagne pour faire un enfant, seuls les bons grimpeurs auraient une descendance. Les hommes vont mieux là où ils vont. Mais va savoir où ils vont.
À la naissance du printemps, un nuage d’oiseaux traverse le ciel devant Ismaël
- Grand-père est-ce que les hommes cesseront un jour d’avoir les idées floues?
-pourra-t-on un jour voir tous les oiseaux d’un nuée à la fois ou toutes les gouttes d’une vague? Chaque jour lance mille vagues sur le rivage, chaque matin naissent mille hommes, et leur cœur bat cent millions de fois. Il faut laisser le temps sauvage à fourrure de brouillard.
-je n’ai rien compris.
-moi non plus.
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Pachyderme, ce texte est un bijou !
Est-ce que tu voudrais bien me le prêter, j'aimerais le mettre sur mon blog ?
Est-ce que tu voudrais bien me le prêter, j'aimerais le mettre sur mon blog ?
J'aime et j'apprécie aussi que la sagesse n'appartienne pas qu'au grand père.ses yeux étaient secs, parce qu’ils revenaient du sommeil, et que les rêves se nourrissent des pleurs.
Invité- Invité
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
oui je te le donne avec plaisir
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Peux-tu prendre contact avec moi pour qu'on règle quelques détails ? l'adresse de mon blog est dans mon profil ou tu tapes la clé à mots lettres sur gogol
Invité- Invité
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Bonjour,
J'ai cru comprendre que l'on pouvait commenter et, éventuellement t, indiquer ce qui "semble" (c'est purement subjectif) améliorable. J'ai relevé (comme pour les compteurs) :
- "toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions" : après la bouche, j'aurais mis un ";"
- grand-père? : grand-père ? Plus quelques autres.
- "On marchait depuis une heure" : pourquoi avoir repris la même phrase ?
Globalement, le récit m'apparait décousu. Il n'y a pas de véritable liant entre les paragraphes, seulement une succession de saynètes. Cela aurait rendu la lecture plus agréable, d'autant plus qu'il y a matière.
Comme le dit l'auteur : "Il faut laisser le temps sauvage à fourrure de brouillard."
Au plaisir de vous lire.
J'ai cru comprendre que l'on pouvait commenter et, éventuellement t, indiquer ce qui "semble" (c'est purement subjectif) améliorable. J'ai relevé (comme pour les compteurs) :
- "toujours pas ouvert la bouche, lassé du bruit du vent, Ismaël commença ses questions" : après la bouche, j'aurais mis un ";"
- grand-père? : grand-père ? Plus quelques autres.
- "On marchait depuis une heure" : pourquoi avoir repris la même phrase ?
Globalement, le récit m'apparait décousu. Il n'y a pas de véritable liant entre les paragraphes, seulement une succession de saynètes. Cela aurait rendu la lecture plus agréable, d'autant plus qu'il y a matière.
Comme le dit l'auteur : "Il faut laisser le temps sauvage à fourrure de brouillard."
Au plaisir de vous lire.
Invité- Invité
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Vous avez bien compris.luluberlu a écrit:J'ai cru comprendre que l'on pouvait commenter et, éventuellement t, indiquer ce qui "semble" (c'est purement subjectif) améliorable. .
Il est même tout à fait souhaité et recommandé de commenter, dans la mesure de son temps et de ses moyens.
Car VOS ECRITS n'est pas une "vitrine" (cf texte de notre page d'accueil) où l'on vient seulement exposer ses oeuvres.
VOS ECRITS est bien un "atelier" où chacun peut évoluer en fonction des avis de lecteurs libres de donner ressentis et conseils éventuels.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Quelque chose a dû m'échapper puisque les précédents commentaires n'ont rien relevé mais...
Ismaël / Samuel ? On parle beaucoup plus d'Ismaël dans tout le texte, mais le titre mentionne Samuel, et ce prénom apparaît également au début du quatrième paragraphe. Y a-t-il deux personnages, ou est-ce une erreur ?
Le début ne m'emballe pas, même si l'écriture me pousse à continuer. J'aime à partir du quatrième paragraphe justement. Mais toutes ces répétitions me gênent.
La chute me semble un peu faible en revanche.
