A ces étés sans pluies
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Pascal-Claude Perrault
Janis
Marvejols
Ariel
Maryse
loic
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A ces étés sans pluies
Plus loin le nouveau monde
Les horloges en panne
Veillant sur les falaises qui sombrent dans les haldes
La course d’un Allier, les poussières d’un été
En sorte de préludes aux gammes tempérées
Pineraies estivales aux bribes de résines
Dépilages béants lardant d’anciens ubacs
Que les hommes ont quittés
A l’ombre des regrets
Images qui m’étreignent
Aux détours d’une vie
A ces étés sans pluies
Savoureuses sous les tuiles
Re: A ces étés sans pluies
Etreinte par les images de ce poème
Au détour d'un samedi...
Au détour d'un samedi...
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: A ces étés sans pluies
Ton texte n'est pas une devinette, mais il me semble reconnaître la haute vallée de "l'Alier",
un endroit que j'aime beaucoup.
Apprenant au passage le mot halde, j'ai pris bien du plaisir à m'y retrouver entre tes lignes,
merci.
un endroit que j'aime beaucoup.
Apprenant au passage le mot halde, j'ai pris bien du plaisir à m'y retrouver entre tes lignes,
merci.
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: A ces étés sans pluies
Par contre, pas de "halde" dans mon petit Robert?
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: A ces étés sans pluies
merci Maryse
pour haldes: Terme de métallurgie. Masse de matières qui provient de la gangue ou des minerais rebutés.
j'ai voulu évoquer les déblais au pied de ces falaises
pas de problèmes pour dépilages ?
ce sont des termes plutôt miniers
Ariel si c'est de l'Allier avec deux ailes, c'est bien cela (pas l'altier qui passe à Villefort 48)
situons ce texte entre vieille Brioude et Chapeauroux
j'en rajoute un petit morceau a l'occasion:
Comme l’épi sur la branche de petites limagnes
S’accrochent vers les sources
A ces étés sans pluie
Plus loin le nouveau monde
Les horloges en panne
Veillant sur les falaises qui sombrent dans les haldes
La course d’un Allier, les poussières d’un été
En sorte de préludes aux gammes tempérées
Pineraies estivales aux bribes de résines
Dépilages béants lardant d’anciens ubacs
Que les hommes ont quittés
Dans l’ombre des regrets
Images qui m’étreignent
Aux détours d’une vie
A ces étés sans pluies
Savoureuses sous la tuile
Y dorment sous les tertres
Des semailles d’amour
Elles veillent ces autrefois.
pour haldes: Terme de métallurgie. Masse de matières qui provient de la gangue ou des minerais rebutés.
j'ai voulu évoquer les déblais au pied de ces falaises
pas de problèmes pour dépilages ?
ce sont des termes plutôt miniers
Ariel si c'est de l'Allier avec deux ailes, c'est bien cela (pas l'altier qui passe à Villefort 48)
situons ce texte entre vieille Brioude et Chapeauroux
j'en rajoute un petit morceau a l'occasion:
Comme l’épi sur la branche de petites limagnes
S’accrochent vers les sources
A ces étés sans pluie
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La course d’un Allier, les poussières d’un été
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Pineraies estivales aux bribes de résines
Dépilages béants lardant d’anciens ubacs
Que les hommes ont quittés
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Savoureuses sous la tuile
Y dorment sous les tertres
Des semailles d’amour
Elles veillent ces autrefois.
Re: A ces étés sans pluies
Et y a des gîtes par là ? Tu me donnes toujours des envies de visiter les endroits dont tu parles si bien Loïc !
Invité- Invité
Re: A ces étés sans pluies
J'aime qu'il y ait toujours la trace des hommes et de leur travail, dans tes paysages.
Invité- Invité
Re: A ces étés sans pluies
Au nom de Loïc on vient à ses poèmes
En ses titres aussi faisant qu'on l'aime
D'abord il y a ce
d’anciens ubacs
Que les hommes ont quittés
A l’ombre des regrets
qui me rappelle ce bel Sur la route de Portes. Oui Loîc n'a pas sa pareille pour nous installer dans une nostalgie enveloppante et douce, toujours rayonnante d'un rien de Méditerranée ou de soleil. Et oui l'Allier est bleu en hiver et ensoleillé d'été. Même si perso moije je préfère "pinèdes" que je sens plus linguistiquement méditerranéen que le savant "pineraie" (qui ne me semble pas particulièrement heureux en les deux syllabes qui le composent et qui dans un esprit mal tourné tendent à se séparer pour nous dévier ...).
