EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Mais s'il est déjà plongé sur sa copie et qu'il a l'info qu'à la fin...Sahkti a écrit:Ben, si déjà écrit en deux minutes, il est fortiche hein!! :-)))Loupbleu a écrit:Si tu as déjà écrit ton texte, c'est pas la peine de changer pour ça !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Suis désolée, je vais pas pouvoir faire l'exo, trop fatiguée.
Vais sagement au dodo.
Vous lirai demain.
Bonne nuit à tous et toutes
Vais sagement au dodo.
Vous lirai demain.
Bonne nuit à tous et toutes
Kilis- Nombre de messages : 6085
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
ha ben y aura deux coquelicots, pardi! :-) Un début de bouquet!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Contraintes: Coquelicot/Modestine/42/ la cabine de plage derrière la dune/Orange
Bon sang de bonsoir, elle va virer sa charrette Burlington du chemin la vieille avec son clébard léprosé!? C'est quoi cette horreur? Un chien vivisectionné? Un figurant de Jurassik Park? Mais quelle mocheté! Et ce manteau orange affreux qu'elle lui a collé sur le dos. M'étonne pas qu'il y a des antidépresseurs pour chiens maintenant. Quoique celui-là, il ne peut être que suicidaire, pas possible autrement.
M'en vais lui coller mon 42 aux fesses moi si elle avance pas plus vite que ça!
Allez Bobonne, dégage! Tu vois bien que tu gênes tout le monde, non? Y a des gens qui voudraient bien monter dans le train! M'enfin.
Le train, ça devrait être interdit aux vieux. Ou alors des trains spéciaux pour les vieux. Tarif réduit si ils veulent, mais rien que pour eux. Avec marche-pied électrique et fauteuils en plastique pour les incontinents et ceux qui bavent.
De bleu, mamie, je suis sûr que le chef de wagon se fiche de savoir que ta bestiole hideuse s'appelle Modestine. Modestine, déjà, c'est quoi un nom pareil? Un nom de l'ancien temps, ouais, m'étonne pas trop ça pour une vieille.
Pffff, et la vlà qui baragouine qu'elle va au Pyla rejoindre sa soeur qui loue chaque année une cabine de plage derrière la dune. Mais on s'en fout!
Hé ho! Bouge-toi de là, tonnerre! Le train va se barrer sans nous si ça continue comme ça, reste pas devant l'entrée. Et qu'est-ce qu'il fiche aussi ce type en casquette SNCF à faire semblant de l'écouter, il voit bien qu'elle bouche le passage, non?
Sûrement un chômeur remis au travail. Elle est belle la réinsertion. Des clous, oui! Pfff, c'est comme les trains réservés aux vieux, faudrait des boulots réservés aux chômeurs à réinsérer, on gagnerait du temps dans les gares.
Non mais elle fait quoi là? Qu'est-ce qu'elle fabrique avec son col de manteau? Vlà-t'y pas qu'elle lui montre un coquelicot en plastique en lui parlant de la guerre et je sais pas tout quoi. Ha mais ça suffit là! Au prix où on paie les billets, faudrait pas en plus qu'une fripée nous fasse rater le TGV.
Allez hop mémé, pousse-toi de là.
Non mais, elle fait quoi là?! Pourquoi elle balance son chien sur les voies en hurlant? Elle a plus assez de fric pour le faire piquer?
Et c'est quoi ces cris? Que j'aurais fait tomber Modestine? Moi?! Et que je l'ai bousculée pour lui piquer son sac?
Non mais elle est malade ou bien? Ha non mais c'est même pas dans un train spécial pour vieux qu'il faut la mettre mais directement à l'hospice hein. Mieux, au cimetière même!
Et le chômeur en uniforme là? Il dit quoi? Comment ça je suis un grossier merle?
Sale profiteur de la société. C'est en prison que tu devrais être au lieu d'insulter les honnêtes voyageurs.
Quoi? La police? Mais j'ai rien fait moi! C'est quoi ce délire?
Je vais vraiment rater le train.
Comment ça je bouge pas d'ici? Et mon train?
Héééé! Mon train!
Mon train...
Ha ils vont m'entendre les flics quand ils vont arriver...
Bon sang de bonsoir, elle va virer sa charrette Burlington du chemin la vieille avec son clébard léprosé!? C'est quoi cette horreur? Un chien vivisectionné? Un figurant de Jurassik Park? Mais quelle mocheté! Et ce manteau orange affreux qu'elle lui a collé sur le dos. M'étonne pas qu'il y a des antidépresseurs pour chiens maintenant. Quoique celui-là, il ne peut être que suicidaire, pas possible autrement.
M'en vais lui coller mon 42 aux fesses moi si elle avance pas plus vite que ça!
Allez Bobonne, dégage! Tu vois bien que tu gênes tout le monde, non? Y a des gens qui voudraient bien monter dans le train! M'enfin.
Le train, ça devrait être interdit aux vieux. Ou alors des trains spéciaux pour les vieux. Tarif réduit si ils veulent, mais rien que pour eux. Avec marche-pied électrique et fauteuils en plastique pour les incontinents et ceux qui bavent.
De bleu, mamie, je suis sûr que le chef de wagon se fiche de savoir que ta bestiole hideuse s'appelle Modestine. Modestine, déjà, c'est quoi un nom pareil? Un nom de l'ancien temps, ouais, m'étonne pas trop ça pour une vieille.
Pffff, et la vlà qui baragouine qu'elle va au Pyla rejoindre sa soeur qui loue chaque année une cabine de plage derrière la dune. Mais on s'en fout!
Hé ho! Bouge-toi de là, tonnerre! Le train va se barrer sans nous si ça continue comme ça, reste pas devant l'entrée. Et qu'est-ce qu'il fiche aussi ce type en casquette SNCF à faire semblant de l'écouter, il voit bien qu'elle bouche le passage, non?
Sûrement un chômeur remis au travail. Elle est belle la réinsertion. Des clous, oui! Pfff, c'est comme les trains réservés aux vieux, faudrait des boulots réservés aux chômeurs à réinsérer, on gagnerait du temps dans les gares.
Non mais elle fait quoi là? Qu'est-ce qu'elle fabrique avec son col de manteau? Vlà-t'y pas qu'elle lui montre un coquelicot en plastique en lui parlant de la guerre et je sais pas tout quoi. Ha mais ça suffit là! Au prix où on paie les billets, faudrait pas en plus qu'une fripée nous fasse rater le TGV.
Allez hop mémé, pousse-toi de là.
Non mais, elle fait quoi là?! Pourquoi elle balance son chien sur les voies en hurlant? Elle a plus assez de fric pour le faire piquer?
Et c'est quoi ces cris? Que j'aurais fait tomber Modestine? Moi?! Et que je l'ai bousculée pour lui piquer son sac?
Non mais elle est malade ou bien? Ha non mais c'est même pas dans un train spécial pour vieux qu'il faut la mettre mais directement à l'hospice hein. Mieux, au cimetière même!
Et le chômeur en uniforme là? Il dit quoi? Comment ça je suis un grossier merle?
Sale profiteur de la société. C'est en prison que tu devrais être au lieu d'insulter les honnêtes voyageurs.
Quoi? La police? Mais j'ai rien fait moi! C'est quoi ce délire?
Je vais vraiment rater le train.
Comment ça je bouge pas d'ici? Et mon train?
Héééé! Mon train!
Mon train...
Ha ils vont m'entendre les flics quand ils vont arriver...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
C'était un jour pas comme les autres
car ce jour j'ai fait une rencontre
Elle s'appellait Julie et était belle
Elle m'a fait planer comme une hirondelle.
Je lui achetais un bouquet de coquelicot sur le champ
En pensant que ça lui plairait, j'étais content
On s'est rencontrés dans le wagon 5 du train
qui partait de Paris vers un futur lointain.
On nous servit ce jour-là de la ratatouille
je n'aime pas, je préfère de loin de bonnes nouilles.
Mais bon, Julie je l'ai aimée du premier regard
et espérais l'aimer arrivé à la gare.
Arrivés à la gare nous descendîmes les trois marches
Au milieu de la foule, je lui dis "Pour toi je traverserais la mer à la nage"
J'étais sur mon petit nuage, lorsque ma vie tourna au Noir
Lorsque elle courut embrasser un barbare
Elle m'a trahie, c'est un cauchemar
Aujourd'hui je pense à ce train tous les soirs.
Dans mon immeuble seul tous les soirs
et dans ma tête c'est Julie, faut le croire
car ce jour j'ai fait une rencontre
Elle s'appellait Julie et était belle
Elle m'a fait planer comme une hirondelle.
Je lui achetais un bouquet de coquelicot sur le champ
En pensant que ça lui plairait, j'étais content
On s'est rencontrés dans le wagon 5 du train
qui partait de Paris vers un futur lointain.
On nous servit ce jour-là de la ratatouille
je n'aime pas, je préfère de loin de bonnes nouilles.
Mais bon, Julie je l'ai aimée du premier regard
et espérais l'aimer arrivé à la gare.