Ismaël / Samuel ? On parle beaucoup plus d'Ismaël dans tout le texte, mais le titre mentionne Samuel, et ce prénom apparaît également au début du quatrième paragraphe. Y a-t-il deux personnages, ou est-ce une erreur ?
Le début ne m'emballe pas, même si l'écriture me pousse à continuer. J'aime à partir du quatrième paragraphe justement. Mais toutes ces répétitions me gênent.
La chute me semble un peu faible en revanche.
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Réjouissante cette série de dialogues et ses possibles déclinaisons mais point trop n'en faut, le procédé finirait par s'essouffler.
Plus les échanges sont courts, plus ils sont tranchants, ce sont mes préférés.
Et sinon, M-arjolaine a bien vu : Samuel ou Ismaël ?
Plus les échanges sont courts, plus ils sont tranchants, ce sont mes préférés.
Et sinon, M-arjolaine a bien vu : Samuel ou Ismaël ?
Invité- Invité
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
Une proposition de correction :
– « -pourquoi le ciel » : pour les dialogues, il convient d'employer un tiret cadratin « — » (Alt + 0151) et de marquer une espace après lui. N'oubliez pas par ailleurs la majuscule ;
– « pourquoi n’est-il » : majuscule ;
– « -il est rouge » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « commença ses questions: » : espace avant le deux-points ;
– « -qu’est-ce que tu » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « sur Rondo grand-père » : virgule après « Rondo » ;
– « grand-père? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -Les collines » : tiret cadratin, espace, point ;
– « -tu dis » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -et ma réponse » : tiret cadratin, espace, majuscule… ;
– « Ismaël commença ses questions: » : espace avant le deux-points ;
– « -qu’est-ce » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Rondo grand-père » : virgule après « Rondo » ;
– « -les collines » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -moi je préfère » : idem ;
– « les montagnes » : ponctuation ? ;
– « -je les aime » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Samuel et son grand-père » : « Samuel » ou « Ismaël » ? ;
– « -mon endroit » : idem ;
– « -des ours-singes ?! » : idem (et la ponctuation « ?! » n'apparaît pas franchement utile) ;
– « -ils sont forts » : idem ;
– « -tu aimes » : idem ;
– « à cause de la terreur? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -non je les aime » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -si ton ours » : idem ;
– « que l‘ours-singe » : ce n'est pas une apostrophe ;
– « -toi tu as » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -parfois » : non, dans tous les cas ! ;
– « Grand-père pourquoi se lever » : virgule après « Grand-père » ;
– « -n’as-tu pas envie » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « te recoucher? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -oh si! » : « — Oh, si ! » ;
– « -alors demain » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « reprit gravement: » : espace avant le deux-points ;
– « -pour aimer » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Lors qu’Ismaël et son grand-père » : « Lorsque Ismaël » ;
– « le sommet s’élève au dessus des nuages » : « au-dessus » (trait d'union) ;
– « Ismaël demande: » : espace avant le deux-points ;
– « -grand-père as-tu » : tiret cadratin, espace, majuscule et virgule après « Grand-père » ;
– « -oui » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « -as-t-on déjà été » : tiret cadratin, espace, « A-t-on » ;
– « de toi? » : espace avant le point d'interrogation ;
– «-oui » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « -était-ce » : tiret cadratin, espace, majuscule (« É », Alt + 144) ;
– « le même jour? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -non » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « Ismaël demande: » : espace avant le deux-points ;
– « -grand-père » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « les hommes? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -le destin » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « peut-être » : point ;
– « -tu l’ignores? » : tiret cadratin, espace, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « -oui » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -alors » : idem ;
– « -est-ce que » : idem ;
– « -oui » : idem & point ;
– « -est-ce que » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « devient meilleur? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -qu’est-ce que ça veut dire? » : tiret cadratin, espace, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « - est-ce qu’il change en bien? » : tiret cadratin, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « -s’il fallait aller » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « devant Ismaël » : point ;
– « - Grand-père » : tiret cadratin et virgule après « Grand-père » ;
– « d’avoir les idées floues? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -pourra-t-on » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « tous les oiseaux d’un nuée à la fois » : « d'une nuée » ;
– « d’une vague? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -je n’ai rien » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -moi non plus » : idem.
