Soleil noir
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Soleil noir
Soleil noir
un soleil noir de triste mémoire,
fourvoie, sournois ces raies illusoires,
qui ternissent ma boite à déboires
dorénavant débit de boisson et vide d'histoire.
De vaines vahinés fraîches et satines,
voguent en guenilles et se moquent des gueux.
Elles scintillent, m'illuminent et majestueuses,
sourient, souris de câlines, corrompent
le peu d'adresse qu'il me reste.
Englué, enlisé dans cet amas de neurones peu fécond
seuls des mots tels ébahis ou encore méharis s'y Mékong.
Alors, un voile désuet, mesquin et frivole me camisole.
Égaré dans cette joute en silence,
entre la vision et la démence,
toute sphère n'est que bulle de savon,
Que semence d'abstraction,
Que pitance d'âme oiseau.
Bise légère, voyage des vers,
ils me conditionnent et savourent mon corps
Dans un entrain bien méthodique, simplement catégorique.
Ils m'évident et se repaissent de cette moelle tendre,
tendre d'émoi, pauvre d'émoi...
dès lors, carcasse lévitée, un rien désabusé,
je n'ai même plus les yeux pour pleurer.
Chagrin taquin, d'un vent mesquin,
il ne me reste que le verre pour m'y plonger.
Pour m'y plonger, lèvres furieuses, gueule à l'aboi.
Dans ce néant de fleuves compatissants peu reluisants.
Dans cet élan de dégoût et de fuite,
seuls me soutiennent lettres et muses.
Elles s'amoncellent et s'ordonnent,
sans que raison ni ne s'y mêle, ni ne sillonne.
Dès lors je n'ai plus qu'à boire et baiser
Jusqu'à ce qu'un écrit s'y façonne.
Dès lors, je ne dois plus un peso
Au vague à l'âme qui s'envole.
Sournois, peu délicat, l'astre sombre me me soudoie.
Il calice mon verbe mon verbe, vocifère ma fièvre et déjoue la vierge.
Dans ces errements de gants d'éphèbes,
il ne me reste plus qu'à écrire et baiser
Espérant que le supplice s'amenuise.
Toujours présent, toutefois absent,
l'orgie se pressent et roule sur l'or.
Elle attend son heure, empoisonne mon cur
et lacère toute œuvre,
de sa splendeur,
de sa candeur.
Elle geint et de minois,
joue l'effrontée, se fait attendre.
Absence de mers et de rivières,
un relent de ressac ressurgit.
Elle sévit en moi, et siphonne
Le peu d'oraison qui raisonne.
Raisonne en tête,
Raisonne en flèche,
elle cajole de son absence qui me dissout,
Le peu de science qui m'aie échu.
Pitoyable constatation, constat sanguinolent,
Plus de haine ni d'espoir, plus de sursis, plus rien à dire.
Juste à écrire.
Indolence et innocence dorénavant tout deux non sens,
Je chavire et valdingote,
Parmi les chairs qui m'environnent.
Alors que le rivages des enfants rois,
des êtres candides et froids,
n'a de cesse de s'éloigner
Au gré d'un courant qui m'assassine
Et me laisse à quai, taquin de sort.
Dés lors, il ne me reste plus qu'à écrire et dormir,
Espérant qu'un dieu me pardonne.
un soleil noir de triste mémoire,
fourvoie, sournois ces raies illusoires,
qui ternissent ma boite à déboires
dorénavant débit de boisson et vide d'histoire.
De vaines vahinés fraîches et satines,
voguent en guenilles et se moquent des gueux.
Elles scintillent, m'illuminent et majestueuses,
sourient, souris de câlines, corrompent
le peu d'adresse qu'il me reste.
Englué, enlisé dans cet amas de neurones peu fécond
seuls des mots tels ébahis ou encore méharis s'y Mékong.
Alors, un voile désuet, mesquin et frivole me camisole.
Égaré dans cette joute en silence,
entre la vision et la démence,
toute sphère n'est que bulle de savon,
Que semence d'abstraction,
Que pitance d'âme oiseau.
Bise légère, voyage des vers,
ils me conditionnent et savourent mon corps
Dans un entrain bien méthodique, simplement catégorique.
