Par plusieurs
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Par plusieurs
avec l'accord de la modération pour cette publication anticipée liée à l'actualité
..........................................Par plusieurs
Elle a deux petites couettes, et des yeux
Elle serre sa poupette qui l’emmène à l’école
Son sourire de gamine ignore la Palestine
Tu viendras me prendre dit-elle à sa mère
Sans savoir que le soleil brille pour des adieux.
Les jours perdus sont toujours quelque part et pluvieux.
Elle suit son père et son jeune frère
Dans la douceur d’un jour.
L’histoire ne retient pas son nom
Trois ans ce ne fut pas très long.
Un casque noir arrive dans la cour.
Les vies perdues s’en vont toujours par plusieurs.
Dans ses veines coule une triste héroïne
A mépriser les filles à refuser ces reines
Il se laisse envahir, elle le mène
Il se plaît il se terre et se fait dans la haine
La vie est prison, l’amour n’est que peine.
La religion sert à lever des légions
Il colle sur ses jours l’annonce d’une ruine.
Les chemins à se perdre sont de tous les jours.
Il l’attrape par les couettes, elle a peur
Il l’attire qu’elle le regarde c’est l’heure
Sur son visage le sang de son frère effondré
Se rince à l’effroi de ses larmes.
La fin d’un bonheur innocent est écrite dans la main
L’assassin lève son arme et fait feu
L’épouvante est la preuve de son Dieu.
Ce jour les vies perdues s’en vont par deux et deux.
Votre devoir se fait avec nos têtes en noir
A son flanc et son front deux trous béants
Avec à jamais au fond une gamine.
Au micro un sinistre un claude nous montre géants
Ce soir enfin je rentre chez les miens
Ce matin j’ai tué un assassin
Mon bain n’efface rien, j’ai flingué un gamin.
Ce soir les vies perdues sont passées par chez moi.
..........................................Marvejols
..........................................Par plusieurs
Elle a deux petites couettes, et des yeux
Elle serre sa poupette qui l’emmène à l’école
Son sourire de gamine ignore la Palestine
Tu viendras me prendre dit-elle à sa mère
Sans savoir que le soleil brille pour des adieux.
Les jours perdus sont toujours quelque part et pluvieux.
Elle suit son père et son jeune frère
Dans la douceur d’un jour.
L’histoire ne retient pas son nom
Trois ans ce ne fut pas très long.
Un casque noir arrive dans la cour.
Les vies perdues s’en vont toujours par plusieurs.
Dans ses veines coule une triste héroïne
A mépriser les filles à refuser ces reines
Il se laisse envahir, elle le mène
Il se plaît il se terre et se fait dans la haine
La vie est prison, l’amour n’est que peine.
La religion sert à lever des légions
Il colle sur ses jours l’annonce d’une ruine.
Les chemins à se perdre sont de tous les jours.
Il l’attrape par les couettes, elle a peur
Il l’attire qu’elle le regarde c’est l’heure
Sur son visage le sang de son frère effondré
Se rince à l’effroi de ses larmes.
La fin d’un bonheur innocent est écrite dans la main
L’assassin lève son arme et fait feu
L’épouvante est la preuve de son Dieu.
Ce jour les vies perdues s’en vont par deux et deux.
Votre devoir se fait avec nos têtes en noir
A son flanc et son front deux trous béants
Avec à jamais au fond une gamine.
Au micro un sinistre un claude nous montre géants
Ce soir enfin je rentre chez les miens
Ce matin j’ai tué un assassin
Mon bain n’efface rien, j’ai flingué un gamin.
Ce soir les vies perdues sont passées par chez moi.
..........................................Marvejols
Re: Par plusieurs
C'est l'actualité quotidienne, hélas, que celle du massacre des enfants.
Je ne ferai donc que des observations sur le plan poétique:
Ce poème n'amène rien par rapport à la littérature des "faits divers". Une description assez froide, somme toute, bien loin, me semble-t-il, de l'intensité des douleurs qu'a dû éprouver cette enfant, ni même qu'ont dû éprouver ses parents et la communauté toute entière.
À part les vers isolés commençant par des majuscules rouge sang, ce poème ne m'a guère ému.
Je ne ferai donc que des observations sur le plan poétique:
Ce poème n'amène rien par rapport à la littérature des "faits divers". Une description assez froide, somme toute, bien loin, me semble-t-il, de l'intensité des douleurs qu'a dû éprouver cette enfant, ni même qu'ont dû éprouver ses parents et la communauté toute entière.
À part les vers isolés commençant par des majuscules rouge sang, ce poème ne m'a guère ému.
Re: Par plusieurs
J'ai lu votre texte mais je ne ferai pas de commentaires. Je m'y refuse serait plus juste.
J'ai eu l'impression d'ouvrir le journal, d'allumer la télévision, d'avoir la tête plongée dans une baignoire remplie d'eau et qu'on m'empêchait de respirer.
J'ai eu l'impression d'ouvrir le journal, d'allumer la télévision, d'avoir la tête plongée dans une baignoire remplie d'eau et qu'on m'empêchait de respirer.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Par plusieurs
Pas facile d'évoquer la réalité, surtout quand elle est sinistre à ce point.
Les premiers paragraphes me semblent trop faire appel à une certaine sensiblerie. j'aime le troisième paragraphe qui colle moins au drame même.
La fin cette projection dans la tête (il me semble) de l'assassin me fait un peu penser à une leçon de morale.
Les premiers paragraphes me semblent trop faire appel à une certaine sensiblerie. j'aime le troisième paragraphe qui colle moins au drame même.
La fin cette projection dans la tête (il me semble) de l'assassin me fait un peu penser à une leçon de morale.
Invité- Invité
Re: Par plusieurs
oh poutaingue
non, j'aurais fait plus sobre, j'avoue
parce que l'image qui vient et qui hante, c'est trois ou quatre gestes
courir
attraper
pointer
tirer
courir après une petite fille dans la cour de l'école
l'attraper, elle court pas assez vite
la maintenir un instant
poser le pistolet sur la tempe
tirer
rideau
mais ce n'est pas poésie c'est vrai
cependant, outre que c'est bien fait comme toujours, si j'étais en prose je dirais : trop explicatif
non, j'aurais fait plus sobre, j'avoue
parce que l'image qui vient et qui hante, c'est trois ou quatre gestes
courir
attraper
pointer
tirer
courir après une petite fille dans la cour de l'école
l'attraper, elle court pas assez vite
la maintenir un instant
poser le pistolet sur la tempe
tirer
rideau
mais ce n'est pas poésie c'est vrai
cependant, outre que c'est bien fait comme toujours, si j'étais en prose je dirais : trop explicatif
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Par plusieurs
Une précision: la dernière strophe n'est pas consacrée à la tête de l'assassin. Les"têtes noires" sont les Ninjas du RAID (qui sont montrés en géants terrassant le dragon par un claude sinistre).
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