– « -pourquoi le ciel » : pour les dialogues, il convient d'employer un tiret cadratin « — » (Alt + 0151) et de marquer une espace après lui. N'oubliez pas par ailleurs la majuscule ;
– « pourquoi n’est-il » : majuscule ;
– « -il est rouge » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « commença ses questions: » : espace avant le deux-points ;
– « -qu’est-ce que tu » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « sur Rondo grand-père » : virgule après « Rondo » ;
– « grand-père? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -Les collines » : tiret cadratin, espace, point ;
– « -tu dis » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -et ma réponse » : tiret cadratin, espace, majuscule… ;
– « Ismaël commença ses questions: » : espace avant le deux-points ;
– « -qu’est-ce » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Rondo grand-père » : virgule après « Rondo » ;
– « -les collines » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -moi je préfère » : idem ;
– « les montagnes » : ponctuation ? ;
– « -je les aime » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Samuel et son grand-père » : « Samuel » ou « Ismaël » ? ;
– « -mon endroit » : idem ;
– « -des ours-singes ?! » : idem (et la ponctuation « ?! » n'apparaît pas franchement utile) ;
– « -ils sont forts » : idem ;
– « -tu aimes » : idem ;
– « à cause de la terreur? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -non je les aime » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -si ton ours » : idem ;
– « que l‘ours-singe » : ce n'est pas une apostrophe ;
– « -toi tu as » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -parfois » : non, dans tous les cas ! ;
– « Grand-père pourquoi se lever » : virgule après « Grand-père » ;
– « -n’as-tu pas envie » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « te recoucher? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -oh si! » : « — Oh, si ! » ;
– « -alors demain » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « reprit gravement: » : espace avant le deux-points ;
– « -pour aimer » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « Lors qu’Ismaël et son grand-père » : « Lorsque Ismaël » ;
– « le sommet s’élève au dessus des nuages » : « au-dessus » (trait d'union) ;
– « Ismaël demande: » : espace avant le deux-points ;
– « -grand-père as-tu » : tiret cadratin, espace, majuscule et virgule après « Grand-père » ;
– « -oui » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « -as-t-on déjà été » : tiret cadratin, espace, « A-t-on » ;
– « de toi? » : espace avant le point d'interrogation ;
– «-oui » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « -était-ce » : tiret cadratin, espace, majuscule (« É », Alt + 144) ;
– « le même jour? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -non » : tiret cadratin, espace, majuscule, point ;
– « Ismaël demande: » : espace avant le deux-points ;
– « -grand-père » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « les hommes? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -le destin » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « peut-être » : point ;
– « -tu l’ignores? » : tiret cadratin, espace, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « -oui » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -alors » : idem ;
– « -est-ce que » : idem ;
– « -oui » : idem & point ;
– « -est-ce que » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « devient meilleur? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -qu’est-ce que ça veut dire? » : tiret cadratin, espace, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « - est-ce qu’il change en bien? » : tiret cadratin, majuscule, espace avant le point d'interrogation ;
– « -s’il fallait aller » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « devant Ismaël » : point ;
– « - Grand-père » : tiret cadratin et virgule après « Grand-père » ;
– « d’avoir les idées floues? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -pourra-t-on » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « tous les oiseaux d’un nuée à la fois » : « d'une nuée » ;
– « d’une vague? » : espace avant le point d'interrogation ;
– « -je n’ai rien » : tiret cadratin, espace, majuscule ;
– « -moi non plus » : idem.
Invité- Invité
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
alors mea culpa, j'ai confondu les prénoms le héros s'appelle Ismaël. CES petits dialogues ne sont pas liés entre eux? j'aurais également dû le préciser, ce sont des extraits que j'ai publié sur le site.
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Ismaël et son grand-père (suite)
Ismaël et le grand-père quittent la pleine fertile pour la montagne aride. L’ascension est particulièrement difficile.
-pourquoi la terre n’est elle pas qu’une longue et douce plaine grand-père ?
-on dit qu’elle le fut mais qu’un soir, un génie rencontra un fainéant qui rentrait chez lui après une longue journée passée aux champs. « que pourrais-je faire pour améliorer ton quotidien ? » demande le génie, « ma foi, rétorque le fainéant, si tu pouvais faire que le chemin qui me ramène chez moi soit-en pente… »
Ismaël s’était battu avec un garçon un peu plus grand que lui, et avait reçu ce qu’il convient d’appeler une bonne raclée. L’esprit de vengeance vomissait et saignait par sa bouche et ses yeux des vindictes et des larmes :
-c’est un minable, il ne me vaut pas, il est seulement plus grand, mais le temps passera, un jour je serai le plus fort et je l’écraserai, un jour il verra.