Et j'aime toujours ces images d'industrie à l'abandon, ces noirs et ces bleus qui chez Loïc sont toujours d'un vivant saisissant.
Puis finir par un toit de tuile (celui de Guillevic m'a marqué) que je visualise toujours canal mêlant le jaune au rouge vif pâli c'est apaisant. Oui Loïc a la nostalgie apaisante, le bonheur dans le regret.
Je m'interroge encore, ô douce torture, si le "savoureuses" parle des pluies ou des filles sous le toit de tuile...
En ses titres aussi faisant qu'on l'aime
D'abord il y a ce
d’anciens ubacs
Que les hommes ont quittés
A l’ombre des regrets
qui me rappelle ce bel Sur la route de Portes. Oui Loîc n'a pas sa pareille pour nous installer dans une nostalgie enveloppante et douce, toujours rayonnante d'un rien de Méditerranée ou de soleil. Et oui l'Allier est bleu en hiver et ensoleillé d'été. Même si perso moije je préfère "pinèdes" que je sens plus linguistiquement méditerranéen que le savant "pineraie" (qui ne me semble pas particulièrement heureux en les deux syllabes qui le composent et qui dans un esprit mal tourné tendent à se séparer pour nous dévier ...).
Et j'aime toujours ces images d'industrie à l'abandon, ces noirs et ces bleus qui chez Loïc sont toujours d'un vivant saisissant.
Puis finir par un toit de tuile (celui de Guillevic m'a marqué) que je visualise toujours canal mêlant le jaune au rouge vif pâli c'est apaisant. Oui Loïc a la nostalgie apaisante, le bonheur dans le regret.
Je m'interroge encore, ô douce torture, si le "savoureuses" parle des pluies ou des filles sous le toit de tuile...
Re: A ces étés sans pluies
Marvejols :
pineraie me vient de la lecture et de la re re re lecture de voyage avec un âne au travers des Cévennes de Stevenson (chapitre une nuit dans la pineraie qui est bouleversant de poésie)
pour les tuiles ce serait plutôt les filles
coline:
un gîte dans ce coin il y en plein, si un jour tu te décides je te conseilles Saint Cirgues 43 comme centre de gravité, dans ce cas je t"envoie quelques-unes de mes poésies avec l'endroit exact ou les lire pour être dans l'ambiance et l’environnement qui les à fait naitre
pineraie me vient de la lecture et de la re re re lecture de voyage avec un âne au travers des Cévennes de Stevenson (chapitre une nuit dans la pineraie qui est bouleversant de poésie)
pour les tuiles ce serait plutôt les filles
coline:
un gîte dans ce coin il y en plein, si un jour tu te décides je te conseilles Saint Cirgues 43 comme centre de gravité, dans ce cas je t"envoie quelques-unes de mes poésies avec l'endroit exact ou les lire pour être dans l'ambiance et l’environnement qui les à fait naitre
Re: A ces étés sans pluies
toujours, aussi.
Mon ami de la Grand-Combe apprécie tes poèmes et te lis désormais (caché)
pineraie, on connaît ce mot, il n'évoque pas la même chose que pinède qui sent la Méditerranée et les vacances. Pineraie, comme châtaigneraie, ça sent le labeur.
As-tu lu Le Département de la Lozère, de Renaud Camus ?
Mon ami de la Grand-Combe apprécie tes poèmes et te lis désormais (caché)
pineraie, on connaît ce mot, il n'évoque pas la même chose que pinède qui sent la Méditerranée et les vacances. Pineraie, comme châtaigneraie, ça sent le labeur.
As-tu lu Le Département de la Lozère, de Renaud Camus ?
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Merci
Super poème. Rien à dire si ce n'est que je déplore le manque de ponctuation. J'ai remarqué que cette pratique est légèrement répandue sur ce site. Je vais donc finir par arrêter d'en faire la remarque ou je finirai par être pris pour un rabat-joie... Félicitation donc Loïc...
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: A ces étés sans pluies
Alièr, Loïc, en occitan, entre Vieille-Brioude et Chapeauroux (19h07, deux minutes d'arrêt, à peine).
Le temps d'une halde...
Des mines, il y en a quelques unes, en remontant le Chapeauroux (en fait le Chap-aurous, aurous, comme or,
mais les mines sont -étaient- d'uranium).
Pour moi cette rivière-là était comme une rivière indienne. A remonter à pied.
