Etc
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Etc
je ne prends pas la nuit par les deux bouts j'oublie d'y faire chauffer mon coeur
les cigarettes sont des images faciles que j'allume tout simplement
je trébuche il pourrait venir la mer en un tapis agréable
les silhouettes se cognent toujours contre les bords du regard
j'ai tiré sur le ciel et les absents dégringolent
j'ai le sens de la nature avec négligence
il est tard encore ce soir
tout ne sera plus que la nuit jusqu'à ce que je le jour me démente
parfois
quand je m'endors
je me demande où je suis de n'avoir pas conscience de mon corps
à quel feu de cheminée je laisse ma peau chauffée
et quels sièges provisoires
je prends le temps par la main comme on fait d'un écolier
il a poussé des fleuves
je les ais tous remontés
je connais mes rives par coeur
je les habille d'oiseaux
dans mes rêves il ne fait jamais nuit
on n'y voit d'ailleurs pas le soleil
la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devait être absent comme un corps en vacances
les souvenirs ne me soutiennent pas
je sais que des ports éclatent
et que des nuits se gonflent
les bras chargés de vent chargé d'étreintes
je prends tous les trains
puisqu'ils conduisent quelque part
on a le corps bordé de voyages
je m'ennuie
quand la nuit à ma peau fait un détail de regret
le soleil est ceint de mille astres enceints
il n'y avait que moi et dieu
l'amour ne tient pas dans les bras
j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue
le monde est invité
c'est normal de mentir
il n'y a qu'aux départs que l'on peut se confier
regardez moi avec les yeux des juges
sans doute on fait de soi un noeud mais accrochés à quels cheveux
les déployer c'est encore un miracle
les fleurs se changent en revolver et je t'offre un coup de feu
tous les briquets sont là pour les flammes
tu ne seras qu'un navire
nous aurons le même goût de déserteur
nous ne sommes pas plus une branche qu'un bout de soleil
mais nous avons des bouquets au coeur
le temps qui vient me laisse encor enceint
les cigarettes sont des images faciles que j'allume tout simplement
je trébuche il pourrait venir la mer en un tapis agréable
les silhouettes se cognent toujours contre les bords du regard
j'ai tiré sur le ciel et les absents dégringolent
j'ai le sens de la nature avec négligence
il est tard encore ce soir
tout ne sera plus que la nuit jusqu'à ce que je le jour me démente
parfois
quand je m'endors
je me demande où je suis de n'avoir pas conscience de mon corps
à quel feu de cheminée je laisse ma peau chauffée
et quels sièges provisoires
je prends le temps par la main comme on fait d'un écolier
il a poussé des fleuves
je les ais tous remontés
je connais mes rives par coeur
je les habille d'oiseaux
dans mes rêves il ne fait jamais nuit
on n'y voit d'ailleurs pas le soleil
la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devait être absent comme un corps en vacances
les souvenirs ne me soutiennent pas
je sais que des ports éclatent
et que des nuits se gonflent
les bras chargés de vent chargé d'étreintes
je prends tous les trains
puisqu'ils conduisent quelque part
on a le corps bordé de voyages
je m'ennuie
quand la nuit à ma peau fait un détail de regret
le soleil est ceint de mille astres enceints
il n'y avait que moi et dieu
l'amour ne tient pas dans les bras
j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue
le monde est invité
c'est normal de mentir
il n'y a qu'aux départs que l'on peut se confier
regardez moi avec les yeux des juges
sans doute on fait de soi un noeud mais accrochés à quels cheveux
les déployer c'est encore un miracle
les fleurs se changent en revolver et je t'offre un coup de feu
tous les briquets sont là pour les flammes
tu ne seras qu'un navire
nous aurons le même goût de déserteur
nous ne sommes pas plus une branche qu'un bout de soleil
mais nous avons des bouquets au coeur
le temps qui vient me laisse encor enceint
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Etc
Nul.
Merci à l'avenir d'étoffer vos commentaires.
Pour mémoire, en page d'accueil : " il s’agit donc [...] de commenter les autres textes et de le faire de manière constructive et pertinente, parce que lorsque la critique est argumentée et n’est ni lapidaire, ni expéditive ni démesurément dithyrambique, elle devient l'instrument d'un espace d'écriture où chacun peut progresser.