Arrivés à la gare nous descendîmes les trois marches
Au milieu de la foule, je lui dis "Pour toi je traverserais la mer à la nage"
J'étais sur mon petit nuage, lorsque ma vie tourna au Noir
Lorsque elle courut embrasser un barbare
Elle m'a trahie, c'est un cauchemar
Aujourd'hui je pense à ce train tous les soirs.
Dans mon immeuble seul tous les soirs
et dans ma tête c'est Julie, faut le croire
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
ici, dans ce fil, tout le monde dans le même filpandaworks a écrit:on poste où?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Rose trémière/Pucette/69/Canyon/Bleu foncé
J'avais bien fait de plier bagages et de m'offrir ce périple au Colorado.
Mon année 96 n'avait pas été un grand cru. Même la célébration de mon anniversaire avait été un fiasco avec mes collègues du bureau qui s'étaient foutus de ma gueule en m'achetant une théière anglaise avec
des roses trémières dessus.
C'était cette année là que le monde entier et ses habitants avaient décidé de se tenir la main pour me faire chier. Dans mon fauteuil de première classe, j'admirais le paysage qui défilait lentement, enfin je regardais.
Y avait il eu jamais quelque chose ou quelqu'un d'autre à admirer au pays de l'oncle Sam que des connasses blondes à nez retroussé qui disent "Oh my God" à même l'évocation d'un 69.
Je n'était pas là en route vers les grands espaces, mais pour une grande mission.
Tout se déroulait selon le plan. Ma vengeance contre les collègues était sur les rails.
J'avais listé l'organisation. Il n'y avait pas de failles.
L'Armtrack railroad jusqu'àux abords du grand canyon, la location de l'hélicoptère, le pourboire du pilote, le collier bleu foncé à la chienne de mon chef de service.
L'enlèvement avait été un jeu d'enfant. L'envol allait être Dantesque.
A défaut de devenir la première Yorkshire de l'espace, Pucette allait devenir la première clébarde volante.
PW
J'avais bien fait de plier bagages et de m'offrir ce périple au Colorado.
Mon année 96 n'avait pas été un grand cru. Même la célébration de mon anniversaire avait été un fiasco avec mes collègues du bureau qui s'étaient foutus de ma gueule en m'achetant une théière anglaise avec
des roses trémières dessus.
C'était cette année là que le monde entier et ses habitants avaient décidé de se tenir la main pour me faire chier. Dans mon fauteuil de première classe, j'admirais le paysage qui défilait lentement, enfin je regardais.
Y avait il eu jamais quelque chose ou quelqu'un d'autre à admirer au pays de l'oncle Sam que des connasses blondes à nez retroussé qui disent "Oh my God" à même l'évocation d'un 69.
Je n'était pas là en route vers les grands espaces, mais pour une grande mission.
Tout se déroulait selon le plan. Ma vengeance contre les collègues était sur les rails.
J'avais listé l'organisation. Il n'y avait pas de failles.
L'Armtrack railroad jusqu'àux abords du grand canyon, la location de l'hélicoptère, le pourboire du pilote, le collier bleu foncé à la chienne de mon chef de service.
L'enlèvement avait été un jeu d'enfant. L'envol allait être Dantesque.
A défaut de devenir la première Yorkshire de l'espace, Pucette allait devenir la première clébarde volante.
PW
Invité- Invité
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
J'adore ))) c'est trop marrant, bravoSahkti a écrit:Contraintes: Coquelicot/Modestine/42/ la cabine de plage derrière la dune/Orange
Bon sang de bonsoir, elle va virer sa charrette Burlington du chemin la vieille avec son clébard léprosé!? C'est quoi cette horreur? Un chien vivisectionné? Un figurant de Jurassik Park? Mais quelle mocheté! Et ce manteau orange affreux qu'elle lui a collé sur le dos. M'étonne pas qu'il y a des antidépresseurs pour chiens maintenant. Quoique celui-là, il ne peut être que suicidaire, pas possible autrement.
M'en vais lui coller mon 42 aux fesses moi si elle avance pas plus vite que ça!
Allez Bobonne, dégage! Tu vois bien que tu gênes tout le monde, non? Y a des gens qui voudraient bien monter dans le train! M'enfin.
Le train, ça devrait être interdit aux vieux. Ou alors des trains spéciaux pour les vieux. Tarif réduit si ils veulent, mais rien que pour eux. Avec marche-pied électrique et fauteuils en plastique pour les incontinents et ceux qui bavent.
De bleu, mamie, je suis sûr que le chef de wagon se fiche de savoir que ta bestiole hideuse s'appelle Modestine. Modestine, déjà, c'est quoi un nom pareil? Un nom de l'ancien temps, ouais, m'étonne pas trop ça pour une vieille.
Pffff, et la vlà qui baragouine qu'elle va au Pyla rejoindre sa soeur qui loue chaque année une cabine de plage derrière la dune. Mais on s'en fout!
Hé ho! Bouge-toi de là, tonnerre! Le train va se barrer sans nous si ça continue comme ça, reste pas devant l'entrée. Et qu'est-ce qu'il fiche aussi ce type en casquette SNCF à faire semblant de l'écouter, il voit bien qu'elle bouche le passage, non?
Sûrement un chômeur remis au travail. Elle est belle la réinsertion. Des clous, oui! Pfff, c'est comme les trains réservés aux vieux, faudrait des boulots réservés aux chômeurs à réinsérer, on gagnerait du temps dans les gares.
Non mais elle fait quoi là? Qu'est-ce qu'elle fabrique avec son col de manteau? Vlà-t'y pas qu'elle lui montre un coquelicot en plastique en lui parlant de la guerre et je sais pas tout quoi. Ha mais ça suffit là! Au prix où on paie les billets, faudrait pas en plus qu'une fripée nous fasse rater le TGV.
Allez hop mémé, pousse-toi de là.
Non mais, elle fait quoi là?! Pourquoi elle balance son chien sur les voies en hurlant? Elle a plus assez de fric pour le faire piquer?
Et c'est quoi ces cris? Que j'aurais fait tomber Modestine? Moi?! Et que je l'ai bousculée pour lui piquer son sac?
Non mais elle est malade ou bien? Ha non mais c'est même pas dans un train spécial pour vieux qu'il faut la mettre mais directement à l'hospice hein. Mieux, au cimetière même!
Et le chômeur en uniforme là? Il dit quoi? Comment ça je suis un grossier merle?
Sale profiteur de la société. C'est en prison que tu devrais être au lieu d'insulter les honnêtes voyageurs.
Quoi? La police? Mais j'ai rien fait moi! C'est quoi ce délire?
Je vais vraiment rater le train.
Comment ça je bouge pas d'ici? Et mon train?
Héééé! Mon train!
Mon train...
Ha ils vont m'entendre les flics quand ils vont arriver...
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
(j'ai corrigé les fautes Luna ;-)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Tulipe
Chouchou
47
la grue sur le chantier déserté
Ocre
---------------------------------------
Sans titre :
Banlieue sud oubliée aux immeubles tagués,
C’est l’arrêt des chantiers, tu peux plus t’amuser.
Avec les ouvriers tu riais, tu pleurais.
Chouchou ils t’appelaient. C’est plié désormais.
Aux quartiers désertés les grues piquent du nez.
Tu sonnes au quarante-sept, l’interphone est grillé.
Te prends pas trop la tête, Chouchou, tout est réglé.
Promoteurs en goguette flambent leurs gros billets.
Dans l’ancien jardinet que tu as préservé
L’automne aux feuilles ocres voudrait bien te montrer
Les tulipes à venir au printemps retrouvées
Un chemin défoncé, la route à traverser.
De tes yeux délavés, tes douze ans oubliés
Te diront j’y étais, y retourner ? Jamais.
.
Chouchou
47
la grue sur le chantier déserté
Ocre
---------------------------------------
Sans titre :
Banlieue sud oubliée aux immeubles tagués,
C’est l’arrêt des chantiers, tu peux plus t’amuser.
Avec les ouvriers tu riais, tu pleurais.
Chouchou ils t’appelaient. C’est plié désormais.
Aux quartiers désertés les grues piquent du nez.
Tu sonnes au quarante-sept, l’interphone est grillé.
Te prends pas trop la tête, Chouchou, tout est réglé.
Promoteurs en goguette flambent leurs gros billets.
Dans l’ancien jardinet que tu as préservé
L’automne aux feuilles ocres voudrait bien te montrer
Les tulipes à venir au printemps retrouvées
Un chemin défoncé, la route à traverser.
De tes yeux délavés, tes douze ans oubliés
Te diront j’y étais, y retourner ? Jamais.
.
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Coucou, suis là, j'y suis, j'y cours... Fais au + vite
ninananere- Nombre de messages : 1010
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Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Oups, désolé, j'ai été dérangé, je poste plus tard, peut-être très tard même; ne m'attendez pas !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Marrant , j'aime )))))pandaworks a écrit:Rose trémière/Pucette/69/Canyon/Bleu foncé
J'avais bien fait de plier baguage et de m'offrir ce périple au Colorado.
