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Le manque, c’est quand même un truc à vous rendre fou

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Le manque, c’est quand même un truc à vous rendre fou Empty Le manque, c’est quand même un truc à vous rendre fou

Message  Richard Mer 4 Avr 2012 - 19:23

Elle n’a pas l’air très joyeuse. Elle sourit, mais elle n’a vraiment pas l’air joyeuse. Elle est assise sur un banc du square Verdrel, tenant un livre qu’elle ne lit pas. Ses yeux vagabondent entre ses mains et son intérieur, l’intérieur propre de ses pensées. Bien qu’il fasse un vent remarquable, ses cheveux restent stoïques, elle est impassible. Rien ne la trouble, du clodo quémandeur au dragueur insistant. Ils l’abordent puis se résignent à la laisser dans sa quiétude, une bien inquiétante quiétude…

Cela fait une semaine qu’elle ritualise ses après-midis au square. Moi, cela fait des années. Chaque jour, après avoir déjeuné dans une brasserie avoisinante, je m’y rends aux alentours de quatorze heures, et je quitte mon banc quand l’obscurité m’empêche de poursuivre mes observations. J’adore observer les gens qui passent, leur inventer une vie, les déchiffrer ; c’est probablement mon occupation préférée.

Depuis une semaine donc, je n’attends plus que sa venue. Toujours un bon quart d’heure après que je n’arrive moi-même. Elle me fascine, inexplicablement. Peut-être parce que je n’arrive pas à lui inventer de vie, à l’analyser. Peut-être parce que je prends un plaisir étrange mais délicieux à la contempler. Elle est belle dans sa retenue, belle dans son calme. Son sourire trompeur, pinçant, me donne envie d’y tremper le mien. Je dois avoir le double de son âge, mais la regarder me rajeunit, me rafraîchit.

Autrefois lorsqu’il se mettait à pleuvoir, je me réfugiais dans le musée des Beaux-Arts, dans la contemplation d’œuvres à défaut d’humains. A présent, je reste sur mon banc, parce qu’elle reste sur le sien. Je suis obsédé par elle. Je ne viens plus que pour la voir. Les autres me semblent trop fades, trop simples, trop heureux ou trop malheureux. Elle est l’ambiguïté, l’ambivalence, le trouble, la confusion… Ce temps bâtard qui mêle le vent et la chaleur, l’étouffement et l’humidité, les nuages et la lumière.

Un jour que nous lisons, car j’ai entrepris d’acheter le même livre qu’elle, du Sade, un gars passe et lui vole le sien. D’un étonnant reflexe, et comme le pauvre malheureux courre en ma direction pour s’échapper, je lui assène un violent taquet qui le plaque au sol. Je récupère l’ouvrage, et le lui remets. Elle me remercie d’un bref hochement de tête, puis l’ouvre à une page au hasard, me faisant comprendre qu’elle souhaite en rester là. Cela me déçoit, mais me plait. La surprise du rapt n’a même pas altéré la lividité de son visage.

Le soir même, pour la première fois, je suis le premier à me lever pour partir. Je ne la discerne presque plus d’ici. Alors que je passe devant elle, elle m’attrape le bras.

« Merci pour tout à l’heure. »

Je ne saurais décrire la sensation qui me prend au corps. Sa voix… Sa voix est douce. Pétillante. Touchante. Expressive… mais peu heureuse, comme l’est son visage la journée. Que faire, lui répondre ? Elle n’a toujours pas enlevé son bras. Elle enchaîne :

« Vous m’observez tous les jours, jusqu’à lire la même bouse que moi. Pourquoi ? »

Je ne sais quoi dire. Elle me serre un peu plus, comme pour m’inciter à répondre.

« Vous me fascinez, en vérité, mademoiselle. »

Elle a un rire amusé, et me lâche le bras. J’aimerais percevoir son visage. Je ne l’ai jamais vue rire.

« Je pourrais être votre fille pourtant.