La Modération
Merci à l'avenir d'étoffer vos commentaires.
Pour mémoire, en page d'accueil : " il s’agit donc [...] de commenter les autres textes et de le faire de manière constructive et pertinente, parce que lorsque la critique est argumentée et n’est ni lapidaire, ni expéditive ni démesurément dithyrambique, elle devient l'instrument d'un espace d'écriture où chacun peut progresser.
La Modération
Caïn- Nombre de messages : 8
Age : 36
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Etc
Magnifique. Ce ne sont pas des textes, ce sont des fragments du bleu de la nuit. Louis! avec vos poésies nos nuits sont parfois plus belles que les jours.
Avec comme d'habitude des perles que l'on doit malheureusement détacher de leur ensemble, ainsi:
les cigarettes sont des images faciles que j'allume tout simplement
les silhouettes se cognent toujours contre les bords du regard
il a poussé des fleuves
je les ais tous remontés
je connais mes rives par coeur
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devais être absent comme un corps en vacances
il n'y a qu'aux départs que l'on peut se confier
D'ailleurs le poème pourrait s'arrêter là, la suite me semble plus faible.
Avec comme d'habitude des perles que l'on doit malheureusement détacher de leur ensemble, ainsi:
les cigarettes sont des images faciles que j'allume tout simplement
les silhouettes se cognent toujours contre les bords du regard
il a poussé des fleuves
je les ais tous remontés
je connais mes rives par coeur
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devais être absent comme un corps en vacances
il n'y a qu'aux départs que l'on peut se confier
D'ailleurs le poème pourrait s'arrêter là, la suite me semble plus faible.
Re: Etc
J'aime cette poésie en liberté, ces fragments comme le souligne justement Marvejols.
Juste un peu de mal avec:
"la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée"
et
"j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue"
Un peu à bout de souffle en fin de phrase.
Pour le reste, encore une fois, c'est très à mon gout.
Juste un peu de mal avec:
"la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée"
et
"j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue"
Un peu à bout de souffle en fin de phrase.
Pour le reste, encore une fois, c'est très à mon gout.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 58
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: Etc
On ne commente pas les commentaires.Caïn a écrit:Nul.
Ce message n'en étant pas un, je le dis : c'est bien toi qu'es nul.
Et hop, le texte remonte, parce qu'il le vaut bien
;-)
Re: Etc
Je ne sais pas raconter des histoires avec des mots simples
je les dois aller chercher d'un côté puis l'autre de la vie
il est tard encore ce soir
tout ne sera plus que la nuit jusqu'à ce que je le jour me démente
parfois
quand je m'endors
je me demande où je suis de n'avoir pas conscience de mon corps
dans mes rêves il ne fait jamais nuit
on n'y voit d'ailleurs pas le soleil
la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devait être absent comme on laisse son corps en vacances
j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue
le monde est invité
c'est normal de mentir
il n'y a qu'aux départs que l'on sait se confier
je reste pelotonné contre des rêves plus odorants que l'avenir
J'ai fumé cette cigarette jusqu'au filtre
Et le soleil décline tout simplement
Le soir descend
Il est ces choses cent fois vécues
Je ne sais pas
Qui
Me réchauffe
Quand
Le sommeil
Me prend
La nuit restera mauve
Je ne suis pas fidèle avec la nuit
Ni les souvenirs
Demain de son pas fait trembler aujourd'hui
On met du temps avant de se rendre compte ce que c'est que d'exister
Je ne sais plus
Dans quels angles du jour doivent s'appuyer les gestes d'amour
Il parait qu'on meurt où l'on a vécu
Il faut bien choisir ses lits
On a voyagé souvent
Il faut apprendre à se taire
Maintenant
Je pense qu'il n'est après tout rien
Que de goûter le temps
je les dois aller chercher d'un côté puis l'autre de la vie
il est tard encore ce soir
tout ne sera plus que la nuit jusqu'à ce que je le jour me démente
parfois
quand je m'endors
je me demande où je suis de n'avoir pas conscience de mon corps
dans mes rêves il ne fait jamais nuit
on n'y voit d'ailleurs pas le soleil
la lumière nous vient des mouvements et on ne voit pas les lèvres bouger à parler de ne se concéder que la pensée
je ne me souviens pas
de mon enfance
j'y devait être absent comme on laisse son corps en vacances
j'oublie l'existence comme on oublie les yeux derrière le regard et la personne derrière le prénom et je les fait tous tenir sur ma langue
le monde est invité
c'est normal de mentir
il n'y a qu'aux départs que l'on sait se confier
je reste pelotonné contre des rêves plus odorants que l'avenir
J'ai fumé cette cigarette jusqu'au filtre
Et le soleil décline tout simplement
Le soir descend
Il est ces choses cent fois vécues
Je ne sais pas
Qui
Me réchauffe
Quand
Le sommeil
Me prend
La nuit restera mauve
Je ne suis pas fidèle avec la nuit
Ni les souvenirs
Demain de son pas fait trembler aujourd'hui
On met du temps avant de se rendre compte ce que c'est que d'exister
Je ne sais plus
Dans quels angles du jour doivent s'appuyer les gestes d'amour
Il parait qu'on meurt où l'on a vécu
Il faut bien choisir ses lits
On a voyagé souvent
Il faut apprendre à se taire
Maintenant
Je pense qu'il n'est après tout rien
Que de goûter le temps
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Etc
Chacun ses "perles"!Louis! a écrit:...