Le grand-père, l’œil triste ou bienveillant, lui répond :
-Ismaël, ne sais-tu pas que le seul ennemi honorable est celui que l’on ne combat pas par peur de le vaincre ?
Ismaël admirait une fourmi au travail :
-un jour mes épaules seront si fortes qu’elles supporteront des charges énormes !
Le grand-père lui rétorque :
-pourvu qu’elles en supportent aussi de minuscules comme ton pauvre grand-père supportant Ismaël.
Un orage faisait trembler toute la terre et Ismaël et le grand-père avaient trouvé abri sous une grosse pierre. Ismaël était mort de peur :
-est-ce que c’est beau un orage grand-père ?
-oui. Comme un cheval en colère
-on peut dompter un cheval
-alors comme l’océan en colère
-non, on ne nage pas dans les nuages
-comme le calme d’un après-midi d’été
-…
-…
-c’est le ciel qui a un fou rire
-oui
-ensuite il pleurera un peu
-oui
-et lèvera ses beaux yeux d’étoiles
Ismaël fit un jour une mauvaise chute qui lui ouvrit presque entièrement le ventre. La plaie était vilaine et saignait beaucoup. Ismaël respirait mal, il était allongé. On sentait guetter l’ombre.
-grand-père je ne veux pas mourir
-non
-j’ai peur
-…
-j’ai peur grand-père.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le soleil ?
-il est jaune
-et quand il se lève ?
-il est jaune pâle
-et quand il est midi ?
-il est blanc scintillant, il fait mal. Je vais mourir.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le ciel ?
-bleu. non. Pas toujours bleu. je vais aller au ciel ?
-chut. Écoute moi. De quelle couleur était le ciel ce midi ?
-il était bleu
-tout bleu ?
-tout bleu
-et maintenant ?
-il a ses nuages
-de quelle couleur sont les nuages ?
-ils sont blancs
-comme le soleil de midi ?
-non. Comme de la crème. Il sont un peu jaunes aussi. Comme du sable.
-qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-je suis fatigué
-tu dormiras plus tard Ismaël. Qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-des œufs.
-oui des œufs
-les poils de ta barbe
-les poils de ma barbe
-…
-est-ce que ma barbe est douce ?
-pas trop
- qu’est-ce qui est doux
-dormir
-tu dormiras plus tard Ismaël, le soleil c’est doux ?
-euh… oui un peu quand on sort de l’eau
-et l’eau c’est doux ? Ismaël ! c’est doux l’eau ?
-oui c’est plutôt doux. Les cheveux mouillés c’est doux.
-et les ch…
-les cheveux d’Elsa. ils étaient longs et doux
-la petite Elsa qu’on a croisé ce printemps ?
- oui. Je voulais qu’elle soit mon amoureuse. Elle ne saura pas que je suis mort.
-elle a les cheveux noirs ?
-non. bruns et noirs avec des reflets rouges. Dans les boucles.
-tu t’en rappelles bien
-c’est parce qu’elle est belle.
-oui
-elle va bien avec le soleil
-oui
-mais elle brûle pas. Elle est juste douce. C’est moi qui brûle
-c’est toi qui brûle ?
-dans mon ventre. Tu vois l’amour dans mon ventre ?
-non , il a du remonter se cacher plus haut, il ne veut pas qu’on le déloge.
-oui. Je le sens, il est vers mes joues. C’est bien
-oui
-elle a des yeux verts comme des piscines.
-ah, oui ?
-oui
-c’est bien
-oui… toi tes yeux sont bleus avec des perles dedans.
-…
-ce que j’aime aussi c’est ta voix parce qu’elle m’endort
-tu dormira plus tard Ismaël
-d’accord grand-père.
Ismaël s’était battu avec un garçon un peu plus grand que lui, et avait reçu ce qu’il convient d’appeler une bonne raclée. L’esprit de vengeance vomissait et saignait par sa bouche et ses yeux des vindictes et des larmes :
-c’est un minable, il ne me vaut pas, il est seulement plus grand, mais le temps passera, un jour je serais le plus fort et je l’écraserai, un jour il verra.