Mon année 96 n'avait pas été un grand cru .Même la célébration de mon anniversaire avait été un fiasco
avec mes collègues du bureau qui s'étaient foutus de ma gueule en m'achetant une théière anglaise avec
des roses trémières dessus.
C'était cette année là que le monde entier et ses habitants avaient décider de se tenir la main pour me faire
chier.Dans mon fauteuil de première classe, j'admirais le paysage qui défilait lentement, enfin je regardait.
Y avait il eu jamais quelque chose ou quelqu'un d'autre à admirer au pays de l'oncle Sam que des connasses
blondes à nez retroussé qui disent "Oh my God" à même l'évocation d'un 69.
Je n'était pas là en route vers les grands espaces, mais pour une grande mission.
Tout se déroulait selon le plan.Ma vengeance contre les collègues était sur les rails.
J'avais listé l'organisation.Il n'y avait pas de failles.
L'Armtrack railroad jusqu'àux abords du grand canyon, la location de l'hélicoptère, le pourboire du pilote,
le collier bleu foncé à la chienne de mon chef de service.
L'enlèvement avait été un jeu d'enfant. L'envol allait être Dantesque.
A défaut de devenir la première Yorkshire de l'espace, Pucette allait devenir la première clébarde volante.
PW
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
c'est la première fois que j'écris en dormant.
Invité- Invité
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Bon, voilà, je voulais faire drôle, surtout que je suis de bonne humeur, mais c'est finalement pas si drôle que ça. ;-D
Excusez les faiblesses, j'ai un peu perdu le rythme. ;-) Mais ça m'a fait du bien!
------------------
Contraintes : Orchidée/Pepette/20/Intérieur d'un réverbère/Brun
------------------
Elle l’avait toujours attendu. Attendu avant qu’il n’existe. Attendu avant qu’il ne l’appelle. Attendu avant qu’elle ne lui ouvre pour la première fois la porte de son appartement.
Et elle l’attendait sur le quai de la gare de T., avec dans les mains un pot brun dont sortaient trois tiges verdâtres et sans fleur. Une orchidée, fallait le savoir. Elle détestait. Une fleur qui ne vivait pas plus d’une saison par an. Ca lui rappelait trop elle-même.
Ils allaient peut-être rater le train, mais elle s’en fichait. Ils allaient voir Belle-Maman, qui n’avait rien de beau du tout. Ils allaient…
Sur les fenêtres du wagon immobile, le soleil se reflétait et ça brillait comme l’intérieur d’un réverbère. Ca au moins, c’était joli. Joli, oui. Soupir.
Elle regarda l’heure indiquée par l’immense horloge gardienne du va et vient grouillant et crissant des gens et des trains, des trains et des gens. Midi vingt. 12 : 20… 12 : 21 … 12 : 22…
- Bonjour, vous avez l’heure ?
- …
- Non ?
- Nous sommes dans une gare, Monsieur, il suffit de lever les yeux.
- C’est moins joli.
Joli, oui, c’est joli. Ses grands yeux marron aussi.
- Que quoi ?
- Que votre orchidée. Je suis botaniste.
- Ah. Il est 12 : 23.
- Merci.
Il s’est assis, à côté d’elle, puis elle a vu le chien. Son chien à lui. Qui reniflait son orchidée. Pas très précautionneux pour un botaniste.
- Elle s’appelle Pepette
Pas très original non plus. Elle dit :
- Et elle aime les tiges sans fleur ?
- Parce qu’elle sait bien qu’elles finissent toujours par revenir, les fleurs.
- Ah.
- J’ai toujours eu envie d’embrasser une inconnue dans une gare. Et vous, ce serait vraiment bien. A cause de l’orchidée.
- …
Et elle l’a laissé l’embrasser. Il était 12 : 26.
Puis elle lui a donné l’orchidée, vers 12 : 28. Il lui a demandé:
- Vous prenez ce train, là ?
- Non.
Et elle ne l’a plus attendu. Il était 12 : 30.
Excusez les faiblesses, j'ai un peu perdu le rythme. ;-) Mais ça m'a fait du bien!
------------------
Contraintes : Orchidée/Pepette/20/Intérieur d'un réverbère/Brun
------------------
Elle l’avait toujours attendu. Attendu avant qu’il n’existe. Attendu avant qu’il ne l’appelle. Attendu avant qu’elle ne lui ouvre pour la première fois la porte de son appartement.
Et elle l’attendait sur le quai de la gare de T., avec dans les mains un pot brun dont sortaient trois tiges verdâtres et sans fleur. Une orchidée, fallait le savoir. Elle détestait. Une fleur qui ne vivait pas plus d’une saison par an. Ca lui rappelait trop elle-même.
Ils allaient peut-être rater le train, mais elle s’en fichait. Ils allaient voir Belle-Maman, qui n’avait rien de beau du tout. Ils allaient…
Sur les fenêtres du wagon immobile, le soleil se reflétait et ça brillait comme l’intérieur d’un réverbère. Ca au moins, c’était joli. Joli, oui. Soupir.
Elle regarda l’heure indiquée par l’immense horloge gardienne du va et vient grouillant et crissant des gens et des trains, des trains et des gens. Midi vingt. 12 : 20… 12 : 21 … 12 : 22…
- Bonjour, vous avez l’heure ?
- …
- Non ?
- Nous sommes dans une gare, Monsieur, il suffit de lever les yeux.
- C’est moins joli.
Joli, oui, c’est joli. Ses grands yeux marron aussi.
- Que quoi ?
- Que votre orchidée. Je suis botaniste.
- Ah. Il est 12 : 23.
- Merci.
Il s’est assis, à côté d’elle, puis elle a vu le chien. Son chien à lui. Qui reniflait son orchidée. Pas très précautionneux pour un botaniste.
- Elle s’appelle Pepette
Pas très original non plus. Elle dit :
- Et elle aime les tiges sans fleur ?
- Parce qu’elle sait bien qu’elles finissent toujours par revenir, les fleurs.
- Ah.
- J’ai toujours eu envie d’embrasser une inconnue dans une gare. Et vous, ce serait vraiment bien. A cause de l’orchidée.
- …
Et elle l’a laissé l’embrasser. Il était 12 : 26.
Puis elle lui a donné l’orchidée, vers 12 : 28. Il lui a demandé:
- Vous prenez ce train, là ?
- Non.
Et elle ne l’a plus attendu. Il était 12 : 30.
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Melancolique pour moimentor a écrit:Tulipe
Chouchou
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la grue sur le chantier déserté
Ocre
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Sans titre :
Banlieue sud oubliée aux immeubles tagués,
C’est l’arrêt des chantiers, tu peux plus t’amuser.
Avec les ouvriers tu riais, tu pleurais.
Chouchou ils t’appelaient. C’est plié désormais.
Aux quartiers désertés les grues piquent du nez.
Tu sonnes au quarante-sept, l’interphone est grillé.
Te prends pas trop la tête, Chouchou, tout est réglé.
Promoteurs en goguette flambent leurs gros billets.
Dans l’ancien jardinet que tu as préservé
L’automne aux feuilles ocres voudrait bien te montrer
Les tulipes à venir au printemps retrouvées
Un chemin défoncé, la route à traverser.
De tes yeux délavés, tes douze ans oubliés
Te diront j’y étais, y retourner ? Jamais.
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Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 34
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Bonne écriture, je retourne à mes reves.
PW
Sahkti, si tu veux tu peux rajouter un "S" à Bagages" et virer le U.
thank you very much.
regards,
Pw
< fait (signé Mentor) >
PW
Sahkti, si tu veux tu peux rajouter un "S" à Bagages" et virer le U.
thank you very much.
regards,
Pw
< fait (signé Mentor) >
Invité- Invité
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Vous lirai plus tard, mes paupières ont une paralysie subite!
Ca m'a fait plaisir d'être là. Belle soirée à tous et à bientôt!
Ca m'a fait plaisir d'être là. Belle soirée à tous et à bientôt!
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Pour l'instant de tout ce que j'ai lu celui la me plait le plus :-)))Bluewitch a écrit:Bon, voilà, je voulais faire drôle, surtout que je suis de bonne humeur, mais c'est finalement pas si drôle que ça. ;-D
Excusez les faiblesses, j'ai un peu perdu le rythme. ;-) Mais ça m'a fait du bien!
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Contraintes : Orchidée/Pepette/20/Intérieur d'un réverbère/Brun
------------------
Elle l’avait toujours attendu. Attendu avant qu’il n’existe. Attendu avant qu’il ne l’appelle. Attendu avant qu’elle ne lui ouvre pour la première fois la porte de son appartement.
Et elle l’attendait sur le quai de la gare de T., avec dans les mains un pot brun dont sortaient trois tiges verdâtres et sans fleur. Une orchidée, fallait le savoir. Elle détestait. Une fleur qui ne vivait pas plus d’une saison par an. Ca lui rappelait trop elle-même.
Ils allaient peut-être rater le train, mais elle s’en fichait. Ils allaient voir Belle-Maman, qui n’avait rien de beau du tout. Ils allaient…
Sur les fenêtres du wagon immobile, le soleil se reflétait et ça brillait comme l’intérieur d’un réverbère. Ca au moins, c’était joli. Joli, oui. Soupir.
