Métro

Elle est belle,
ESCALATOR 1
Le désir des ombres grises,
ESCALATOR 2
Court sur sa peau,
ESCALATOR 3
Se niche dans des replis,
SORTIE
Insaisissables.

Hum...je ne sais pas.
Votre poème me fait froid dans le dos.

C'est que " escalator "...
Ce n'est pas très poétique. Il faut être gonflé pour l'intégrer à un poème.

J'attends de lire les autres commentaires.
;-)

Moi ça ne me fait pas froid dans le dos, mais disons que ça ne me fait aucun effet. Les lettres majuscules me gênent, même si j'imagine qu'elles ont leur raison d'être.

Je suppose qu'il faut y voir une rencontre fugitive comme celle que l'on fait justement sur les escalators, ces endroits où des regards se rencontrent, des parfums se croisent, le geste s'immobilité... Et puis chacun reprend sa route, tout le monde descend, les effluves et les pensées s'échouent sur la dernière marche laissant la place à ceux qui sont encore sur l'escalator... Je divague... et je déambule... Finalement, ça m'inspire Jano, tes quelques mots. :-)

L'idée en soi est riche de promesses: vas-y, continue! Autrement dit c'est un peu trop court pour mettre vraiment en scène le contraste que tu as choisi .
Sinon j'ai tiqué sur l'accord singulier pluriel qui pose problème à mon sens : c'est le désir(sujet) qui court et qui se niche.

Je me corrige : il faut lire "le geste s'immobilise".

Et je ressens la même chose que Prolixène "trop court pour mettre vraiment en scène le contraste"

Première lecture, rien
Deuxième lecture j'ai trouvé assez noir
Le côté très froid et gris métal de l'escalator
C'est pas de l'amour ce genre de désir-là ; en fait j'ai trouvé le poème assez pervers ; je n'ose pas parler de prédateur et de proie mais...
J'aurais bien vu le poème finir sur "sortie"

Ah, les sentiments dans les centres commerciaux.
En première lecture je n'ai pas trop aimé, puis en se laissant porter par les minuscules, on se heurte à la technologie en majuscules.
Un petit poème que j'ai apprécié.

Oups du métro pas du centre commercial (les deux sont aussi "engloutissants")

Une histoire de correspondance... de lettres qui auraient pu être envoyées si ça n'avait pas été juste des "bruits de couloir".

Combien d'histoires se sont déroulées juste en quelques secondes, le temps d'un regard qui en croise un autre, le temps de l'esquisse d'un sourire... et puis... pchiiiiiiiit.

J'adore ce texte.

J'ai ressenti un délicieux frisson d'effroi à cette lecture.
Originale présentation.

je ne sais pas si c'est l'effet kampto avastin + zophren mais j'aime bien
ça me rappelle qque chose trouvé dans les archives "en suivant un cul" ou un truc comme ça
Très prédateur, efficace et marrant
sur ce,
à bientôt

Je me suis inscrit assez récemment sur ce forum, donc, je n'ai pas pu encore donner mon avis sur beaucoup de textes.

Votre poème m'a beaucoup plus pour deux raisons :
- sur le fond, l'illustration de l'imagination que peut avoir un poète lorsqu'il croise, sur son chemin, l'objet d'un désir insaisissable.
- sur la forme, comme il a déjà été dit, l'alternance entre les minuscules pour le côté "humain" du désir et les majuscules pour le côté froid de la technologie, bien que surprenant est, après quelques lectures, évident.

Et le tout dans un texte aussi court, bravo.

Ah j'aime beaucoup ça!

Juste le dernier vers qui me gène, il a je trouve bien moins d'impact et de puissance d'évocation que tout le reste

Poétiques ces escalators!
J'en re-veux bien.

Merci Polixène d'avoir relevé deux grosses fautes corrigées par la modération.
Je ne m'attendais pas à autant de commentaires pour ces courtes lignes, comme quoi des bribes d'émotion sont parfois plus percutantes que de longues tirades.
Les mots "prédateur", "pervers" ou "proie" dans quelques commentaires sont un peu forts. Il n'y a rien de pathologique dans le fait d'être attiré par une personne croisée anonymement dans la foule. Un désir aussi bref qu'un courant d'air.

mais oui !
prédateur n'était pas péjoratif (mais à y penser, c'est vrai qu'en face ça fait proie)
un désir comme un courant d'air, ça m'arrive tout le temps

Le côté court n'élimine pas le côté dense, via la rigueur dans les mots choisis
- ni même le côté jardin, mais là c'est moins évident.

J'aime bien, aussi, les ruptures, les croisements, le vif.
La métrique du métro, mais pas trop peu.

...

Ah oui, le prédateur et la proie.
Qu'il la dévisage, voire l'envisage
(je ne sais plus qui à dit)
mais d'ici à ce qu'il la mange .....
(bonjour le Zophren)