Le grand-père, l’œil triste ou bienveillant, lui répond :
-Ismaël, ne sais-tu pas que le seul ennemi honorable est celui que l’on ne combat pas par peur de le vaincre ?
Ismaël admirait une fourmi au travail :
-un jour mes épaules seront si fortes qu’elles supporteront des charges énormes !
Le grand-père lui rétorque :
-pourvu qu’elles en supportent aussi de minuscules comme ton pauvre grand-père supportant Ismaël.
Un orage faisait trembler toute la terre et Ismaël et le grand-père avaient trouvé abri sous une grosse pierre. Ismaël était mort de peur :
-est-ce que c’est beau un orage grand-père ?
-oui. Comme un cheval en colère
-on peut dompter un cheval
-alors comme l’océan en colère
-non, on ne nage pas dans les nuages
-comme le calme d’un après-midi d’été
-…
-…
-c’est le ciel qui a un fou rire
-oui
-ensuite il pleurera un peu
-oui
-et lèvera ses beaux yeux d’étoiles
Ismaël fit un jour une mauvaise chute qui lui ouvrit presque entièrement le ventre. La plaie était vilaine et saignait beaucoup. Ismaël respirait mal, il était allongé. On sentait guetter l’ombre.
-grand-père je ne veux pas mourir
-non
-j’ai peur
-…
-j’ai peur grand-père.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le soleil ?
-il est jaune
-et quand il se lève ?
-il est jaune pâle
-et quand il est midi ?
-il est blanc scintillant, il fait mal. Je vais mourir.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le ciel ?
-bleu. non. Pas toujours bleu. je vais aller au ciel ?
-chut. Écoute moi. De quelle couleur était le ciel ce midi ?
-il était bleu
-tout bleu ?
-tout bleu
-et maintenant ?
-il a ses nuages
-de quelle couleur sont les nuages ?
-ils sont blancs
-comme le soleil de midi ?
-non. Comme de la crème. Il sont un peu jaunes aussi. Comme du sable.
-qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-je suis fatigué
-tu dormiras plus tard Ismaël. Qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-des œufs.
-oui des œufs
-les poils de ta barbe
-les poils de ma barbe
-…
-est-ce que ma barbe est douce ?
-pas trop
- qu’est-ce qui est doux
-dormir
-tu dormiras plus tard Ismaël, le soleil c’est doux ?
-euh… oui un peu quand on sort de l’eau
-et l’eau c’est doux ? Ismaël ! c’est doux l’eau ?
-oui c’est plutôt doux. Les cheveux mouillés c’est doux.
-et les ch…
-les cheveux d’Elsa. ils étaient longs et doux
-la petite Elsa qu’on a croisé ce printemps ?
- oui. Je voulais qu’elle soit mon amoureuse. Elle ne saura pas que je suis mort.
-elle a les cheveux noirs ?
-non. bruns et noirs avec des reflets rouges. Dans les boucles.
-tu t’en rappelles bien
-c’est parce qu’elle est belle.
-oui
-elle va bien avec le soleil
-oui
-mais elle brûle pas. Elle est juste douce. C’est moi qui brûle
-c’est toi qui brûle ?
-dans mon ventre. Tu vois l’amour dans mon ventre ?
-non , il a du remonter se cacher plus haut, il ne veut pas qu’on le déloge.
-oui. Je le sens, il est vers mes joues. C’est bien
-oui
-elle a des yeux verts comme des piscines.
-ah, oui ?
-oui
-c’est bien
-oui… toi tes yeux sont bleus avec des perles dedans.
-…
-ce que j’aime aussi c’est ta voix parce qu’elle m’endort
-tu dormira plus tard Ismaël
-d’accord grand-père.
-pourquoi la terre n’est elle pas qu’une longue et douce plaine grand-père ?
-on dit qu’elle le fut mais qu’un soir, un génie rencontra un fainéant qui rentrait chez lui après une longue journée passée aux champs. « que pourrais-je faire pour améliorer ton quotidien ? » demande le génie, « ma foi, rétorque le fainéant, si tu pouvais faire que le chemin qui me ramène chez moi soit-en pente… »
Ismaël s’était battu avec un garçon un peu plus grand que lui, et avait reçu ce qu’il convient d’appeler une bonne raclée. L’esprit de vengeance vomissait et saignait par sa bouche et ses yeux des vindictes et des larmes :
-c’est un minable, il ne me vaut pas, il est seulement plus grand, mais le temps passera, un jour je serai le plus fort et je l’écraserai, un jour il verra.