Elle regarda l’heure indiquée par l’immense horloge gardienne du va et vient grouillant et crissant des gens et des trains, des trains et des gens. Midi vingt. 12 : 20… 12 : 21 … 12 : 22…
- Bonjour, vous avez l’heure ?
- …
- Non ?
- Nous sommes dans une gare, Monsieur, il suffit de lever les yeux.
- C’est moins joli.
Joli, oui, c’est joli. Ses grands yeux marron aussi.
- Que quoi ?
- Que votre orchidée. Je suis botaniste.
- Ah. Il est 12 : 23.
- Merci.
Il s’est assis, à côté d’elle, puis elle a vu le chien. Son chien à lui. Qui reniflait son orchidée. Pas très précautionneux pour un botaniste.
- Elle s’appelle Pepette
Pas très original non plus. Elle dit :
- Et elle aime les tiges sans fleur ?
- Parce qu’elle sait bien qu’elles finissent toujours par revenir, les fleurs.
- Ah.
- J’ai toujours eu envie d’embrasser une inconnue dans une gare. Et vous, ce serait vraiment bien. A cause de l’orchidée.
- …
Et elle l’a laissé l’embrasser. Il était 12 : 26.
Puis elle lui a donné l’orchidée, vers 12 : 28. Il lui a demandé:
- Vous prenez ce train, là ?
- Non.
Et elle ne l’a plus attendu. Il était 12 : 30.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
tu trouves ??!! :-))Lunatiic a écrit:Melancolique pour moimentor a écrit:De tes yeux délavés, tes douze ans oubliés
Te diront j’y étais, y retourner ? Jamais.
.
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Oui mais le pire c'est que je sais pas pourquoi.mentor a écrit:tu trouves ??!! :-))Lunatiic a écrit:Melancolique pour moimentor a écrit:De tes yeux délavés, tes douze ans oubliés
Te diront j’y étais, y retourner ? Jamais.
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Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
moi je sais ;-)Lunatiic a écrit:Oui mais le pire c'est que je sais pas pourquoi.mentor a écrit:tu trouves ??!! :-))Lunatiic a écrit:Melancolique pour moi
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Explique moi.mentor a écrit:moi je sais ;-)Lunatiic a écrit:Oui mais le pire c'est que je sais pas pourquoi.mentor a écrit:tu trouves ??!! :-))Lunatiic a écrit:Melancolique pour moi
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
:-))))))))))Lunatiic a écrit:Explique moi.mentor a écrit:moi je sais ;-)Lunatiic a écrit:Oui mais le pire c'est que je sais pas pourquoi.mentor a écrit:tu trouves ??!! :-))Lunatiic a écrit:Melancolique pour moi
Lunatiic- Nombre de messages : 422
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Enfet je pense que c'est la récente lecture de "Eve de ses décombres" de DEVI qui a rejailli sur mon inspiration, et comme en plus je suis pas très clair, j'avais pas la pêche pour écrire du loufoque, désoléLunatiic a écrit:Explique moi.mentor a écrit:moi je sais ;-)Lunatiic a écrit:Oui mais le pire c'est que je sais pas pourquoi.
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Hibiscus/Gros nul/3/Etang/Pourpre
Des quais j’en ai arpenté plein, des kilomètres de quais je me suis tapé avec autant de kilomètres de mouchoirs déroulés en guise d’ "Adieu » et derrière chaque kilomètre, des larmes et leur lot de tristesse.
Quai numéro 3, encore une fois je renouvelle le schéma.
Sauf que ce coup-ci, c’est moi qui prends le train vers un ailleurs, sauf que ce coup-ci je ne débarque pas, non je me fais débarquer, et pas avec des larmes encore.
— Vas te faire foutre « Gros nul », elle a dit.
Et le train s’est arraché de sa gare, mécanique, tandis que le soir dégoulinait de beauté pourpre.
C’était à pleurer.
J’ai pas de mouchoir, c’est con, mais le cœur y est. À moins qu’il n’y soit plus, qu’il soit resté quelque part sur ledit quai, accroché à son pas qui s’en allait, à sa silhouette qui s’étiolait.
Entre nous et nous, sur l’oreiller, je lui filais des noms de fleurs. Quantité de noms tandis que j’effeuillais les grains de sa peau, que je les lui comptais en regrettant qu’il n’y en ait pas plus histoire de m’attarder davantage. Une vie par exemple.
« Hibiscus », je disais, le répétais infiniment.
À la réflexion, assis sur ma banquette transiliènne, j’aurais mieux fait de lui filer un nom de fleur aquatique en prévision de la noyade, une fleur d’étang ou une lacustre, ou mieux : une fleur de mer, une à vous dessaler l’âme à n’en plus finir.
Des quais j’en ai arpenté plein, des trains j’en ai pris un wagon, mais toujours les poches vides de mouchoir.
C’est con me dis-je, d’autant qu’il se met à pleuvoir.
.
Quai et mouchoir
Des quais j’en ai arpenté plein, des kilomètres de quais je me suis tapé avec autant de kilomètres de mouchoirs déroulés en guise d’ "Adieu » et derrière chaque kilomètre, des larmes et leur lot de tristesse.
Quai numéro 3, encore une fois je renouvelle le schéma.
Sauf que ce coup-ci, c’est moi qui prends le train vers un ailleurs, sauf que ce coup-ci je ne débarque pas, non je me fais débarquer, et pas avec des larmes encore.
— Vas te faire foutre « Gros nul », elle a dit.
Et le train s’est arraché de sa gare, mécanique, tandis que le soir dégoulinait de beauté pourpre.
C’était à pleurer.
J’ai pas de mouchoir, c’est con, mais le cœur y est. À moins qu’il n’y soit plus, qu’il soit resté quelque part sur ledit quai, accroché à son pas qui s’en allait, à sa silhouette qui s’étiolait.
Entre nous et nous, sur l’oreiller, je lui filais des noms de fleurs. Quantité de noms tandis que j’effeuillais les grains de sa peau, que je les lui comptais en regrettant qu’il n’y en ait pas plus histoire de m’attarder davantage. Une vie par exemple.
« Hibiscus », je disais, le répétais infiniment.
À la réflexion, assis sur ma banquette transiliènne, j’aurais mieux fait de lui filer un nom de fleur aquatique en prévision de la noyade, une fleur d’étang ou une lacustre, ou mieux : une fleur de mer, une à vous dessaler l’âme à n’en plus finir.
Des quais j’en ai arpenté plein, des trains j’en ai pris un wagon, mais toujours les poches vides de mouchoir.
C’est con me dis-je, d’autant qu’il se met à pleuvoir.
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Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Géranium/Rambo/18/ Campanile/Mauve
Hotel Campanile – Chambre 20
- On en fera dix-huit ?
- Dix-huit ?
- Ô, dis oui, s’il te plait !
- Mais dix-huit quoi ?
- Dix huit bébés !
- Tu es folle !
- Non non, y a plein de gens qui en veulent et qui peuvent pas en avoir, ce sera pour leur donner
- Folle folle folle à lier, tu es ! De un, je suis pas Rambo et de deux ça ne se donne pas comme des châtons, tu sais
- Ben non, ce sera plus facile à donner. Les châtons, les gens se sentent toujours un peu obligés d’en prendre un quand on leur en propose
- Et que comptes tu faire ? Passer une petite annonce « A donner : Nouveau né, blond, yeux mauves, 51 cm, 3 kilos 100 »
- Ca n’existe pas des yeux mauves !
- Des bébés cadeaux non plus !
- Si ! Enfin… ça devrait.
- Pourquoi tu pleures ? Pleure pas bébé. On va en faire, je te promets. Et pas des bébés qui naissent dans les géraniums. Des vrais, des bouts de nous qui auront ta petite tâche de naissance et peut-être des doigts de pied un peu bizarres comme les miens.
- Il est à quelle heure encore ce train ?
- Change pas de sujet, pas avec ses larmes là dans les yeux. Ils se foutent de l’heure et du quai ces yeux là.
- Tu m’en feras pas
- Si promis bébé, juré.
- Non, je sais pas en avoir, en fait… Alors je rêve de ventre-ballons qui s’envoleraient, franchiraient les mers, les océans, les montagnes et se poseraient tout en douceur remplissant de gazouillis des berceaux jusqu’alors vides.
- Y en aura un pour toi, pour nous, te promets.
- Avec des drôles de doigts de pieds comme toi ? Tu sais que je t’aime toi !
.
Hotel Campanile – Chambre 20
- On en fera dix-huit ?
- Dix-huit ?
- Ô, dis oui, s’il te plait !
- Mais dix-huit quoi ?
- Dix huit bébés !
- Tu es folle !