Demain de son pas fait trembler aujourd'hui
On met du temps avant de se rendre compte ce que c'est que d'exister
Je ne sais plus
Dans quels angles du jour doivent s'appuyer les gestes d'amour
Il parait qu'on meurt où l'on a vécu
Il faut bien choisir ses lits
On a voyagé souvent
Il faut apprendre à se taire
Maintenant
...
Louis!, ta poésie est une matière vivante, chant d'amour/d'à-mort intimiste et universel .
Polixène- Nombre de messages : 3295
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Etc
"Je ne sais plus
Dans quels angles du jour doivent s'appuyer les gestes d'amour"
C'est très beau!:)
Dans quels angles du jour doivent s'appuyer les gestes d'amour"
C'est très beau!:)
Cythéria- Nombre de messages : 120
Age : 46
Date d'inscription : 22/02/2010
Re: Etc
C'est très beau!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Etc
...vous êtes le petit frère de louis ???... (c'est tout lui)
je dis pas que je n'aime pas cette poésie en roue libre
elle est à la poésie ce que sont les gammes à la musique
et elle me fait penser que
d'écrire
ça coute moins cher à la sécu qu'une séance chez un psy
amitié
< En effet, c'est Louis! Et c'est aussi Prospero.
Un membre déjà banni pour injures et insultes.
Et pour malhonnêteté vis à vis des autres membres et de l'Administration du site, puisqu'il se permet de créer 3 pseudos sans rien en dire...
A méditer.
La Modération >
.
je dis pas que je n'aime pas cette poésie en roue libre
elle est à la poésie ce que sont les gammes à la musique
et elle me fait penser que
d'écrire
ça coute moins cher à la sécu qu'une séance chez un psy
amitié
< En effet, c'est Louis! Et c'est aussi Prospero.
Un membre déjà banni pour injures et insultes.
Et pour malhonnêteté vis à vis des autres membres et de l'Administration du site, puisqu'il se permet de créer 3 pseudos sans rien en dire...
A méditer.
La Modération >
.
Re: Etc
En roue libre, oui.
Des fois c'est assez sympa de monter, monter, enfin d'arriver en haut,
et passer le grand plateau.
J'ai lu. Et je suis assez d'accord avec le titre.
Etc
Il y a de la poésie, comme aussi on en voit sur de merveilleux graffiti.
C'est beau, les graffiti.
Je me demande ce que ça apporterait à ces textes d'avoir une sorte de squelette,
et ce que ça lui enlèverait.
C'est vraiment un commentaire de fainéant.....
Des fois c'est assez sympa de monter, monter, enfin d'arriver en haut,
et passer le grand plateau.
J'ai lu. Et je suis assez d'accord avec le titre.
Etc
Il y a de la poésie, comme aussi on en voit sur de merveilleux graffiti.
C'est beau, les graffiti.
Je me demande ce que ça apporterait à ces textes d'avoir une sorte de squelette,
et ce que ça lui enlèverait.
C'est vraiment un commentaire de fainéant.....
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Page 1 sur 1
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