Hommage à une innocente

Sandra est prostrée dans la charrette. Elle va mourir, elle le sait. Dans la rue, Les gens la huent, l'insultent, elle et les autres.
Ils ont une dizaine, abandonnés par le monde. Sept sont des femmes. Une est vieille, sans cesse ballotée par les secousses de la charrette produites par les inégalités des pavés de pierres. Les autres ont entre cinquante et trente ans. Elles avaient des enfants, un mari, mais maintenant elles n'ont plus rien. Elles ne sont que des créatures sales et détruites. Les trois autres sont des hommes. Ils sont maigres et leurs visages sont marqués par les coups. Ils sont conduits au bûcher pour y mourir. Lentement, en endurant mille souffrances, pour un crime dont ils sont innocents.
Les larmes ruissellent sur ses joues. Elle se souvient de ce jour maudit. L' Inquisition était arrivée, l'arrêtant pour sorcellerie. Son crime: être un peu trop jolie, habiter un peu trop près de la forêt. Les villageois, terrifiés, l'avaient regardé se faire emmener de force sans intervenir. Ils la regardaient avec dégout et peur. Les gardes l'avaient emmenée dans une salle sombre et l'avaient torturée, lui avaient cassé les doigts les uns après les autres, lui avaient plongée la tête dans l'eau encore et encore. Ils lui auraient fait avoué ce qu'ils voulaient. Elle avait capitulé: elle avait avoué, Tout, n'importe quoi. Rien ne comptait à part la fin de la douleur. L' Inquisiteur étant satisfait, on l'avait emmené dans un cachot où se trouvait déjà quelques autres prisonniers. Depuis, elle attendait son exécution parmi les rats et la crasse.
Ça y est. ils sont arrivés. Le bûcher est immenses et la foule également. Les gens rient, certains même chantent. Le ciel est bleu, le soleil inonde la place de sa lumière bienfaisante. Sandra goûte à sa douce chaleur, autant en profiter: ce sera la dernière fois. Elle ferme les yeux, ses larmes continuent de couler. Elle entend les cris déchirants de la première victime du feu. L' Inquisiteur est là, à cheval sur son magnifique étalon blanc. Il sourit. Un sourire ignoble et ironique tord ses lèvres fines. La jeune fille sent la colère monter en elle. Elle veut sauter sur lui, effacer ce sourire de son visage, lui faire payer la souffrance des centaines d'innocents qu'il a mené à la mort. Mais à peine ces pensée l'effleurent qu'elle sent des mains à la force implacable lui saisir les bras. On l'a fait monter sur les poutres de bois, on l'attache à un poteau, on apporte une torche. Le feu est allumé, elle voit le sourire sur le visages des gens autour d'elle. Il y a des enfants, des femmes, des hommes, tous profitent de ce spectacle pervers et malsain. Le vent lui envoie de la fumée dans le visage et elle sent la chaleur se rapprocher. Une flamme lui frôle la jambe, elle hurle de toute ses forces. Le bois crépite tandis que les flammes lèchent son corps. Plus elle crie, plus les rires deviennent assourdissant. Les gens se réjouissent de sa souffrance, se régale de son agonie. Elle se débat dans tout les sens, tente d'échapper à la douleur mais en vain. Puis, abrégeant ses souffrances, la mort la fauche. Son corps continue de brûler mais son âme, légère comme une plume, s'envole dans le ciel. Comme de la cendre emportée par le vent, elle est à nouveau libre. Elle plane bien loin, vers une prairie luxuriante, remplie de soleil. Elle se couche dans l'herbe tiède et s'endort doucement...