- Non non, y a plein de gens qui en veulent et qui peuvent pas en avoir, ce sera pour leur donner
- Folle folle folle à lier, tu es ! De un, je suis pas Rambo et de deux ça ne se donne pas comme des châtons, tu sais
- Ben non, ce sera plus facile à donner. Les châtons, les gens se sentent toujours un peu obligés d’en prendre un quand on leur en propose
- Et que comptes tu faire ? Passer une petite annonce « A donner : Nouveau né, blond, yeux mauves, 51 cm, 3 kilos 100 »
- Ca n’existe pas des yeux mauves !
- Des bébés cadeaux non plus !
- Si ! Enfin… ça devrait.
- Pourquoi tu pleures ? Pleure pas bébé. On va en faire, je te promets. Et pas des bébés qui naissent dans les géraniums. Des vrais, des bouts de nous qui auront ta petite tâche de naissance et peut-être des doigts de pied un peu bizarres comme les miens.
- Il est à quelle heure encore ce train ?
- Change pas de sujet, pas avec ses larmes là dans les yeux. Ils se foutent de l’heure et du quai ces yeux là.
- Tu m’en feras pas
- Si promis bébé, juré.
- Non, je sais pas en avoir, en fait… Alors je rêve de ventre-ballons qui s’envoleraient, franchiraient les mers, les océans, les montagnes et se poseraient tout en douceur remplissant de gazouillis des berceaux jusqu’alors vides.
- Y en aura un pour toi, pour nous, te promets.
- Avec des drôles de doigts de pieds comme toi ? Tu sais que je t’aime toi !
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Zou- Nombre de messages : 5470
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Ce que je voulais juste, moi, c’était être dans le sens de la marche, histoire de pas avoir l’impression d’avancer à reculons. Seulement voilà, parfois, on choisit pas.
Et non seulement j’étais pas dans le sens de la marche, mais en plus le train était parti bien plus tard que prévu. J’avançais donc en retard et à reculons, ce qui me promettait une arrivée spatio-temporelle carrément décalée.
Autant vous dire que j’étais de mauvais poil et quand mon voisin d’infortune a décidé de faire un brin de causette pour passer le temps, j’ai pas jugé utile d’être agréable. Evidemment, il n’y était pour rien dans mon décalage spatio-temporel. Ni lui, ni son chat Filou. Encore moins sa femme et ses deux enfants (Colette et Romarin) qui l’attendaient tous dans leur maison de campagne en haut d’une grande colline avec vue sur la Durance. Certes, en cette saison, la rivière n’était pas bien haute, et pour la pêche, c’était plus vraiment ça, n’empêche, il allait pouvoir se reposer et après des mois de labeur, c’était bien mérité. Non pas qu’il était du genre à se plaindre, ça non, m’enfin la vie n’était quand même pas si facile, faut pas croire, le secteur de l’immobilier ne se portait pas si bien que ça et il n’avait vendu que douze appartements dans le mois, ce qui était bien mais sans plus.
Je crois que c’est à ce moment précis que j’ai commencé à être désagréable. A moins que ce ne soit un peu avant, lorsque j’ai souligné que Colette et Romarin, c’était chouette comme prénoms mais que la connotation cucu-champêtre devait quand même pas être facile à porter tous les jours.
Il n’a pas relevé. Il s’y voyait déjà dans sa petite maison en haut de la colline, il y serait bientôt et se demandait si les droseras seraient toujours en fleur. Sans doute que non, à cette époque de l'année, mais il n’avait pas pu prendre ses congés avant à cause de la vente du duplex rue de Passy qu’il avait dû négocier serré. Heureusement, son expérience et son talent avaient rapporté une petite fortune à l’agence et la reconnaissance juste et méritée de sa hiérarchie allait lui permettre d’agrandir la piscine.
J’ai demandé si sa femme avait réellement besoin d’un bassin de 30 mètres de long pour ses cours d’aquagym, surtout en période estivale quand l’eau commence à manquer cruellement. Il se trouve que sa femme, Prunelle, avait non seulement un goût prononcé pour les jeux aquatiques mais également des envies d’espace sans commune mesure. Sans doute en raison d’un embonpoint marqué, j’ai rétorqué, espérant secrètement que le caractère outrancier de la remarque mettrait fin à une conversation qui m’était devenue insupportable. Seulement le bonhomme s’en fichait bien de l’embonpoint de sa femme parce que sa présence et son dévouement lui étaient précieux. Et même si le désir n’était plus vraiment là, ce n’était pas bien grave, du moins tant qu’il existait de charmantes jeunes femmes avec qui faire un brin de causette dans le train, et plus si affinités…
Sauf que d’affinités, il n’y avait point, et quand il a posé sa main sur ma cuisse, je l’ai mordu de toutes mes forces. Evidemment, il a hurlé et quelqu’un a enclenché le signal d’alarme ce qui a eu pour effet d’immobiliser le train et d’accentuer mon décalage spatio-temporel.
J’ai maudit mon voisin, Prunelle, Filou, Romarin, Colette et même la Durance et décidé que jamais plus je ne voyagerai en marche arrière. Parce que de toutes façons, je vois pas comment on peut arriver à bon port et à l’heure en avançant à reculons.
Non, décidément, je vois pas.
.
Et non seulement j’étais pas dans le sens de la marche, mais en plus le train était parti bien plus tard que prévu. J’avançais donc en retard et à reculons, ce qui me promettait une arrivée spatio-temporelle carrément décalée.
Autant vous dire que j’étais de mauvais poil et quand mon voisin d’infortune a décidé de faire un brin de causette pour passer le temps, j’ai pas jugé utile d’être agréable. Evidemment, il n’y était pour rien dans mon décalage spatio-temporel. Ni lui, ni son chat Filou. Encore moins sa femme et ses deux enfants (Colette et Romarin) qui l’attendaient tous dans leur maison de campagne en haut d’une grande colline avec vue sur la Durance. Certes, en cette saison, la rivière n’était pas bien haute, et pour la pêche, c’était plus vraiment ça, n’empêche, il allait pouvoir se reposer et après des mois de labeur, c’était bien mérité. Non pas qu’il était du genre à se plaindre, ça non, m’enfin la vie n’était quand même pas si facile, faut pas croire, le secteur de l’immobilier ne se portait pas si bien que ça et il n’avait vendu que douze appartements dans le mois, ce qui était bien mais sans plus.
Je crois que c’est à ce moment précis que j’ai commencé à être désagréable. A moins que ce ne soit un peu avant, lorsque j’ai souligné que Colette et Romarin, c’était chouette comme prénoms mais que la connotation cucu-champêtre devait quand même pas être facile à porter tous les jours.
Il n’a pas relevé. Il s’y voyait déjà dans sa petite maison en haut de la colline, il y serait bientôt et se demandait si les droseras seraient toujours en fleur. Sans doute que non, à cette époque de l'année, mais il n’avait pas pu prendre ses congés avant à cause de la vente du duplex rue de Passy qu’il avait dû négocier serré. Heureusement, son expérience et son talent avaient rapporté une petite fortune à l’agence et la reconnaissance juste et méritée de sa hiérarchie allait lui permettre d’agrandir la piscine.
J’ai demandé si sa femme avait réellement besoin d’un bassin de 30 mètres de long pour ses cours d’aquagym, surtout en période estivale quand l’eau commence à manquer cruellement. Il se trouve que sa femme, Prunelle, avait non seulement un goût prononcé pour les jeux aquatiques mais également des envies d’espace sans commune mesure. Sans doute en raison d’un embonpoint marqué, j’ai rétorqué, espérant secrètement que le caractère outrancier de la remarque mettrait fin à une conversation qui m’était devenue insupportable. Seulement le bonhomme s’en fichait bien de l’embonpoint de sa femme parce que sa présence et son dévouement lui étaient précieux. Et même si le désir n’était plus vraiment là, ce n’était pas bien grave, du moins tant qu’il existait de charmantes jeunes femmes avec qui faire un brin de causette dans le train, et plus si affinités…
Sauf que d’affinités, il n’y avait point, et quand il a posé sa main sur ma cuisse, je l’ai mordu de toutes mes forces. Evidemment, il a hurlé et quelqu’un a enclenché le signal d’alarme ce qui a eu pour effet d’immobiliser le train et d’accentuer mon décalage spatio-temporel.
J’ai maudit mon voisin, Prunelle, Filou, Romarin, Colette et même la Durance et décidé que jamais plus je ne voyagerai en marche arrière. Parce que de toutes façons, je vois pas comment on peut arriver à bon port et à l’heure en avançant à reculons.
Non, décidément, je vois pas.
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Dernière édition par le Jeu 2 Aoû 2007 - 21:29, édité 1 fois
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
well, m'en vais me recoucher (troisième fois en 24 heures...)
Commentaires bien plus tard...
BELLE NUIT A VOUS !
Merci Sahkti, bonne nuit Cheffe, dors bien chef !
Tchô les autres !
Commentaires bien plus tard...
BELLE NUIT A VOUS !
Merci Sahkti, bonne nuit Cheffe, dors bien chef !
Tchô les autres !
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Merci à tous!
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Sahkti a écrit:Merci à tous!
Merci à toi et belle nuit à tous...
