Lettre ouverte

C’est avec une extrême prudence que je m’en vais conter ce qui évoque, à mon égard, le goût de l’écriture ; non pas pour échauffer les quelques gardiens de la bien-pensance, je ne les veux pas, je leur réclame une pitance en mots, en phrases qu’ils auront la grâce d’épargner et ne point troubler. Il s’agit bien ici d’une mise à nu qui aura comme finalité de décrire les importances que moi-même et, avec davantage de modestie, les gens semblables à l’idée que je décris par ce présent texte font de la littérature, de la chose écrite, en langue humaine. Il n’y a pas, d’abord, dans l’apport mature qu’un adulte entend donner, de comparaisons, d’ordres ni même cette chose immonde que l’on nomme la critique ; il y a des incitations, pas celles qui sont les masques des ordres, des élans qui sont faits avec le même courage que l’auteur, le même investissement et des aides techniques, aussi déplaisantes soient-elles. Il n’y a pas dans ce texte, de provocation, je vous prie d’essayer de ne pas y voir une quelconque régression mais bien un ajout, une pierre supplémentaire à la liste bien maigre de ma bibliographie et qui ne finit pas de faire saliver. Et puisque il s’agit bien là d’un purgatoire, il m’est donné de répondre avec temps et application aux mots qui m’ont été adressés. Ainsi m’a-t-on dit qu’il y avait dans ces mêmes textes, des alambiquassions, je ne les trouve pas laides ; qu’il y avait là des tournures trop prétentieuses, je ne les nie pas mais sans doute s’agit-il d’un investissement total et puéril que les gens aiment à insulter avec vigueur et répugnance comme s’ils y voyaient le miroir des ratés de leur jeunesse, cette même jeunesse qui les a menés là où ils brillent par leurs altercations ; qu’il y avait enfin des sujets qui ne vont pas avec les esprit jeunes et que ces matières devaient être malaxées par les doigts sales et ridés des auteurs blasés. Mais enfin, voilà que je ne trouve plus l’envie d’écrire ce soir, je vous prie de m’excuser, je vous laisse avec un morceau de ce que j’avais à dire mais que je brûle de vous adresser. Je compte y apporter une suite mais qui ne sera, je le sais, pas pousser par les réponses glorieuses que vous ne me ferez pas.

Je compte y apporter une suite mais qui ne sera, je le sais, pas pousser par les réponses glorieuses que vous ne me ferez pas.

Pas de prédictions autoréalisatrices, voyons, Le Greico ! ^^

Tu as l'air triste...?

Une écriture quelque peu alambiquée, torturée, et qui gagnerait à être plus simple, plus fluide… Mais il ne faut pas désespérer et pratiquer avec pugnacité

Un texte qui donne l'impression d'un sac qu'on vide, et pourtant j'y ai trouvé un trace d'humour, à moins qu'il ne s'agisse d'auto-dérision : "je vous prie d’essayer de ne pas y voir une quelconque régression mais bien un ajout, une pierre supplémentaire à la liste bien maigre de ma bibliographie et qui ne finit pas de faire saliver. "
L'autre chose, c'est que à force de mettre le lecteur en garde et d'anticiper sa réaction, tu lui coupes la chique !

Ton style sophistiqué, est, je le suppose, volontaire. A cette condition, je te lis avec curiosité. As-tu de la rancoeur, de l'amertume ? Derrière cet humour (possible) qu'as-tu à nous dire ? C'est difficile d'accepter les critiques, remarques, réserves... Mais pour l'heure, j'aime ce "pamphlet déguisé", surtout qu'il me semble traversé d'un déraillement fiévreux qui donne beaucoup de passion dans une raison qui pourrait ennuyer. La jeunesse parfois est tellement démunie de verbe et de lyrisme, que pour une fois on ne va pas faire la fine gueule, pour un "minot" qui prouve le contraire. Méfions-nous des Rimbaud qui dorment sous roche !