Ils m'évident et se repaissent de cette moelle tendre,
tendre d'émoi, pauvre d'émoi...
dès lors, carcasse lévitée, un rien désabusé,
je n'ai même plus les yeux pour pleurer.
Chagrin taquin, d'un vent mesquin,
il ne me reste que le verre pour m'y plonger.
Pour m'y plonger, lèvres furieuses, gueule à l'aboi.
Dans ce néant de fleuves compatissants peu reluisants.
Dans cet élan de dégoût et de fuite,
seuls me soutiennent lettres et muses.
Elles s'amoncellent et s'ordonnent,
sans que raison ni ne s'y mêle, ni ne sillonne.
Dès lors je n'ai plus qu'à boire et baiser
Jusqu'à ce qu'un écrit s'y façonne.
Dès lors, je ne dois plus un peso
Au vague à l'âme qui s'envole.
Sournois, peu délicat, l'astre sombre me me soudoie.
Il calice mon verbe mon verbe, vocifère ma fièvre et déjoue la vierge.
Dans ces errements de gants d'éphèbes,
il ne me reste plus qu'à écrire et baiser
Espérant que le supplice s'amenuise.
Toujours présent, toutefois absent,
l'orgie se pressent et roule sur l'or.
Elle attend son heure, empoisonne mon cur
et lacère toute œuvre,
de sa splendeur,
de sa candeur.
Elle geint et de minois,
joue l'effrontée, se fait attendre.
Absence de mers et de rivières,
un relent de ressac ressurgit.
Elle sévit en moi, et siphonne
Le peu d'oraison qui raisonne.
Raisonne en tête,
Raisonne en flèche,
elle cajole de son absence qui me dissout,
Le peu de science qui m'aie échu.
Pitoyable constatation, constat sanguinolent,
Plus de haine ni d'espoir, plus de sursis, plus rien à dire.
Juste à écrire.
Indolence et innocence dorénavant tout deux non sens,
Je chavire et valdingote,
Parmi les chairs qui m'environnent.
Alors que le rivages des enfants rois,
des êtres candides et froids,
n'a de cesse de s'éloigner
Au gré d'un courant qui m'assassine
Et me laisse à quai, taquin de sort.
Dés lors, il ne me reste plus qu'à écrire et dormir,
Espérant qu'un dieu me pardonne.
chris- Nombre de messages : 89
Age : 49
Date d'inscription : 25/05/2011
Re: Soleil noir
belle réflexion poétique du temps et de soi
la lecture m'a paru juste un peu trainé en longueur sur la deuxième partie... parce qu'avant tout m'était dit
amitié
la lecture m'a paru juste un peu trainé en longueur sur la deuxième partie... parce qu'avant tout m'était dit
amitié
Re: Soleil noir
Encore de beaux restes en dépit de ce blues de l'âme, et si je ne me trompe toujours des projets?
L'été sera chaud!
L'été sera chaud!
Tollelege- Nombre de messages : 194
Age : 83
Date d'inscription : 27/08/2011
Re: Soleil noir
Tout lu, de plus en plus pris malgré quelques longueurs. J'ai failli il est vrai m'arrêter dès le "De vaines vahinés fraîches". Il aurait alors suffi que je lise dans les parages le rebattu du pour-faire-poésie "effluves" pour que je parte en courant. Et j'aurais eu tort. Certes assez noir et très composé mais bien à lire. Et puis de discrètes transgressions qui me plaisent: l'emploi de noms comme verbes. Ainsi "s'y Mékong" (pour ma part j'aurais désinencé) ou "me camisole". Et quelques innovations discrètes aussi telles que "valdingote" mixte de valdinguer et de redingote.
De rares fautes d'hortogaffes, telles que "Le peu de science qui m'aie échu." (AIT mais j'avoue faire régulièrement l'hésitation notamment en raison de l'italien abbia qui est vocalique...).
De rares fautes d'hortogaffes, telles que "Le peu de science qui m'aie échu." (AIT mais j'avoue faire régulièrement l'hésitation notamment en raison de l'italien abbia qui est vocalique...).
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