Souvenir

Souvenir

La tendance verticale de l’amour intransigeant
Perce la toile et dévore l’ennui
Quels vertigineux défis m'ouvrent les infinis retrouvés

L’étoile guide les marins
Toujours plus loin
Toujours plus loin

Je me souviens de ses cheveux baignés de soleil bleu
De sa peau
De son grain à velours vive
Et de son cœur battant
Contre mon cœur battant

Je me souviens de l’enjeu merveilleux
De l’innocente figure
De la peur délicieuse
Et des chimères en furie
Coiffant la vertu au poteau des misères

Le temps a passé sur les corps endormis
Déjà l’oubli fait escale

Ouvre les yeux et creuse le ventre

l'absence de ponctuation et l'emploi systématique de la majuscule jouent en défaveur de ce texte, qui, si mes souvenirs sont bons -mes lectures de tes textes précédent; se trouve un peu en continuité avec ce style, plutôt abscons en moyenne mais qui contient un beau désir à plaire, à emporter. M'est avis que cesser de jouer au chat et à la souris avec cette mise en page ampoulée et rédiger des proèmes conviendrait mieux dans ce cas de figure, sans sacrifier ce qu'il vous plait à imaginer.

beaucoup aimé
L'étoile guide le poète aussi.

je ne comprends pas le sens des premiers vers. j'y trouve une contradiction.

j'aime si j'enlève
le premier tercet
et le dernier vers

le reste, dans ce cas, devient véritablement histoire enivrante poétique

L’étoile guide les marins
Toujours plus loin
Toujours plus loin

Je me souviens de ses cheveux baignés de soleil bleu
De sa peau
De son grain à velours vive
Et de son cœur battant
Contre mon cœur battant

Je me souviens de l’enjeu merveilleux
De l’innocente figure
De la peur délicieuse
Et des chimères en furie
Coiffant la vertu au poteau des misères

Le temps a passé sur les corps endormis
Déjà l’oubli fait escale

J'ai bien aime cette "cassure" entre le premier paragraphe de généralités et/ou de style un peu obscur, qui semble presque rechercher l'obscurantisme, et la suite plus personnelle, plus intimiste.

Je serais assez le l'avis de Frédéric. Il y a quelque chose de contradictoire entre ce que je comprends de ce premier tercet et la suite du poème mais j'aime assez ce dernier vers qui parle du dérisoire besoin de paraître fidèle à sa propre image.

J'aime particulièrement ces :
" chimères en furie
Coiffant la vertu au poteau des misères"

J'ai cherché à travailler une version, moins... "absconse", un clin d'oeil à Panda, vous me direz ce que vous en pensez.

La première fois

Je me souviens de ses cheveux baignés de soleil bleu,
De sa peau, de son grain à velours vive,
Et de son cœur battant contre mon cœur battant.

Je me souviens de l’enjeu merveilleux,
De l'innocente figure, une âme à la dérive,
Et la peur délicieuse au bord du précipice : « Attends !

Après que le désir aura percé la toile
Et dévoré l’ennui en promesses infinies,
Que seront devenus ces vertiges, ces défis ? »

Les marins fatigués, rincés, rêvant d'escale,
Chercheront d'un regard, amants inassouvis,
Dans la nuit étoilée une autre cosmographie.

Jeune pousse de l'amour, aime encore et encore.
Décoiffe la vertu et jette ce rosaire.
Des chimères en furie te construisent un décor
En transformant ta vie, ton corps en un désert.
Dis-toi bien que le temps passe vite sur les corps
Alors ouvre ton cœur, et chasse ces misères.

bonjour pussicat

j'aime bien, et j'aime bien les deux versions
sauf que sauf que
la nouvelle version perd un peu d'ouverture poétique
et
l'arrivée des marins ...

Les marins fatigués, rincés, rêvant d'escale,............dans le récit, tout à coup les marins... ???... ce n'est plus comme la première version, tu nous avais emmené ailleurs....
Chercheront d'un regard, amants inassouvis,
Dans la nuit étoilée une autre cosmographie.... la pointure est-elle la bonne, même si l'ensemble est de vers irrégulier, je trouve qu'il y a une pointure de trop... d' peut remplacer une... ?

amitié

je préfère étonnement la deuxième version, lue d'une traite et appréciée en une pièce, ah ! que j'aurais plus de choses à vous proposer si je n'étais pas constamment perdu et retrouvé dans les vôtres.

J'aime ce poème, surtout la dernière strophe désabusée:
"Le temps a passé sur les corps endormis
Déjà l’oubli fait escale

Ouvre les yeux et creuse le ventre"

Tout cède, l'oubli s'installe, les entrailles nous domptent.

Je préfère la première version, car elle est moins explicite justement et donne lieu à plusieurs interpétations.
Le mienne est joyeuse, avec pour démarrer le verticalement qui me rappelle Ferrat et pour finir le ventre creusé qui me rappelle Verlaine ( sorbets et confitures, Nous préservent des courbatures).
Réjouissons nous tout va mal !

Mea culpa
.....
je passe rapidement sur les commentaires, et je n'avais pas vu la 2° version. Je préfère de beaucoup la 1°.