-La beauté n’a pas d’âge. Je ne fais que vous regarder. Je ferais de même si j’avais le double de mon âge.
-Je dois avouer que cela m’amuse. Enfin, il est tard, on m’attend. Bonne soirée.
-Qui donc vous attend ? » Dis-je stupidement, de manière incontrôlée.

Un deuxième rictus pour seule réponse, puis elle s’en va dans la nuit. Moi je reste là, scié. Depuis maintenant plusieurs jours que je la regarde, je ne me suis jamais imaginé qu’elle puisse parler. C’est stupide, je me suis déjà figuré son quotidien, ses manières, son odeur, mais jamais sa voix. La connaître un peu mieux devrait me combler, me rendre plus heureux. Ça me laisse de marbre.

Le lendemain, je viens sans livre. Elle ne vient pas. Toute la journée je l’attends, mais elle ne vient pas. Je m’inquiète, j’ai peur. Et si elle ne revient jamais ? Pourquoi n’est-elle pas là aujourd’hui ? Pourquoi m’abandonne-t-elle ? Dieu ce que la vue des autres gens me répugne. Voir ce banc, là, en face, occupé par d’autres, ça me flingue. C’est comme s’ils le souillent, ce banc, comme si leur présence la blasphème, elle, l’absente. Le soir, j’attends plus longtemps que d’habitude. Elle ne vient toujours pas. Alors je pars, vide, d’une démarche de plomb.

Cela fait plus d’une semaine qu’elle ne vient plus. Et pourtant, je m’acharne à l’attendre. Je n’arrive pas à saisir pourquoi elle me manque autant, mais elle me manque. Cruellement. Le manque est un acide des plus érosifs. Il est un brasier qui s’embrase ou s’étouffe, mais ne réchauffe jamais. Il met le corps et l’âme à de bien rudes épreuves. J’ai peu de santé, peu d’appétit. Très peu d’entrain. Ma seule motivation à présent est de la revoir. Cette fille, en quelques jours, a grappillé une telle dose d’obsession en moi que ne plus la voir me démunit. C’est étonnant, c’est fou, c’est dingue. Mais c’est comme ça. Il faut qu’elle revienne, là, sur ce banc. J’essaye, tous les jours, de trouver quelqu’un d’autre à contempler, parmi les réguliers. Mais rien. La fausseté de son sourire m’a tellement charmé que n’importe quel autre sourire m’est amer. D’ailleurs, je ne souris plus. Pourquoi sourire ? Je ne peux plus me dire qu’elle risque de lever les yeux, et qu’il ne faudrait pas qu’elle me voie de marbre. Il parait qu’un homme souriant est toujours plus attirant. Que ses traits sont sublimés.

D’un autre côté, j’ai peur qu’elle revienne, peur qu’elle me voie dans cet état. Je n’aspire pas à lui plaire, je ne la désire pas. Mais pourtant il faut que je lui plaise. C’est inexplicable. Il le faut, c’est tout.

Les jours suivant alors, je prends mieux soin de moi. J’essaye de ne pas laisser transparaître le vide qui me remplit. Il faut croire qu’une entité, je ne sais laquelle, apprécie cette initiative ; car un bel après-midi de soleil, je la vois revenir. Elle s’assoit, tout naturellement, comme si elle l’avait fait la veille, puis la veille de la veille, puis… Enfin. Elle ne lève même pas les yeux vers moi. Je ne sais pas, moi, la politesse serait de s’excuser. De s’excuser de m’avoir lâché pendant tout ce temps. Sans prévenir ! Ah ça, les commis, ça existe, ça s’envoie, ça parle, ça transmet des messages ! Je ne sais pas moi ! Je suis écœuré, mais ce sourire splendide, magnifique qu’elle arbore me console. Je lui pardonne. Je lui pardonne tout. Ce sourire-là me ferait tout lui pardonner.

Le manque, c’est quand même un truc à vous rendre fou.

Les jours continuent comme ça. Elle vient, elle s’assoit, elle m’ignore. Toujours avec son bouquin. Mais moi, ça me lasse. J’ai envie d’entendre encore sa voix. C’est étrange, quand je l’ai entendue, ça ne m’a rien fait. Et pourtant, je veux l’entendre à nouveau. Alors un soir qu’elle s’apprête à partir, je me plante devant elle. Elle me regarde, indifférente, et cette fois, c’est moi qui lui prends le bras.