Dans la rue, Les gens : pas de majuscule après une virgule
Ils ont une dizaine, : ils sont plutôt ?
sans cesse ballotée : il faut deux t
Les autres ont… Les trois autres : répétition
Son crime: : un espace insécable avant :
les villageois, terrifiés, l'avaient regardé : regardée
ils la regardaient : répétition du verbe regarder
dégout : dégoût
se faire emmener… Les gardes l'avaient emmenée : répétition
lui avaient plongée la tête : plongé
Ils lui auraient fait avoué : avouer
Elle avait capitulé: elle avait avoué, Tout, : un espace insécable avant : , pas de majuscule après une virgule et répétition d’avouer
on l'avait emmené dans un cachot : emmenée
où se trouvait déjà quelques autres prisonniers : trouvaient
Ça y est. ils sont arrivés : une majuscule après un point
Le bûcher est immenses : immense
des centaines d'innocents qu'il a mené à la mort : menés
ces pensée : pensées
On l'a fait monter : la
le visages : visage
de la fumée dans le visage : répétition de visage
Une flamme… tandis que les flammes : répétition de flamme
les rires deviennent assourdissant : assourdissants
Les gens se réjouissent de sa souffrance, se régale de son agonie : régalent

Commentaire sur l’écriture : pas mal de fautes faciles à corriger, quelques répétitions, mais surtout un manque de fluidité et de force dans les mots : il est préférable d’éviter autant que possible d’utiliser les verbes être et avoir conjugués… il y en a déjà beaucoup dans un texte avec les temps conjugués, inutile d’en ajouter trop, les remplacer par d’autres verbes donne un vraie force au texte.

Quelques remarques historiques : l’inquisition ne torturait pas, les personnes accusées d’hérésie ou de sorcellerie étaient remises au « bras séculier » c’est à dire à la justice civile pour soumettre les pauvres victimes à la « question ». La plupart des victimes de bûcher étaient étranglées ou tuées d’une autre manière avant, pour éviter les cris horribles. Si ce n’était pas le cas, la personne brûlée mourrait rapidement d’asphyxie… ou souffrait longtemps (Jeanne d’Arc par exemple).

Tu peux donner un vrai intérêt à ton texte en corrigeant ces défauts. Je pense aussi que si tu disais un peu plus son « crime » et les énormités de ses aveux (on faisait avouer n’importe quoi bien souvent), tu pourrais personnaliser un texte qui sinon manque d’originalité.

J'ai trouvé ce texte pas mal du tout, avec des défauts, certes, mais déjà le choix du thème est original et peu courant chez quelqu'un de ton âge.
Le principal défaut de ton texte, à mon avis, c'est que tu ne nous donnes rien qui permette de s'attacher à ce personnage. On a l'impression que Sandra n'est qu'une sorte de panneau indicateur, le prétexte à décrire quelque chose qui te révolte.
Mais on se révolterait bien plus avec toi si on avait le sentiment de la connaitre, cette Sandra, si on s'y attachait...

Par ailleurs, tu pourrais alléger certaines phrases, par exemple :

Une est vieille, sans cesse ballotée par les secousses de la charrette produites par les inégalités des pavés de pierres

Si tu dis :Une est vieille, sans cesse ballotée par les cahots de la charrette sur les pavés tu gardes la même image mais tu allèges la phrase.
Mais ça viendra petit à petit, tu es déjà bien partie !

Bonsoir,

Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents et je trouve tout à fait intéressant que l'on puisse de nos jours se rappeler que l'on pouvait mourir de cette façon-là et pour ces raisons-là.

Amicalement,
midnightrambler

J'ai bien aimé aussi, j'ai trouvé le récit plutôt sobre en dépit d'une vision assez romantique de la chose. Si le sujet t'intéresse, tu peux peut-être te tourner vers l'un des livres les plus émouvants et passionnants (en même temps que parfaitement renseigné) qu'il m'ait été donné de lire, La tunique d'infamie de Michel Del Castillo.

merci beaucoup de vos commentaires. C'est en effet un sujet que je trouve important et trop négligé par l' Histoire.
je vais le corriger au mieux.

je n'avais pas fait attention à ton âge... Alors un mot me vient : ☺☺☺ Bravo ☺☺☺,
Tu as vraiment une belle écriture, tu sais construire une histoire !

Un élan, une envie, une capacité à visualiser.
Il faudra travailler pour éliminer, une par une, les maladresses. Répétitions de mots, lourdeurs, tournures alambiquées, etc. Un vague coup d'oeil me permet de voir que d'autres ont recensé...
Je vois votre âge et je me dis : bon, il y a du boulot, mais si cette personne s'accroche...

Alors souhaitons que vous vous accrochiez.

Ubik.