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Demain toutes et tous
Yali- Nombre de messages : 8624
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
CONTRAINTES : Amaryllis/Libertine/0/Asphalte mouillé/Amarante
La voyageuse qui est assise quelques places devant moi, je n’en vois que la main gantée de blanc et le livre qu’elle tient.
Pour moi, ça a toujours été ainsi : dans les trains, je n’arrive ni à lire, ni à dormir. J’ai pourtant dans ma sacoche des documents à annoter, et d’autres à compléter, et d’autres encore, et tous me fichent la nausée. J’aime les romans de gare, et je n’en lis qu’à quai, les jours de grève, et bientôt, avec leur service minimum, plus du tout.
Le livre qu’elle tient, elle, c’est un livre de photo sur les fleurs, avec sur la page gauche l’amaryllis, sur la droite l’amarante.
D’habitude, je regarde par la petite lucarne défiler les champs, défiler le temps. A force, je hais le vert, la campagne et les blés, et les prés et les vaches qui ne me regardent même pas passer. Je rêve d’asphalter la France entière. Un grand plan national : le plan vert-zéro.
Je fixe l’ouvrage de la voyageuse, et plus je le fixe, plus je ne peux m’empêcher de penser que, s’ils ont classé les fleurs par ordre alphabétique, ils ont fait une erreur. L’amarante devrait être à gauche. A moins que l’illustrateur ait jugé que le rouge rendait mieux à droite ?
Un jour que je me rendais à Pont-à-Mousson, je me suis dit qu’il faudrait beaucoup de bouches d’égout, sur la France bitumée, les jours où il pleut, pour évacuer. Que même en multipliant la taille de la ville, il faudrait ouvrir des manufactures ailleurs qu’à Pont-à-Mousson, à Pontault-Combault par exemple, pourquoi pas.
Elle n’a toujours pas tourné la page. Elle doit contempler la nervure de chaque pétale. La vigueur de la tige, la vibration du pistil. Une lecture si libertine, en public, ça ne devrait être autorisé que dans les wagons réservés aux plus de dix-huit ans.
Ou alors – mais je n’ose y songer-, ou alors – mais pour le coup, ça serait un comble -, ou alors, ce dont je suis doublement incapable : elle lit en dormant.
Je commence à avoir mal au cœur à force de lire son livre. Pourquoi ont-ils mis l’amaryllis à gauche ? C’est pas si moche, l’amaryllis, c’est peut-être le genre de fleur que le plan Vert-zéro pourrait épargner ?
Je commence à avoir mal au cœur. Je me lève, me dirige vers les toilettes. En passant devant la voyageuse, je me retourne. C’est une vieille dame avec un chapeau. Elle m’adresse un sourire, que je lui rends.
La voyageuse qui est assise quelques places devant moi, je n’en vois que la main gantée de blanc et le livre qu’elle tient.
Pour moi, ça a toujours été ainsi : dans les trains, je n’arrive ni à lire, ni à dormir. J’ai pourtant dans ma sacoche des documents à annoter, et d’autres à compléter, et d’autres encore, et tous me fichent la nausée. J’aime les romans de gare, et je n’en lis qu’à quai, les jours de grève, et bientôt, avec leur service minimum, plus du tout.
Le livre qu’elle tient, elle, c’est un livre de photo sur les fleurs, avec sur la page gauche l’amaryllis, sur la droite l’amarante.
D’habitude, je regarde par la petite lucarne défiler les champs, défiler le temps. A force, je hais le vert, la campagne et les blés, et les prés et les vaches qui ne me regardent même pas passer. Je rêve d’asphalter la France entière. Un grand plan national : le plan vert-zéro.
Je fixe l’ouvrage de la voyageuse, et plus je le fixe, plus je ne peux m’empêcher de penser que, s’ils ont classé les fleurs par ordre alphabétique, ils ont fait une erreur. L’amarante devrait être à gauche. A moins que l’illustrateur ait jugé que le rouge rendait mieux à droite ?
Un jour que je me rendais à Pont-à-Mousson, je me suis dit qu’il faudrait beaucoup de bouches d’égout, sur la France bitumée, les jours où il pleut, pour évacuer. Que même en multipliant la taille de la ville, il faudrait ouvrir des manufactures ailleurs qu’à Pont-à-Mousson, à Pontault-Combault par exemple, pourquoi pas.
Elle n’a toujours pas tourné la page. Elle doit contempler la nervure de chaque pétale. La vigueur de la tige, la vibration du pistil. Une lecture si libertine, en public, ça ne devrait être autorisé que dans les wagons réservés aux plus de dix-huit ans.
Ou alors – mais je n’ose y songer-, ou alors – mais pour le coup, ça serait un comble -, ou alors, ce dont je suis doublement incapable : elle lit en dormant.
Je commence à avoir mal au cœur à force de lire son livre. Pourquoi ont-ils mis l’amaryllis à gauche ? C’est pas si moche, l’amaryllis, c’est peut-être le genre de fleur que le plan Vert-zéro pourrait épargner ?
Je commence à avoir mal au cœur. Je me lève, me dirige vers les toilettes. En passant devant la voyageuse, je me retourne. C’est une vieille dame avec un chapeau. Elle m’adresse un sourire, que je lui rends.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Et voilà ! Désolé pour le retard, merci sahkti pour l'exercice et bravo à tous pour votre participation !
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
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Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
GOBU: Gentiane/Petunia/4/ parapluie cassé abandonné/Rose
Les quatre Justes de Saint-Charraz
Ils étaient quatre. Quatre frères, de la même mère, et l’Eternel – loué soit son Nom – se moque bien qu’ils n’aient pas été du même père. Seule la mère donne la vie, et les pères ne sont là que pour transmettre l’étincelle qui allumera le feu que seule la mère pourra couver.
Ils étaient quatre et il n’en reste plus qu’un seul à Saint-Charraz. D’ailleurs il n’y a presque plus personne à Saint-Charraz, à part lui, le vieux curé Anthonioz qui refuse, en dépit des objurgations de sa hiérarchie, de renoncer à célébrer chaque matin la messe dans l’antique chapelle dédiée au saint local, et Patte-folle, le guide de haute montagne, qui en été ballade les randonneurs entre les touffes de gentiane. La désertification rurale, comme partout dans cette vallée oubliée du soleil, a vidé le village et les cheminées des chalets de bardeaux qui jadis s’empanachaient de la joyeuse fumée du pot mijotant sur le fourneau de cuivre, s’effritent sous la morsure du vent coulis.
Je n’étais pas retourné à Saint-Charraz depuis 1944, ni en Europe, d’ailleurs, mais un télégramme que j’avais reçu à mon domicile de Haïfa m’avait aussitôt fait quitter le fauteuil à bascule où je finissais de compter les jours que le Saint – béni soit-Il – aurait encore la bonté de m’accorder. Il m’avait été envoyé par le curé Anthonioz et il disait : « Petit Bout. Stop. Viens de suite. Stop. Le Grand va partir. Stop. La paix soit sur toi. Stop. » Alors je me suis arraché en grinçant du rocking chair, j’ai fait craquer mes vieilles articulations et j’ai appelé un taxi. J’y serais bien allé aux commandes de mon propre avion, mais ça fait bien vingt ans que je n’ai plus piloté et je doute que les contrôleurs de la sécurité aérienne m’auraient laissé décoller. Ces jeunots n’ont aucun respect pour les anciens comme moi, même dans un pays où ils leur doivent jusqu’au nom qu’ils portent. Ca m’est égal, mon esprit était déjà là-bas, en Haute-Savoie.
Il y a toujours été. Et je pense qu’il y restera toujours, même si mon corps fatigué par les combats et les trêves s’étaient lentement de l’autre côté de la Méditerranée. Mon esprit appartient à ce petit village depuis le 22 novembre 1943, date à laquelle j’y fus accueilli avec ma jeune sœur Deborah par la famille Netteraz. La mère, Antoinette – mais tout le monde l’appelait Toine, comme si elle était le seul homme de la famille – et ses quatre grands gaillards de fils, Jésus, Sauveur, Dieudonné et Juste. Jamais on n’avait vu de mémoire de sacristain quatre paroissiens méritant plus leur nom de baptême. Nous avions trouvé refuge dans la vallée, emmenés avec de faux papiers par des bénévoles de la Croix-rouge, après l’arrestation de nos parents par les gendarmes de Grenoble. Ceux-ci, en dépit des instructions explicites de Vichy, n’avaient pas eu le cœur d’embarquer deux enfants de douze et huit ans.
Nous ne les avons jamais revus. Une fois à Saint-Charraz, notre dernier convoyeur nous confia à la famille Netteraz. Ils nous traitèrent comme si nous avions été les deux petits derniers du clan, d’autant plus chéris que maigres et souffreteux. A Grenoble, comme dans toutes les villes à cette époque, la disette faisait rage, et notre condition rendait le ravitaillement encore plus aléatoire. Au village, il en allait tout autrement, et nous découvrions avec émerveillement les grands bols de lait mousseux du matin, les tartines de gros pain de campagne si riches qu’on les aurait dit beurrées sur les deux faces, sans parler du jambon de montagne au fumet de foin, des petits fromage de bique qui piquent la langue, et des immenses tartes au baies sauvages que nous allions ramasser dans les bois voisins en compagnie de Pétunia, le corniaud de la maison, qui n’avait pas son pareil pour débusquer les vipères avant qu’elles ne vous piquent traîtreusement le talon. On aurait voulu que le temps s’arrête.