« Je veux entendre votre voix ».

Elle retire son membre avec désinvolture, et me déconsidère totalement en me passant devant, d’un pas lent. Cela m’agace. Son attitude m’insupporte. Je la rattrape. Je lui reprends le bras. Elle le retire à nouveau, mais cette fois se met à parler, en reprenant sa marche :

« Il est un peu tard mon vieux. Demain, viens à côté de moi ».

Ah, sa voix ! La même que la dernière fois. Et le même effet. Un désir assouvi, mais sans jouissance. Un coït sans orgasme. Cette fois elle m’a tutoyé. Est-ce que je lui plais, ou bien est-ce qu’elle s’amuse de moi ? Je n’en sais rien. Je suis fatigué. Il me faut dormir. Il me faut avoir un beau visage demain.

Il parait que la carotte donne un beau teint, la menthe une bonne haleine, et les épinards une dose correcte d’énergie. Pour la première fois depuis des années, le matin, je me rends dans un supermarché, achète de ces provisions vertueuses, et rentre chez moi m’en goinfrer, à défaut de déjeuner dans ma petite brasserie habituelle, dont j’ai vu les prix s’augmenter de manière impressionnante, d’ailleurs, au fil des repas. Une fois mangé, je revêts le vieux costume à pois de mon père. Il est classe, fringuant, un peu mal taillé aux épaules, mais ça ira. Les jeunes ne font pas attention à ces détails. L’heure passe, et j’arrive sur mon banc, en attendant qu’elle rejoigne le sien, et en mâchouillant une feuille de menthe. Elle finit par arriver. Les minutes passent, le trac me prend, mais je me décide enfin à marcher vers elle.

Je m’assois, à l’autre extrémité du banc. Notre distance physique me semble comme un fossé. Je ne me suis jamais senti aussi loin d’elle. Elle pose son bouquin, et me parle, sans me regarder, toujours de cet air blasé :

« Bon, tu voulais m’entendre causer, c’est fait. Tu veux quoi d’autre, maintenant ? »

Sa question m’étonne, me surprend. Comme une gifle.

« Eh bien, c’est-à-dire que, je n’y ai pas réfléchi.

-La lenteur de l’âge probablement. Allons, quoi, tu me mattes tous les jours, tu m’abordes pour « entendre le soin de ma voix », et quand je te demande ce que tu veux, tu fais le vieux gâteux ? Bonjour la virilité. »

Il faut qu’elle se taise. Il faut qu’elle arrête. Elle m’agace. Elle m’importune. Elle est vulgaire, laide. Elle sourit. Mais d’un sourire si différent… Elle sourit sérieusement. Tout cela l’amuse. Et l’amusement entraine le bonheur, même blasé.

« Je n’apprécie pas votre ton. Et je ne vois pas ce que vous voulez de moi

-Oh, allons, monsieur n’aime pas mon ton ! ironisa-t-elle. Bah, moi, ce que je veux, c’est ce que tu veux. J’en ai vu défiler, papy, beaucoup plus que tu ne le penses, et des plus vieux que toi. Je suis jeune mais j’ai un passé. »

Ah, une vulgaire salope ! Une vulgaire paire de cuisses écartées, mais pour qui elle se prend ! Je ne mange pas de ce pain-là, moi !

« Tu t’es bien fringué dis-donc. Tu sais, les pois, c’est limite limite depuis les années quatre-vingt. Allez va, viens, suis-moi. Tu me plais malgré tout. »

Ses mots m’apaisent malgré sa presque insulte. Je lui plais. Oui, moi. Je lui plais, à elle. Je me lève et la suis.