Le grand-père, l’œil triste ou bienveillant, lui répond :
-Ismaël, ne sais-tu pas que le seul ennemi honorable est celui que l’on ne combat pas par peur de le vaincre ?
Ismaël admirait une fourmi au travail :
-un jour mes épaules seront si fortes qu’elles supporteront des charges énormes !
Le grand-père lui rétorque :
-pourvu qu’elles en supportent aussi de minuscules comme ton pauvre grand-père supportant Ismaël.
Un orage faisait trembler toute la terre et Ismaël et le grand-père avaient trouvé abri sous une grosse pierre. Ismaël était mort de peur :
-est-ce que c’est beau un orage grand-père ?
-oui. Comme un cheval en colère
-on peut dompter un cheval
-alors comme l’océan en colère
-non, on ne nage pas dans les nuages
-comme le calme d’un après-midi d’été
-…
-…
-c’est le ciel qui a un fou rire
-oui
-ensuite il pleurera un peu
-oui
-et lèvera ses beaux yeux d’étoiles
Ismaël fit un jour une mauvaise chute qui lui ouvrit presque entièrement le ventre. La plaie était vilaine et saignait beaucoup. Ismaël respirait mal, il était allongé. On sentait guetter l’ombre.
-grand-père je ne veux pas mourir
-non
-j’ai peur
-…
-j’ai peur grand-père.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le soleil ?
-il est jaune
-et quand il se lève ?
-il est jaune pâle
-et quand il est midi ?
-il est blanc scintillant, il fait mal. Je vais mourir.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le ciel ?
-bleu. non. Pas toujours bleu. je vais aller au ciel ?
-chut. Écoute moi. De quelle couleur était le ciel ce midi ?
-il était bleu
-tout bleu ?
-tout bleu
-et maintenant ?
-il a ses nuages
-de quelle couleur sont les nuages ?
-ils sont blancs
-comme le soleil de midi ?
-non. Comme de la crème. Il sont un peu jaunes aussi. Comme du sable.
-qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-je suis fatigué
-tu dormiras plus tard Ismaël. Qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-des œufs.
-oui des œufs
-les poils de ta barbe
-les poils de ma barbe
-…
-est-ce que ma barbe est douce ?
-pas trop
- qu’est-ce qui est doux
-dormir
-tu dormiras plus tard Ismaël, le soleil c’est doux ?
-euh… oui un peu quand on sort de l’eau
-et l’eau c’est doux ? Ismaël ! c’est doux l’eau ?
-oui c’est plutôt doux. Les cheveux mouillés c’est doux.
-et les ch…
-les cheveux d’Elsa. ils étaient longs et doux
-la petite Elsa qu’on a croisé ce printemps ?
- oui. Je voulais qu’elle soit mon amoureuse. Elle ne saura pas que je suis mort.
-elle a les cheveux noirs ?
-non. bruns et noirs avec des reflets rouges. Dans les boucles.
-tu t’en rappelles bien
-c’est parce qu’elle est belle.
-oui
-elle va bien avec le soleil
-oui
-mais elle brûle pas. Elle est juste douce. C’est moi qui brûle
-c’est toi qui brûle ?
-dans mon ventre. Tu vois l’amour dans mon ventre ?
-non , il a du remonter se cacher plus haut, il ne veut pas qu’on le déloge.
-oui. Je le sens, il est vers mes joues. C’est bien
-oui
-elle a des yeux verts comme des piscines.
-ah, oui ?
-oui
-c’est bien
-oui… toi tes yeux sont bleus avec des perles dedans.
-…
-ce que j’aime aussi c’est ta voix parce qu’elle m’endort
-tu dormira plus tard Ismaël
-d’accord grand-père.
Ismaël s’était battu avec un garçon un peu plus grand que lui, et avait reçu ce qu’il convient d’appeler une bonne raclée. L’esprit de vengeance vomissait et saignait par sa bouche et ses yeux des vindictes et des larmes :
-c’est un minable, il ne me vaut pas, il est seulement plus grand, mais le temps passera, un jour je serais le plus fort et je l’écraserai, un jour il verra.