Il s’arrêta le 14 juillet 1944, mais pas comme nous l’aurions souhaité. Pour la Fête Nationale, nous avions offert à Maman Toine un bouquet de roses, que nous avions été chiper avec ma soeur dans le jardin du maire, trop occupé à préparer les festivités du jour pour nous en tenir rigueur. Tout au plus se contenta-t-il de nous menacer en brandissant le vieux parapluie cassé qui ne le quittait jamais, même par grand soleil. Les allemands – des SS de la division Das Reich au visage noir de fumée – arrivèrent par le nord de la vallée. Au sud, les jeunes brutes de la Milice fermaient l’autre accès. Il n’y eut pas de combat : ceux qui voulaient se battre aveint déjà rejoint les maquis, et la police avait confisqué même les armes de chasses le mois précédent. Je ne raconterai pas ce qui s’est passé ; ce genre de scène a été décrit jusqu’à la nausée et rien ne ressemble plus à un massacre qu’un autre massacre.
Quand les camions recouverts de branchages s’éloignèrent en emmenant les femmes et les enfants, il n’ y avait plus de vivant au village que le curé, qu’un sursaut de superstition avait retenu les bourreaux d’exécuter, et Juste, le plus grand des quatre frères Netteraz, avec qui j’étais partir à la cueillette des champignons sauvages une heure auparavant. Ma sœur avait disparu, et je ne la revis jamais non plus, pas plus que la pauvre Toine. Quant à Pétunia, il hurlait à la mort au dessus des corps alignés contre le mur de la Mairie. La suite n’a pas beaucoup d’importance : j’ai survécu. La Suisse, puis l’immigration clandestine vers la Palestine occupée par les anglais et d’autres combats, où c’était moi, cette fois-ci, qui tenait le fusil, et bientôt le palonnier d’un chasseur à réaction.
Et maintenant je suis là, au milieu des touffes de gentiane, accroché au bras du curé Anthonioz, encore plus vieux et courbé que moi, et nous prions tous deux au dessus du cercueil de chêne de Juste Anthonioz, lui en latin – il est resté attaché au vieux rite – et moi dans la langue des Prophètes, mais l’Eternel – qu’Il soit vénéré – sait que notre prière et la même et qu’elle est action de Grâces. Avant que je reparte vers la poussière dorée de ma nouvelle patrie, le curé me donna un paquet oblong enveloppé de mauvais papier kraft. « Tu ne l’ouvriras que chez toi » Je l’ai ouvert, et j’y ai trouvé le vieux parapluie cassé du maire. Depuis, il me protège du soleil.
Gobu
PS : vraiment sorry pour le retard !
Les quatre Justes de Saint-Charraz
Ils étaient quatre. Quatre frères, de la même mère, et l’Eternel – loué soit son Nom – se moque bien qu’ils n’aient pas été du même père. Seule la mère donne la vie, et les pères ne sont là que pour transmettre l’étincelle qui allumera le feu que seule la mère pourra couver.
Ils étaient quatre et il n’en reste plus qu’un seul à Saint-Charraz. D’ailleurs il n’y a presque plus personne à Saint-Charraz, à part lui, le vieux curé Anthonioz qui refuse, en dépit des objurgations de sa hiérarchie, de renoncer à célébrer chaque matin la messe dans l’antique chapelle dédiée au saint local, et Patte-folle, le guide de haute montagne, qui en été ballade les randonneurs entre les touffes de gentiane. La désertification rurale, comme partout dans cette vallée oubliée du soleil, a vidé le village et les cheminées des chalets de bardeaux qui jadis s’empanachaient de la joyeuse fumée du pot mijotant sur le fourneau de cuivre, s’effritent sous la morsure du vent coulis.
Je n’étais pas retourné à Saint-Charraz depuis 1944, ni en Europe, d’ailleurs, mais un télégramme que j’avais reçu à mon domicile de Haïfa m’avait aussitôt fait quitter le fauteuil à bascule où je finissais de compter les jours que le Saint – béni soit-Il – aurait encore la bonté de m’accorder. Il m’avait été envoyé par le curé Anthonioz et il disait : « Petit Bout. Stop. Viens de suite. Stop. Le Grand va partir. Stop. La paix soit sur toi. Stop. » Alors je me suis arraché en grinçant du rocking chair, j’ai fait craquer mes vieilles articulations et j’ai appelé un taxi. J’y serais bien allé aux commandes de mon propre avion, mais ça fait bien vingt ans que je n’ai plus piloté et je doute que les contrôleurs de la sécurité aérienne m’auraient laissé décoller. Ces jeunots n’ont aucun respect pour les anciens comme moi, même dans un pays où ils leur doivent jusqu’au nom qu’ils portent. Ca m’est égal, mon esprit était déjà là-bas, en Haute-Savoie.
Il y a toujours été. Et je pense qu’il y restera toujours, même si mon corps fatigué par les combats et les trêves s’étaient lentement de l’autre côté de la Méditerranée. Mon esprit appartient à ce petit village depuis le 22 novembre 1943, date à laquelle j’y fus accueilli avec ma jeune sœur Deborah par la famille Netteraz. La mère, Antoinette – mais tout le monde l’appelait Toine, comme si elle était le seul homme de la famille – et ses quatre grands gaillards de fils, Jésus, Sauveur, Dieudonné et Juste. Jamais on n’avait vu de mémoire de sacristain quatre paroissiens méritant plus leur nom de baptême. Nous avions trouvé refuge dans la vallée, emmenés avec de faux papiers par des bénévoles de la Croix-rouge, après l’arrestation de nos parents par les gendarmes de Grenoble. Ceux-ci, en dépit des instructions explicites de Vichy, n’avaient pas eu le cœur d’embarquer deux enfants de douze et huit ans.
Nous ne les avons jamais revus. Une fois à Saint-Charraz, notre dernier convoyeur nous confia à la famille Netteraz. Ils nous traitèrent comme si nous avions été les deux petits derniers du clan, d’autant plus chéris que maigres et souffreteux. A Grenoble, comme dans toutes les villes à cette époque, la disette faisait rage, et notre condition rendait le ravitaillement encore plus aléatoire. Au village, il en allait tout autrement, et nous découvrions avec émerveillement les grands bols de lait mousseux du matin, les tartines de gros pain de campagne si riches qu’on les aurait dit beurrées sur les deux faces, sans parler du jambon de montagne au fumet de foin, des petits fromage de bique qui piquent la langue, et des immenses tartes au baies sauvages que nous allions ramasser dans les bois voisins en compagnie de Pétunia, le corniaud de la maison, qui n’avait pas son pareil pour débusquer les vipères avant qu’elles ne vous piquent traîtreusement le talon. On aurait voulu que le temps s’arrête.
Il s’arrêta le 14 juillet 1944, mais pas comme nous l’aurions souhaité. Pour la Fête Nationale, nous avions offert à Maman Toine un bouquet de roses, que nous avions été chiper avec ma soeur dans le jardin du maire, trop occupé à préparer les festivités du jour pour nous en tenir rigueur. Tout au plus se contenta-t-il de nous menacer en brandissant le vieux parapluie cassé qui ne le quittait jamais, même par grand soleil. Les allemands – des SS de la division Das Reich au visage noir de fumée – arrivèrent par le nord de la vallée. Au sud, les jeunes brutes de la Milice fermaient l’autre accès. Il n’y eut pas de combat : ceux qui voulaient se battre aveint déjà rejoint les maquis, et la police avait confisqué même les armes de chasses le mois précédent. Je ne raconterai pas ce qui s’est passé ; ce genre de scène a été décrit jusqu’à la nausée et rien ne ressemble plus à un massacre qu’un autre massacre.
Quand les camions recouverts de branchages s’éloignèrent en emmenant les femmes et les enfants, il n’ y avait plus de vivant au village que le curé, qu’un sursaut de superstition avait retenu les bourreaux d’exécuter, et Juste, le plus grand des quatre frères Netteraz, avec qui j’étais partir à la cueillette des champignons sauvages une heure auparavant. Ma sœur avait disparu, et je ne la revis jamais non plus, pas plus que la pauvre Toine. Quant à Pétunia, il hurlait à la mort au dessus des corps alignés contre le mur de la Mairie. La suite n’a pas beaucoup d’importance : j’ai survécu. La Suisse, puis l’immigration clandestine vers la Palestine occupée par les anglais et d’autres combats, où c’était moi, cette fois-ci, qui tenait le fusil, et bientôt le palonnier d’un chasseur à réaction.