On se retrouve dans son appart. Petit, mais appréciable. Moi, penaud, je reste debout, au milieu. Elle s’assoit et me regarde. Je me sens bête. Je m’assois à côté d’elle. Elle prend une clope, m’en tend une, et me dit avec nonchalance :

« J’ai vingt ans. Tu veux ma carte ? J’comprendrais, tu sais. Les emmerdes c’est jamais trop qu’une histoire de confiance.

-Mais… je ne suis pas sûr de comprendre, vous savez. Je ne suis venu là que pour vous parler, vous regarder, vous entendre parler.
-Tu peux me tutoyer tu sais, j’suis jeune, toi vieux, c’est la logique des choses. Moi, j’prends pas de gants. J’en prends rarement avec ceux qui veulent me baiser.
-Quoi ?! Mais enfin, vous êtes tarée ma petite ! Enfin, euh… Tu es tarée.
-Bien, tu vois, ça commence à venir. Allez, t’as une heure, j’suis à toi coco. J’suis crevée en ce moment, mais j’imagine que tu n’es plus à ça près. Et puis bon, c’est pas comme si j’te faisais payer. »

Je reste là, ballant. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je ne comprends pas les fauves qui sortent de mon corps et se jettent violemment sur elle, sans contrôle, et se mettent à la déshabiller, étouffant son « oh dis-donc, t’es un sauvage toi ». Exactement une heure après, je me rhabille, je sors. Je ne sais plus qui je suis. Quelque chose m’habite. Quelque chose qui vient de l’habiter. Je ne la désire pas, moi, cette fille. Elle me fascine juste. J’adore son sourire. Elle avait le même, pendant. Soit qu’elle orgasme à longueur de journées, soit qu’elle ne ressent jamais rien d’autre que de l’ironie et du cynisme. Tout bascule tellement vite. Je me revois encore dans nos premiers jours, où j’appréciais son sourire, et je me revois à l’instant, embrasser ses autres lèvres. Non, je ne la désire pas pourtant.

Le lendemain, elle revient. Cette fois, elle me regarde. Elle me sourit.

D’un sourire franc.

Elle parait heureuse.

Certes encore ironique, mais heureuse.

Je détourne les yeux. Je garde mon calme. Les images de la veille me reviennent en mémoire… Ses légers cris de jouissance. Et si j’étais moi-même responsable de la mutation de cette grimace que j’aimais tant ? Quelle horreur. Elle est laide, maintenant.

Et pourtant, cela ne m’empêche pas de la suivre à nouveau chez elle en fin de journée. Une heure, encore une heure. Le lendemain pareil. Le surlendemain pareil.

Mais peu à peu le manque infiltre à nouveau mon corps. Son sourire du début me manque. Atrocement. La voir me brûle, me déchire. Parfois je suis tenté de ne plus venir au square. Mais une force m’y pousse, incontrôlable.

Je l’ignore maintenant. Elle est venue plusieurs fois me parler, et à chaque fois je n’ai rien répondu, feignant de ne pas la voir ni l’entendre. Elle s’en vexe, s’en pique. Elle semble être attachée. Elle semble dépendre de moi. De nos ébats. Il semble que je lui plaise. Il semble que je la rende heureuse, simplement par le plaisir que je lui procure.

Mais moi je ne la supporte plus. Le manque me ronge. Il acidifie d’essence ma chair intérieure, et son feu l’embrase violemment, à chaque fois que je la vois sourire de bonheur et d’envie.

Un soir, n’en pouvant plus de ce manque qui me ravage, qui me détruit, d’autant plus que m’avait détruit le manque de sa présence, je la suis chez elle.

Je lui fais l’amour avec plus de fougue et plus de violence que d’habitude. Parfois je la frappe, parfois je la mords. Elle aime ça. Elle sourit. Elle sourit de douleur. Oui c’est ça. C’est ça, ce sourire. Ce sourire que j’aime. Ce sourire malgré la souffrance. Cet air faussement joyeux, pinçant, piquant, cette grimace arrachée violemment par quelque gifle, quelque taquet, quelque morsure… Quelque torture.

Je me mets à la ruer de coups. La masochiste aime ça. Et j’aime voir son sourire.

Oui, son sourire m’est enfin revenu.

