Veille d’été (Oradour)
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Veille d’été (Oradour)
Dans vos empreintes j’ai marché
Les temps en vain avaient coulé
Depuis ce jour,
Veille d’été.
Le temps ici s’est arrêté,
La mort a posé ses scellés
Sur vos demeures,
Tombes d’horreur.
Le vent sans fin vient balayer
Les rues désertes et sans futur.
Dans le silence épais de nos mémoires,
Dans nos regards brouillés
D’aubes éteintes
Vacillent les instants qui n’écloront jamais :
Un rire argentin, un baiser,
Un déjeuner au bord de l’eau
Vies ravagées, volées, déchirées
Corps dévastés, brisés, dévorés
Reste la marque ineffaçable
La cicatrice à raviver
Quand d’autres haines seront nées
Sombre passé
Vos yeux fermés
Veillent nos jours,
Veilles d’été.
Les temps en vain avaient coulé
Depuis ce jour,
Veille d’été.
Le temps ici s’est arrêté,
La mort a posé ses scellés
Sur vos demeures,
Tombes d’horreur.
Le vent sans fin vient balayer
Les rues désertes et sans futur.
Dans le silence épais de nos mémoires,
Dans nos regards brouillés
D’aubes éteintes
Vacillent les instants qui n’écloront jamais :
Un rire argentin, un baiser,
Un déjeuner au bord de l’eau
Vies ravagées, volées, déchirées
Corps dévastés, brisés, dévorés
Reste la marque ineffaçable
La cicatrice à raviver
Quand d’autres haines seront nées
Sombre passé
Vos yeux fermés
Veillent nos jours,
Veilles d’été.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Veille d’été (Oradour)
Poème émouvant quand on pense à cette horreur.
J'ai beaucoup aimé la "valeur ajoutée poétique" de
"Dans nos regards brouillés
D’aubes éteintes"
Le reste n'appellerait chez moi que des mots crus, bruts, hurlant la révolte.
Merci pour cette évocation.
J'ai beaucoup aimé la "valeur ajoutée poétique" de
"Dans nos regards brouillés
D’aubes éteintes"
Le reste n'appellerait chez moi que des mots crus, bruts, hurlant la révolte.
Merci pour cette évocation.
Re: Veille d’été (Oradour)
Le sujet se prête à l'émotion
L'afflux de rimes (en vers libres, on les évite autant que possible) nuit à la qualité de la première partie. Que pensez-vous de ce léger ajustement ?
J’ai marché dans vos empreintes.
Le temps, en vain, s'est écoulé
depuis ce jour,
Veille d’été.
Le temps ici s’est arrêté,
La mort a posé ses scellés sur vos demeures.
Le vent sans fin vient balayer les rues désertes et sans futur.
En revanche la suite est au top.
L'afflux de rimes (en vers libres, on les évite autant que possible) nuit à la qualité de la première partie. Que pensez-vous de ce léger ajustement ?
J’ai marché dans vos empreintes.
Le temps, en vain, s'est écoulé
depuis ce jour,
Veille d’été.
Le temps ici s’est arrêté,
La mort a posé ses scellés sur vos demeures.
Le vent sans fin vient balayer les rues désertes et sans futur.
En revanche la suite est au top.
Invité- Invité
Oradour
Sujet très grave, très lourd. Rendu avec beaucoup de pudeur. Respirer même est ici indécent mais de tels rappels à la mémoire sont nécessaires.
"Le vent sans fin vient balayer
Les rues désertes et sans futur." est criant d'authenticité, d'impuissance, d'horreur et de désespoir. Un pèlerinage qui vaut tous les Compostelle.
Le coeur noué, l'esprit interdit, l'entendement pétrifié pour les Siècles des Siècles, l'éternité !
Hommage
"Le vent sans fin vient balayer
Les rues désertes et sans futur." est criant d'authenticité, d'impuissance, d'horreur et de désespoir. Un pèlerinage qui vaut tous les Compostelle.
Le coeur noué, l'esprit interdit, l'entendement pétrifié pour les Siècles des Siècles, l'éternité !
Hommage
brabant- Nombre de messages : 159
Age : 80
Localisation : Nord
Date d'inscription : 27/02/2012
Re: Veille d’été (Oradour)
L'émotion est trop prenante pour vraiment aller au delà de ma lecture brute, globale.
J'ai préféré le poème à partir du second paragraphe.
J'ai préféré le poème à partir du second paragraphe.
Invité- Invité
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