Et maintenant je suis là, au milieu des touffes de gentiane, accroché au bras du curé Anthonioz, encore plus vieux et courbé que moi, et nous prions tous deux au dessus du cercueil de chêne de Juste Anthonioz, lui en latin – il est resté attaché au vieux rite – et moi dans la langue des Prophètes, mais l’Eternel – qu’Il soit vénéré – sait que notre prière et la même et qu’elle est action de Grâces. Avant que je reparte vers la poussière dorée de ma nouvelle patrie, le curé me donna un paquet oblong enveloppé de mauvais papier kraft. « Tu ne l’ouvriras que chez toi » Je l’ai ouvert, et j’y ai trouvé le vieux parapluie cassé du maire. Depuis, il me protège du soleil.
Gobu
PS : vraiment sorry pour le retard !
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
SAHKTI :
C'est tellement sûrement ça parfois. Finement amené ce personnage presque sympa au début et franchement profondément détestable à la fin. Plus grinçant que d'habitude voire dérangeant. Donc réussi.
LUNATIIC :
Un peu "fleur bleue" sur ce coup là ! Un registre mignon que je ne te connaissais pas. Mignon !
PANDA :
Je me demandais où tu nous emmenais...vers une fin complètement loufoque et tellement visuelle. Un goût de trop peu ;-)
MENTOR :
Tu as su en quelques vers poser une vraie ambiance nostalgique et pas évident de choisir cette forme pour un exo. Bravo !
BLUE :
Le botaniste et la fille à l'orchidée. Belle tranche d'imagination poétique même si quelques incohérences mais c'est peut-être moi qui ai mal lu.
YALI :
Moins en forme que d'habitude mais toujours résolument yalien. Donc ça me touche.
KRYSTELLE :
Même en marche arrière, à reculons et en retard, les trains continuent à t'inspirer et comment ! Encore un texte intelligent, construit et des personnages palpables. Bravo !
C'est tellement sûrement ça parfois. Finement amené ce personnage presque sympa au début et franchement profondément détestable à la fin. Plus grinçant que d'habitude voire dérangeant. Donc réussi.
LUNATIIC :
Un peu "fleur bleue" sur ce coup là ! Un registre mignon que je ne te connaissais pas. Mignon !
PANDA :
Je me demandais où tu nous emmenais...vers une fin complètement loufoque et tellement visuelle. Un goût de trop peu ;-)
MENTOR :
Tu as su en quelques vers poser une vraie ambiance nostalgique et pas évident de choisir cette forme pour un exo. Bravo !
BLUE :
Le botaniste et la fille à l'orchidée. Belle tranche d'imagination poétique même si quelques incohérences mais c'est peut-être moi qui ai mal lu.
YALI :
Moins en forme que d'habitude mais toujours résolument yalien. Donc ça me touche.
KRYSTELLE :
Même en marche arrière, à reculons et en retard, les trains continuent à t'inspirer et comment ! Encore un texte intelligent, construit et des personnages palpables. Bravo !
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Contraintes : chrysanthème/droopy/11/haie/terre de sienne
En levant les yeux, de grands néons sont soigneusement rangé aux petits oignons, leurs lumières semblable à des bras ne demande qu'à happer les voyageurs. De loin, elle repère l'assiette à soupe aux aiguilles fluorescentes qui tournent lentement, si lentement...
Elle ?
C'est kytie : une blondinette qu'on aurait laissé trop lontemps au soleil comme ces haies brûlées aux bords des chemins l'été passé. Contre l'ennui du voyage, elle imagine ces boites de conserve amarrées les unes aux autres par un mince fil de fer, le même utilisé pour son collier de perle pendu négligement à sa cheville.
- Dernier appel, je répète, pour la énième fois... (grand soupir de l'interphone)la onzième fois pour être exacte, le voyageur qui bloque la voie est prié de s'écarter et de bien vouloir regagner le quai de la gare merci.
- Non mais je vous jure, il peut pas mettre fin à ses jours un autre moment celui-là, s'esclame un vieux monsieur en se trémoussant sur son siège.
(un court instant passe où les regards se croisent mais personne ne bouge, ou n'ose le faire)
(l'atmosphère devient pesante)
- C'est droopy qui bloque la voie...
La petite kytie ne semble pas mâcher ses mots.
(silence)
(quelques sourires)
- C'est une blague, finit par lancer le vieux monsieur.
(silence)
- C'est droopy, assit entre les rails, je le connais, ajoute-t-elle, il ne bougera pas tant qu'il n'aura pas eu ce qu'il veut.
(silence)
- C'est droopy qui...
-oh oh oh ! Ca va on a compris que c'était droup.. dropi...droppette, enfin bref bidule qui... oh je suis fatigué combien de temps qu'on attend là déjà ? (il se penche enfin par dessus la vitre, deux ou trois personnes font de même) Non mais c'est une fleur dans sa main droite à ce bougre, pincez moi... je rêve !
- un chrysanthème, souffle la dame d'en face, c'est romantique.
Ironique ou pas ces derniers mots ne laisse pas les passagers indifférents.
Le vieux monsieur transpire à grosses gouttes, passe sa main sous son chapeau terre de sienne, très joli modèle d'ailleurs, et se rassoit tout ramolli sur son siège.
- Droopy c'est un monsieur qui vend des fleurs matin et soir sur le quai, continue la petite imperturbabe, et puis tout à l'heure une lui a échappé des mains en attérissant entre les rails, il a simplement voulu la ramasser...
- Petite, ce n'est pas des histoires pour des enfants de ton âge ça tu sais, et puis ce n'est pas parce qu'il ressemble à droopy que tu dois nécessairement l'appeler ainsi...
Le vieux monsieur se fige, ne sachant comment terminer cette phrase ou plutôt éviter ce piège qui se referme peu à peu.
(le malaise s'installe)
- Je vais lui parler, finit par murmurer kytie, un clin d'oeil à peine perceptible.
En levant les yeux, de grands néons sont soigneusement rangé aux petits oignons, leurs lumières semblable à des bras ne demande qu'à happer les voyageurs. De loin, elle repère l'assiette à soupe aux aiguilles fluorescentes qui tournent lentement, si lentement...
Elle ?
C'est kytie : une blondinette qu'on aurait laissé trop lontemps au soleil comme ces haies brûlées aux bords des chemins l'été passé. Contre l'ennui du voyage, elle imagine ces boites de conserve amarrées les unes aux autres par un mince fil de fer, le même utilisé pour son collier de perle pendu négligement à sa cheville.
- Dernier appel, je répète, pour la énième fois... (grand soupir de l'interphone)la onzième fois pour être exacte, le voyageur qui bloque la voie est prié de s'écarter et de bien vouloir regagner le quai de la gare merci.
- Non mais je vous jure, il peut pas mettre fin à ses jours un autre moment celui-là, s'esclame un vieux monsieur en se trémoussant sur son siège.
(un court instant passe où les regards se croisent mais personne ne bouge, ou n'ose le faire)
(l'atmosphère devient pesante)
- C'est droopy qui bloque la voie...
La petite kytie ne semble pas mâcher ses mots.
(silence)
(quelques sourires)
- C'est une blague, finit par lancer le vieux monsieur.
(silence)
- C'est droopy, assit entre les rails, je le connais, ajoute-t-elle, il ne bougera pas tant qu'il n'aura pas eu ce qu'il veut.
(silence)
- C'est droopy qui...
-oh oh oh ! Ca va on a compris que c'était droup.. dropi...droppette, enfin bref bidule qui... oh je suis fatigué combien de temps qu'on attend là déjà ? (il se penche enfin par dessus la vitre, deux ou trois personnes font de même) Non mais c'est une fleur dans sa main droite à ce bougre, pincez moi... je rêve !
- un chrysanthème, souffle la dame d'en face, c'est romantique.
Ironique ou pas ces derniers mots ne laisse pas les passagers indifférents.
Le vieux monsieur transpire à grosses gouttes, passe sa main sous son chapeau terre de sienne, très joli modèle d'ailleurs, et se rassoit tout ramolli sur son siège.
- Droopy c'est un monsieur qui vend des fleurs matin et soir sur le quai, continue la petite imperturbabe, et puis tout à l'heure une lui a échappé des mains en attérissant entre les rails, il a simplement voulu la ramasser...
- Petite, ce n'est pas des histoires pour des enfants de ton âge ça tu sais, et puis ce n'est pas parce qu'il ressemble à droopy que tu dois nécessairement l'appeler ainsi...
Le vieux monsieur se fige, ne sachant comment terminer cette phrase ou plutôt éviter ce piège qui se referme peu à peu.
(le malaise s'installe)
- Je vais lui parler, finit par murmurer kytie, un clin d'oeil à peine perceptible.
mya- Nombre de messages : 128
Age : 36
Localisation : (W)-est
Date d'inscription : 01/08/2006
Re: EXERCICE en direct ce jeudi 2 août à 21h30
Alors là je suis foutu grillé ! J'ai complètement négligé la contrainte du train, obnubilé que j'étais par les mots-clés !
Je crois que je vais me faire hara-kiri tout de suite. Ou peut-être que j'attendrais demain, après avoir commenté vos textes...
Salut à tous
Gobu
Je crois que je vais me faire hara-kiri tout de suite. Ou peut-être que j'attendrais demain, après avoir commenté vos textes...
Salut à tous
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
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