Il y a longtemps, avec la même encre on dirait, j'ai du gribouiller ca, aussi, sur de petits morceaux de papier qui encombraient mes poches
à l'arrivée sur le quai.
Le temps d'une halde...
Des mines, il y en a quelques unes, en remontant le Chapeauroux (en fait le Chap-aurous, aurous, comme or,
mais les mines sont -étaient- d'uranium).
Pour moi cette rivière-là était comme une rivière indienne. A remonter à pied.
Il y a longtemps, avec la même encre on dirait, j'ai du gribouiller ca, aussi, sur de petits morceaux de papier qui encombraient mes poches
à l'arrivée sur le quai.
Ariel- Nombre de messages : 160
Age : 68
Localisation : Finistère, ascendant CévennE
Date d'inscription : 03/10/2011
Re: A ces étés sans pluies
Ce très beau poème dégage une nostalgie vibrante et délicate, éclairée par "les poussières d'un été". J'ai beaucoup aimé ce paysage peuplé d'absence et tout particulièrement le dernier vers, superbe : "Elles veillent ces autrefois". En revanche j'ignore ce que sont "les limagnes ".
Misra- Nombre de messages : 33
Age : 73
Localisation : parciparla
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: A ces étés sans pluies
Toujours cette même ampleur qui m'enchante dans ta poésie; on y respire à l'aise, et Homme a toujours sa majuscule .
Une broutille ici: "lardant d'anciens ubacs", ça cafouille la musique ...dommage !
Une broutille ici: "lardant d'anciens ubacs", ça cafouille la musique ...dommage !
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Po du tout !
Ça cafouille que dalle Polixène ! T'as de la merde dans les oreilles ? C'est de la musique !
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: A ces étés sans pluies
1) On ne commente pas les commentaires,
2) On reste courtois envers tous.
Merci d'observer ces règles élémentaires de la vie du site.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Limagnes
Les Limagnes sont les grandes vallées d'Auvergne, notamment celles de l'Allier. On distingue les petites Limagnes de la grande Limagne (Clermont-Ferrand). Ces vallées très fertiles aux terres noires (mélange de sédiments volcaniques et d'humidité) correspondent à des fossés d'effondrement tectoniques (grabben) du Tertiaire (conséquence du soulèvement alpin). D'orientation N/S elles sont encadrées par des séries de collines étagées (horst) qui sont les blocs faillés, descendus en escalier et parfois remontés par le jeu des failles. Ces collines sont évidemment érodées et ont subi les coulées de lave du Quaternaire.Misra a écrit:Ce très beau poème dégage une nostalgie vibrante et délicate, éclairée par "les poussières d'un été". J'ai beaucoup aimé ce paysage peuplé d'absence et tout particulièrement le dernier vers, superbe : "Elles veillent ces autrefois". En revanche j'ignore ce que sont "les limagnes ".
On peut trouver l'essentiel là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Limagne
La Limagne est un paysage magnifique.
Re: A ces étés sans pluies
ça coule, ça, Monsieur, c'est rond et moelleux comme le saint Pourçaint.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: A ces étés sans pluies
Polixène tes oreilles sont propres ;-))))
Comme l’épi sur la branche de petites limagnes
S’accrochent vers les sources
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Veillant sur les falaises qui sombrent dans les haldes
La course d’un Allier, les poussières d’un été
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Pineraies estivales aux bribes de résines
Dépilages béants lardant de vieux ubacs
Que les Hommes ont quittés
A l’ombre des regrets
Images qui m’étreignent
Aux détours d’une vie
A ces étés sans pluies
Savoureuses sous la tuile
Y dorment sous les tertres
Des semailles d’amour
Elles veillent ces autrefois.
j'aime bien cette idée d'homme avec un H maj.
Merci à tous, mes amis sont ici...
Comme l’épi sur la branche de petites limagnes
S’accrochent vers les sources
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Les horloges en panne
Veillant sur les falaises qui sombrent dans les haldes
La course d’un Allier, les poussières d’un été
Une sorte de préludes aux gammes tempérées
Pineraies estivales aux bribes de résines
Dépilages béants lardant de vieux ubacs
Que les Hommes ont quittés
A l’ombre des regrets
Images qui m’étreignent
Aux détours d’une vie
A ces étés sans pluies
Savoureuses sous la tuile
Y dorment sous les tertres
Des semailles d’amour
Elles veillent ces autrefois.
j'aime bien cette idée d'homme avec un H maj.
Merci à tous, mes amis sont ici...
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