Il ne la quittera plus jamais. Il ne me lâchera jamais plus.

Jamais.

Le manque, c’est quand même un truc à vous rendre fou.

Richard

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Message  mentor Mer 4 Avr 2012 - 22:06


Drôle de texte. J'ai failli lâcher une ou deux fois et puis à chaque fois je reprenais
donc c'est pas si mal finalement :-)
un truc m'a trop fait rire, c'est "Quelque chose m’habite. Quelque chose qui vient de l’habiter"
c'est sans doute pas voulu, donc c'est moi :-)))
allez, ça se laisse lire, et même si le coup du masochisme n'est au final pas très plaisant, l'histoire est bien menée

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Message  Richard Mer 4 Avr 2012 - 22:09

C'était bien voulu :-p

Un grand merci de votre lecture, et de votre commentaire.

Richard

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Message  mentor Mer 4 Avr 2012 - 22:10

évite de répondre systématiquement à chaque commentaire, la modération va pas apprécier !
:-))

Si tu veux intervenir souvent après ton texte, c'est ICI.

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Message  AGANIPPE Jeu 5 Avr 2012 - 5:27


Il y a une atmosphère, un "je ne sais quoi " dans le style qui retient le lecteur.
La première partie est plus construite , plus dense. Ensuite l'emploi d'un vocabulaire "plus jeune"("me flingue" par exemple) en décalage avec l'âge du héros affadit le propos.
Quelques maladresses, ex:" Elle n’a toujours pas enlevé son bras." ...Ne serait-ce pas plutôt " sa main" puisque plus haut "elle m’attrape le bras" ? , "le soin de sa voix" mais peut-être est-ce voulu .

A vous lire bientôt

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Message  Janis Jeu 5 Avr 2012 - 6:21

pas mal du tout
les petites maladresses ou bizarreries sont charmantes
la présentation aérée est agréable, le texte est long pour lire sur un écran et tout serré, ça rebuterait
Janis
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Message  Invité Jeu 5 Avr 2012 - 10:49

Ce qui m'a le plus surprise dans ce texte, c'est le décalage entre le côté suranné des personnages et le(ur) langage, leur mode de vie très actuels. On sent des références pétries de classicisme (je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai pensé en un flash à Benjamin Constant) alors même que l'expression, le cadre sont contemporains... Chassez le naturel, il revient au galop.
Sinon, c'est long. Pas inintéressant mais long, étiré, même les évènements successifs sont dilués dans le récit, et donc affadis, il me semble.Il devrait y avoir moyen de donner plus de présence, de force à l'ensemble, en taillant le superflu par exemple.

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Message  Invité Ven 6 Avr 2012 - 11:53

J'ai entrepris la lecture de ce texte qui m'a fascinée. Par manque de temps je dois interrompre, mais reviendrai lire la suite.

Et puis j'ai pensé tout en lisant au roman de Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté. Il y est question d'un homme et une femme qui se voient chaque jour dans un cimetière, chacun assis sur son banc. Ils s'observent du coin de l'œil, s'étonnent, s'inquiètent du retard ou de l'absence de l'autre, finissent par être obsédés par l'autre, jusqu'à ce que ... je ne dis pas la suite.

A bientôt pour la suite de la lecture.

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Message  Invité Ven 6 Avr 2012 - 13:01

L'idée est excellente, mais j'ai buté sur la forme où de nombreuses maladresses donnent un côté "étranger écrivant un français incomplètement maîtrisé" qui m'a déroutée.

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Message  Invité Ven 6 Avr 2012 - 14:01

Comme annoncé plus haut, je suis venue poursuivre la lecture. J'ai trouvé aussi une différence de traitement, de style, entre la première partie et la suite.

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Message  Lucy Sam 7 Avr 2012 - 17:35

Je vais vite et n'ai pas achevé la lecture. Quelques bien jolies trouvailles ! Le plaisir de se (me) retrouver, le temps d'une lecture, à Rouen. Je laisse faire pour l'heure et reviendrai plus tard finir ce qui est commencé.
Lucy
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