Le grand-père, l’œil triste ou bienveillant, lui répond :
-Ismaël, ne sais-tu pas que le seul ennemi honorable est celui que l’on ne combat pas par peur de le vaincre ?
Ismaël admirait une fourmi au travail :
-un jour mes épaules seront si fortes qu’elles supporteront des charges énormes !
Le grand-père lui rétorque :
-pourvu qu’elles en supportent aussi de minuscules comme ton pauvre grand-père supportant Ismaël.
Un orage faisait trembler toute la terre et Ismaël et le grand-père avaient trouvé abri sous une grosse pierre. Ismaël était mort de peur :
-est-ce que c’est beau un orage grand-père ?
-oui. Comme un cheval en colère
-on peut dompter un cheval
-alors comme l’océan en colère
-non, on ne nage pas dans les nuages
-comme le calme d’un après-midi d’été
-…
-…
-c’est le ciel qui a un fou rire
-oui
-ensuite il pleurera un peu
-oui
-et lèvera ses beaux yeux d’étoiles
Ismaël fit un jour une mauvaise chute qui lui ouvrit presque entièrement le ventre. La plaie était vilaine et saignait beaucoup. Ismaël respirait mal, il était allongé. On sentait guetter l’ombre.
-grand-père je ne veux pas mourir
-non
-j’ai peur
-…
-j’ai peur grand-père.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le soleil ?
-il est jaune
-et quand il se lève ?
-il est jaune pâle
-et quand il est midi ?
-il est blanc scintillant, il fait mal. Je vais mourir.
-écoute moi Ismaël, de quelle couleur est le ciel ?
-bleu. non. Pas toujours bleu. je vais aller au ciel ?
-chut. Écoute moi. De quelle couleur était le ciel ce midi ?
-il était bleu
-tout bleu ?
-tout bleu
-et maintenant ?
-il a ses nuages
-de quelle couleur sont les nuages ?
-ils sont blancs
-comme le soleil de midi ?
-non. Comme de la crème. Il sont un peu jaunes aussi. Comme du sable.
-qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-je suis fatigué
-tu dormiras plus tard Ismaël. Qu’est-ce qui est jaune et blanc ?
-des œufs.
-oui des œufs
-les poils de ta barbe
-les poils de ma barbe
-…
-est-ce que ma barbe est douce ?
-pas trop
- qu’est-ce qui est doux
-dormir
-tu dormiras plus tard Ismaël, le soleil c’est doux ?
-euh… oui un peu quand on sort de l’eau
-et l’eau c’est doux ? Ismaël ! c’est doux l’eau ?
-oui c’est plutôt doux. Les cheveux mouillés c’est doux.
-et les ch…
-les cheveux d’Elsa. ils étaient longs et doux
-la petite Elsa qu’on a croisé ce printemps ?
- oui. Je voulais qu’elle soit mon amoureuse. Elle ne saura pas que je suis mort.
-elle a les cheveux noirs ?
-non. bruns et noirs avec des reflets rouges. Dans les boucles.
-tu t’en rappelles bien
-c’est parce qu’elle est belle.
-oui
-elle va bien avec le soleil
-oui
-mais elle brûle pas. Elle est juste douce. C’est moi qui brûle
-c’est toi qui brûle ?
-dans mon ventre. Tu vois l’amour dans mon ventre ?
-non , il a du remonter se cacher plus haut, il ne veut pas qu’on le déloge.
-oui. Je le sens, il est vers mes joues. C’est bien
-oui
-elle a des yeux verts comme des piscines.
-ah, oui ?
-oui
-c’est bien
-oui… toi tes yeux sont bleus avec des perles dedans.
-…
-ce que j’aime aussi c’est ta voix parce qu’elle m’endort
-tu dormira plus tard Ismaël
-d’accord grand-père.
pachyderme- Nombre de messages : 72
Age : 37
Date d'inscription : 10/12/2011
Re: Ismaël et son grand-père, petits dialogues à l'usage des voyageurs et nomades de la planète Rondo
T'as un peu bégayé, là, Pachyderme !
J'aime moins cette série, à l'exception du premier qui est vraiment réjouissant !
J'aime moins cette série, à l'exception du premier qui est vraiment réjouissant !
Invité- Invité
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